jeudi 22 mars 2018 à 13h
Manifestation nationale des cheminots à Paris
https://paris.demosphere.net/rv/60172
Trajet / parcours : départ 13h, gare de l'Est
Gare de l'Est > Bd Magenta > République > Bd. Beaumarchais > Bastille
Convergence avec la manifestation de la fonction publique à Bastille
Ordre des cortèges syndicaux:
CGT - UNSA - SUD Rail - CFDT - Autres - Soutiens - CGT RATP, énergie
(voir agencement)
Rendez-vous particuliers:
- 12h45 : Convergence Nationale Rail - Av de Verdun / rue du Fbg St-Denis
- Point fixe du NPA - angle Bd Magenta / rue Lafayette
- Point fixe France Insoumise - Métro Jacques Bonsergent
- Point fixe de Lutte Ouvrière Métro Filles-du-calvaire
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rv des organisations
Ferroviaire : appel à la manifestation unitaire à Paris
CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT
Les Organisations Syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT se sont réunies le 27 février 2018. Elles ont considéré que l'unité la plus large doit être opposée aux projets néfastes du Gouvernement, avec comme première étape la manifestation nationale du 22 mars à Paris.
Les Organisations Syndicales s'unissent contre la régression sociale !
Face au « nouveau pacte ferroviaire » proposé par M. Édouard PHILIPPE le 26 février, avec comme objectif : « l'amélioration du système ferroviaire », les cheminotes et cheminots du Groupe Public Ferroviaire SNCF font l'objet d'attaques incessantes et de stigmatisations par le gouvernement.
Les salariés du secteur ferroviaire sont présentés comme des « privilégiés ».
Pour les Organisations Syndicales représentatives du secteur ferroviaire, les mesures proposées ne participent pas à l'amélioration du système ferroviaire français ; ce n'est pas le Statut des cheminots qui est responsable de la dette du ferroviaire et ce n'est pas en éclatant un peu plus le système que l'on améliorera la qualité du service public aux usagers.
Les Organisations Syndicales attendent une véritable politique de développement du transport public dans sa globalité et de vraies propositions en ce sens.
Les constats sont révoltants :
- Statut de l'entreprise et des cheminots attaqué par le Gouvernement ;
- Augmentation de la part des emplois contractuels (PS25-GRH 00254) au sein du Groupe Public Ferroviaire, sans protection pour
ces derniers, développement de la précarité, objectifs d'externalisation de services, sous-traitance, etc. ; - Concurrence des transports ferroviaires Voyageurs devançant les dates issues des textes de Bruxelles, sans aucun Retour
d'Expérience de celle, désastreuse, appliquée à Fret ; - Restructurations permanentes, suppressions de postes et gestion par activité mettant à mal notre outil de production ;
- Menace de filialisation de l'Activité Fret ;
- Accélération de la privatisation latente de SNCF induite par le rapport SPINETTA (volonté d'ouverture du capital et fin des EPIC) ;
- Non-reconnaissance de la responsabilité de l'État concernant la dette ferroviaire ;
- Augmentation de la CSG en 2018 de 1,7 point pour les actifs et les retraités (sans aucune compensation pour ces derniers) ;
- Aucune augmentation du traitement de base en 3 ans (2015 - 2017) ;
- Droit syndical mis à mal ;
- Facilités de circulation remises en cause.
Contrairement aux allégations du Gouvernement et des médias, le Statut n'est pas responsable du mauvais fonctionnement du système ferroviaire souligné par le gouvernement.
Pour dire « NON ! » à la casse du mode ferroviaire, du service public, de l'entreprise publique et à la régression sociale impactant l'ensemble des salariés actifs et retraités, rejoignez les Organisations Syndicales CGT, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail et CFDT dans les rangs de la manifestation nationale unitaire le 22 mars 2018, à Paris.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/60172
Source : https://solidaires.org/Rail-Greve-et-manifest…
Source : message reçu le 16 mars 22h
CGT des cheminots tract aux usagers :
Nous allons devoir nous battre ensemble !!!
CGT cheminots
Le 26 février 2018, le Premier ministre a présenté les principaux axes et la méthode envisagés concernant la réforme de la SNCF, il prétend même savoir ce que veulent les Français !
Outre la méthode inacceptable du passage en force, les axes décidés par le gouvernement vont à l'encontre d'un service public de qualité que chaque citoyen est en droit d'attendre au quotidien.
Ouverture à la concurrence
La CGT est fermement opposée à l'ouverture à la concurrence.
Nous réaffirmons que l'ouverture à la concurrence n'est pas gage d'efficacité et de développement pour le mode ferroviaire. Les exemples multiples dans d'autres pays le démontrent.
Le règlement européen OSP (Obligation de Service Public), cité à maintes reprises par le Gouvernement, n'oblige en rien d'ouvrir à la concurrence. L'article 5 § 4 bis est très explicite sur le sujet. Le gouvernement n'est pas face à une « obligation européenne », mais fait un choix délibéré d'ouvrir à la concurrence.
Avenir des lignes régionales
Le Gouvernement ment en affirmant que sa réforme ne remet pas en cause l'avenir des « petites lignes ». En ne finançant pas les travaux nécessaires sur le réseau et en ouvrant à la concurrence, il met fin à la péréquation, se désengage et laisse la responsabilité aux Régions de décider du maintien ou non des lignes régionales du Réseau Ferré National.
Au regard des difficultés financières que rencontrent les régions, cela augure mal du devenir de ces lignes.
Statut de l'entreprise SNCF
Le Gouvernement préconise le passage du Statut d'EPIC, où l'État est propriétaire, à celui de « Société Nationale à Capitaux Publics », où l'État est actionnaire.
En clair, le Gouvernement s'offre la possibilité d'ouvrir le capital et ainsi de privatiser la SNCF à court terme. C'est le scenario qui a été appliqué à Air France, France Télécom, EDF/GDF…
La CGT exige le retour à une entreprise publique unique et intégrée : la SNCF.
Avenir du fret SNCF
Malgré une situation catastrophique après plus de 10 ans d'ouverture à la concurrence dans le transport de marchandises, rien n'est dit sur le Fret SNCF et encore moins proposé pour tendre vers un véritable report du trafic routier vers le rail.
Le Gouvernement veut liquider purement et simplement le Fret SNCF.
Statut des cheminots
Ce ne sont pas les conditions sociales des cheminots qui sont à l'origine des 55 milliards d'euros de dette du ferroviaire, mais bien le désengagement de l'Etat depuis des décennies. La fin du statut des cheminots ne réglera pas, bien au contraire, les problèmes d'organisation et de cloisonnement des activités qui détériorent la ponctualité et la qualité du transport au quotidien.
Est-ce le statut des cheminots qui est responsable des retards, des dysfonctionnements, des pannes ? NON.
Le Statut des cheminots permet au contraire une continuité et une stabilité dans le fonctionnement du Service Public. Il permet également un niveau de qualification, de formation initiale et continue pour assurer un haut niveau de technicité et de sécurité.
La Fédération CGT des cheminots agit depuis plusieurs années pour la modernisation et le développement du service public ferroviaire ainsi que pour l'amélioration des conditions sociales, de vie et de travail des cheminots.
