samedi 21 septembre 2019 à 13h
Manifestation - climat et justice sociale
https://paris.demosphere.net/rv/72091
Le 21 septembre, nous serons dans la rue pour le climat et la justice sociale.
Trajet / parcours: Rendez-vous 13h Luxembourg, départ à 14h
Luxembourg > Port Royal > Av. des Gobelins > Place d'Italie > Bd. Vincent Auriol > Quai de la gare > Pont de Tolbiac > Parc de Bercy (Cinémathèque)
Programme:
-
13h00 : Rassemblement Place Edmond Rostand,
devant les jardins du Luxembourg - 13h30 : Prises de paroles
- 14h00 : Départ de la marche
- 14h00 bis : RDV place du panthéon pour une Parade à vélo - Roulade pour la justice sociale et climatique
- 16h30 (environ) : Parc de Bercy : Arrivée de la marche et prises de paroles.
Autres rendez-vous:
- 10h00: Champs Élysées: manifestation à Paris des Gilets jaunes
- 10h00: Départ collectif de Montreuil - Gilets Jaunes et climat
- 12h00: Départ collectif de Mantes-la-Jolie pour la manifestation climat
- 12h30: Départ collectif d'Ivry - Parc Robespierre
L'appel :
Parce que l'Amazonie est en flammes.
Parce que le permafrost fond avec 70 ans d'avance sur les pires prévisions.
Parce que les sécheresses et les pénuries d'eau se multiplient partout.
Parce que des millions de personnes en paient déjà le prix fort.
Parce que les entreprises du pétrole, du charbon et du gaz continuent leur business comme si de rien n'était.
Parce que nous serons deux jours avant un sommet de l'ONU sur le climat.
Parce que pendant qu'ils et elles parlent, la situation s'aggrave.
Parce que le temps des discours est révolu.
Parce que les inégalités explosent alors même que les protections sociales s'affaiblissent.
Parce que le réchauffement climatique et l'accroissement des inégalités sont des maux indissociables.
Parce que nous sommes les 99% qui ne pourront pas se retrancher dans des forteresses dans un monde à +3,5°.
Parce que nous pouvons nous opposer aux multinationales et aux dirigeant·es qui exploitent indifféremment les humains et la planète.
Parce que nous ne voulons plus du fascisme, du racisme, du patriarcat et des autres formes de dominations.
Parce que la liberté de manifester est attaquée.
Parce nous ne voulons plus de la répression policière qui a durement frappé le mouvement des gilets jaunes, comme il s'en est auparavant pris aux quartiers populaires.
Parce que nous partageons un monde commun que nous comptons bien préserver.
Parce que nous pouvons construire un futur désirable, ensemble.
Parce que nous connaissons notre force.
Rendez-vous le 21.09.
Nous avons besoin de tout le monde.
Passez le mot.
Qui nous sommes
Nous sommes un assemblage de citoyen·nes, organisations et collectifs déterminé à engager les changements nécessaires.
Ces organisations et collectifs soutiennent la mobilisation :
350.org ; ActionAid France ; Adéquations ; Agir pour l'environnement ; Alternatiba /ANV-COP21 ; Amis de la Terre France ; Association l' ge de faire ; ATD Quart Monde ; Attac France ; Bizi ; Boycott Citoyen ; Collectif des Associations Citoyennes ; Cap ou pas cap ; Carre Geo&Environnement ; CCFD-Terre Solidaire ; Chrétiens Unis pour la Terre ; Citoyens Pour le Climat ; CliMates ; Colibris ; Collectif Gilets Jaunes Argenteuil ; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération paysanne ; Coordination EAU Île-de-France ; CRID ; CSP75/CISPM ; Earth Strike France ; E-Graine ; Enseignant.e.s. pour la planète ; Étudiants et Développement ; FAIR[e] un monde équitable; Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ; FIDL, le syndicat lycéen ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation ELYX ; Fondation pour la Nature et pour l'Homme ; France Nature Environnement ; Fondation de l'écologie politique ; Gilet jaunes Rungis IDF; Gilets Jaunes Argenteuil ; Gilets Verts ; Grands-parents pour le climat France; Greenpeace France ; Il est encore temps ; Immigration Développement Démocratie ; Ingénieurs sans frontières ; La Mine ; Le Début des Haricots ; Ligue des droits de l'Homme ; Le Mouvement ; L214 ; Mouvement de la Paix ; Mouvement Utopia ; MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) ; Mouvement National Lycéen 75 ; Mouvement pour une alternative non-violente; Notre Affaire À Tous ; Nous voulons des coquelicots ; ODASS ; On est prêt ; One Voice ; Oxfam ; Parents For Future France ; Parvis ; RADSI Nouvelle-Aquitaine ; REFEDD ; Réseau Action Climat ; Réseau Foi et Justice Afrique Europe ; ResiWay ; Réseau Sortir du Nucléaire ; Secours Catholique Caritas France ; Sciences Citoyennes ; Sherpa ; SOL ; Un Climat de Changement ; Union des Tunisiens pour l'Action Citoyenne (Utac) ; Union syndicale Solidaires ; Unis Pour Le Climat ; Urbamonde ; Vegan Impact ; Workers For Future France ; Webassoc; WWF France ; YFC France ; Yes We Green ; ZEA.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/72091
Source : https://www.facebook.com/events/3746833834325
Source : https://www.facebook.com/AlternatibaParis/pho…
Appel de Gilets jaunes aux écologistes
pour une marche commune le 21 septembre
« Si nous avons échoué jusqu'à maintenant, c'est parce que nous sommes restés séparés » ! Des Gilets jaunes et collectifs en lutte exhortent les écologistes à une marche commune le 21 septembre, à Paris.
