jeudi 5 mars 2020 à 14h30
Manifestation à Paris des facs et labos en lutte
Le 5 mars, l'université et la recherche s'arrêtent
https://paris.demosphere.net/rv/78499
Le rassemblement était initialement annoncé à 14h, Esplanade P. Vidal-Naquet
La préfecture a imposé un rassemblement à 14h30, 10 rue Françoise Dolto.
Le départ est prévu à 15h.
Trajet / parcours:
Université P7 / Diderot > Tolbiac > Censier > Jussieu > Place de la Sorbonne
(voir carte à droite)
Rendez-vous particuliers:
- 8h00: Ateliers, prises de parole, départ collectif - EHESS
- 8h00: Actions, assemblée, départ collectif - Université Versailles St-Quentin
- 9h00: Départ collectif - Centre Universitaire de Clignancourt
- 9h30: Assemblée générale - Université Paris 10 Nanterre et départ collectif
- 10h00: Départ collectif - Centre Universitaire Malesherbes
- 10h00: Jussieu : université ouverte, place de la science dans la société
- 11h00: Sorbonne: Rassemblement contre la LPPR
- 11h00: Rassemblement, déambulation, départ collectif - Marne-la-Vallée
- 12h00: Cérémonie funèbre et de renaissance de l'Université - Paris 1 Panthéon
- 13h00: Rassemblement historien.ne.s de l'art et archéologues
- 13h00: Rassemblement et départ collectif, Écoles et labos d'archi et de paysage
- 13h00: Cortège interpro - jonction RATP / Universités
- 17h30: Assemblée générale interfac
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/78499
Source : message reçu le 4 mars 08h
Source : message reçu sur Prep.Coord.Nat le 9 février 15h
Source : https://universiteouverte.org/2020/02/13/le-5…
Grande manifestation des Facs et labos en lutte à Paris
jeudi 5 mars 2020 à 14h
Vous le savez : le 5 mars l'université et la recherche s'arrêtent !
Après des actions dans sur tous nos campus et dans tous nos labos le matin, nous nous retrouverons pour une grande manifestation, aux-côtés des autres secteurs en lutte !
Rendez-vous à 14h sur le parvis de l'Université Denis Diderot (5 rue Thomas Mann, 75013, métro Bibliothèque François Mitterrand) pour le départ d'une marche qui nous mènera, de campus en campus, jusqu'à la Sorbonne !
Vous le savez, le projet de réforme des retraites et les propositions concernant la loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), mais aussi la loi de transformation de la fonction publique et la réforme de l'assurance-chômage, s'inscrivent dans des attaques globales contre les services publics et les protections sociales. Elles ne feront qu'aggraver la précarisation des conditions de vie, d'études et d'emploi des usagèr·es et travailleur·ses de l'enseignement et de la recherche, déjà bien entamée. Par exemple, le nombre de postes ouverts lors la campagne d'emplois synchronisée de recrutement des enseignant·es-chercheur·ses est une nouvelle fois alarmant. Plus d'informations : https://universiteouverte.org/2020/02/25/les-…
Nous luttons pour nos retraites futures, mais aussi contre la pauvreté et la précarité d'aujourd'hui, pour pouvoir étudier et travailler dans de bonnes conditions.
En somme, nous sommes contre tout ce que ce gouvernement a entrepris pour détruire la recherche et l'enseignement publics et imposer une doctrine néolibérale de marchandisation et de mise en concurrence.
Nous défendons nos conditions de travail et d'étude, les services publics qui assurent la diffusion démocratique des savoirs dans notre société.
Etudiant·es, enseignant·es, chercheur·ses, bibliothécaires, ITA : nous nous organisons pour nous émanciper collectivement et pour construire un monde meilleur.
Rendez-vous à faire circuler !
