mercredi 16 mai 2018 à 14h30
Attention: ceci est la manifestation du 16 mai.
Manifestations suivantes:
22 mai: fonction publique,
26 mai: tous ensemble
Manifestation éducation, universités
Journée de mobilisation dans l'enseignement supérieur et la recherche
https://paris.demosphere.net/rv/62096
Trajet / parcours : Départ 14h30 de Place de la Sorbonne, en direction de Censier
Pl. Sorbonne > rue Gay Lussac > rue Claude Bernard > rue Monge > Univ. Censier
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/62096
Source : message reçu le 14 mai 15h
Source : communiqués ci-dessous
Appel de l'interfédérale de l'éducation du 3 mai 2018
FERC-CGT, FNEC-FP FO, FSU, SUD éducation, SUNDEP, Solidaires étudiant-e-s, Unef, UNL, UNL-SD, SGL, FIDL, ASES, SLU
Jeudi 3 mai, nous nous sommes à nouveau mobilisés, avec les personnels, les étudiant.es et lycéen.nes, contre la loi ORE, la mise en place de ParcourSup, la réforme du bac et du lycée. A Paris, et dans de nombreuses autres villes, nos cortèges ont rejoint ceux de nos collègues cheminot.es en grève et mobilisés pour défendre le service public ferroviaire, leurs conditions de travail et leur statut.
Nos organisations tiennent à dénoncer l'attitude des ministres de l'éducation nationale, de la recherche, de l'enseignement supérieur et de l'innovation qui refusent obstinément d'entendre les organisations syndicales, les personnels et les jeunes mobilisés depuis des mois. Ils répondent par la répression. Nous condamnons fermement les interventions répétées des forces de l'ordre dans les universités et devant les lycées dans le seul objectif de briser la grève et la résistance. Le gouvernement joue le pourrissement et l'isolement. En réalité, ce sont les ministres qui sont isolés : l'écrasante majorité des organisations syndicales enseignantes avec l'UNEF et les organisations lycéennes font bloc depuis des mois pour le retrait des contre réformes. La majorité des syndicats du supérieur et l'UNEF ont quitté les concertations sur la licence. Une fois de plus, ces « concertations » arrivent à leur terme sans aucune communication du projet de texte gouvernemental... Dans le même temps, dans plusieurs universités, par centaines voire par milliers les étudiants se réunissent en AG. De plus en plus, les personnels prennent position pour refuser la loi ORE, refuser Parcoursup.
Compte tenu de l'ampleur des attaques, pour faire obstacle aux réformes en cours, défendre nos services publics, nos statuts, améliorer les conditions de travail et d'études de toutes et tous, nous appelons à amplifier nos mobilisations, la situation appelle la construction du rapport de force interprofessionnel.
Nos organisations rappellent leurs revendications communes :
- La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.l Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l'accès de tous les bachelier-es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
- L'abandon de la réforme « Blanquer » du lycée qui instaure un lycée du tri social, crée, en lien avec la loi ORE, des parcours d'initiés et supprime des postes.
- L'exigence d'ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l'entrée à l'université.
- Le refus de l'instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
- L'abrogation de la loi ORE, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun-e au supérieur.
- L'ouverture de réelles négociations sur l'arrêté Licence, le maintien de la licence comme grade universitaire, diplôme national et qualifiant.
Elles mettent en débat dans les AG qui se tiennent en ce moment et la Coordination Nationale des Universités que nos organisations soutiennent et qui se réunit ce samedi ainsi qu'à la Coordination Nationale des Etudiant.es une prochaine date de mobilisation le mercredi 16 mai.
Elles appellent les personnels, étudiant.es et lycéen.nes à rejoindre, étendre et renforcer le mouvement de contestation de la loi ORE, des réformes du Bac et du lycée ainsi que de toutes les contre-réformes du gouvernement. L'enjeu est le suivant : obtenir le retrait de ces réformes et mettre un coup d'arrêt à l'entreprise de casse des services publics de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Contre le plan étudiants et la politique de Macron
Notre nombre est notre force!
Étudiants de Nanterre
Donc demain, aucune excuse, les partiels et les cours ne sont pas bloqués pour rien, c'est toutes et tous en manif!
Et on ramène ses potes, ses petits frères, petites sœurs, ses parents, ses voisins, toute la terre.
