thème :
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

mercredi 11 septembre 2019 à 19h30

Assemblée-débat, projection « Notes sur Commercy »

suivi d'une performance musicale du groupe Marta Rigobert III

Invitation pour une nouvelle assemblée citoyenne et politique de rassemblement populaire suivi d'une "performance" musicale du groupe Marta Rigobert III

Avec en ouverture de nos échanges, la projection des Notes (cinématographiques) sur l'appel de Commercy, tournées par la réalisatrice Dominique Cabrera.

Après près de cinq mois de grève, 211 services d'urgences sont toujours mobilisés. Et le collectif Inter-urgences appelle à une rencontre nationale, lors d'une nouvelle assemblée générale, le 10 septembre 2019, à laquelle les fédérations syndicales seront invitées.

Après la grève des surveillances et des correcteurs du Bac, une première Université d'été des enseignant.e.s et de l'Education (http://uee.education), soutenue notamment par l'ensemble des syndicats nationaux mobilisés contre Blanquer, ses réformes et son monde, la mobilisation reprend par la grève de la rentrée dans de nombreux établissements. Comme dans le domaine de la santé, le 10 septembre est un nouveau temps fort de grève, de mobilisation et le jour de réunion d'une intersyndicale nationale.

Nous n'en sommes peut-être pas encore à la « convergence » de toutes les luttes, leitmotiv de nombreuses et nombreux militants, avec ou sans Gilets jaunes. Mais, après ce temps fort de la rentrée et avant les mobilisations sur les retraites (appels le 16 septembre, des avocats, des infirmières ou mobilisations Gilets jaunes du 21 septembre, manifestation nationale contre la destruction du système des retraites initiée par FO le même jour, appel à la grève lancé par la CGT le 24 septembre sur le même sujet - ne désespérons pas là non plus d'une prise de conscience de l'urgence de « se fédérer » dans la rue ou de « faire coopérative politique » ensemble), il nous a semblé intéressant de nous retrouver pour échanger et débattre de la situation, des actions que nous pourrions mener ensemble pour favoriser la cristallisation de ce moment destituant que nous vivons ensemble.

Moment destituant, effondrement institutionnel, difficultés à «transformer l'essai », sans penser en même temps aussi un « moment instituant ou constituant », ... voilà pourquoi il nous a paru important de nous retrouver … sans (trop) tarder.

Pour ouvrir nos échanges, nous projetterons quelques Notes (cinématographiques) sur l'appel de Commercy, tournées par la réalisatrice Dominique Cabrera.

Des acteurs/actrices des différents mouvements, notamment enseignants et Gilets Jaunes, sont invité.es et ils/elles nous ferons part, le plus souvent à chaud, de leurs analyses et de leurs projets.

Ce sera donc mercredi 11 septembre à 19H30 au Café de Paris, 158 rue Oberkampf, métro Ménilmontant

Nous vous recommandons par ailleurs également l'entretien donné au Media TV (Julien Théry) par le sociologue Laurent Jeanpierre, auteur de « In Girum. Les leçons politiques des ronds-points », La Découverte, Cahiers libres (https://www.youtube.com/watch?v=HD76aJRQ560&f…)

Marta Rigobert III

Groupe d'improvisation dirigée, pratiquant le Sound painting. Les musiciens et danseurs suivent les indications gestuelles d'un chef : de nombreux codes permettent de guider l'improvisation et de faire émerger des thèmes, des variations, des textures, des couleurs ...

Rappel :

Pour mémoire , ce « nous » rassemble les un.e.s et les autres qui nous sommes retrouvé.es dans le cadre de la Semaine Jaune du 29 avril, lors d'une projection-débat autour du film de Perret et Ruffin (le 5 mai 2019, voir texte invitation ci-dessous).

Le succès fut au rendez-vous bien au-delà de nos espérances (120-130 personnes réunies dans la belle salle du Café de Paris), avec une réelle attente d'une suite sous la forme de (re)prise de ronds-points ou sous d'autres formes (plus) durables.

Nous étions avant les élections Européennes dont l'inactualité, au regard des luttes et du mouvement Gilets Jaunes, ne manquait pas de frapper les participant.e.s à cette initiative.

Nous sommes aujourd'hui à la veille (ou au début) de campagnes municipales qui ne manqueront pas de nous interpeller quant à ce que faire une politique citoyenne, tout à la fois dans les moments destituant et instituant, peut bien signifier dans un cadre communal.