Nous souhaitons envoyer un appel fort à toutes les organisations écologistes. Pour l'instant, il semblerait que Gilets Jaunes et Marche pour le climat vont manifester séparément le 21 septembre à Paris. Les Gilets Jaunes ont prévu de venir de toute la France à Paris, et de manifester autour des Champs-Elysées. A l'autre bout de Paris, la Marche pour climat est censée aller de Duroc à Place d'Italie. Nous ne voulons plus revivre ce scénario qui n'a permis aucune victoire le 8 décembre 2018 et le 16 mars 2019.
Nous rejoignons l'idée mentionnée dans la charte d'une de ces organisations écologistes, Alternatiba, selon laquelle il est nécessaire « d'unir tous ceux qui d'une manière ou d'une autre, par les alternatives ou les combats dont ils sont porteurs, contribuent, parfois sans le savoir, à préserver le climat ».
Nous demandons à toutes les organisations écolos, jusqu'à présent frileuses ou inquiètes à l'idée de cette unification, de comprendre que désormais, seule une stratégie de décloisonnement pourra peser dans les combats sincères. Nous estimons que la situation écologique, économique et sociale va continuer à s'aggraver ainsi que les violences d'Etat et la répression. Les stratégies visant à diviser les mouvements sociaux doivent donc être réduites à néant par un rassemblement de forces inédit. Si nous avons échoué jusqu'à maintenant, c'est parce que nous sommes restés séparés.
Notre objectif est le même : construire une société, un environnement, un monde plus équilibrés, plus humains et plus justes. Il nous faudra
rétablir la justice et la dignité de tous, entre et à l'intérieur des peuples. Les luttes écologistes et sociales ne peuvent donc se faire sans des mouvements comme celui des Gilets Noirs mais aussi bien d'autres.
Les luttes écologistes et sociales doivent s'allier à ces mouvements qui s'opposent à l'exploitation, à l'humiliation et à la chasse aux immigrés
avec ou sans papiers ici, et, qui luttent contre le racisme et l'impérialisme de la France qui pille les ressources des colonisés là-bas. « Fin du monde, fin du mois, même système, même combat » : nous l'avions écrit sur nos banderoles, maintenant, nous voulons l'application de ce slogan dans la rue.
Le 21 septembre, à Paris nous devons tenter l'impossible, il n'y a pas d'autre alternative ! Pas de division des forces, pas de désolidarisation dans les médias ! Compte-tenu de l'urgence, une simple "coexistence" des différentes tactiques ne suffira pas. Il est temps de mettre en œuvre une véritable coordination de nos tactiques, dans le respect des modes d'expression de chacun.
Il y aurait plusieurs manières de nous allier, et nous devons en décider ensemble. La principale contrainte est que les Gilets Jaunes comptent se rassembler spontanément autour des lieux de pouvoir, qui sont dans l'ouest parisien. A partir de là, plusieurs options sont envisageables pour le 21 septembre. Il pourrait y avoir une manifestation commune dans l'ouest parisien à un moment de la journée, ou alors les écolos pourraient rejoindre les Gilets Jaunes le matin sur les Champs-Elysées, puis organiser un départ commun vers la Marche pour le climat. Quant aux Gilets Jaunes qui le souhaitent, ils pourront rejoindre la Marche pour le climat, mais elle a lieu très loin des Champs...
Autre proposition : un signal très fort, et très attendu par de nombreux Gilets Jaunes, serait que la marche climat du 21 septembre se termine dans l'Ouest parisien, aux alentours des Champs-Elysées. Cela ferait sens pour tout le monde de se rassembler à cet endroit, puisque c'est là que sont les lieux de pouvoir ! Une telle convergence serait assurément historique.