RDV sur la fac demain matin pour aller s'adresser aux lycées du 92.
L'Université en danger : la situation est grave !
Appel de la Coordination nationale des universités (5 mai 2018)
La Coordination nationale des universités, réunie à Paris le samedi 5 mai 2018, a rassemblé des représentant.e.s de 38 établissements de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
La CNU appelle à la grève illimitée jusqu'au retrait de la loi ORE, à l'arrêt de la répression policière dans les universités et à la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour la rentrée 2018.
La CNU s'élève solennellement contre l'attitude du gouvernement et de trop nombreux.ses président.e.s d'université qui, au bout de plus de trois mois de conflit ouvert, ignorent la résistance légitime et n'ont d'autre réponse que la répression : au moins une trentaine d'interventions de la police, souvent violentes et disproportionnées, sur les campus en quelques semaines et dans toute la France, ce qui ne s'était jamais vu ! On a là le signe à la fois de la surdité, de la précipitation et d'un mépris à l'égard de la jeunesse et de la communauté universitaire.
Cette généralisation des interventions policières sur les campus constitue une grave remise en cause des franchises universitaires qui manifeste la volonté de l'État d'imposer par la force sa politique d'exclusion et de ségrégation sociale à la jeunesse.
Outre l'impossibilité technique et humaine de l'appliquer, la loi « Orientation et Réussite des Étudiants » (loi dite ORE), imposée autoritairement à la communauté universitaire, est la seule réponse du gouvernement face à un déficit structurel d'investissement. En effet, le nombre de postes de titulaires est en baisse, tandis que celui de contractuel.le.s a triplé ces dix dernières années. Sur la même période, la dépense moyenne par étudiant.e à l'Université n'a cessé de diminuer et si l'on ne change rien, elle ne cessera de diminuer compte tenu de l'augmentation démographique (100 000 étudiants en plus d'ici 2020).
La loi ORE constitue une nouvelle attaque contre le service public de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR). Elle a légitimement suscité chez les lycéen.ne.s, les étudiant.e.s et les personnels, un rejet des principes sélectifs qui la guident, des inégalités accrues entre les établissements et les territoires auxquelles elle conduira et des modalités de sa mise en œuvre.
Nous ne protestons pas simplement contre un dispositif de candidatures à l'inscription à l'Université, mais contre une série de réformes qui font système et vont transformer profondément l'Université comme service public et bien commun : réformes du lycée, du baccalauréat et de la licence, remise en cause des statuts des personnels, privatisation de la formation professionnelle et de l'orientation, menaces sur le cadrage national des diplômes et sur le montant des frais d'inscription à l'Université.
La CNU demande :
- l'arrêt immédiat des interventions des forces de police sur les campus ; le respect par les présidents d'université des franchises universitaires et la fin du recours à des sociétés privées de sécurité ; la démission des président.e.s d'université qui ont participé à la répression policière du mouvement ;
- le retrait de la loi ORE, l'abandon des dispositifs du type "Parcoursup" et l'abandon du projet de refonte de l'arrêté licence ;
La CNU appelle à la grève illimitée jusqu'au retrait de la loi ORE, à l'arrêt de la répression policière dans les universités et à la mise en œuvre d'un plan d'urgence pour la rentrée 2018.
- après le retrait de la loi, l'ouverture de négociations ainsi que la prise en compte des revendications des personnels et étudiant·e·s pour que le service public d'ESR réponde aux besoins de la jeunesse ;
- le maintien du baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire garantissant à tout.e bachelier.e le droit de s'inscrire dans la formation et l'établissement de son choix ;
- l'élaboration d'un plan d'urgence pour l'Université avec une augmentation des dotations budgétaires et du nombre de postes de titulaires d'enseignant.e.s-chercheur.e.s et de Biatss, condition nécessaire pour l'ouverture de places supplémentaires en 1er cycle ; ce plan d'urgence sera financé par la réaffectation aux universités des sommes dédiées au CIR et des crédits annoncés pour le service national universel ; il permettra, en outre, l'alignement des dépenses par étudiant.e sur celles dont bénéficient les élèves en classe préparatoire aux grandes écoles ;
- la titularisation de tous les contractuel.le.s et vacataires sur mission permanente ;
- la défense et l'amélioration du statut des personnels de la fonction publique d'Etat.