Face à l'ampleur des attaques annoncées, la CGT a proposé, dans un cadre unitaire le plus large possible, la construction d'une riposte à la hauteur pour pérenniser l'entreprise publique SNCF, les trains publics et les conditions sociales des cheminots.
Cette réforme est une privatisation déguisée du service public ferroviaire et ne résoudra pas les problèmes que vous subissez au quotidien. Au contraire ! Il s'agit pour le gouvernement d'en finir avec le train.
La Fédération CGT appelle les cheminots, les usagers, leurs associations ainsi que toutes celles et ceux qui sont attachés au service public ferroviaire, à participer à la manifestation nationale unitaire le 22 mars 2018, place de la République à Paris à 13h00.
Source : https://www.cheminotcgt.fr/actions/action-du-…
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article15916…
Le jeudi 22 mars 2018
En grève et en manifestation !
En Reconductible, sous contrôle des assemblées générales pour la suite !
SUD Rail
Malgré les avertissements des organisations syndicales, le gouvernement va confirmer sa position le 14 Mars par le biais d'ordonnances antidémocratiques en imposant son orientation anti service public ferroviaire et anti-cheminots.
SUD-Rail et l'ensemble des organisations syndicales appellent à une manifestation nationale historique le 22 Mars, mais nous sommes conscients que cela ne suffira pas face à l'intransigeance de ce gouvernement qui veut livrer le service public ferroviaire et les subventions publiques aux lobbys patronaux.
Face à ce constat, dès l'interfédérale cheminote du 15 Mars, SUD-Rail exigera de l'intersyndicale qu'elle fixe unitairement une date de départ en grève reconductible, sous contrôle des assemblées générales de grévistes, pour exiger le retrait du pacte ferroviaire, une reprise immédiate de la dette ferroviaire et une négociation pour l'avenir du ferroviaire sur la base d'un projet de service public et d'entreprise intégrée !
Des revendications offensives pour garantir l ' avenir !
- Monopole public du transport ferroviaire !
- UNE entreprise publique unifiée !
- Pas de privatisation du Fret SNCF !
- Statut UNIQUE pour tous les travailleurs du Rail !
- Des moyens pour le service public ferroviaire !
- Reprise intégrale de la dette ferroviaire par l'État !
Nombreux dans la rue le 22 Mars et encore plus nombreux en grève reconductible sous contrôle des grévistes pour faire valoir une autre vision pour l'avenir du système ferroviaire et pour ceux qui font le service public au quotidien ! Plus nombreux nous serons, plus nous aurons la possibilité d'imposer d'autres choix et de gagner de nouveaux droits !
Fédération SUD-Rail
Tel: 01 42 43 35 75 @: sud. rail.fed eration@ gmail.co m
Facebook: @sudrailofficiel
Internet: www.sudrail.fr
Twitter: @ Fede_SUD_Rail
Source : https://solidaires.org/Rail-Greve-et-manifest…
Source : http://www.sudrailpse.org/site/sud-rail-appel…
22 Mars : la grève de tous les possibles
SUD Energie
Emmanuel Macron l'a affirmé haut et fort : « Ça ne s'arrêtera ni demain, ni le mois prochain, ni dans les trois mois ».
Il compte faire vite, par ordonnances, passant allègrement par-dessus le débat démocratique.
... Sauf si les salariés se mobilisent suffisamment pour le faire mentir.
Or, pour la première fois depuis bien longtemps, non seulement les mobilisations s'annoncent fortes et unitaires dans certains secteurs - comme la SNCF et la Fonction Publique - mais ces différents secteurs ont décidé d'unir leurs forces, de faire converger leurs luttes : le 22 mars, le cortège de la Fonction Publique rejoindra celui des cheminots, pilotes, salarié.e.s de la RATP, des Industries Electriques et Gazières, etc.
Sous des formes différentes, nous sommes tou.te.s victimes d'une même idéologie : affaiblir les services publics, leur couper les moyens, privatiser toutes les parties rentables, remplacer les missions de service public par des objectifs financiers. Et sur le volet social, attaquer les statuts, et en particulier la garantie d'emploi, les régimes particuliers de retraite, les grilles de salaire, individualiser, précariser, bloquer les salaires.
Des cheminots attaqués comme jamais, mais prêts à se défendre
Le rapport Spinetta, sur lequel compte se baser le Gouvernement, pousse très loin la doxa libérale : il propose de s'attaquer à la fois au statut de la SNCF, au statut des salarié.e.s, aux missions de service public, avec la fermeture envisagée de nombreuses lignes de train et gares pour les remplacer par des cars. Toute notion de protection de l'environnement et d'aménagement du territoire disparait pour laisser place à la recherche du profit. Et encore ! Les exemples de privatisation montrent que le profit n'est jamais pour l'usager mais pour certains « copains » : distribution de l'eau, autoroutes, électricité, mais aussi le Rail Anglais qui a conduit, comme le rapportait un article de la Tribune de 2017, pourtant peu suspecte d'antilibéralisme primaire , aux conséquences suivantes : « Hausse incontrôlée du prix des billets, trains supprimés et réduction du personnels conduisent près de deux Britanniques sur trois à souhaiter une renationa-lisation complète ».
Toutes les fédérations de la SNCF appellent à la grève (CGT, CFDT, SUD, UNSA). Et l'Histoire récente nous a appris qu'un mouvement suivi dans ce secteur pouvait être victorieux, comme en 1995.
Macron :
« C'est le contribuable qui paye. Je ne peux pas avoir d'un côté des agriculteurs qui n'ont pas de jours fériés et parfois pas de retraite et dire qu'il ne faut pas changer le statut des cheminots. » En clair, tirer vers le bas la retraite et les jours fériés des cheminots plutôt que d'améliorer le sort des agriculteurs.
L'emploi à vie,
une aberration à notre époque, se plaisent à répéter les défenseurs de la « réforme ». Pourquoi ?
Personne ne sait. Le statut ne garantit pas l'emploi à vie mais l'absence de licenciements économiques. Ces fins analystes pensent-ils que la SNCF sera amenée à faire des plans sociaux, dans un secteur qui devrait pourtant être appelé à se développer, notamment pour des raisons d'urgence écologique ?
Et c'est cette garantie de l'emploi, et le statut dans son ensemble, qui a permis de former des salari.e.és qui ont contribué à des succès technologiques, dévoué.e.s à leur entreprise, fier.e.s d'être cheminots. Mais cela serait, paraît-il, dépassé. Chacun devrait changer de poste et d'entreprise régulièrement pour être plus « performant » ...
Dans la Fonction Publique aussi, la coupe est pleine
Un point d'indice bloqué année après année, entraînant une perte de pouvoir d'achat, beaucoup de bas salaires, des effectifs sans cesse réduits alors que les besoins ne cessent de croître, empêchant les salarié.e.s de travailler dans de bonnes conditions et de remplir de manière satisfaisante leurs missions de service public. Résultat : un mal-être dans la Santé, dans l'Education, dans la plupart des ministères. Et des usagers qui font eux aussi les frais d'un service qui se dégrade.A la clé, toujours les mêmes réponses : privatiser, rémunérer « au mérite », isoler et renvoyer chacun à ses propres objectifs individuels, tenter d'étouffer l'esprit même de service public.