Une rencontre a déjà eu lieu entre Gilets Jaunes, collectifs en lutte et organisations écolos à Paris, actant ainsi le début de la prise de contact entre l'inter-orga climat et nous. Mais en l'état actuel des choses, la convergence en acte paraît très incertaine. Une future réunion est prévue et devrait être décisive. Aura-t-elle lieu ? Le temps presse. C'est pourquoi nous publions cette tribune. Maintenant, prouvons-nous que nos discours d'unité sont sincères.
Tous ensemble le 21 septembre à Paris !
Ce texte est ouvert à signature jusqu'au 19/09/2019. Pour les organisations, vous pouvez envoyez votre signature à l'adresse suivante : 21se ptembre- paris@ri seup.net
Signataires :
- Action Antifasciste Paris Banlieue
- Action Crolles - 38 (GJ)
- ACTA
- Association familiale laïque de Commercy
- Blocage 17 novembre Toulouse (page GJ)
- Clap33 Bordeaux
- Climat Social
- Cerveaux non disponibles
- Collectif Peuple révolté
- Collectif écoféministes Strasbourg
- Comité Adama
- Des Gilets Noirs en lutte
- Désarmons-les
- Désobéissance Ecolo Paris
- Extinction Rebellion Boulogne
- Extinction Rebellion Brest
- Des membres de Extinction Rebellion Bretagne
- Extinction Rebellion Metz
- Extinction Rebellion Rennes
- Femmes Gilets Jaunes Île de France
- Floraisons
- France en colère 08 (GJ)
- Frric (French Ric) Bordeaux
- Gilets Jaunes Argenteuil
- Gilets Jaunes Belleville
- Gilets Jaunes Brest Rebelle
- Gilets Jaunes de Buchelay
- Gilets Jaunes de Commercy
- Gilets Jaunes de Gennevilliers
- Gilets Jaunes Île Saint Denis
- Gilets Jaunes Lyon
- Gilets Jaunes Montélimar
- Gilets jaunes Nancy Porte
- Gilets Jaunes de Pantin
- Gilets Jaunes Place des fêtes
- Gilets Jaunes Poitiers
- Gilets Jaunes Rungis Île-de-France
- Gilets Jaunes Toulouse en Action (page GJ)
- Gilets Jaunes Verdun
- Grève Jaunérale : Riposte Générale (page GJ)
- La Chapelle Debout !
- Le Printemps du changement (GJ - Marche climat - Youth for Climate)
- Le Peuple Uni (page GJ)
- Les Zafficheurs Jaunes Bordeaux
- Maison du peuple de Saint-Nazaire et alentours (GJ)
- Plateforme d'enquêtes militantes
- Plein le dos (collectif GJ)
- Radiaction
- Rennes en Lutte pour l'environnement
- Résistance Ecolo Reims
- Résistance Gilets Jaunes France
- RESOME
- Sanglier Jaune (automédia YouTube)
- Sepanso Landes
- Ultimatum Gilets Jaunes Occitanie
- Youth for Climate Paris
- Youth for Climate Brest
Source : https://www.change.org/p/a-toutes-les-organis…
Source : https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-med…
Urgence écologique et urgence sociale
CGT, FIDL, FSU, MNL, Solidaires, UNEF, UNL
Devant l'urgence de la situation sur le plan social et environnemental, nos organisations font le choix d'agir pour une véritable politique écologique et sociale. Naturellement, nous nous inscrivons donc dans les initiatives prévues dans la période du 20 au 27 septembre 2019 autour des enjeux sociaux, climatiques et de paix.
Si les différents gouvernements en Europe et dans le monde n'agissent pas rapidement, les conséquences sur notre planète, notre environnement, notre santé, tout simplement sur notre avenir seront irréversibles. Ainsi, ce sont déjà des millions de personnes qui sont contraintes à la migration, pour des causes climatiques et économiques.
Il n'y a pas de justice sociale sans justice écologique, les 2 sont indissociables. Ce sont, principalement, les personnes les plus précaires et les jeunes qui sont directement confronté.es aux conséquences de la crise sociale et écologique sans précédent.
Chaque attaque sur les droits des travailleuses et travailleurs ne fait qu'aggraver cette situation. C'est une réponse collective et non une culpabilisation individuelle qu'il faut apporter à la situation actuelle. Cela engage donc la responsabilité des États et du patronat au service du capitalisme.
Aujourd'hui, les 100 plus grandes compagnies mondiales sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre et 1% de la population la plus riche a une empreinte carbone 40 fois supérieure aux 10% les plus pauvres.
Ce sont, avant tout, les modes de productions, de transports et de consommation qu'il faut faire évoluer. Cela passe notamment par la rénovation énergétique des logements, le développement des circuits courts et de l'emploi local.
