lundi 3 février 2020 à 11h
Rassemblement de soutien à Alex, gréviste RATP menacé
- samedi 1er février à 15h: Fête de la grève et contre la répression à Pantin
- lundi 3 février à 11h: Rassemblement en soutien à Ahmed Berrahal à Pantin
- lundi 3 février à 11h: Rassemblement en soutien à Alex El Gamal à Vitry
https://paris.demosphere.net/rv/77810
Lui c'est Alex. Elu CGT RATP Bus à Vitry. A la CGT RATP ou dans le 94 tout le monde le connait. Un vrai guerrier, un vrai cégétiste, un vrai militant de classe et de masse, qui fait honneur à notre organisation. Tous les matins ou plutôt toutes les nuits dès 4 heures depuis le 5 décembre, il est sur son piquet au dépôt bus. Qu'il pleuve, qu'il vente à décorner les boeufs, qu'il neige il est au premier plan pour faire face aux flics ou à la direction.
A son tour, Alex est convoqué pour sanctions disciplinaires. Nulle trace dans la lettre de convocation cette fois de propos homophobes pour avoir repris la chanson de Vegedream ( le rappeur invité par Macron à l'accompagner dans sa récente tournée fin décembre en Côte d'Ivoire ... ). Le motif des sanctions ce sont clairement les blocages du site. C'est la preuve flagrante que, comme l'a dit le collectif LGBT le CLAQ, qui avait invité les grévistes de Vitry, la direction RATP instrumentalise la lutte contre l'homophobie et ne cherche qu'une chose : traquer et museler les grévistes.
On sera soudés aux cotés de nos camarades face à un gouvernement aux abois qui n'a plus que deux armes : la répression et l'intimidation des grévistes.
Rassemblement lundi 3 février a 11heures au depot RATP bus de Vitry.
Soyons massivement nombreux !
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/77810
Source : https://www.facebook.com/urifcgt/posts/226493…
Source : http://www.cgt-educaction94.org/spip.php?arti…
Source : message reçu le 31 janvier 10h
Appel au rassemblement
Appel au rassemblement le plus large le lundi 3 février à 11h devant le dépôt de bus Ratp à Vitry-sur-Seine 😡
"Ils ont essayé de nous enterrer, ils ne savaient pas que nous étions des graines"!
Avec toi Alex comme pour tous les autres camarades et grévistes du Val-de-Marne et d'ailleurs !!!!
Ils sont fébriles, minoritaires, irresponsables, pyromanes.. et on va les écraser jusqu'à notre victoire !
👊✊✊
Tentative de suicide à Vitry :
grévistes et soutiens envahissent le dépôt RATP
Révolution Permanente.fr
Ce matin, nous apprenions que François, l'un des grévistes de Vitry convoqués par la direction le 13 janvier dernier, avait fait une tentative de suicide. Un geste désespéré accompli le jour de sa reprise et sur son lieu de travail, dont il est heureusement sorti vivant.
Suite à cet événement dramatique, un rassemblement était appelé devant le dépôt de Vitry. Dès 13h, près de 150 personnes répondaient à l'appel. Après des prises de parole de collègues et d'élus locaux et nationaux, les grévistes décidaient d'envahir le dépôt pour aller interpeller la direction.
Face au directeur du dépôt, connu pour son caractère très répressif, des prises de parole se sont ainsi succédées dans les couloirs du dépôt. « Ce qui s'est passé ce matin n'est ni acceptable, ni pardonnable » commence Alex, militant CGT du dépôt. « On ne veut plus de vous ici » précise-t-il, avant de demander la démission du directeur. « Assassin ! » lance un gréviste dans la foule.
« C'est le deuxième collègue à la maintenance qui fait une tentative de suicide. » poursuit Patrick, agent RATP du dépôt, évoquant une autre affaire d'acharnement contre un salarié. « Les matraques n'ont pas suffi, et vous avez décidé de faire de la violence sociale, et d'activer les disciplinaires pour faire baisser la tête à nos camarades et aux grévistes. Personne ici ne baissera la tête. » explique de son côté Cemil, agent RATP au dépôt de Croix-Nivert et militant CGT RATP.
Face aux interventions d'autres militants et grévistes exigeant le retrait des convocations et aucune sanction pour les grévistes, le directeur botte en touche. « Les convocations ont été faites pour que ces gens-là puissent donner des explications par rapport à des éléments dont nous pouvons penser qu'ils ont pu porter préjudice à l'entreprise. » explique ainsi le directeur, dont la langue de bois ne convainc personne.