Pour retrouver le cortège tout au long de l'après-midi, suivez le canal Telegram : https://t.me/carresrougessamedi
Plus d'informations : www.universiteouverte.org/
L'université et la recherche s'arrêtent à compter du 5 mars :
Toutes et tous en grève
Appel unitaire
Pour la défense du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche (ESR)
Pour défendre nos statuts, nos conditions de travail et
Pour des rémunérations à la hauteur !
Selon madame Frédérique Vidal, notre ministre, les personnels de l'ESR propageraient de "fausses nouvelles" sur le contenu de la Loi de Programmation Pluriannelle de la Recherche en préparation (LPPR). Dans une tribune publiée dans Le Monde, lundi 10 février 2020, elle en appelle à "un débat à la hauteur des enjeux" ! Mais comment débattre avec des personnes qui ne vous écoutent pas ? N'avons-nous pas exprimé nos revendications par de multiples canaux depuis de longs mois ? Et ces revendications ne sont- elles pas justement à la hauteur des enjeux ? Comment débattre avec un gouvernement qui ne répond aux revendications que par la répression, dans la rue, dans les universités et jusque dans l'enceinte même des lycées ?
Quant au fond et au cadre de la LPPR, les préconisations issues des 3 groupes de travail constitués par le ministère sont claires : elles prônent les recrutements précaires, des augmentations de budget considérables pour l'ANR, mais pas de crédits pour le soutien de base des laboratoires ! Toutes les mesures sont préconisées sous couvert d'excellence. Citons une des mesures les plus dévastatrices de ce projet de loi : le recours accru au recrutement de contractuel-le-s, à tous les niveaux. La précarité sera encore aggravée particulièrement avec la création du contrat de projet, contrat non transformable en CDI qui n'offre aucune garantie et peut être rompu à tout moment au bon vouloir de l'employeur ; un contrat qui instaure de fait la précarité à vie, car cette précarité est déjà présente tout au long des études avec des montants de bourses trop faibles, des loyers en cité U trop élevés, un manque de personnel de santé au CROUS. En s'attaquant au statut de la fonction publique et à l'égalité d'accès aux emplois publics, ce projet de loi menace les garanties fondamentales de neutralité, de continuité, de compétence et d'indépendance nécessaires à un service public de qualité accessible à toutes et tous sur l'ensemble du territoire.
Ces attaques contre les statuts vont de pair avec les lois de transformation de l'action publique et de casse des systèmes de retraites. Le gouvernement lui-même fait le lien, en écrivant que la LPPR compensera les baisses de nos pensions de retraite, ce que le Conseil d'État a d'ailleurs « retoqué ». En admettant possible ce principe de « vase communiquant », le montant des financements envisagés pour les mesures salariales de la LPPR est ridicule par rapport au montant que l'État compte économiser par la baisse de la « cotisation » employeur de financement des retraites des fonctionnaires ! Pas étonnant, donc, que les revalorisations annoncées soient ridicules, concernent le régime indemnitaire (les primes), ou ne partent pas de la situation actuelle (cas du salaire des jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs à l'embauche).