Considérant que le rôle de l'Université est aujourd'hui gravement atteint par sa paupérisation croissante, par la remise en cause du libre accès à l'enseignement supérieur, par le tri social et les inégalités territoriales ainsi que par l'attaque systématique contre la Fonction publique et ses missions, la CNU appelle à :
- la grève illimitée et reconductible, avec cessation réelle d'activité ;
- la non tenue des examens et la rétention des notes ;
- accroître les mobilisations contre les réformes en cours en participant massivement aux AG, aux manifestations et autres initiatives locales ou nationales ;
- soutenir les personnels qui refusent de mettre en oeuvre Parcoursup sous toutes ses formes (commissions, classement, algorithme...) ;
- débattre collectivement et prendre toute mesure utile pour que la question des examens ne soit pas instrumentalisée et ne pénalise aucune étudiant.e : report, rétention des notes, validation universelle, opposition à toute forme de délocalisation des examens ; la CNU rappelle que les jurys d'examen sont souverains ;
- déposer des recours juridiques contre l'ensemble des irrégularités commises au sein des université ;
- organiser dans chaque université une cérémonie de création d'une nouvelle université (pose de la première pierre) qui aura pour vocation d'accueillir les 100 000 bachelier.e.s qui seront refusé.e.s dans le supérieur à la prochaine rentrée ;
- construire la convergence des luttes en prenant contact avec les autres secteurs professionnels mobilisés, en participant aux mouvements des 14 et 15 mai notamment.
La CNU soutient :
- la journée nationale de mobilisations dans l'éducation et l'enseignement supérieur le 16 mai ;
- la journée nationale de mobilisations et de grève dans la Fonction publique le 22 mai.
La CNU se réunira à nouveau le 19 mai à Paris
La CNU est organisée à l'initiative des syndicats et associations suivantes :
CGT FERC-SUP, SNASUB-FSU, SNEP-FSU, SNESUP-FSU, SUD Éducation, SNPREES-FO, ASES, ANCMSP, Collectif des Travailleur·e·s précaires de l'ESR, SLU.
Elle est soutenue par : SUD Recherche EPST, SNTRS-CGT, UNEF, FNEC FP-FO, FERC-CGT
Contact : orga nisation -cnu-201 8@snesup .fr
Appel de la Coordination Nationale Étudiante du 6 mai 2018
Nous étudiant.e.s mobilisé.e.s de 20 universités, réuni.e.s le 5 et 6 mai à la fac en grève de Nanterre, réitérons notre détermination pour obtenir le retrait de la loi ORE, l'abandon du plan Étudiant et pour faire reculer le gouvernement sur l'ensemble de sa politique antisociale. De la réforme du rail à la loi Asile-Immigration, en passant par la hausse de la CSG et la réforme du Bac, Macron fier représentant des intérêts du patronat, nous attaque sur tous les fronts.
Depuis deux semaines, malgré les vacances et l'arrivée des partiels, des milliers d'étudiants, dans la rue et en assemblée générale, poursuivent avec détermination leur mouvement de grève. Partout, la convergence s'intensifie avec des salarié.e.s, cheminot.e.s, hospitaliers et lycéen.ne.s, dans l'optique d'en finir avec les projets pro-patronaux en cours. Cela effraie particulièrement le gouvernement car c'est cette stratégie qui nous permettra de gagner contre un gouvernement qui cherche à casser nos acquis sociaux au profit d'une minorité.
Face à la progression du mouvement des jeunes et des salariés, le gouvernement tente de briser par tous les moyens le mouvement étudiant, partie prenante de la mobilisation interprofessionnelle. Comme si l'intervention des CRS à Nancy, Censier ou Clignancourt, ne suffisait pas, la ministre Vidal joue sur l'angoisse suscitée par les examens pour tenter de casser la grève. Des examens terminaux sont remplacés par des partiels en ligne, des devoirs maisons, ou sont délocalisés afin d'arrêter la mobilisation et d'esquiver les blocages. Le gouvernement et les présidences d'universités se présentent en défenseur de la valeur des diplômes et de l'avenir des étudiants pour justifier la tenue des partiels. Mais si un mouvement de grève perdure dans les universités, c'est justement de par la préoccupation des étudiants de défendre leurs conditions d'études et de sauver leurs futures conditions de travail ainsi que de permettre l'accès à un diplôme pour tous.