Ce sont également tous les syndicats, soit 7 fédérations, qui appellent à la grève le 22 mars dans la Fonction Publique.
Et ailleurs :
Chez les pilotes (Air France et Hop), à la RATP ... Mais aussi dans les IEG.
Le service public de l'électricité continue à être attaqué : une bataille a (re)commencé sur la mise en concurrence des concessions hydrauliques. Mardi dernier (13 février), l'intersyndicale EDF (CGT, CFDT, FO, CGC et SUD) a appelé à un rassemblement devant le Parlement européen. Des représentants des 5 fédérations ont été reçus par des parlementaires de gauche (France Insoumise, PCF, socialistes), pour exposer les dangers d'un tel bradage au privé d'une ressource essentielle à la gestion de l'électricité, mais pas seulement. C'est une première étape, le combat doit continuer.
En parallèle, nous voyons notre statut attaqué de toutes parts : d'abord les droits familiaux, le jour de carence (même s'il n'est pas encore appliqué). Mais le Gouvernement ne fait pas mystère de vouloir le réformer « en profondeur », comme à la SNCF : notre régime de retraites risque d'être prochainement fortement remis en cause, puis certainement, dans la foulée, la garantie d'emploi.
A la SNCF, le rapport Spinetta prévoit que les nouveaux arrivants ne seraient plus au statut et que, lors du passage à la concurrence, les salarié.e.s seraient obligatoirement transféré.e.s chez les nouveaux exploitants et perdraient donc automatiquement leur statut. Nul doute que les projets gouvernementaux sont similaires concernant EDF. La même méthode a d'ailleurs déjà été utilisée chez nous lors de la quasi suppression des services actifs comptabilisant la pénibilité de chaque carrière, et possède la diabolique propriété de compliquer la lutte puisque personne n'est touché dans l'instant...
À EDF, l'ensemble du développement des énergies du futur, essentiel à la réussite de la transition énergétique, se fait dans des filiales hors statut. Ainsi, l'éolien, le solaire photovoltaïque et la petite hydraulique, pour la production, l'ingénierie comme pour la recherche (et le Plan Solaire Groupe lancé par Bernard Lévy qui prévoit de développer 30 GW d'ici 2035 ne fait pas exception), se développent tous dans des filiales hors statut, transformant la belle idée de transition énergétique en une plus discutable transition sociale. La multiplication de ces filiales, avec une « réflexion sur les possibilités de muter d'une entreprise à statut à une entreprise sans statut » 1 , ouvre déjà une porte.
Les rumeurs de scission de l'entreprise en deux, conservant les domaines amenés à devenir déficitaires dans le giron du service public et livrant au privé les activités juteuses financièrement, sont une autre menace à court terme.
Pourtant, tout cela n'est pas une fatalité.
Le 22 mars, nous devons prendre toute notre place au côté des salariés des autres secteurs pour défendre les services publics dans leur ensemble, et le service public de l'électricité en particulier.
L'issue de cette mobilisation aura des conséquences importantes sur notre avenir !
Sud-Énergie
(1) Cf. déclarations de Christophe Carval, DRH du groupe EDF, dans Vivre EDF l'hebdo : « Il faut libérer les mobilités [] entre entreprises au statut ou hors statut des IEG. »
Le 22 mars 2018 : le retour des cheminots à Paris !
CGT
Les conditions climatiques avaient contraint la Fédération CGT des Cheminots à reporter la manifestation nationale prévue le 8 février dernier. Conforme à ses engagements, la Fédération CGT donne à nouveau rendez-vous aux cheminots, aux associations d'usagers, aux usagers eux-mêmes le 22 mars prochain à Paris.
Les motivations qui avaient conduit à l'organisation du 8 février demeurent.
La Fédération CGT des cheminots travaille depuis plusieurs mois, en cohérence avec ses syndicats locaux à rassembler les cheminots autour des questions d'organisation de la production ferroviaire, de la réponse aux besoins des populations, du maintien et du développement du service public ferroviaire en tous points du territoire.
La direction SNCF et le gouvernement veulent en finir avec le train. Le rapport SPINETTA, paru le 15 février dernier, constitue la 4ème mauvaise solution proposée après le projet de loi NÈGRE/MAUREY, les assises des mobilités, le rapport DURON.
Le gouvernement confirme donc sa politique anti-ferroviaire. La direction SNCF, quant à elle, semble satisfaite d'un texte dont une partie significative a vraisemblablement été rédigée par elle-même.
Cette manifestation constitue donc une nouvelle étape dans une démarche plus globale qui vise à amplifier les convergences entre cheminots et usagers afin de gagner un service public SNCF de qualité.
Les recommandations de ce rapport vont à l'inverse du développement du service public ferroviaire : ouverture à la concurrence, fermeture programmée de 4000 à 9000 km de lignes d'ici 2026, filialisation du FRET SNCF, transformation des EPIC Mobilités et Réseau en sociétés anonymes, possibilité de mettre un terme aux recrutements à statut, transférabilité des cheminots, etc…
La Fédération CGT des cheminots réaffirme que l'heure n'est pas au sabordage du chemin de fer français mais bien à son maintien et à son développement face aux défis environnementaux, sociaux et d'aménagement des territoires auxquels la Nation est confrontée.
Par le passé, de nombreux rapports ont fini dans les archives des ministères. Il reste encore de la place dans les armoires.
Si d'aventure, le gouvernement décidait de reprendre ses mauvaises propositions et tentait le passage en force, la Fédération CGT, avec les cheminotes et les cheminots, mettrait tout en oeuvre afin d'envisager un autre avenir pour le service public ferroviaire que celui tracé par la direction de la SNCF et le gouvernement.
C'est à ce titre et conformément à ce qu'elle avait annoncé le 8 février dernier, que la Fédération CGT appelle les cheminotes et les cheminots ainsi que toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec la casse de l'entreprise publique SNCF, à s'inscrire massivement dans la manifestation nationale des cheminots le 22 mars 2018 à Paris.
« La SNCF, certains veulent la descendre, NOUS, on la défend »
Usagers, on vous ment !
SUD Rail
Depuis quelques jours, le gouvernement, les médias et les experts « autoproclamés » se bousculent pour expliquer que l'ouverture à la concurrence et la casse du statut de cheminot-e-s seraient la solution pour que vos trains partent et arrivent à l'heure. Qu'en est-il vraiment ?
Ce que l'on ne vous dit pas : Une réforme néfaste pour les usagers
La dette
La cause principale des désagréments de la SNCF vient de la « fameuse » dette. D'où vient-elle ? Elle est issue de choix des différents gouvernements qui pour faire plaisir à un élu de leur camp, pour remporter une élection, pour renvoyer l'ascenseur à un soutien électoral... a généreusement octroyé une ligne TGV ou une gare avec l'argent de la SNCF, alors que ce choix s'avérait perdant pour l'entreprise et l'intérêt général.
C'est donc l'État, qui pour (mal) aménager le territoire a pioché dans les caisses de la SNCF en se servant de votre entreprise comme d'une vache à lait.