« En résumé, la LPPR est une loi pour piloter la recherche grâce à une attribution discrétionnaire et inégalitaire de l'argent fléché sur des projets. L'emploi ne sera développé que sous la forme de postes précaires. Les personnels de la recherche et les équipes seront captifs, soumis envers la hiérarchie et contraints par les appels à projets. Cette loi s'inscrit aussi dans le cadre des politiques de site qui réduisent les politiques scientifiques nationales des organismes de recherche en matière de recrutement et de financement. C'est un coup décisif contre les libertés académiques qui se prépare. »
Depuis deux mois, les personnels de l'ESR font grève et manifestent aux côtés des autres salariés du public et du privé pour le retrait du projet de réforme des retraites visant à remplacer le calcul de la pension sur les 6 derniers mois par un système par points intégrant les rémunérations les plus faibles perçues en début de carrière. Malgré les promesses à bon compte formulées par Mme Vidal sur une augmentation possible -et liée pour partie à la "performance"- des primes dans le cadre de la LPPR, les personnels perçoivent que c'est une baisse considérable des pensions qui leur est ainsi promise. Une coordination nationale des facs et laboratoires en luttes s'est tenue les 1er et 2 février 2020 : elle appelle à renforcer la mobilisation avec comme objectif particulier, l'arrêt de l'université et de la recherche à compter du 5 mars. Elle appelle à des Assemblées générales pour discuter de ses propositions et pour mandater des délégués pour une 2ème coordination nationale qui se tiendra les 6 et 7 mars. Dans ce cadre, tous ensemble nous exigeons :
- l'arrêt immédiat de la répression et notamment des violences policières et des gardes à vue ;
- le retrait du projet de loi sur les retraites, attaque frontale contre le statut ;
- l'abandon de ce projet de loi LPPR et l'ouverture de véritables négociations pour la satisfaction des revendications largement exprimées par la communauté scientifique ;
- une augmentation du budget de la recherche publique de 1 milliard d'euros par an pendant dix ans pour atteindre 1% du produit intérieur brut (PIB) de dépenses publiques de recherche et développement ;
- un plan pluriannuel de création d'emplois de fonctionnaires, enseignant-e-s-chercheur-e-s, chercheur-e-s, ingénieur-e-s , technicien-ne-s, personnels de bibliothèques et administratif- ve-s à hauteur de 6 000 créations par an pendant 10 ans ; et dès à présent, le dégel de tous les emplois vacants ;
- une revalorisation significative des salaires avec le dégel et la revalorisation du point d'indice, ainsi qu'un rattrapage en nombre de points du pouvoir d'achat perdu depuis 2010 ;
- la fin à la précarité dans l'ESR par la mise en œuvre d'un plan de titularisation des contractuel- le-s et vacataires et l'arrêt des recrutements massifs de vacataires, payés sous le SMIC ;
- l'arrêt de l'externalisation et de la privatisation des fonctions supports ;
- un enseignement supérieur public, gratuit ouvert à toutes et à tous et le retrait du décret qui instaure la hausse des droits d'inscription pour les étudiants non communautaires ;
- la revalorisation des bourses, la baisse des loyers en cité universitaire, le recrutement de personnels de santé par le CROUS pour à terme mettre fin à la précarité étudiante.
Nous, organisations syndicales des salarié.e.s, syndicats et associations étudiantes de l'ESR signataires, appelons à organiser des AG à tous les niveaux, dans les labos, les unités, les services, les UFR, pour débattre et voter sur la question de la grève, notamment dans le cadre proposé autour de l'objectif « l'université et la recherche s'arrêtent à partir du 5 mars 2020 » ainsi que des suites à construire. Nous appelons aussi à soutenir toutes les mobilisations notamment le 8 mars (Journée internationale des femmes) et les 13 et 14 mars (Journée internationale pour le climat) jusqu'à l'abandon des projets de loi précités et pour un plan pluriannuel de programmation de la recherche qui réponde aux revendications des personnels de l'ESR, et qui leur rende des moyens et des conditions de travail de qualité.
Signataires :
FO-ESR, SUD RECHERCHE EPST-SOLIDAIRES, SUD EDUCATION, SOLIDAIRES ETUDIANT·E·S, SNESUP-FSU, SNEP-FSU, SNCS-FSU, SNASUB-FSU, CGT-FERC SUP, SNTRS-CGT, CGT-INRA, L'ALTERNATIVE, UNEF, ANCMSP, FACS ET LABOS EN LUTTE.
Source : message reçu sur Prep.Coord.Nat le 9 février 15h
Source : https://universiteouverte.org/2020/02/13/le-5…
Faire grève pour que tout s'arrête !