Au vu de la situation nationale, nous réaffirmons notre détermination à poursuivre notre mobilisation contre la loi ORE et ne comptons pas laisser les examens interférer avec notre engagement. C'est pourquoi nous invitons l'ensemble des enseignantes-chercheuses, des BIATSS et des étudiantes à se saisir de toutes les modalités d'actions qui leur sembleront les plus pertinentes. (10 améliorable, boycott des partiel, validation automatique, etc.)
Dans le cas où les examens se tiendraient, nous appelons la tenue d'assemblées générales en début de partiel ou examens, comme fait à Paris-1, pour permettre de se réunir et de décider collectivement, de la tenue ou non de l'examen. Ces assemblées générales devraient ainsi décider de la note à appliquer pour tou.te.s (résultant de l'annulation de l'examen) . Elles seront également un moyen pour les universités délogées de maintenir des cadres collectifs de discussion et de prises de décisions dans le cadre de la grève.
Nous applaudissons et soutenons le choix des personnels réunis en CNU de faire grève jusqu'au retrait de la loi et d'appeler à la rétention des notes [ci-dessus].
La colère face à ce gouvernement s'exprime dans de nombreux secteurs : dans les hôpitaux, la SNCF, le privé et l'université, entre autres. C'est la réponse qu'apporte notre camp social face aux attaques tous azimuts du patronat. L'ampleur des manifestations du début du mois de mai a démontré, un an après l'élection de Macron, que les jeunes et salariés sont déterminés à lui infliger une défaite. Ainsi, nous appelons à amplifier la grève et les blocages en cours dans les universités et à descendre massivement dans la rue. Nous appelons les étudiants à faire du 9 mai, journée de grève cheminote, une date nationale de mobilisation et d'actions locales coordonnées nationalement. D'ores et déjà, les organisations syndicales de l'Éducation et la Coordination Nationale des Universités appellent à se mobiliser le 16 mai, nous appelons les étudiants et lycéens à faire de cette date une journée de grève d'ampleur. Nous rejoindrons également la grève du 22 mai appelé par le fonction publique, jour de publication des premiers résultats de Parcoursup.
Dans les semaines à venir de nombreux secteurs descendront dans la rue, notamment le 14 et 15 mai, respectivement pour les cheminot.e.s et hospitalier.e.s. Nous appelons les étudiant.e.s, là où c'est possible, à soutenir leur grève et à les rejoindre. Pour autant, nous déplorons l'éparpillement des dates de mobilisation sectorielles qui poussent à l'isolement de nos luttes respectives. Face à un gouvernement qui nous attaque tous sans relâche, nous sommes plus forts lorsque nous descendons dans la rue tous ensemble, au même moment. C'est pour cela que nous appelons les salarié.e.s et les lycéen.ne.s à nous rejoindre le 16 et 22 mai dans l'objectif de généraliser la grève reconductible dans le plus de secteurs possibles. C'est par le blocage total de l'économie qu'on pourra faire plier ce gouvernement.
Afin d'étendre le mouvement, nous cherchons à nous lier activement avec les autres secteurs en luttes. Ainsi, nous participerons aux AG de cheminots, aux rassemblements en soutien aux hospitaliers et nous nous adresserons aux lycéens en grève qui se réuniront pour une nouvelle Coordination Lycéenne Nationale, le 26 et 27 mai à Paris.
Nous exigeons :
- l'abrogation de la loi ORE, l'abandon du dispositif Parcoursup et le maintien de la compensation et les rattrapages
- un investissement massif de l'État à hauteur des besoins pour les facs et lycées, afin de garantir une éducation gratuite, critique et ouverte à tou.te.s
- l'arrêt des poursuites à l'encontre des étudiants mobilisés, l'arrêt des interventions policières sur les universités.
- la CNE affirme son soutien sans faille à tous le secteurs en lutte et à leurs revendications contre les mesures antisociales du gouvernement Macron : contre la casse des services publics, la précarisation générale du monde du travail et toutes les lois racistes et xénophobes
Nous alertons sur la montée des actes et idéologies réactionnaires et condamnons les attaques de milice fascistes dans les université, ainsi que le blocage des migrants à la frontière par des groupuscules d'extrême droite.
