jeudi 24 janvier 2019 à 14h
Attention: ceci est la manifestation du 24 janvier
Pour la manifestation des Gilets jaunes du 26 janvier, voir ici:
https://paris.demosphere.net/rv/67049
Manifestation à Paris et grève dans l'éducation
https://paris.demosphere.net/rv/66894
Trajet / parcours: départ 14h de Luxembourg en direction du ministère
Rendez-vous particuliers:
- 11h00: rassemblement au Rectorat, 12 bd d'Indochine
- 12h30: Assemblée générale - université - Jussieu
- 12h30: Assemblée générale - université - Nanterre
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rendez-vous particuliers.
Communiqué
intersyndicale du second degré et des organisations lycéennes
Les organisations syndicales des personnels et des lycéens font l'analyse que les réformes des lycées généraux et technologiques, de la voie professionnelle et du baccalauréat vont accroître les inégalités et la sélection entre élèves et établissements. Des remontées des académies, il se dégage une cartographie profondément inégalitaire de l'offre de formation. On peut ainsi évoquer de multiples situations où l'accès aux enseignements se restreint fortement. La liberté de choix laissée aux élèves et aux familles tant vantée par le ministre n'est qu'un leurre et fait courir le risque d'enfermer certains jeunes dans des impasses. Les choix de parcours sont étroitement corrélés aux choix que les élèves devront faire dans Parcoursup.
Dans l'enseignement professionnel, la réduction des horaires d'enseignement des disciplines générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d'études. Les secondes organisées en familles de métiers impliqueront une déprofessionnalisation des filières professionnelles. Dans l'enseignement agricole ces réformes vont jusqu'à remettre en cause la présence d'une voie générale.
Le baccalauréat, tel que le ministre l'a imposé aux élèves et aux personnels, par l'importance qu'il donne au contrôle local via le contrôle continu, va se transformer en diplôme local.
Jean-Michel Blanquer prétend que ces mesures feraient accord dans la communauté éducative. Or, les mobilisations des personnels et des élèves qui ont eu lieu en fin d'année se poursuivent, des mouvements tels que celui des stylos rouges se développent, sans aucune réponse du ministre. Pire, le gouvernement et le ministre accentuent même un discours uniquement sécuritaire et cherchent même à museler la contestation ; ainsi, une collègue a été convoquée pour avoir critiqué la politique gouvernementale, et l'article 1 du projet de loi dite sur l'école de la confiance vise à accentuer les moyens de pression sur les personnels en attaquant leur liberté d'expression. Les organisations lycéennes n'ont toujours pas été reçues par le Ministre.
Ces réformes se placent dans un contexte de préparation de rentrée marqué par l'amplification des suppressions de postes dans le second degré alors qu'il accueillera davantage d'élèves à la rentrée 2019. Les conditions de travail des élèves et des personnels vont continuer de se détériorer. L'augmentation importante des heures supplémentaires censée pallier les 2 450 suppressions d'emplois dans le second degré ( 50 dans l'enseignement agricole) ne fera qu'alourdir la charge de travail des personnels et laissera des établissements en difficulté. Pour contraindre les personnels à effectuer ces heures supplémentaires, le ministre entend même modifier les textes statutaires en portant à 2 le nombre d'heures supplémentaires obligatoires.
Dans les collèges, les effectifs dans les classes vont continuer d'augmenter.
Dans les lycées, la conjugaison de la mise en place de la réforme des lycées et des suppressions de postes conduira à une « optimisation » des moyens par une augmentation du nombre de classes à plus de 35 élèves. Dans la voie professionnelle, la réduction de l'équivalent de 9 à 11 semaines de cours sur le cursus Bac pro et de 2 à 6 semaines pour les CAP permettra aussi au ministre de supprimer des postes.
Les organisations lycéennes UNL et FIDL et syndicales CGT Éduc'action - SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP de la FSU - Sud Éducation - SNCL FAEN - CGT AGRI, SIES dans la poursuite des actions déjà menées et en convergence avec les actions menées dans l'enseignement supérieur, entendent amplifier ensemble la mobilisation.