CGT FERC Sup
Ce gouvernement, nos directions, font tout pour laisser penser que le mouvement actuel, d'une durée et d'une ampleur qui ne laissent aucun doute sur l'exaspération du peuple et ses aspirations, serait isolé, minoritaire, et insignifiant au point de ne rien empêcher de continuer à fonctionner.
C'est pourquoi, pour affirmer notre volonté de construire ce mouvement et de le poursuivre, la CGT FERC Sup a décidé de ne plus participer à aucune instance dite de « dialogue social ».
Les élu·es et mandaté·es de la CGT FERC Sup ne siègent donc plus au CTMESR, ni au CNESER, ni au CT-U : elles et ils ne participent plus aux simulacres de concertations mis en scène par le ministère.
Depuis le 5 décembre dernier, notre priorité, dans ce moment social historique, est d'être parmi les collègues et les étudiant·es pour construire et amplifier la mobilisation contre le projet de réforme des retraites et contre les orientations qui se dessinent pour la loi de programmation pluriannuelle de la recherche.
Depuis le 5 décembre, des travailleurs et travailleuses, des collègues, des camarades sont partout en grève pour défendre des valeurs sociales et un modèle de société dont les enjeux majeurs dépassent largement le contexte de ces instances.
Cette mobilisation nationale d'une ampleur inédite contre la contre-réforme des retraites, soutenue par plus de 70% de la population, nous engage ! Chaque semaine et toujours aujourd'hui, de multiples actions ont lieu pour dénoncer l'inacceptable, partout en France et dans toutes les professions. Nous nous devons d'être solidaires de ce mouvement et nous y impliquer pleinement plutôt que le trahir en nous prêtant au jeu de massacre imposé par le ministère et le gouvernement qui avancent obstinément leurs projets de destruction massive en ignorant ostensiblement l'opposition et la révolte populaire.
Faire grève, c'est aussi arrêter toute discussion qui ne concerne pas une négociation issue des revendications des travailleurs et travailleuses, notamment sur leurs traitements, salaires, pensions et retraites qui se tiendront une fois que le retrait du projet de réforme aura été obtenu.
Depuis quelques semaines, l'inquiétude va grandissante. La colère gronde et ne cesse de monter dans l'ESR contre cette contre-réforme des retraites mais aussi contre la future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche. Les annonces sur les projets ministériels dont nous avons eu connaissance la semaine dernière sont plus qu'inquiétantes.
Nous avons bien compris, avec nos collègues enseignant·es, enseignant·es-chercheur·ses, chercheur·ses, IT et BIATSS, qui seront tous et tou·tes concerné·es, dans les laboratoires et composantes, que ces propositions aboutissent :
- à augmenter plus encore la précarité, à augmenter les primes au mérite, à valoriser la prétendue « excellence » (augmenter le nombre de « chaires »), à flécher toujours plus les budgets, à supprimer le cadre national du service d'enseignement (avec la modulation de service) et à faire exploser la procédure de qualification collégiale nationale ;
- à créer une voie de recrutement contractuelle au détriment des maîtres de conférences, chercheur-ses, ingénieur-es et technicien-nes fonctionnaires (avec la « tenure-track », ou le contrat de projet).
Après l'« autonomie » qui a permis de déconcentrer la masse salariale et de transférer la gestion de la pénurie dans les établissements, après l'instauration de la sélection qui permet de réguler les flux d'étudiant·es à travers la réduction de la capacité d'accueil des formations d'autre part, l'objectif aujourd'hui est de donner les moyens aux établissements d'agir directement sur la réduction de leur masse salariale qui représente aujourd'hui dans tous les établissements plus de 80 % du budget global.
Nos collègues de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sont partout mobilisé·es, vent debout contre ces réformes destructrices et exigent le débat. Les seules réponses qui leur sont opposées sont la répression et la négation de leur droit à l'expression à travers le mépris d'une ministre qui prétexte tantôt leur incapacité à comprendre, tantôt des « mensonges » ou « rumeurs » qui travestiraient ses projets. Que de mépris !