Nous appelons à une prochaine Coordination Nationale Etudiante le 19 et 20 mai à l'université Toulouse 2 Le Mirail. Nous nous adressons particulièrement aux universités qui n'ont pas encore participé à la CNE pour qu'elles envoient des délégations afin de permettre de développer la coordination du mouvement étudiant à l'échelle nationale.
Nanterre, le 06 mai
Pour le service public, pour l'éducation, agir les 16 et 22 mai !
FERC CGT, CGT Éduc'action 94
La mobilisation sociale ne ralentit pas contre les mesures du gouvernement qui poursuit une politique progressive de destruction des services publics… Cheminot.e.s, agents de l'Énergie, personnels des hôpitaux et des EHPAD… toutes et tous réagissent contre la libéralisation et/ou les conséquences désastreuses de réformes qui remettent en cause fonctionnement et financements de leur secteur. Dans plusieurs entreprises privées, des actions se mènent en faveur d'augmentations des salaires.
Dans la Fonction publique, ces deux thèmes ont été au cœur du succès des mobilisations du 22 mars dernier et font l'objet d'un appel intersyndical très large pour le 22 mai. L'Éducation et l'Enseignement Supérieur connaissent également de très fortes mobilisations locales depuis quelques mois.
Pour le gouvernement, l'Éducation Nationale n'est pas une priorité
Toutes les mesures et réformes mises en place ou annoncées dans l'Éducation ont pour conséquence une dégradation des conditions d'enseignement et d'éducation.
Ainsi, la mise en place des classes à 12 élèves en CP et CE1, a pour conséquence, dans notre département, la fermeture de 168 classes, la suppression de la quasi-totalité des postes du dispositif « plus de maîtres que de classes », la baisse des moyens pour les directions d'écoles et pour le remplacement.
Lors des Assises de la Maternelle, le gouvernement choisit l'affichage avec la scolarisation obliga-toire dès trois ans. Annonce surtout symbolique alors qu'une large majorité des enfants sont présent.e.s à l'école à cet âge, mais cette mesure servira surtout les intérêts de l'enseignement privé sous contrat pour lesquelles des financements municipaux seront désormais obligatoires. Rappelons que la CGT-Educ'Action souhaite une école maternelle qui reste une école avec un projet pédagogique défini et non un jardin d'enfants.
Dans le second degré, les créations de postes dans l'Académie de Créteil ne permettent pas une amélioration des taux d'encadrement en raison d'une hausse démographique non anticipée.
En collège, six postes sont créés dans le département, chiffre insuffisant pour remplacer les horaires réduits par la précédente réforme. Dans les lycées professionnels val-de-marnais, 19 postes d'enseignants sont supprimés.
D'une manière générale, écoles et établissements de l'éducation prioritaire souffrent d'un manque de moyens au regard de leurs besoins réels. De plus, il n'y a aucune création de postes de personnels sociaux ou de santé.
Avec la baisse du nombre de postes aux concours 2018 - 10 % pour les professeur.e.s des écoles, 20 % aux concours externes du secondaire - le taux d'encadrement ne peut que se détériorer dans les années à venir.
La réforme du lycée distingue de manière très forte les voies générales, technologiques et professionnelles, empêchant de fait des passerelles déjà réduites. Le nouveau baccalauréat sert la mise en place contestée de Parcoursup, outil de sélection à l'entrée en enseignement supérieur.
Les projets d'horaires avec une mise en place à la rentrée 2019 pour les 2ndes et les 1ères nous font craindre une baisse de 4000 postes à terme dans les lycées.
Pour le bac professionnel, les projets
de mixité des parcours et des publics sont confirmés avec une première année sur un secteur de métier à l'issue de laquelle l'élève pourra choisir entre formation scolaire et apprentissage. Ensuite est introduite la possibilité de délivrance de blocs de compétences même sans l'obtention du diplôme complet, ce qui conduit à la négation des qualifications et des grilles salariales afférentes.
L'interfédérale de l'Éducation appelle à une nouvelle journée de mobilisation le mercredi 16 mai pour :
- La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
- Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire.
- L'exigence d'ouverture massive de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l'entrée à l'université.
- Le refus de l'instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
- L'abrogation de la loi ORE, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun-e au supérieur.
Pour le gouvernement, il faut détruire le service public pour favoriser la mise en concurrence
Les cheminots luttent actuellement contre une réforme de la SNCF qui s'inscrit dans le cadre de la libéralisation du transport ferroviaire, conformément aux directives de l'Union Européenne, comme ont pu l'être précédemment celles du courrier, du téléphone et de l'énergie.