Elles appellent les personnels à un processus de mobilisation passant par des actions diversifiées (organisation de rencontres avec les parents et élèves, motions en CA, interpellations des élus etc.). Dans ce cadre, elles appellent lycéens et personnels à une journée nationale d'actions le 17 janvier, afin de construire une grève massive le 24 janvier pour :
- le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup,
- l'abandon du projet de service national universel
- l'arrêt des suppressions de postes
- l'augmentation des salaires
- le respect de la liberté d'expression et de manifestation.
Elles invitent les assemblées générales à débattre des suites de l'action.
Elles proposeront cette grève à l'ensemble des organisations syndicales.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/66894
Source : https://www.sudeducation.org/Journee-d-action…
Appel lycéen
UNL-SD
Le mépris du Gouvernement envers les mobilisations récentes n'a fait que s'accentuer alors que colles-cl se poursuivent massivement dans toute la France: de nombreux.ses lycéen.ne.s et membres du personnel éducatif continuent de se mobiliser, le mouvement des stylos rouges prend egalement de l'ampleur. Malgré les contestations grandissantes, le constat reste le même qu'en décembre : le gouvernement continue de mépriser les pruncipaux.les concerné.es par ses réformes et de n'apporter aucune réponse à nos revendications.
Ce déni de la situation ne peut plus continuer et il est temps que Jean-Michel Blanquer prenne ses responsabilités et cesse sa politique de casse de l'Education Nationale. Nous attendons la fin de la sélection à l'entrée de l'université, bloquant l'accès de l'enseignement supérieur à plusieurs milliers de lycéen.ne.s. Nous exigeons l'abandon de la réforme du lycée amplifiant les inégalités. Il en est encore temps. Enfin la suppression de plusieurs milliers de postes de professeures qu'engendre cette réforme va encore amplifier les mauvaises conditions d'étude, pénalisant l'ensemble des lycéen.ne.s.
En ce sens, nous appelons toustes les lycéen.ne.s à rejoindre l'appel à la grève des personnel.le.s ce jeudi 24 janvier, y compris par des blocages et des occupations. Cette journée nationale de mobilisation constitue l'occasion inédite de réaliser la convergence des luttes, qui elle seule nous permettra de contrer les politiques libérales du gouvernement ainsi que de gagner, enfin, de nouveaux acquis sociaux.
Manifestation contre les reformes Blanquer et Vidal
Collectifs universités
Mobilisons-nous contre les multiples attaques contre l'Education Nationale et l'Enseignement Supérieur!
De Parcoursup à la hausse des frais d'inscription en passant par la suppression de postes d'enseignant.e.s et les tentatives de museler toute forme de contestations, le gouvernement Edouard Philipe poursuit l'application de ses politiques néolibérales et oppressantes sur l'enseignement. Ce droit fondamental qui ne doit être ni tempéré par des politiques budgétaires racistes ni limité par les conditions économiques sélectives doit être défendu à tout prix sans exclusion de race, de genre ni de classe !
Rejoignons la manifectation du 24 janvier, au RER-B Luxembourg à 14h, pour un enseignement gratuit et émancipateur!
Appel de l'assemblée générale intersyndicale
des délégué-e-s mandaté-e-s d'établissement
L'assemblée générale des représentants des assemblées générales des collèges et lycées de l'académie de Créteil convoquée par les syndicats Snes-FSU, Snep-FSU, Snuep-FSU, SN-FO-LC ; CGT Educ'action, et SUD Education a réuni ce 17 janvier au moins 70 délégués mandatés venus de 32 établissements.
Les interventions sont toutes allées dans le même sens : impossible d'accepter les contre-réformes imposées par le ministère (réformes des lycées, du Bac, Parcoursup, la loi ORE), impossible d'accepter la dégradation des conditions de travail de tous les personnels, la remise en cause de leurs statuts, le blocage du point d'indice, les menaces sur le code des pensions, les suppressions de postes, la possibilité pour l'administration d'imposer aux enseignants une deuxième heure supplémentaire, impossible d'accepter le projet de loi Blanquer, notamment son article 1 qui vise à interdire toute liberté pour les personnels de contester ou de revendiquer publiquement...