« Voilà comment on met la pression aux gens avec du disciplinaire, en leur faisant miroiter pendant un mois une sanction qui peut aller jusqu'à la révocation. Ça c'est de la pression ! » interpelle Olivier Terriot. « Retrait » scande les grévistes et soutiens. « A bus, c'est là qu'on est le plus nombreux, là qu'on est le plus mal payé, et là qu'on trinque le plus. Réveillez-vous, un collègue a voulu se donner la mort, vous avez sur vos épaules la responsabilité de cela. » affirme avec force Malek, gréviste au dépôt de Nanterre.
Après plusieurs interventions d'élus, le directeur décide finalement de mettre fin à l'échange, sans avoir répondu aux questions posées par les grévistes et leur soutien, et encore moins à la revendication de retrait des convocations et des éventuelles sanctions.
La mobilisation continue donc pour soutenir Patrick, Yassine, François, Alex et Ahmed, convoqués par la direction de la RATP. Le 3 février, deux convocations disciplinaires devraient ainsi se tenir au dépôt de Flandre et au dépôt de Vitry. Des actions de blocage sont par ailleurs prévues pour répondre aux attaques de la direction de la RATP, à commencer par le 30 janvier au dépôt de Vitry.
RATP : riposter aux menaces de sanctions
Lutte ouvrière
Deux agents de la RATP en grève depuis le 5 décembre, respectivement des dépôts de Vitry-sur-Seine et de Flandre, ont reçu une convocation pour un entretien disciplinaire.
La direction leur reproche d'avoir organisé et participé personnellement à des opérations de blocage de la sortie des véhicules. Ils sont convoqués pour faute lourde et menacés de licenciement.
Au dépôt de Vitry-sur-Seine, trois grévistes sont déjà passés en entretien disciplinaire et risquent aussi le licenciement. Ces cinq grévistes sont des militants de la CGT, actifs dans l'organisation du mouvement de grève contre la réforme des retraites sur leurs dépôts respectifs.
Il est évident pour tout le monde qu'à travers eux la direction de la RATP veut se venger de cette grève exceptionnelle par sa durée. Elle veut casser le moral et la colère, et faire passer le message aux salariés mobilisés de ce qu'il peut leur en coûter lorsqu'ils osent contester.
Lundi 27 janvier, cet acharnement contre les travailleurs mobilisés a poussé l'un des grévistes sanctionnés de Vitry à un acte de désespoir. Dès que les agents du dépôt ont appris la nouvelle, ils ont cessé le travail et se sont mis en droit de retrait. Ceux qui ne travaillaient pas ce jour-là sont venus au dépôt, rejoints par des travailleurs d'autres secteurs. Au total, 200 personnes étaient réunies pour exprimer leur colère et leur détermination à continuer de se battre.
De son côté, la direction locale n'a rien trouvé à dire aux salariés regroupés devant le dépôt. Elle a continué de travailler comme si de rien n'était ! Face à ce mépris, les travailleurs réunis sont entrés dans le dépôt pour se faire entendre du directeur : « On ne va pas se taire malgré vos menaces et vos sanctions », « On ne baissera pas la tête », et tout le groupe a scandé « Retrait des sanctions ! »
La direction a choisi de convoquer le même jour à la même heure les deux agents sur leurs dépôts respectifs de Flandre et de Vitry, avec la volonté manifeste de diviser les travailleurs voulant se mobiliser contre les sanctions. Cela n'a fait que renforcer leur détermination, et ils appellent maintenant tous les travailleurs de la RATP, mais aussi des autres secteurs en grève, et même des entreprises privées auxquelles ils sont allés rendre visite, à aller le 3 février soutenir les grévistes menacés : ceux qui travaillent dans le nord iront à Flandre, ceux dans le sud à Vitry. Des responsables politiques sont attendus. Nathalie Arthaud a annoncé qu'elle serait présente.
Depuis le 5 décembre, confrontés à la police, aux CRS et aux huissiers sur les dépôts, les travailleurs ont montré qu'ils étaient capables de se mobiliser malgré la répression. Ils sont conscients que leur force, c'est la solidarité qu'ils ont créée entre eux et avec les travailleurs mobilisés des autres secteurs. C'est tous ensemble qu'ils lutteront pour le retrait des sanctions.