La communauté universitaire et scientifique mérite plus de considération.
La CGT FERC Sup n'ignore pas et respecte le combat des travailleurs et des travailleuses de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les militantes et militants de la CGT FERC Sup sont parmi celles et ceux qui luttent pour le bien commun et participent activement à la mobilisation pour qu'elle s'amplifie et porte des revendications claires et déterminées pour une société fondée sur la solidarité assurant à toutes et tous une vie et une retraite dignes et l'accès du plus grand nombre à un service public national d'enseignement supérieur et de recherche, laïque, démocratique et émancipateur.
La CGT FERC Sup appelle l'ensemble des personnels et leurs syndicats CGT à poursuivre et amplifier la mobilisation, à organiser des AG pour construire de manière effective et complète la mise à l'arrêt de leurs établissements d'enseignement supérieur et de recherche à partir du 5 mars.
A partir du 5 mars,
l'Enseignement supérieur et la recherche (ESR) s'arrêtent !
Amplifions la mobilisation pour les retraites, contre la LPPR et la précarité
SUD éducation
La première Coordination nationale des facs et labos en lutte, les 1er et 2 février, a non seulement montré que la mobilisation s'étendait dans l'ESR, elle a également favorisé son extension, à travers notamment :
- la multiplication des AG de composantes dans des universités jusqu'alors peu mobilisées ;
- la création, induite par l'AG des précaires qui s'est tenue le 1er février pendant la coordination nationale, de collectifs de précaires (surtout enseignant-e-s et chercheu-se-s) dans beaucoup d'universités et ont organisé des actions pour être visibles le 11 février.
Les collectifs, départements, facs, labos qui entrent dans l'action rejoignent les universités déjà mobilisées depuis le mois de décembre pour la défense des retraites et contre la précarité.
Un mouvement étudiant se développe. Tous les personnels, enseignant ou non, ont un rôle à jouer pour favoriser son émergence :
- là où des étudiant-e-s sont d'ores et déjà prêt-e-s à s'organiser, SUD éducation appelle à faire grève pour permettre l'entrée des étudiant-e-s dans le mouvement, et a minima à suspendre le contrôle d'assiduité et à adapter les formes d'évaluation ;
- là où les étudiant-e-s semblent peu mobilisé-e-s et désertent les universités dès que les enseignant-e-s sont en grève, SUD éducation appelle à proposer des moyens pour prendre connaissance des réformes en cours (retraites, mais aussi assurance-chômage, ORE-ParcourSup et conséquences de la LPPR sur la qualité des études) et ouvrir la discussion sur la précarité croissante de la condition étudiante. Des collègues le font dans différentes facs par des discussions ouvertes dans les cours habituels, par des temps de débat ou de cours alternatifs.
À partir du 5 mars, grève reconductible
La journée de mobilisation du 5 mars, qui survient trois mois exactement après le début de la grande lutte pour les retraites, doit donc être envisagée comme un moment de relance, où l'ESR assume un rôle de premier plan dans la poursuite de la mobilisation.
Pour amplifier le rapport de force avec le gouvernement, l'arrêt de l'enseignement supérieur et de la recherche le 5 mars doit constituer non seulement un objectif immédiat de mobilisation dans nos facs et nos labos, mais surtout le point de départ d'une grève reconductible.
Dans la lignée de la motion votée lors de la Coordination nationale et de l'appel intersyndical à la grève à compter du 5 mars, SUD éducation appelle à organiser des AG à tous les niveaux (dans les labos, les unités, les services, les UFR, les universités), pour débattre et voter sur la question de la grève reconductible, autour de l'objectif : « l'université et la recherche s'arrêtent à partir du 5 mars 2020 ».
SUD éducation appelle à reconduire la grève lors des assemblées générales qui se réuniront dans ce cadre et à participer massivement aux actions et manifestations décidées par les AG locales pour le 5 mars et après.