De la discussion s'est dégagée une question commune : comment gagner ? Nous estimons que c'est par la grève unie que nous pouvons faire reculer le ministère et gagner sur les revendications. Nous le savons pour l'avoir vécu, les journées d'action, aussi puissantes soient elles, ne suffisent pas si elles restent isolées.
Aussi, l'assemblée générale appelle les collègues :
- A se réunir en assemblées générales dans les établissements pour préparer, par tous les moyens, le succès de la grève du 24 janvier et à venir manifester, en direction du ministère, pour l'abrogation des réformes Blanquer et la satisfaction des revendications
- A désigner des représentants mandatés pour une nouvelle assemblée générale intersyndicale le jeudi 24 janvier à 18h pour discuter des moyens à mettre en œuvre, en particulier de la reconduction de la grève si le ministre ne donnait pas satisfaction.
Pour l'abrogation des contre-reformes Blanquer
Pour la satisfaction des revendications
Greve et manifestation en direction du ministère le 24 janvier
Assemblée générale intersyndicale des delegue-e-s mandate-e-s le 24 janvier a 18h
Source : message reçu le 18 janvier 14h
Parcoursup : pour SUD-Éducation, c'est toujours non.
En grève le 24 janvier !
SUD éducation
À compter du 22 janvier, une deuxième génération de lycéen.ne.s doit entrer ses vœux sur Parcoursup pour espérer accéder à une formation d'enseignement supérieur. L'année zéro de la plateforme (2017-2018) n'a fait que nous conforter dans notre rejet d'une réforme qui généralise la sélection à l'entrée de l'enseignement supérieur.
- Du 22 janvier au 14 mars, les lycéennes et lycéens doivent entrer dix vœux dans la plateforme, sans les hiérarchiser selon leurs propres préférences. La ministre Frédérique Vidal refuse toujours de laisser les candidat.e.s indiquer leurs préférences avant la phase complémentaire de la procédure, postérieure au baccalauréat. Cette obstination révèle un choix politique : il s'agit d'empêcher les formations d'enseignement supérieur qui souhaiteraient prendre pour seul critère le choix (donc la motivation) des jeunes, de le faire. Les formations doivent sélectionner, classer, trier, c'est-à-dire détecter les premier.e.s de cordée qui sont la seule préoccupation de ce gouvernement. Avant Parcoursup, les lycéen.ne.s classaient leurs vœux par ordre de préférence ; ce sont à présent les formations qui ont l'obligation de se livrer à un gigantesque et absurde classement des candidat.e.s.
- Le gouvernement refuse de créer les places nécessaires pour accueillir dignement tou.te.s les jeunes qui le souhaitent dans la formation de leur choix, en particulier dans les universités, les IUT et les BTS.
- Le gouvernement persiste à maintenir la plus grande opacité sur l'opération de sélection qui se produit via Parcoursup : opacité sur les critères de classement utilisés par les formations, et sur le bilan de l'année zéro de Parcoursup, par filières et par territoires. Sur le terrain, nous n'avons pu observer que l'arbitraire et les discriminations, par exemple selon la filière ou le lycée d'origine.
Les lycéennes et lycéens mobilisé.e.s en décembre ont eu raison de rejeter des réformes conçues pour ségréguer et exclure :
- La réforme du lycée
- La pérennisation de Parcoursup
- La hausse des frais d'inscription pour les étudiant.e.s étranger.e.s extra-communautaires
Les « stylos rouges » portent à leur tour des revendications similaires.
SUD-Éducation appelle les personnels de l'éducation à les rejoindre massivement dans la grève le jeudi 24 janvier, et à débattre en assemblée générale de sa reconduction, pour imposer des reculs sur les réformes Blanquer et Vidal, pour obtenir des moyens pour l'égalité et le droit à l'éducation pour tou.te.s.