Pendant ce temps-là, aucun investissement sur les trains du quotidien qui constituent pourtant plus de 80% de notre activité. Ce qui laisse les usagers et les cheminots dans la galère tous les jours, car vos conditions de transport sont nos conditions de travail.
A l'heure actuelle, aucun engagement de l'État sur une éventuelle reprise de la dette. On préfère vous laisser croire que c'est le statut, la cause de tous les maux.
La hausse des tarifs et la fermeture de lignes
Le rapport sur lequel s'appuie le gouvernement prévoit notamment :
- La suppression du dispositif de régulation tarifaire de la SNCF.
Pour faire simple, c'est le Far-West. Chacun pratique les prix qu'il veut et donc plus la ligne est empruntée, plus c'est cher. Nos amis anglais connaissent bien le problème. Ils paient 4 fois plus cher l'équivalent de notre Pass Navigo !!! - La suppression d'environ 9000 km de lignes ferroviaires jugées non rentables. Le gouvernement dit vouloir abandonner ce projet, il ment !!! En effet, une fois les lignes les plus rentables privatisées, qui supportera le coût pour maintenir ces lignes dites secondaires ?
Où sont l'écologie et la sécurité ?
Pas dans le rapport Spinetta !
Au moment où tout le monde semble d'accord pour dire que l'écologie est une priorité et un enjeu majeur pour la santé, le rapport n'y fait aucune référence. En privilégiant toujours plus de camions et des bus plus polluants.
Enfin, le train est bien plus rapide et sécuritaire qu'un bus. Combien d'entre nous sont plus rassurés de voir leurs enfants partir à l'école ou en vacances en train plutôt qu'en bus ?
La concurrence, la fausse bonne idée
La concurrence pour le fret ferroviaire est effective depuis plus de 12 ans. Le bilan de cette ouverture à la concurrence est catastrophique, le trafic fret ferroviaire a baissé de 50% (SNCF + concurrents). Au final, ce sont plus de camions sur les routes !!!
Les politiques qui nous expliquaient que cette ouverture à la concurrence du fret serait bénéfique, nous servent la même soupe. Malheureusement, le bilan risque d'être identique avec plus de car Macron sur la route.
Le faux problème du Statut
Le gouvernement agite le statut comme un hochet pour monter l'opinion publique et les usagers contre les cheminot-e-s. Il tente surtout de dissimuler leurs propres manquements.
Ce sont l'État et la Direction SNCF qui ont privilégié le tout TGV au détriment des trains du quotidien. Ce sont eux, qui ont laissé dépérir les infrastructures ferrées causes de tous les problèmes et dysfonctionnements que usagers et cheminots subissent tous les jours. Ce sont encore eux, qui ont privilégié les investissements dans le routier au détriment de l'activité Fret ce qui a mis de plus en plus de camion sur les routes.
La stratégie est bien connue, elle est la même dans l'Education Nationale, dans les hôpitaux, dans les
EPHAD et d'une manière générale dans tous les services publics : le gouvernement ne donne plus les moyens de travailler, multipliant ainsi les dysfonctionnements. Légitimement la colère des usagers augmentent. Ensuite le gouvernement dit qu'il faut réformer et libéraliser.
Usagers, ne soyez pas dupes !!! Les cheminots ne sont pas les privilégiés décrits dans les médias. La suppression de leur statut ne fera pas rouler les trains à l'heure. La ficelle est trop grosse.
Posons-nous les bonnes questions
Sachant que la plupart des problèmes sont dus à la vétusté des infrastructures, en quoi l'arrivée de trains privés va améliorer la qualité du service ?
Alors que l'ouverture à la concurrence du Fret est un échec total, pourquoi est-ce que cela fonctionnerait pour les voyageurs ?
Est-ce qu'au nom du profit à tout prix, nous voulons plus de camions et de bus sur nos routes ?
Pourquoi nos voisins britanniques veulent un retour à la nationalisation du transport ferré à plus de 70% ?
Ensemble, usagers et cheminots nous pouvons faire changer les choses !
Usagers et cheminots pour le service public ferroviaire !
Adresse aux usagers des organisations syndicales des cheminots du réseau de Paris Est (RER E, lignes P et T4, Trains au départ de Gare de l'Est)
CGT - SUD - UNSA - CFDT - FO
Depuis quelques semaines, les chemins de fer font la une des journaux. Beaucoup de mensonges sont énoncés avec aplomb par des « spécialistes » qui bien souvent ne prennent jamais un train de banlieue et n'ont aucune connaissance du système ferroviaire.
Le « Pacte ferroviaire » du gouvernement ne répond pas aux problèmes rencontrés par les usagers lors des voyages du quotidien ou pour partir en voyage. La politique qui nous est présentée comme moderne n'a rien de novatrice : elle a été expérimentée sans succès en France sur le FRET FERROVIAIRE. En Grande-Bretagne la situation des chemins de fer est toujours difficile : trains anciens, vitesse réduite, retards constants et coût plus élevé des billets.
USAGERS et CHEMINOTS doivent s'unir pour les chemins de fer de demain !
En Ile de France les difficultés sont quotidiennes. Dans le rapport commandé par le gouvernement, plusieurs lignes de l'Est parisien sont citées comme étant des lignes à faible trafic dont l'avenir est menacé : Esbly - Crécy, Trilport - La-Ferté-Milon. Les voyageurs font déjà les frais au quotidien de suppressions de train par manque de moyens. Nous dénonçons les choix politiques qui conduisent à dépenser des milliards d'euros pour des projets qui ne servent pas l'intérêt général.
Cheminots et usagers opposons nous aux projets inutiles et coûteux !
A Paris-Est, l'Etat investit 1,5 milliard d'euros pour créer une liaison directe avec Roissy Charles de Gaulle, un projet inutile pour la plupart des habitants de la région Ile de France, qui fait doublon avec le RER B et qui va conduire à supprimer 3 voies en gare de l'Est. Elles sont pourtant nécessaires pour absorber le trafic de la gare !
En revanche l'électrification de la ligne Paris - Troyes - Belfort - Mulhouse dont les crédits sont attendus depuis des décennies est en passe d'être une nouvelle fois reportée !
Notre Statut de cheminot est un peu plus protecteur pour les travailleurs, c'est une aberration pour le patronat !
Dans les gares et aux abords des voies, vous rencontrez autant des Cheminots à statut que des salariés d'entreprises privées qui sont à la convention collective du nettoyage, de la prévention sécurité, de la manutention ferroviaire, du bâtiment et travaux publics ou encore de la restauration ferroviaire. Par ailleurs, Le groupe SNCF est constitué de 1000 filiales de la SNCF dans laquelle travaillent 100000 salariés de droit privé, sans Statut…
L'annonce de la suppression du Statut de cheminots pour les futurs salariés de la SNCF est un écran de fumée pour tenter de diviser usagers et cheminots. Au contraire, le statut est une garantie qu'on ne vous transportera pas dans des conditions dangereuses en permettant à chaque cheminot d'intervenir dès qu'il constate un danger pour la sécurité.
La ligne de Tram T11 entre le Bourget et Epinay, un train privé qui ne roule vraiment pas mieux !