L'arrêt de l'enseignement et de la recherche à partir du 5 mars n'implique pas nécessairement de déserter les campus. Il doit inscrire la grève dans une perspective de réappropriation de notre outil de travail, afin de mettre en œuvre ici et maintenant l'université ouverte et émancipatrice que nous voulons. Il doit permettre aussi de rendre possible la mobilisation étudiante et de faire la jonction avec les autres secteurs en lutte et avec les mobilisations des 8 mars (journée internationale de lutte pour les droits des femmes) et des 13 et 14 mars (journées internationales pour le climat).
6 et 7 mars : la deuxième Coordination nationale des facs et labos en lutte
Les 6 et 7 mars, une deuxième Coordination des facs et labos en lutte se réunira. Nous appelons partout où c'est possible à mandater des délégué-e-s au niveau des universités, en construisant des positions collectives entre UFR, départements, labos et services, afin que la coordination soit une vraie coordination nationale représentative. Cela est nécessaire pour assurer un équilibre des représentations entre Paris et les autres régions et entre les différentes disciplines.
SUD éducation appelle à mettre à l'ordre du jour des AG locales les mandatements à la Coordination nationale, et à préciser le contenu de ces mandats pour permettre la coordination et d'amplification des mobilisations dans l'ESR.
La LPPR : entre précarisation, hiérarchisation et privatisation
SUD étudiant
Depuis le printemps 2019, le gouvernement prépare et écrit une loi devant modifier en profondeur l'organisation de la recherche (et donc de l'enseignement supérieur) à travers la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR). Cette loi vise à amplifier les logiques de précarisation, de rentabilité et de dérégulation à l'œuvre depuis 20 ans. Les fuites qui ont eu lieu dans la presse renforce cette inquiétude, malgré les tentatives de désamorçage de Frédérique Vidal notamment par ces distributions d'aumône.
L'un des grands volets de la LPPR concerne le statut des enseignant.e.s-chercheur.se.s. En effet, la loi contourne la statut de fonctionnaire en introduisant plusieurs contrats : les CDD et les CDI de projets de mission qui vont précariser les chercheur.se.s en les incitant à passer de contrats en contrats, cela n'assurant pas un emploi stable tout en impliquant une soumission à l'employeur qui a la main sur le contrat et sa poursuite. Ces contrats, qui brisent la collégialité du recrutement, vont de pair avec la création d'une chaire de professeur junior qui pérennise la précarité des jeunes enseignant.e.s-chercheur.se.s avant leur titularisation.
De plus, cette loi souhaite renforcer encore plus le financement sur projet via l'Agence Nationale de la Recherche (ANR), alors que tout le monde s'accorde sur les aspects délétères de ce système, que ce soit la perte de temps ou la concentration des moyens sur quelques laboratoires, créant de fait une hiérarchisation entre eux. L'ANR a mis en place ce fonctionnement en 2005. Depuis, il a été étendu aux formation avec les Nouveaux Cursus à l'Université (pour le premier cycle) et les Écoles Universitaires de Recherche (pour le deuxième et troisième cycle). Si la LPPR approfondit cette logique pour la recherche, cela risque à terme d'être aussi le cas pour les formations, avec comme corollaire des hausse des frais d'inscription au nom de la rentabilité, et une sélection accrue au nom de l'excellence.
La LPPR prévoit également une plus grande ouverture sur le privé. Cela passe par la dérégulation du cumul d'activité de recherche entre public et privé, ainsi seront favorisées les activités à temps partiels dans le privé. De plus, le recours au partenariat public-privé dans la recherche sera toujours plus encouragé. Enfin, une ordonnance prévoirait une plus grande place aux établissements privés (pratiquant souvent des frais d'inscription prohibitifs). L'ensemble de ces éléments renforce notre inquiétude.