Fréquemment, les collectivités territoriales ont choisi de sous-traiter certaines activités à des entreprises privées : c'est souvent le cas de l'eau, des déchets, mais parfois aussi du nettoyage des locaux. Chacun connaît les difficultés des hôpitaux publics et de la concurrence effrénée des groupes privés de la santé.
Dans un tel contexte, ne croyons pas que le secteur de l'Éducation échappe à cette mise en concurrence. D'ores et déjà, le GRETA, dépendant de l'Éducation Nationale ou l'AFPA, sont des acteurs du marché de la Formation continue et dans des logiques d'appel d'offres.
Pour le gouvernement, le statut est un prétexte utile pour diviser les travailleurs
Pour les agents de la Fonction Publique, le gouvernement a instauré la journée de carence et affirme sa volonté de multiplier les contrats plutôt que les emplois statutaires.
La question de la dignité des fonctionnaires est en jeu : représentant l'intérêt général, les fonctionnaires doivent être respecté.e.s en tant que salarié.e.s et en tant que personnes.
Ces discours anti-statuts font fi des missions, des conditions de travail souvent difficiles, des obligations des personnels.
C'est le statut qui garantit la présence de personnels partout en France, y compris dans les zones difficiles ou rurales et donc la continuité des missions de service public sur l'ensemble du territoire.
Tous les propos du gouvernement qui visent à présenter les cheminots ou les fonctionnaires en général comme des « privilégiés » doivent être combattus.
De la maternelle à l'Université, des moyens pour l'éducation
Pour une autre société, pour une autre école
Sud éducation Paris
- 16 mai : journée de mobilisation dans l'ESR
- 22 mai : grève de la fonction publique - AG de grève à la Bourse du travail - Manifestation à 13h place d'Italie - Ag éducation IDF 18h Bourse du travail
- 30 mai : rassemblement des précaires de l'éducation à 15h devant le rectorat de Paris
Des attaques de toutes parts
Précarité, suppressions de postes, manque de moyens, réforme du lycée et du bac, réforme de la voie professionnelle, sélection à l'entrée à l'Université avec Parcoursup, formation-formatage pour les enseignant-es, régionalisation de l'orientation... Les contre-réformes s'accumulent.
De la maternelle à l'Université, nous sommes tou.tes concerné-es par les attaques successives contre le service public d'éducation.
L'école craque : nos conditions de travail comme les conditions d'études de nos élèves sont de plus en plus difficiles. Le système éducatif est le reflet de la société : il développe les inégalités et promeut l'individualisme. Les dernières réformes (ParcourSup, réforme des lycées, etc.) en sont des exemples criants.
Ces contre-réformes s'inscrivent dans une attaque globale services publics (gel du point d'indice, jour de carence…) et du droit du travail, au service des classes dominantes.
Une résistance émerge
Depuis plusieurs semaines, un mouvement prend forme : dans le rail, dans les universités, dans le secteur de la santé. Le 22 mars dernier, nous étions nombreux.euses en grève et dans la rue ; les universités sont bloquées et occupées, étudiant-es et personnels sont en grève ; les cheminot-es sont entré-es dans la bataille le 3 avril ; les précaires de l'éducation étaient massivement en grève le 5 avril ; le 19 secteurs public et privé ont convergé pour une grève interprofessionnelle.
Il faut maintenant amplifier ce mouvement, faire se rencontrer les colères, construire la grève reconductible. Face aux reculs sociaux, l'enjeu est aussi de gagner de nouveaux droits, pour le progrès social, contre le capitalisme qui broie nos vies.
Enseignant.es, assistant.es d'éducation, agent.es techniques, AESH, psychologues scolaires, assistant.es sociaux.les, ATSEM, chargé-es de TD, assistant.es pédagogiques, agent.es administratif.ves, bibliothécaires, infirmièr.es et médecins scolaires, CPE... Résistons !
Sud éducation Paris appelle l'ensemble des personnels de l'éducation nationale à se réunir en assemblées générales, à prendre part aux différentes initiatives de lutte, à passer dans les occupations d'universités, à descendre dans la rue, à se mettre massivement en grève.
Face aux attaques contre l'éducation, contre le service public, la lutte ne fait que commencer !