En juillet 2017, la nouvelle ligne T11 a été intégralement confiée à une filiale de Keolis, société intégralement de droit privé. Cette société a économisé sur tous les leviers dont elle dispose : investissements, formation et temps de repos des personnels… Après quelques mois d'exploitation les chiffres parlent d'eux-mêmes : des centaines de pannes ont conduit à de très nombreuses interruptions du trafic, l'épuisement des salariés les pousse à la faute et on dénombre un nombre d'incidents 50 fois supérieur aux incidents constatés à la SNCF
Echec d'un transfert de gestion aux régions : TER Grand Est
Depuis décembre 2017, la région Grand Est gère les trains des lignes Paris- Belfort et Paris-St-Dizier. Par économie la région a choisi de commander le minimum de rames et de les partager entre les deux lignes. Ces choix entrainent des trains bondés et supprimés à la moindre panne faute de rame de secours.
Écologie et sécurité des circulations ferroviaires !
Au moment où tout le monde admet que l'écologie est une priorité et un enjeu majeur pour la santé, le rapport n'y fait aucune référence. En privilégiant toujours plus de camions et des bus plus polluants alors que le train est bien plus rapide et sûr. Personne ne dit avant de partir en train « fais attention sur le rail » !
90% des suppressions de trains sont dues à des manques de moyen pour entretenir les voies et les trains, du manque de personnel, ou parfois des causes externes comme les « accidents de personne ».
La concurrence, la fausse bonne idée pour améliorer vos trains !
La concurrence pour le fret ferroviaire (marchandise) est effective depuis 2005. Le bilan de cette ouverture à la concurrence est catastrophique, le trafic fret ferroviaire a été divisé par deux toutes entreprises comprises. Le trafic voyageur International est ouvert à la concurrence depuis 2010, 8 ans après, seul Thello fait circuler… 8 trains par jour.
Les politiques qui nous expliquaient que cette ouverture à la concurrence du fret serait bénéfique pour l'industrie ont menti… L'exemple du Fret devrait les faire réfléchir à ne pas nous infliger un futur désastreux pour les voyageurs !
La privatisation n'apporte aucune garantie non plus sur la tarification : le Pass Navigo est à 75 euros, son équivalent à Londres est à 381 euros !
Les cheminotes et les cheminots comme leurs organisations syndicales sont conscients des difficultés rencontrées par les usagers.
Les cheminots ne sont pas responsables de la piètre qualité du service public, ils sont même les premiers à être consternés par le service rendu.
Pour mettre en place un service public de qualité, sont nécessaires : des moyens humains et financiers. Sans eux nous ne pouvons assurer nos missions de cheminotes et cheminots en sécurité et sérénité.
Usagers, ne vous laissez pas berner par le gouvernement et les hauts dirigeants de la SNCF ! Nous sommes conscients des conséquences des grèves ; nos proches prennent aussi le train pour se rendre au travail. Nous ne sommes pas payés quand nous sommes en grève. Pourtant devant le danger mortel encouru par les chemins de fer en France et en Europe, si le gouvernement persiste dans ces choix, il faudra se résoudre à appeler à la grève dans les chemins de fer, pour que les chemins de fer de demain soient performants et utiles ! Les agents des hôpitaux, de l'éducation, des postes mènent une lutte identique pour les services publics !
Usagers et cheminots, travailleurs du privé, du public et privés d'emplois, tous à la manifestation nationale en faveur d'un vrai service public ferroviaire !
22 mars à 13h Paris-Place de la République
Casse de l'entreprise et du Statut,
Il y a urgence à se mobiliser !
SUD Rail
Un calendrier à marche forcée, qui se termine avant l'été !
- Fermeture de lignes et désengagement de l'État !
- Extinction du statut des cheminot-e-s, fin d'une réglementation du travail garant de la sécurité et concurrence entre les salariés SNCF !
- Filialisation du Fret et ouverture à la concurrence voyageurs, accompagnées du transfert des cheminot-e-s SNCF chez le nouvel opérateur (sinon ce sera de la mobilité forcée pour aller là où on vous le dira !)
Voilà le dessein du gouvernement et des patrons SNCF !
MACRON et PHILIPPE ont chargé SPINETTA d'écrire les grandes lignes pour en finir avec le ferroviaire public et les cheminots !
- Filialisation et mise à mort du Fret ferroviaire.
- Suppression de 9.000 kms de voies et concentration des TER sur les zones urbaines et péri-urbaines.
- Vol de l'argent public ! Augmentation des péages à Voyages pour financer l'entretien et la régénération du réseau pendant 5 ans… Incitation à supprimer des arrêts. Un tour de passe-passe pour financer la régénération du réseau et utiliser l'argent public, afin de permettre l'arrivée de la concurrence qui pourra utiliser un réseau sans avoir mis 1 € dans sa construction, son entretien et bien sûr sa rénovation !
- Supprimer l'EPIC de tête qui doit, pour les libéraux, perdre sa fonction d'intégrateur (y compris la sécurité).
- En finir avec le statut pour ceux qui arriveront demain, et le faire payer cher à ceux qui resteront (« maintien des garanties individuelles », mais suppression des garanties collectives protectrices, fin du déroulement de carrière avec des mesures liés à l'ancienneté, etc…).
- Transfert de Gares & Connexions et de la SUGE à SNCF Réseau pour préparer la liquidation des gares aux régions politiques, afin de lancer des appels d'offres au privé sur le TER.
- Transformer le statut de société de SNCF MOBILITÉS et RÉSEAU en Société Anonyme (de EPIC vers SA).
LA POSTE était en 1991 un EPIC et est devenue une SA à capitaux publics en 2010 ; pour quel résultat ? Veut-on la même chose pour la SNCF … ?
LA POSTE avait reçu quelques milliards d'euros au passage pour une augmentation de son capital…
1. Elle a cessé de recruter au statut dès 2010 (- 100.000 agents en 10 ans !).
2. En 2011, c'est l'entrée de fonds de la caisse des dépôts qui détient alors 26% du capital.
3. Dans le même temps, transformation organisationnelle (fusion et suppression de métiers)… passage d'une gestion par métier à une gestion par activité.
4. 10.900 bureaux de poste en 2009 contre 9.000 en 2016 (-20%).
5. Diminution de la dette autour de 23 %.
6. De 2008 à 2014, quand on ajoute les sommes liées au mesures GVT, départs volontaires, que l'on soustrait la productivité et la baisse des effectifs, c'est un gain total de 125 millions d'Euros pour les actionnaires !
7. Il y a moins de fonctionnaires que d'agents en statut privé depuis 2014.
8. Pression constante sur les salariés au statut (plus de 50 suicides en 2016, la direction refuse toute comparaison avec Orange et de parler des restructurations, de l'évolution du Travail).
9. Les taux maladie, maladies professionnelles, accidents du travail…explosent !
Nous sommes tous des cheminot-es
le 22 mars, agissons ensemble
Solidaires RATP
Macron con(nue sa course effrénée pour transformer la France en une grande «start up». Il a annoncé dès son élec(on vouloir s'en prendre aux retraites des régimes par(culiers tels que le nôtre. Vouloir supprimer le statut des agents de la SNCF, revient à s'aGaquer à toutes les entreprises à statut. Le rapport SpineGa veut ajouter dans la loi le transfert facilité de salarié-es à statuts avec perte des droits acquis. Alors le 22 mars avec les agents SNCF, à la RATP, ensemble agissons en cheminot-es.
