thème : éducation
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jeudi 28 novembre 2019 à 12h30

Assemblée Générale contre la précarité #2

Contre la précarité et la réforme des retraites, tous et toutes en grève le 5 décembre !

Vendredi 8 novembre, un étudiant à Lyon s'est immolé. Par cet acte désespéré et politique, il a voulu alerter sur ses conditions de précarité, privé de bourse, dans un système universitaire toujours plus violent.

Son geste s'est fait le porte-voix de la situation de la jeunesse. Son cas n'est pas un cas isolé. La vie étudiante coûte chaque année plus chère aux étudiant-e-s et nous sommes nombreux-ses à partager ces conditions intenables. En effet, 1 étudiant-e sur 5 vit en-dessous du seuil de pauvreté, 1 étudiant-e sur deux travaille à côté de ses études, 1 étudiant-e sur trois renonce à des soins pour des raisons financières et 1 étudiant-e sur 5 saute des repas plusieurs fois par semaine. Par ailleurs 3 étudiant-e-s sur 4 se retrouvent exclu-e-s du système d'aides sociales. L'étudiant de Lyon a eu raison d'accuser Macron, Sarkozy et Hollande car c'est ce gouvernement et les précédents qui sont responsables de cette situation.

En réponse, la ministre Vidal propose la création d'un numéro vert et l'extension de la trêve hivernale aux logements étudiants. Qui pourrait penser que cela mettra fin à la précarité étudiante ? Ces annonces sont d'autant plus choquantes que le Sénat votait la suppression de 322 millions d'euros du budget des universités, dont 32 millions destinés à la vie étudiante ! Nous ne voulons pas voir des ami-e-s, des proches ou des camarades faire un jour le même choix que cet étudiant de Lyon. Nous ne pouvons éviter cela qu'en s'attaquant à la cause du problème, c'est-à-dire en éradiquant la précarité et la détresse sociale.

Pour cela, nous exigeons :

  • Une allocation étudiante, à hauteur de 1300 euros, financée par un impôt sur le patronat et les grandes fortunes, afin qu'aucun-e étudiant-e n'ait à travailler pendant ses études.
  • Nous réclamons l'expropriation des logements vides. 1,4 millions de logements sont inoccupés à Paris et ils doivent être mis au service de tous ceux et toutes celles qui ont besoin de vivre dignement pour que tout le monde puisse se loger décemment.
  • Nous réclamons le retrait de la réforme des retraites mais cela ne suffira pas. Nous voulons une retraite à 60 ans, pour tous et toutes et sans annuité. En augmentant l'âge des départs à la retraite, cela fera croître le chômage chez les jeunes. En effet plus les vieux partent tard à la retraite, moins il y a d'emplois qui se libèrent et donc plus important sera le chomage chez les jeunes.
  • Le retrait de la loi ORE et une fac gratuite et ouverte à tous et toutes indépendamment de la nationalité, car nous refusons toute forme de sélection à l'entrée de l'université.

À Nanterre, nous exigeons de la Présidence et du Crous de Versailles :

  • L'abandon du projet LMD4 qui prévoit, sur Nanterre, de supprimer la compensation, les rattrapages et de réduire le budget de Nanterre de 2 millions d'euros.
  • L'attribution d'un logement et d'une bourse pour tous les dossiers recensés lors de la campagne des sans-logements/sans-bourses.
  • L'inscription de tou-te-s les sans-facs.

Afin d'obtenir gain de cause sur toutes ses revendications, l'Assemblée Générale de Nanterre appelle à rejoindre la grève à partir du 5 décembre et à manifester massivement sur Paris. Prenons conscience que collectivement nous pouvons agir contre ce système qui tue. Le 5 décembre, c'est le moment d'y aller tous et toutes ensemble, pour dégager Macron, son monde et sa politique anti-sociale !

Nous appelons à la constitution d'un comité de mobilisation ouvert à tous ceux et toutes celles qui veulent préparer la grève étudiante à partir du 5 décembre et à une nouvelle Assemblée Générale le 28 novembre à 12h30.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74976
Source : https://www.facebook.com/events/4671755005754…