Devons nous renoncer à toutes conquêtes de pouvoir et construire des pouvoirs alternatifs aux lieux classiques du pouvoir que nous ne reconnaissons plus ?

Devons nous (ou pas !), alors même que l'idée même d'un Etat de droit semble menacée, renoncer à poser la question de la conquête de certains pouvoirs et de leur subversion ?

Le succès de la réunion de mai devait beaucoup à l'engouement et à la curiosité pour le film lui même.Il n'a pas été possible de lui donner une suite très concrète, malgré une tentative de nouvelle réunion le 11 juillet dernier.

Beaucoup d'entre nous étions débordé.e.s par nos luttes respectives, des luttes locales (notamment contre les mesures anti-écologiques de la municipalité ou toutes les formes de privatisation des biens publics) comme des luttes professionnelles (notamment dans l'Education, dans la Santé, etc.), luttes qui se poursuivent aujourd'hui.

A présent que les échéances municipales sont depuis quelques semaines dans les esprits de tous/toutes les responsables d'organisations politiques, il nous faut tester la possibilité d'une assemblée citoyenne et politique de rassemblement plus durable.

"Que fait-on maintenant, ensemble ?" Cette question posée le 5 mai est toujours d'actualité, une actualité marquée par une nouvelle donne politique dont nous n'avons pas encore pris toute la mesure : le système dérive sûrement depuis quelques mois hors du cadre (déjà bien souple) de la démocratie libérale.

Si les Forces dites de l'ordre semblent assumer de plus en plus clairement le rôle qui leur est assigné (un rôle antirépublicain de serviteurs d'un pouvoir en pleine dérive autoritaire), le traitement judiciaire de l'action syndicale ou du mouvement Gilets jaunes ne manque pas d'interroger également.

Bientôt, il nous faudra peut-être manifester contre ce qui ressemble de plus en plus à de l'arbitraire dans la répression judiciaire. Faut-il rappeler le caractère expéditif de la judiciarisation des Gilets Jaunes, des militants syndicalistes (10 000 procédures judiciaires engagées en ce moment) associatifs ou écologistes ?

Il nous faut en prendre toute la mesure au moment où nous envisageons de nous rassembler dans des actions à mener ensemble, par exemple pour faire campagne pour un référendum sur ADP (une assemblée d'un Collectif citoyen s'engageant spécifiquement dans cette campagne se tient à l'Ageca lundi 9 septembre à 19h), ou pour prendre part collectivement et pleinement, en tant que Parisiennes et Parisiens, au mouvement Gilets Jaunes (qui ont réuni cet été la troisième Assemblée des assemblées).

Il nous faut en prendre la mesure pour imaginer également des actions de dénonciation plus fortes et pour prévoir des dispositifs de protection et de résistance, à l'exemple du travail mené depuis le tournant des lois travail (dès 2016 donc, déjà une loi Macron) par les collectifs d'avocats anti-répression.

Il nous faut prendre la mesure de la détermination de ce(s) pouvoir(s) oligarchique(s) des puissances économiques, en engageant largement une réflexion collective pour définir des alternatives locale et nationale au mouvement libéral de destruction du monde et des solidarités.

Nous vous proposons donc de nous retrouver pour penser et agir ensemble, pour nous projeter à Paris aussi, dans un avenir commun émancipateur et construire des solidarités immédiates sociales, politiques et culturelles.

Le cadre de notre réunion en une "assemblée citoyenne et politique de rassemblement populaire" sera ce que nous voudrons bien en faire ensemble, à l'échelle d'un arrondissement parisien ou à l'échelle de la Ville, à l'échelle d'une Ville mondiale coupée de sa périphérie ou dans un cadre plus régional pour repenser cette rupture ségrégative que nous ne manquons pas de vivre également à l'intérieur de l'agglomération parisienne.

Modestement, il s'agit pour l'instant d'une initiative lancée par des Parisiens.nes des 11e, 18e, 19e et 20e arrondissement. Nous verrons bien une fois encore qui nous serons effectivement pour une initiative lancée encore dans une certaine urgence.

Rendez vous donc le mercredi 11 septembre à 19h30 au Café de Paris, 158, rue Oberkampf (métro Ménilmontant)

Les initiateurs/trices de la projection-débat de J'veux du Soleil, le 5 mai 2019

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/72652
Source : message reçu le 6 septembre 14h
Source : message reçu le 6 septembre 16h