Le transfert de salarié-es à statut facilité avec perte des droits acquis
Actuellement les agents qui sont embauché-es à la RATP après trente cinq ans sont engagé-es hors statut. Le rapport SpineGa propose de supprimer défini(vement le statut pour tout nouvel embauché peu importe son âge. Le macronisme veut tout priva;ser pour faciliter l'ouverture à la concurrence. Il exige par un texte de loi que l'ar;cle du code du travail L. 1224-1 s'applique dorénavant aux salarié-es des entreprises à statut avec perte des droits acquis. Une fois celle-ci passée, l'agent qui refuserait le transfert serait remercié. Il veut également transformer une entreprise publique en Société Anonyme (SA).
Toutes et tous, avec les cheminot-es, manifestons ensemble le 22 mars 2018
L'ouverture à la concurrence arrive à grand pas à la RATP. Plusieurs départements annoncent officiellement la prochaine priva(sa(on comme BUS, ou MRB dans un document officiel appelé "prépara(on à la priva(sa(on". Ce dernier est entre les mains des organisa;ons syndicales représenta;ves.
Au-delà de la simple solidarité avec les agents de la SNCF, c'est bien pour défendre nos acquis que nous devons manifester le 22 mars.
C'est dans ces moments-là que le militan(sme interprofessionnel de solidaires groupe RATP prend tout son sens. Nos liens avec nos camarades de SUD-Rail, également membre de l'Union syndicale solidaires, doivent nous aider à luFer ensemble, pour être plus fort.
Le PCF 93 dénonce le risque de casse de la SNCF
et appelle à se mobiliser le 22 mars pour le rail
PCF 93
Déclaration de la fédération du PCF de Seine Saint-Denis
SNCF : entre aveux de faiblesse et coup de force, le recours aux ordonnances est inacceptable.
Le gouvernement laisse entendre qu'il pourrait recourir aux ordonnances pour faire passer en force le démantèlement du service public ferroviaire. Pressé par les directives européennes avec lesquelles il ne cache pas son accord, redoutant une forte mobilisation des cheminots qui pourraient s'étendre aux usagers, le premier ministre annoncera lundi, quelques jours après la remise du rapport Spinetta le 15 février, sa méthode et son calendrier. Un déni de démocratie et une preuve de faiblesse de l'exécutif sur ce dossier.
Une fois de plus le gouvernement mène son travail de destruction du modèle social et économique français à grands coups de bâton. Comme si il était possible de transformer une entreprise nationale de 260 000 salariés, qui transporte chaque année près de 2 milliards d'usagers à travers tout le pays, sans qu'un véritable débat public ait lieu.
La Seine-Saint-Denis, qui abrite depuis 2013 le siège de la Sncf, sera largement impactée par ces décisions. La stratégie industrielle du groupe, qui engrange chaque année des « gains de productivité » de plusieurs centaines de millions d'euros s'est traduite par une destruction d'emplois jamais vue. Les usagers du territoire en subissent les conséquences : pannes, retards, manque d'information et de personnel en gare, insécurité dans les rames...
La Fédération du Parti Communiste de Seine-Saint-Denis, mettra tout en œuvre pour qu'un débat ait lieu. Parlementaires, élus locaux, militants, ne laisseront pas le gouvernement priver la population des décisions qui auront des conséquences sur le plan de l'aménagement du territoire, de l'environnement, de la qualité et du prix du service et plus largement en livrant notre service public du transport aux appétits financiers.
La réalité ne doit échapper à personne. Cette démolition ne répond qu'à une exigence : ouvrir le capital de l'entreprise, mettre en concurrence les lignes rentables et laisser les usagers et contribuables payer pour les lignes non rentables. Une réforme idéologique qui répond à un grand principe du capitalisme : privatiser les profits et nationaliser les pertes.
Les communistes du département invitent dors et déjà tous ceux qui le peuvent à participer à la manifestation du 22 mars qui réunira une grande partie de la fonction publique. En prévision du débat à venir nous prendrons l'initiative d'inviter l'ensemble des organisations politiques progressistes et comités d'usagers à se réunir, avec les organisations syndicales des opérateurs de transport et particulièrement la Sncf et la Ratp, pour créer partout des comités de sauvegarde et de développement du service public des transports.
Défendons tous les services publics !
Solidarité avec les cheminots et les cheminotes !
Déclaration unitaire
Alternative Libertaire (AL) ; EELV ; Ensemble ; Gauche Démocratique et sociale (GDS) ; Géneration.s, ;Groupe Parlementaire FI ; NPA ; Nouvelle Donne ; PCF ; PCOF ; Parti de Gauche (PG) ; République et socialisme
Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l'égalité et le social : sous-investissent dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l'explosion du trafic de marchandises par poids lourds.
Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. Aujourd'hui Macron pousse au bout la logique, de l'éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu'il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l'explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. C'est toute la population qui paie triplement l'addition : financièrement, par l'inégalité territoriale induite et par sa santé altérée par la pollution générée.
Après 20 ans d'une libéralisation amplifiée, l'empilement des directives européennes poussant dans ce sens, Macron propose d'achever le service public ferroviaire par ordonnances avec des conséquences dramatiques pour les usagers et l'aménagement des territoires. Pour y arriver, Il accable les cheminots et cheminotes, les faisant passer pour des privilégié.es qui, comme les retraité.es, les étudiant.es ou les chômeurs.ses, ruineraient la France. La réalité est tout autre : ils et elles se battent pour sauver l'emploi des générations qui viennent.
Le train n'est pas qu'un moyen de locomotion, c'est un service public, un outil essentiel à la transition écologique et il est insupportable qu'il puisse s'arrêter aux portes des grandes métropoles. La bataille du service public ferroviaire est d'abord une bataille pour l'égalité.
Face à ce gouvernement, qui veut parachever la transformation d'un service public censé être guidé par l'intérêt général en une entreprise du CAC 40, , les cheminots et les cheminotes ne sont comptables de rien. Pas plus que les étudiant.es qui perdent une partie de leurs APL, les retraité.es qui voient la CSG augmenter, les personnels de soins, les enseignant.es, les chômeurs.ses ou l'ensemble des fonctionnaires. Pas plus que les migrant.es qui subissent une politique indigne.
Macron et Philippe veulent en faire des bouc-émissaire ? Nous affirmons collectivement qu'ils et elles sont les victimes des politiques libérales menées depuis tant d'années, qui expliquent la montée de l'extrême droite partout en Europe.
Ils nous veulent désunis ? Nous répondons que nous serons dans la rue le 22 mars pour défendre l'accès au service public, à commencer par le ferroviaire, les cheminot-e-s, mais aussi l'ensemble des fonctionnaires et l'intérêt des usager-e-s.
Le 22 mars mettons-nous sur les rails du Tous ensemble
Front Social
Le 22 mars, doit être une journée de grèves, d'appels et manifestations qui regroupe toutes les victimes du massacre organisé par la finance et son serviteur.