Une autre répartition des richesses, avec plus de justice sociale et fiscale est indispensable.
Or, hausse de la précarité, baisse du pouvoir d'achat d'une grande partie de la population, réforme des retraites, de l'assurance chômage, politiques en direction de la jeunesse… visent à creuser encore les inégalités et accentuent la pauvreté.
Pour répondre à l'urgence sociale et climatique, une autre politique est indispensable. Cela passe par l'amélioration des conditions de vie et de travail, dans le respect de l'environnement.
Aussi :
- Assurer des services publics de qualité et de proximité sur l'ensemble du territoire
- Développer des politiques agricoles et industrielles conjuguant les enjeux sociaux et environnementaux ; anticiper les reconversions nécessaires en terme d'emploi et de protection des salarié.es
- Contrôler les aides publiques données aux entreprises et exiger des résultats
- Avoir une véritable politique publique de relocalisation de la production favorisant l'accès de toutes et tous à des produits fabriqués de façon responsables à prix réduits
- Développer, favoriser une autre économie plus durable, responsable et égalitaire
- Cesser immédiatement les mesures rétrogrades écologiquement et socialement (privatisation des aéroports, suppression du train des primeurs, projet Europa city…)
Les signataires appellent à participer sous différentes modalités d'action aux initiatives, dans la période du 20 au 27 septembre, alliant justice sociale et écologique.
Soyons fiers de ce que nous sommes
Gilets Jaunes de Place des Fêtes
Le 27 juillet, les Gilets Jaunes ont marché, partout en France, pour leur 37ème samedi de mobilisation.
37. Il y a là quelque chose d'inouï. Pourquoi se mobiliser encore après 37 samedis ? Certains disent qu'on n'y « gagnera » rien. Ils regrettent que l'on s'épuise dans ces éternelles manifestations, appellent à d'autres formes d'action, à hausser le ton, à se structurer, à se refonder, à se réinventer. En bref à changer à tout prix.
Pourtant, loin d'acter un échec, ces 37 samedis sont un véritable tour de force. C'est un accomplissement, et quelque chose dont nous pouvons être fiers. En plein cœur de l'été, nous étions un petit millier à Paris, à défiler tout l'après-midi. Le cortège était étonnamment optimiste, comme habité par la stupéfaction (et la joie) d'exister encore.
Ce samedi, on pouvait lire de la surprise sur les visages des passants. Leurs yeux s'écarquillaient à notre passage. « Quoi, mais bon sang, les gilets jaunes existent encore ? Ce n'est pas fini tout cette histoire ? »
Eh bien non, ce n'est pas fini. Et c'est précisément ce que veulent dire nos samedis. Que ça ne finira pas.
« Des fidèles à la grand-messe » titrait il y a quelques semaines à notre sujet un journal régional, avec un mépris infini.
« A la rencontre des derniers Gilets Jaunes », titrait Libération il y a quelques jours, mandatant pour l'occasion ses envoyés spéciaux à travers les ronds-points comme on enverrait des anthropologues dans des réserves indiennes. Sous la plume du rédacteur, les gilets jaunes interviewés n'étaient plus des hommes, mais des « bonhommes ».
Le système en place veut que l'on disparaisse. Il désire avec acharnement, depuis le 17 novembre, nous éradiquer. « Alors, c'est pour quand? » demande-t-il régulièrement.
« Il est l'heure de cesser la plaisanterie », clame-t-il. Retour au boulot, retour au monde réel, ou dans la novlangue macronienne, retour à « l'apaisement ».
On veut nous fossiliser, nous reléguer aux livres d'histoire, et puisqu'il est impossible de nous nier totalement, on cherche depuis le premier jour à faire de nous de l'histoire ancienne.
« Quoi, mais bon sang, les Gilets Jaunes existent encore ? »
Mais oui, ma petite dame ! Mais oui mon bon monsieur. Ils existent encore. Ils sont là en chair et en os, en bas de chez vous. Et ils chantent, tout de jaune vêtus.
Nous ne sommes pas le dernier village gaulois, ou d'anciens combattants nostalgiques de leurs faits de gloire, comme les voix du système tentent de le faire croire.
37 samedis. Nos têtes se régénèrent à mesure qu'on les tranche. (Il paraît que l'hydre de Lerne est devenu Gilet Jaune.)
37 samedis. Phénix des insurrections, nous renaissons de nos cendres.
37 samedis. Que tous les chiens de garde du système s'en donnent à cœur joie, qu'ils sortent l'artillerie lourde. Ils n'y pourront rien. Quelque chose couve et continuera de couver.
Quand le feu est dans le vieux bois, on ne peut plus l'éteindre.