À Solidaires étudiant-e-s, nous nous opposons à la LPPR et revendiquons :
- l'arrêt du financement sur projet et le démantèlement de l'ANR
- un investissement massif dans l'Enseignement Supérieur et la Recherche public notamment par l'abrogation du Crédit Impôt Recherche
- la titularisation de l'ensemble des personnels précaires de l'Enseignement Supérieur et la Recherche
Par conséquent, nous appelons les étudiant-e-s à se mobiliser, et notamment le 5 mars, pour le retrait de cette mesure et la satisfaction de nos revendications.
Le 5 mars : la jeunesse contre attaque
Le gouvernement s'en prend à nous de toute part et la réforme des retraites est le symbole même de la volonté de Macron de plonger la grande majorité de la population dans la précarité à vie.
C'est une véritable attaque, non seulement pour l'ensemble des secteurs concernés par la réforme, mais aussi pour la jeunesse. La raison est simple : plus les premier.e.s travailleront tard, et plus les second.e.s auront de plus en plus de mal à accéder au marché du travail, le nombre d'emplois libérés diminuant au fil des années.
Ce gouvernement ose même s'en prendre à quelque chose d'aussi précieux comme la recherche universitaire. Avec la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR), Macron a prévu la précarisation de nos enseignant.e.s-chercheur.euse.s et la mise à mal de l'indépendance de la recherche en généralisant la recherche par projet !
Notre avenir est sacrifié : les jeunes ne sont pas sûr d'avoir accès à l'université, nos possibilités d'accès à un diplôme sont réduites, aucune garantie d'avoir accès à un emploi, et encore moins d'avoir droit à la retraite.
Le 5 mars doit être le début de la second mi-temps avec Macron. Cette journée est appelé par la Coordination Fac et Labo en luttes, la coordination lycéenne et les enseignant.e.s du collège et lycée. Si la jeunesse se met massivement en grève le 5 mars, nous donnerons un second souffle à ce mouvement qui en a besoin. Nous avons un rôle à jouer, après la grève de 60 jours, c'est à nous de reprendre le relai. Nous pouvons gagner contre Macron et son gouvernement des riches !
Source : https://www.facebook.com/NonALaSelection/phot…
Source : https://www.facebook.com/events/5323630507204…
5 mars - journée noire dans les lycées et les universités
Ce jeudi, partout en France, l'enseignement supérieur et la recherche s'arrêteront afin de dénoncer la destruction de l'enseignement supérieur.
#5Mars #ESR #GreveGenerale #greve5mars
Préparation du 5 mars et de la prochaine coordination
Lors de la coordination nationale des facs et labos en lutte réunie les 1er et 2 février 2020 à Saint-Denis un calendrier a été établi. Celui-ci s'articule notamment autour de la date du 5 mars, jour où l'université et la recherche s'arrêtent. Cette journée sera suivie d'une deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte les 6 et 7 mars.
Il est fondamental, dès aujourd'hui et comme nous le faisons depuis le 5 décembre, d'amplifier et d'étendre d'ici là la mobilisation et la grève dans toutes les facs et labos de France, par la participation aux journées d'action interprofessionnelles, par des initiatives locales, par des assemblées générales. Notre objectif est que le journée du 5 mars apparaisse très largement comme le premier jour d'arrêt complet de l'université et de la recherche à l'échelle nationale.
Nous avons du travail pour que cet objectif soit atteint !
L'ensemble du calendrier de la mobilisation est disponible ici : https://universiteouverte.org/
La motion adoptée le 2 février est accessible à cette adresse : https://universiteouverte.org/2020/02/02/moti…
Pour préparer le 5 mars, jour où "l'université et la recherche s'arrêtent" :
Déjà, des présidences d'université veulent découpler le 5 mars de la grève, en en faisant une simple journée banalisée. Si cela doit nous encourager car cette date commence à apparaitre incontournable, il est impératif, dès maintenant, de refuser ces seules solutions qui aurait tendance à vider les facs et de travailler ensemble pour que le 5 mars soit une journée nationale de lutte. Le 5 mars, nous ne nous contenterons pas d'arrêter pour quelques heures l'université et la recherche partout en France : nous lancerons un mouvement qui sera un pas décisif vers la satisfaction de nos revendications.