L'attaque frontale, provocatrice et délibérée contre l'avenir du rail va bien au delà du piétinement du statut des cheminots, c'est une étape de plus dans le carnage total mis en œuvre par Macron et sa cour.
Nous sommes toutes et tous concernés, visés, touchés par la politique la plus violente et répressive jamais mise en œuvre depuis des décennies ; l'héritier du système tape très fort et il ne compte que sur notre division pour aller au bout de son entreprise de mise à mort du statut social de notre pays et cela ne concerne pas que les actifs….
Le droit à la santé est pulvérisé : les effectifs et les budgets des hôpitaux publics sont massivement amputés, les Ehpad transformés en mouroirs, les services des urgences et maternités diminués, les revenus des handicapés restreints, la Sécurité sociale remise en cause. Le droit à la retraite est amputé avec la hausse de la CSG, une baisse des pensions et de nouvelles attaques à venir. Le droit à l'éducation est détruit avec la sélection à l'université, des milliers de suppressions de postes à l'école et des centaines de fermetures de classes et d'écoles, la formation professionnelle donnée aux patrons. Les barrages vont être privatisés et c'est encore le revenu des paysans les plus pauvres qui est amputé de moitié, les automobilistes et les motards qui sont rackettés… pendant que les salaires sont toujours bloqués alors que les bénéfices explosent et que les licenciements continuent à Carrefour comme dans le commerce et qu'ils sont annoncés en masse dans les banques…
Il faut donc et c'est une urgence, stopper cette marche. Le 22 mars doit être une étape dans la mise en œuvre du « Tous Ensemble ».
Déjà, des salariés des Ehpad avec des associations familiales qui sont appelés à une mobilisation massive le 15 mars avec les étudiants et les retraités, annoncent qu'ils poursuivront leur lutte du 15 au 22 ou qu'ils donneront une suite le 22. Les enseignants et les parents d'élèves qui annoncent qu'ils se mobiliseront de manière conséquente à la reprise des cours à la mi mars doivent s'inscrire dans ce mouvement général pour gagner en efficacité.
Les médias du pouvoir attendent de pouvoir dire et redire que la journée du 22 est celle de privilégiés. Nous devons tordre le coup aux propos scandaleux tenus pas des pros de la propagande du MEDEF et démontrer que nous sommes toutes et tous concerné-e-s.
Nous vivons une époque où des spécialistes en tout genres qui gagnent 10.000€ expliquent à ceux qui en gagnent 500€, qu'il faut arrêter de profiter !!!
Les seuls privilégiés sont ceux qui se goinfrent sur la misère du plus grand nombre.
Jamais les bases militantes et les salariés les plus conscients ont autant exigé une feuille de route pour construire une mobilisation commune, aller vers la victoire et ils ont raison.
Notre incapacité à agir dans l'unité ajoute à la perte de confiance du plus grand nombre à pouvoir gagner, alors que jamais il n'y a eu une telle colère et une telle envie de lutter.
Le Front Social propose à contrario de faire converger toutes les luttes vers le 22 mars, une première étape vers le Tous Ensemble !
S'UNIR POUR NE PLUS SUBIR
CDG express pour les riches, galère pour les autres
Association Non au CDG express
Le gouvernement ne cesse d'afficher une volonté de mettre en avant la réponse aux besoins de transport quotidien mais fait l'inverse en imposant le CDG Express (liaison ferroviaire directe entre la gare de Paris Est et l'aéroport Charles de Gaulle à Roissy), projet aussi inutile que néfaste.
Cette liaison ne desservira pas les villes de Seineet-Marne ni de Seine-Saint-Denis, aura des effets négatifs sur les autres dessertes et dégradera les conditions quotidiennes de transport de deux millions d'usagers.
Pourquoi le CDG express est néfaste
- Il fait peser de lourdes menaces sur la régularité de la ligne K et le TER Picardie par des annonces de remise en cause du terminus Gare du Nord du Paris-Laon liée à ce CDG Express, avec un projet de nouveau terminus qui pourrait être le Bourget ou Pleyel SaintDenis.
- Fortes inquiétudes sur le RER B, dont la régularité est déjà un problème, car les voies utilisées par le CDG exress le sont également par le RER B en cas de dysfonctionnement, ce qui arrive bien trop souvent. D'ailleurs Île-deFrance Mobilités (ex-STIF) parle dans un rapport d'une perte de 1,5 milliard d'euros liée à la baisse de la ponctualité du RER B !
- Silence concernant l'impact probable sur la circulation des trains de la ligne P venant de Meaux, la Ferté-Milon ou Château-Thierry, voire du RER E du fait de l'utilisation de la gare de l'Est comme terminus avec deux voies et quais dévolus au seul CDG Express.
- Menace aussi pour l'avenir du fret ferroviaire, déjà pratiquement abandonné en Île-de-France (3 %), au moment où les émissions de gaz à effet de serre dues au trafic routier sont en hausse permanente depuis trois ans et que les pics de pollution sont de plus en plus fréquents.
Hors de prix, hors de propos, hors de contrôle citoyen
Le CDG Express ce sera, à partir de 2024, 152 trains par jour dans les deux sens pour transporter à l'ouverture seulement 6 millions de passagers par an, soit environ 17 000 par jour, à comparer aux 900 000 usagers journaliers sur le seul RER B, et pour un coût important, estimé aujourd'hui à 2,12 milliards d'euros !
Un train inaccessible aux usagers franciliens du fait de la tarification Île-de-France Mobilités (Pass Navigo, Imagin'R…) et le billet - pour un seul trajet - estimé à ce jour entre 27 et 29 € !
Il faut stopper ce gouffre financier quand on sait que c'est l'État (à savoir les contribuables) qui va garantir le projet avec un prêt de 1,7 milliard d'euros et supporter l'essentiel du risque en cas de défaillances, pendant que les actionnaires toucheront des bénéfices grâce aux aides publiques !
Dans une période où les rapports s'enchaînent prônant des économies sur les investissements, des fermetures de lignes SNCF pourtant utiles... comment un projet comme CDG Express peut-il encore exister ?
Cet acharnement du gouvernement à réaliser ce projet n'est-il pas à mettre en lien avec sa volonté de privatiser totalement Aéroport de Paris (ADP) ?
Ne sommes-nous pas dans une opération financière au service d'intérêts privés, quand on sait que Vinci est sur les rangs pour s'accaparer ADP (société qui bénéficie déjà de larges rentes des autoroutes, des lignes à grande vitesse...), pour lui offrir une ligne dédiée à son business !
Et qu'on arrête définitivement de nous seriner l'argument des Jeux olympiques de 2024 pour justifier ce nouveau train privé, car il ne dessert aucun des sites olympiques retenus.
Alors que les temps de parcours quotidiens des usagers ne cessent de croître, il y a urgence à engager des travaux de modernisation et de création d'infrastructures. Et si cela a un coût, il faut le comparer aux dizaines de milliards d'euros que coûtent la pollution et ses effets néfastes sur la santé et le réchauffement climatique, la saturation routière, etc.