37. Nous sommes et resterons le cauchemar des partisans de l'ordre (qui sont, toujours, les partisans de l'ordre établi).
37. Nous sommes une mauvaise herbe coriace aux racines invisibles, qui repousse, deux fois plus rigide, chaque fois qu'on essaye de l'arracher.
Pourquoi, donc, continuer à manifester ? Parce que, d'ores et déjà, nos samedis sont des jours émancipés et arrachés à la monotonie des semaines. Ils ont une couleur et une odeur spéciales, faites d'adrénaline et d'excitation. Ils nous permettent de nous souvenir de notre combat, de constater ensemble dans les cortèges que notre détermination est intacte. En ce sens, ils ont bien quelque chose de rituel. Comme une grande messe révolutionnaire.
37. 37. 37. Nous sommes une cargaison d'explosifs oubliée dans un vieux hangar en bois sec, un été de sécheresse.
Nous sommes les braises sur lesquelles vous soufflez à chaque nouveau scandale, à chaque coupe budgétaire, à chaque bavure policière.
Gilets jaunes d'hiver ; Gilets jaunes d'été. L'automne arrive, nous revenons intacts, la fleur au transpalette.
Les Gilets Jaunes se déclarent en état de révolte permanent. Nous prouvons chaque samedi que notre mouvement n'est pas éphémère. Nous ne rentrerons pas chez nous. Les manifestations du samedi sont une façon d'acter symboliquement qu'il n'y a pas de retour en arrière possible. Que tôt ou tard, l'embrasement viendra. Tant que cette société n'aura pas sombré, des Gilets Jaunes défileront. Nous conservons vivante à tout moment l'étincelle d'insurrection qui allumera la première mèche.
Car nous sommes un signe avant-coureur. Ce qui passe sous vos fenêtres encadré par des fourgons de CRS, hurlant « Macron démission ! » » n'est pas un cortège. C'est une prophétie. L'annonce d'un grand bouleversement.
Samedi, le doyen du cortège avait 74 ans. C'est un monsieur qui bat le pavé depuis décembre, toujours armé de son mégaphone, dans lequel il hurle sans relâche : « Macron en prison ». Le plus jeune était un collégien de 13 ans, tombé par hasard sur une manifestation à la fin du mois de novembre, alors qu'il faisait de la trottinette en direction des Champs. Les Gilets Jaunes sont devenus sa seconde famille.
Il y avait des gens issus de toutes les franges de la société, de tous les mondes - tout sauf des cadres dynamiques. Nous sommes une foule hétéroclite, qui rassemble ceux que rien ne paraissait devoir rassembler. Nulle part dans la société française, il n'existe un mélange de populations aussi abouti. Bêtes noires des différents « experts », sur lesquels ils ont toujours plusieurs temps d'avance, les Gilets Jaunes ne peuvent être enfermés dans aucune catégorie. La foule est si diverse, si inclassable, qu'elle en paraît étrange, voire suspecte.
« Mais qui sont ces gens ? » se demande le badaud. Il y a des énervés et des idéalistes, beaucoup de gens qui ont souffert. Notre seul trait commun : la soif de justice. Bientôt, vous aurez beau le vouloir, vous n'arriverez plus à nous mépriser.
Cela fait 37 samedis. Et pourquoi pas bien davantage ? Il n'y aurait rien de ridicule à ce que les Gilets Jaunes défilent pour leur 200ème week-end. Si c'est ce qui est nécessaire pour que le système implose, nous le ferons.
« Travaille, consomme et ferme ta gueule ! ». Telle est la formule magique résumant notre société. Ils veulent des citoyens qui se tiennent sages… Mais les Gilets Jaunes refusent d'obéir à cette injonction. Ils savent qu'ils vivent dans un monde qui ne peut plus durer. Nous ne luttons pas seulement pour quelques euros sur notre fiche de paye, nous luttons contre un système qui est en train de détruire notre planète.
On ne reste reste pas chez soi quand sa maison brûle.
La rentrée s'annonce brûlante. Sous le mot d'ordre : «Fin du monde, fin du mois. Mêmes coupables, même combat », la date du samedi 21 septembre s'impose d'ores et déjà comme un nouveau temps fort. Espérons qu'il y aura partout de grandes manifestations à l'occasion de ce 45e samedi.
37. Oui, nous passerons l'été. Cela ne fait plus l'ombre d'un doute. Et si ce 37ème samedi avait une signification spéciale, c'est bien celle de proclamer encore une fois que quelque chose d'insubmersible est né.
Soyons fiers de ce que nous sommes !
Les Gilets Jaunes de Place des Fêtes
La Cabane Gilet jaune Place des Fêtes Paris 19
Source : https://www.facebook.com/giletsjaunesdepantin…
Source : https://www.facebook.com/groups/1977916169181…
Mobilisons-nous pour la rentrée climatique et sociale
les 20 et 21 septembre !