Les actions de la journée doivent être à la hauteur de ces ambitions. Les semaines et jours précédents, il faut organiser des assemblées générales partout, qui puissent décider des actions à mener pour rendre la grève réelle. Le matin du 5 mars, nous invitons les assemblées générales à mettre en place des actions locales d'envergure sur tous les campus et dans toutes les villes. L'après-midi nous proposons d'appeler à des manifestations dans toutes les villes universitaires, ou dans les espaces centraux des agglomérations, si possible en lien avec les autres secteurs en lutte.
Pour que le 5 mars soit une journée aussi puissante que nous le souhaitons tou·tes, qui marque une nouvelle étape dans la grève, il faut renforcer la mobilisation dans toutes nos facs et labos dès maintenant. Une longue liste d'actions à mettre en œuvre pour construire la grève du 5 mars a été rédigée avec la motion votée le 2 février.
Il est essentiel de reprendre les discussions dans les plus petits collectifs de travail (réunions d'équipe pédagogique ou de recherche), de faire du porte-à-porte dans les facs et labos, de tenir des tables dans les lieux de passage et de tracter. La date du 5 mars peut sembler lointaine à beaucoup, mais elle ne sera une réussite que si toutes les personnes mobilisées la préparent dès maintenant !
Pour ce faire, du matériel existe, disponibles dans la rubrique "Boite à outils" du site www.universiteouverte.org et sur bien d'autres espaces internet des collectifs en lutte.
Dans les prochains jours, nous vous ferons parvenir plus de matériel, notamment une affiche et une proposition de tract.
Pour préparer la deuxième coordination nationale des facs et labos en lutte des 6 et 7 mars, en région parisienne :
Il est également crucial que tous les collectifs mobilisés (facs, laboratoires, UFR, écoles, etc.) préparent la coordination nationale des facs et labos en lutte des 6 et 7 mars. Pour ce faire, chaque collectif doit organiser des assemblées générales qui, en plus des questions d'organisation locale, auront deux objectifs :
- débattre des revendications qui sont remontées les 1er et 2 février (lien vers la motion), décider de les approuver ou non et les hiérarchiser
- mandater une délégation qui se rendra à la coordination nationale des 6 et 7 mars et votera la liste de nos revendications au niveau national. La forme du mandat est à l'appréciation des collectifs, mais plus les discussions sur les revendications proposées à la coordination précédente auront été précises au niveau local, plus les décisions de la coordination des 6 et 7 mars auront de poids ! Les délégations doivent être le plus variées possibles (disciplines représentées et statuts) et nous demandons aux AG d'être particulièrement attentives à l'inclusion des étudiant-es, des personnel-les administratif-ves et des précaires dans les délégations.
Les trajets de ces mandaté·es doivent être pris en charge - a minima pour les précaires, les étudiant·es et les personnel·les administratif·ves - par les caisses de mobilisations locales. Nous invitons les assemblées générales franciliennes à prévoir, dans la mesure du possible, une participation financière aux trajets des mandaté·es non-parisien·nes qui auraient eu du mal à réunir les sommes nécessaires. L'organisation francilienne proposera également des hébergements pour ceux et celles qui en auront besoin.
Ces propositions émanent d'une coordination qui a rassemblé un nombre et une diversité de participant·es exceptionnels. Notre mouvement est puissant, à la mesure des attaques faites aujourd'hui à nos systèmes de solidarités et au service public de l'enseignement et de la recherche.
A nous d'amplifier et d'intensifier la mobilisation de toutes nos forces pour gagner !
Le comité de mobilisation des facs et labos en lutte
Source : message reçu le 11 février 09h