Au-delà du Grand Paris Express qui ne suffira pas, à lui seul, à permettre un fort report modal de la route vers les modes collectifs, nous formulons depuis de nombreuses années des propositions concrètes, comme le doublement du tunnel Châtelet-gare du Nord qui permettrait d'augmenter les capacités et la fluidité des RER B et D, deux lignes affrontant quotidiennement de grosses difficultés d'exploitation et un nombre croissant d'usagers.
Les RER B et D, c'est aujourd'hui 1 500 000 usagers par jour et des prévisions de 2 000 000 à l'horizon 2025, à comparer aux 17 000 passagers par jour pour le CDG Express.
Au contraire nous proposons de :
- Réaliser le bouclage du RER B entre Mitry-Claye et l'aéroport CDG permettant de maintenir le trafic en cas de problème sur une des branches du RER B ainsi que la desserte de l'aéroport
- Améliorer la cadence de la ligne K
- Investir dans du matériel roulant neuf et à deux étages pour le RER B
- Créer un véritable atelier de maintenance du matériel roulant à MitryMory
- Réhumaniser les gares et les trains, renforcer les équipes de maintenance RATP et SNCF...
Dans une région au bord de l'asphyxie, la priorité doit être donnée à l'accès aux transports collectifs, qui doivent être modernisés et développés dans le cadre d'un renforcement du service public au service de toutes et tous !
Rassemblons-nous, amplifions la mobilisation et les actions dans nos villes et entreprises. Interpellons les décideurs et acteurs politiques !
Cheminots, le 22 mars,
Il faut une riposte à la hauteur de l'attaque de Macron
Lutte ouvrière
Il y a une réelle provocation dans l'ampleur des attaques annoncées contre les cheminots comme dans le fait de vouloir les imposer par ordonnances, sans même faire semblant de discuter avec les syndicats. Face à une telle déclaration de guerre, des organisations ouvrières dignes de ce nom devraient tout faire pour préparer et organiser dès maintenant la riposte. Le moins qu'on puisse dire est que les directions syndicales, y compris celle de la CGT, ne se montrent pas à la hauteur de leurs responsabilités.
La réforme proposée par Spinetta contient toute une série d'attaques contre la relative sécurité de l'emploi dont bénéficient encore la majorité des cheminots, à l'égal des fonctionnaires. Elle en annonce la fin en prévoyant aussi de licencier tous ceux qui ne suivraient pas le passage au privé de leur ligne et qui n'accepteraient pas une seule proposition de mutation. Ces deux mesures visent à faciliter les licenciements.
Elles s'ajoutent à la progression depuis des années des embauches hors du statut réglementaire des cheminots et au développement de la sous-traitance. À SNCF réseau, la partie de la SNCF qui assure l'entretien et le remplacement des voies, les travaux sont effectués à 50 % par la sous-traitance. Plus généralement, 30 % des nouveaux embauchés en 2016 l'ont été selon les règles du secteur privé.
Le projet de réforme s'intègre dans une attaque générale du patronat et des gouvernements à son service, qui dure depuis des années et vise à liquider progressivement toutes les règles pouvant donner aux travailleurs une certaine sécurité de l'emploi. Avec cette réforme, Macron, comme tous ses prédécesseurs, ne fait qu'obéir aux ordres du patronat. Il s'attaque à l'une des dernières catégories de travailleurs réputées avoir un emploi à vie.
Macron lance cette épreuve de force au moment même où il annonce la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique. Il choisit aussi de passer par ordonnances. Ce n'est pas qu'il doute du vote des Assemblées, majoritairement à ses ordres. Mais c'est une manière brutale et provocatrice de dire aux syndicats que, même s'ils sont reçus par le gouvernement et lui expriment leurs désaccords et leurs propositions, il n'y a rien à négocier, l'affaire est déjà pliée.
Macron veut frapper fort
Macron fait un pari : il gagnera beaucoup s'il parvient à faire plier et les cheminots et l'ensemble des syndicats. Il s'attaque à un secteur fort de son nombre et de son rôle central dans l'économie, réputé pour sa conscience et sa combativité. Il s'attaque aussi à tous les syndicats à la fois, obligeant même les plus modérés d'entre eux à réagir à la claque que constitue le passage par ordonnances.
Tous les syndicats dénoncent donc la méthode. Même FO, même la CFDT s'offusquent, en tout cas du passage par ordonnances. Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, est allé jusqu'à déclarer, avec un cynisme qui frise la sincérité : « Si on nous piétine, il ne faudra pas venir nous chercher pour éteindre l'incendie ! » Mais que proposent les syndicats, y compris la CGT, le plus puissant d'entre eux à la SNCF, pour s'opposer à la réforme ?
À l'annonce des ordonnances, Laurent Brun, le secrétaire de la fédération CGT des cheminots, a bien parlé d'un mois de grève, qui serait nécessaire pour faire reculer le gouvernement. La grève a aussi été évoquée par l'UNSA, Sud-rail et la CFDT qui a même fait mine d'envisager la grève reconductible à partir du 14 mars. Mais il ne suffit pas de parler de grève, il faut la préparer réellement, et pas seulement par quelques déclamations plus ou moins radicales.
Au-delà de telle ou telle mesure contenue dans le rapport Spinetta, Macron a engagé une épreuve de force avec les cheminots. L'issue de cette épreuve de force aura des conséquences pour tous les travailleurs. La déclaration de guerre de Macron aurait exigé une réponse immédiate. Mais Martinez, le secrétaire confédéral de la CGT, a déclaré que les syndicats avaient décidé d'attendre le 15 mars, pour se laisser le temps de voir si les négociations avec le gouvernement allaient dans le bon sens, avant de lancer éventuellement la grève. Le gouvernement se met en ordre de bataille, et lui n'a donné pour seule consigne que d'attendre !
La fédération CGT se contente donc pour le moment d'appeler à la manifestation du 22 mars pour l'ensemble de la fonction publique. Seul Sud-rail a déposé un préavis de grève nationale, et encore seulement pour le 22 mars. La fédération CGT continue à s'excuser de ne pas appeler à la grève au niveau national le 22 mars, pour permettre aux trains de rouler et de transporter tous les cheminots vers la manifestation parisienne. Quel plaidoyer lamentable pour justifier l'inaction ! Comme si les cheminots, tout en étant en grève, ne pouvaient pas acheminer les manifestants ! Et surtout, elle n'annonce rien de précis pour la suite.
Il faudra se défendre
Pourtant, la plupart des cheminots sont conscients de l'ampleur de l'attaque, et du fait qu'elle concerne aussi l'ensemble du monde du travail. S'ils sont pour le moment très attentifs à l'unité syndicale et dans l'attente de ce que fera la CGT, beaucoup comprennent, y compris parmi les militants syndicaux, qu'il serait grave pour l'avenir de laisser passer cette attaque sans réagir. Beaucoup disent d'ores et déjà qu'ils seront en grève le 22 mars et qu'ils participeront à la manifestation. Mais une manifestation, aussi réussie qu'elle soit, une journée de grève, aussi massive qu'elle soit, si elles peuvent être un avertissement, ne suffiront pas à faire reculer le gouvernement. Pour cela, il faudra toute l'énergie, la détermination des travailleurs du rail conscients de l'enjeu, leur capacité aussi à entraîner leurs camarades de travail dans les manifestations et dans la grève.