À l'occasion de la venue de Greta Thunberg à l'Assemblée nationale, un grand nombre d'organisations écologistes et en défense des droits sociaux lancent un appel à se mobiliser massivement les 20 et 21 septembre et à faire « monter d'un cran » un mouvement devenu «populaire et inédit».
Ces dates s'inscrivent dans le cadre d'une semaine internationale pour le climat du 20 au 27 septembre.
Il y a un an, le mouvement climat prenait un tournant populaire et inédit. Au moment où le monde connaissait des catastrophes naturelles et une canicule record à l'été 2018, le ministre de la transition écologique français démissionnait devant son incapacité à agir.
Depuis, des centaines de milliers de personnes ont marché mois après mois pour la justice climatique et sociale. Plus de deux millions de citoyen-ne-s ont signé l'Affaire du siècle, la plus grande pétition de l'histoire de France, attaquant l'Etat en justice pour son inaction climatique. Des millions de jeunes ont fait grève ce printemps à travers le monde pour le climat, pour rappeler notre droit à un avenir décent sur une planète vivable.
Dans le même temps, les actions de désobéissance civile se sont massifiées et multipliées, rappelant la responsabilité des grandes entreprises polluantes et de nos dirigeants.
Mais nous faisons ce triste constat : malgré notre nombre, malgré une prise de conscience inédite et massive, les émissions de gaz à effet de serre stagnent voire augmentent dans le monde tandis que nous assistons à une extinction de masse de la biodiversité.
En Europe, les chefs d'Etat viennent de refuser d'adopter l'objectif de neutralité carbone en 2050. En France, le Haut Conseil pour le climat mis en place par notre gouvernement lui-même dénonce l'insuffisance et l'inertie des politiques mises en place, alors que rester sous la barre des +1,5°C signifie rien de moins que diminuer par trois nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Pourtant le climat change lui, et vite. Les pénuries d'eau et émeutes en Inde ou les vagues de chaleur de l'été montrent que des millions de personnes à travers le monde en paient déjà le prix le plus fort.
Le 23 septembre, les chefs d'Etat sont convoqués par l'ONU à un sommet exceptionnel pour, peut-être, prendre de nouveaux engagements climatiques. Mais alors que les actes concrets sont sans cesse reportés, le temps des négociations et des discours est révolu.
Sans attendre, les 20 et 21 septembre, nous appelons donc à un nouveau temps de mobilisation générale pour mettre en cause ce système qui détruit la planète et l'humain, en commençant par les plus vulnérables dans les pays du sud et les personnes les plus précaires partout dans le monde. Avec les gilets jaunes mobilisés depuis des mois en France, nous réaffirmons que les mesures prises doivent être justes. Nous rappellerons l'urgence à sortir des énergies fossiles, et le décalage insupportable entre les discours de notre gouvernement et les actes nécessaires.
Le vendredi 20 septembre, à l'appel de Greta Thunberg et des jeunes du monde entier, nous ferons grève quel que soit notre âge pour mettre en pause l'espace d'une journée ce système économique.
Et nous continuerons le samedi 21 septembre, journée pendant laquelle nous appelons à un nouveau sursaut pour le climat et la justice sociale, pour battre le pavé mais aussi pour mener des actions d'envergure. Plus que jamais nous devons faire grandir la prise de conscience et montrer notre force face à ces défis qui nous concernent toutes et tous.
Notre mouvement doit monter encore d'un cran pour devenir une force et une vague inarrêtables : rendez-vous pour la rentrée climatique et sociale les 20 et 21 septembre !
Signataires :
350.org ; ActioaAid France ; Adéquations ; Alternatiba /ANV-COP21 ; Amis de la Terre France ; Association l'âge de faire ; ATD Quart monde ; Attac France ; Collectif des associations citoyennes ; Cap ou pas cap ; Carre Geo&environnement ; CCFD-Terre solidaire ; Chrétiens unis pour la terre ; Citoyens pour le climat ; CliMates ; Colibris ; Collectif gilets jaunes Argenteuil ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération paysanne ; Coordination eau Île-de-France ; Crid ; CSP75/CISPM ; E-Graine ; Enseignant-e-s pour la planète ; Etudiants et développement ; Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fondation Danielle Mitterrand ; Fondation Elyx ; Fondation Nicolas Hulot ; Greenpeace France ; Immigration développement démocratie ; Ingénieurs sans frontières ; La mine ; Le début des haricots ; Ligue des droits de l'Homme ; Mouvement de la paix ; Mouvement utopia ; Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) ; Notre affaire à tous ; Odass ; Oxfam ; RADSI Nouvelle-Aquitaine ; REFEDD ; Réseau action climat ; Réseau foi et justice Afrique Europe ; ResiWay ; Sciences citoyennes ; Sherpa ; Sol ; Alernatives agroécologiques et solidaires ; Un climat de changement ; Union des tunisiens pour l'action citoyenne (Utac) ; Union syndicale solidaires ; Unis pour le climat ; Urbamonde ; Workers for future France ; YFC France ; ZEA.
Justice sociale - urgence écologique
Mobilisation générale
Solidaires
L'été des catastrophes
L'Amazonie, l'Afrique et la Sibérie brûlent sans qu'aucune mesure significative à l'échelle internationale ou locale ne soit prise. Ces incendies servent les intérêts des tenants de la déforestation : l'agro-industrie et les multinationales de l'extractivisme (minerai, énergie fossile...), qui font partie des piliers du système capitaliste qui nous mène droit dans le mur.
Les états/gouvernements n'ont aucune volonté d'agir pour limiter la hausse à 1,5°C comme le stipulait l'accord de Paris de 2015
Au contraire, ils continuent de soutenir le système capitalisme et sa course effrénée au profit au détriment de la planète et des populations. Les exhibitions de Macron en géant vert sur la scène internationale ne masquent ni l'inaction de son gouvernement ni ses méthodes répressives contre les mouvements sociaux et écologique, répressions condamnées par le bureau international des droits de l'homme à l'ONU.
Les multinationales sont les principales responsables.
Elles exploitent les travailleurs et les travailleuses, elles pillent la planète en toute impunité avec le soutien voire l'inféodalisation des états. Ces derniers négocient des accords en faveur de ces multinationales qui n'hésitent pas, en retour, à les attaquer en justice via des tribunaux taillés sur mesure pour affaiblir la législation sociale et/ou environnementale du pays (conséquences des accords dit de libre échange, tels le Tafta, Ceta ou mercosure...).
Rendre nos comportements individuels « vertueux » écologiquement, ne suffira pas à inverser le cours des choses si les principaux responsables de la pollution ne sont pas stoppés.
Poursuivre, amplifier et élargir la mobilisation sans attendre
Les mobilisations sociales et écologiques ont portés sur le terrain des luttes, l'urgence à agir conjointement pour la justice sociale et écologique. Pour atteindre le système capitaliste qui impose croissance et satisfaction des actionnaires, il est nécessaire d'agir ensemble : syndicats, mouvements climat, mouvements sociaux (dont des gilets jaunes), pour construire un rapport de force à la hauteur des enjeux. Nous le disons, cela passera par le blocage de l'économie à deux niveaux : la grève des salarié.es et la grève de la consommation.
L'Union syndicale Solidaires appelle :
- Le 20 septembre, les salarié.es à rejoindre par la grève intergénérationnelle, les mobilisations de la jeunesse pour une société juste, solidaire et écologique
- Le 21 septembre, à participer massivement aux manifestations organisées sur tout le territoire pour amplifier et élargir le rapport de force en construction
Les retraité-e-s ne veulent pas marcher à l'ombre !
Pire, ils manifestent !
UNIRS / Solidaires Union syndicale Solidaires Retraités
Pendant cet été caniculaire, les propos du Président de la République sur les personnes fragiles, et tout particulièrement les personnes âgées, non seulement ne répondent pas à l'urgence climatique, mais laisseraient à penser que ces mêmes personnes « fragiles » seraient un peu responsables de la dégradation de leur santé par suite de comportements « à risques ». Déjà Madame Roselyne Bachelot, l'humoriste bien connue, du temps où elle faisait ministre de la Santé de Messieurs Sarkozy et Fillon, nous conseillait de « marcher à l'ombre ». Dans la même veine, Madame Buzyn (la « professionnelle » tant vantée par les journaux dans le vent) nous recommande de nous hydrater le corps, de boire de l'eau, de rester au frais, de mettre un chapeau de soleil !
Par contre, ce gouvernement n'entreprend rien de sérieux pour agir sur les causes de ces dérèglements climatiques qui ont déjà provoqué, cette année 1500 décès. L'après-midi de la visite de la jeune écologiste suédoise Greta Thunberg à l'Assemblée nationale, le mardi 23 juillet, les députés ratifiaient le CETA ! C'est à dire, entre autres, l'augmentation des transports polluants de marchandises entre le Canada et la France et l'Union européenne. La ratification d'un accord commercial entre l'Union Européenne et les pays du Mercosur (Amérique du Sud) est dans les tiroirs, et les critiques du Président Macron au Président brésilien Bolsonaro sur la gestion des incendies en Amazonie ne sont qu'une posture quand on pense aux décisions prises par le gouvernement français dans le département de la Guyane.
Où est l'accélération de la transition écologique promise pour l'acte II du gouvernement ? En 2017, les émissions de gaz à effets de serre ont augmenté en France de 3,2%.
La récente étude publiée par le GIEC pointe clairement les activités humaines responsables du réchauffement climatique : transports, industries, agriculture et élevage intensifs ... Ces modes de production et de consommation continuent à nous être imposés, pour le seul enrichissement des multinationales et des 1 à 5% de la population mondiale qui continuent à engranger des dividendes énormes qui participent ensuite à la spéculation financière et à la déstabilisation des marchés.
Et c'est bien ce « modèle » économique de production, de distribution et de consommation qui provoque les dégradations de l'environnement, de la santé, la disparition d'espèces animales et végétales, la sécheresse sur d'immenses territoires ...
Tous et toutes, nous subissons les conséquences de ces folies productivistes, que nous n'avons pas choisies. Il ne suffit plus de nous demander de nous mettre au frais, de boire de l'eau régulièrement, de rester à l'ombre, de ne pas gaspiller l'eau quand nous nous lavons les dents, etc., si rien n'est fait à l'égard des activités les plus polluantes et les plus nocives. Les choix du gouvernement en matière d'interdiction de produits toxiques et dangereux ne cessent de confirmer que la priorité reste bien le taux de profit de centaines de multinationales plus que le bienêtre humain. Le gouvernement recommande aux personnes retraitées de « faire attention à elles » (prenez un cache-nez, regardez en traversant, etc.) et, pendant le même temps, il continue d'autoriser des multinationales à nous polluer et nous empoisonner, par ce que nous respirons, ce que nous buvons, ce que nous mangeons !
Les responsables politiques ont en main l'avenir de l'humanité entière, et n'ont pas l'air de s'en soucier, cherchant simplement à soutenir la croissance et à protéger un système économique de plus en plus contesté et rejeté par des citoyens et des citoyennes dans de nombreux pays.
Comme les plus jeunes, des retraité-e-s ne veulent plus de ce monde autodestructeur et gaspilleur, et sont tout autant concerné-e-s que les junior-e-s par l'exigence de politiques capables d'inverser la dégradation de l'environnement et des conditions de vie présentes et futures sur la planète.
L'Union Nationale Interprofessionnelle des Retraité-e-s Solidaires (UNIRS) appelle les retraitées et les retraités à se joindre massivement aux initiatives proposées par la mobilisation Climat et Justice Sociale des 20 et 21 septembre 2019, à quelques jours de la journée organisée par l'ONU sur le climat.
Pour une société juste, solidaire et écologique, des initiatives sont proposées sur tout le territoire le vendredi 20 septembre et le samedi 21 septembre 2019. A Paris, le vendredi 20 septembre, rassemblement à 12h30 Place de la Nation, pour une manifestation jusqu'au Parc de Bercy où il y aura des initiatives de 14h00 à 18h00.
Atelier : préparation des mobilisations des 20 et 21 septembre
Attac
📣 Les 20 et 21 septembre se tiendront plusieurs grandes mobilisations pour la justice sociale et climatique à Paris.
- Le 20 septembre la grève mondiale des jeunes pour le climat, se donne rdv à 12h à Nation pour le départ de la manifestation.
- Le 21 septembre un rassemblement de convergence est prévu à 9h à Madeleine
- Le 21 septembre les gilets jaunes se donnent rdv sur les champs dès la matinée
- Le 21 septembre la marche pour le climat et la justice sociale s'élancera à 14h depuis [Luxembourg].
Sur les marches des 20 et 21, Attac sera présente avec une parade de marionnettes géantes dénonçant l'impunité des multinationales et leur impact sur le climat.
Mais nous serons également présent.e.s le 21 au matin, avec les gilets jaunes et tous les autres collectifs en lutte dès 9h sur la place de la Madeleine.
Pour préparer toutes ces mobilisations Attac organise un atelier commun ouvert à tou·te·s afin de préparer la parade (construire et apprendre à manipuler les marionnettes), réaliser pancartes, banderoles, trouver des slogans et échanger entre nous.
Nous vous donnons rendez-vous jeudi 19 septembre dès 18h30 au CICP (21 ter, rue Voltaire, 75011 - métro : rue des Boulets).
Source : https://www.facebook.com/events/9322805438377
Source : message reçu le 18 septembre 19h
Marche pour la paix et le climat
Une grande marche pour la paix et le climat, à Paris le 21 septembre 2019.
Attention, changement de lieu : RDV à 13h Place Edmond Rostand (RER Luxembourg).
Les pacifistes se retrouveront à l'angle de la rue Soufflot et du Bd St-Michel avec banderoles et drapeaux.