17 et 24 janvier : contre les réformes, pour nos moyens
SUD éducation
La préparation de la rentrée 2019 commence maintenant. Au menu : 3550 suppressions de postes et mise en oeuvre des contre-réformes. L'heure est à la mobilisation.
Suppressions de postes
SUD éducation a voté contre les réformes du Lycée général et technologique (LGT), du Lycée professionnel (LP) et du Bac en Conseil supérieur de l'éducation. Et pour cause, l'un des objectifs principaux de cette réforme est bien d'adapter le système éducatif aux suppressions de postes prévues par le gouvernement. Dans le LGT, la suppression de filière a bien pour conséquence de remplir au maximum les classes et donc de supprimer les postes d'enseignant-e-s. Dans le LP, la baisse des horaires disciplinaires va se traduire par une coupe de 2600 suppressions de postes.
Un projet éducatif inégalitaire
Les contre-réformes menées au pas de charge n'ont pas comme seul objectif de supprimer des postes. Elles mettent également un projet politique inégalitaire. La carte des spécialités dévoilée met en oeuvre une inégalité dans l'accès à l'offre de formation. Les réformes ont également pour but d'adapter le système éducatif au marché du travail : démantèlement du lycée professionnel au profit de l'apprentissage, sélection à l'entrée à l'université avec Parcoursup.
Contre la deuxième HSA imposée
Sur les suppressions de poste prévues, 2085 seront converties en heures supplémentaires. Pour qu'elles soient absorbées, le ministère a décidé brutalement d'imposer une deuxième heure supplémentaire aux enseignant-e-s. SUD éducation refuse cette surcharge de travail, dont nous rappelons qu'elle ne constitue pas du salaire, car elle ne contribue pas à la retraite ni à l'assurance-maladie.
Avec les stylos rouges, portons nos revendications
Les « stylos rouges », personnels de l'éducation national réunis depuis le mois de décembre principalement sur les réseaux sociaux, portent des revendications en opposition à la politique du gouvernement. SUD éducation met son outil syndical, notamment son préavis de grève reconductible, à disposition de tous les personnels s'oppsant aux réformes Blanquer.
SUD éducation appelle à :
- se mobiliser le 17 janvier et à se mettre en grève partout où c'est possible
- débattre en Assemblée générale de la grève et de sa reconduction
- se mettre massivement en grève le 24 janvier
Les jeunes sortent dans la rue le 24 janvier
Les jeunes G, UNEF, JOC, UNL, JC
Source : http://www.cip-idf.org/
Journée de grève dans l'éducation
SUD éducation 93
Les moyens alloués à l'académie de Créteil et leur répartition départementale ont été dévoilés en vue du Comité Technique Académique du 17 janvier. Ces moyens sont ensuite répartis selon les établissements et les écoles du département. Ces annonces sont très inquiétantes : le Ministre Blanquer a décidé d'imposer une seconde heure supplémentaire aux enseignant-e-s du 2nd degré pour combler les 2085 postes supprimés à l'échelle nationale. Dans les collèges du 93, seuls deux postes sont créés, le reste des moyens alloués le sera en heures supplémentaires, par ailleurs insuffisantes pour faire face à la hausse démographique. On compte une augmentation de 12,33% des heures supplémentaires dans les collèges du 93. En lycée pro, 16,5 postes sont supprimés dans l'académie et aucun poste n'est créé dans les lycées généraux et technologiques qui souffrent pourtant déjà d'un manque criant de moyens. Refusons l'aggravation des inégalités territoriales et les dégradations de nos conditions de travail !
SUD éducation 93 appelle tous les personnels du département à se réunir en Heure d'Information Syndicale et en Assemblée Générale pour s'organiser, à faire grève le 24 janvier et à reconduire la grève, pour faire reculer Blanquer sur les réformes engagées dans les lycées et pour gagner un vrai plan d'urgence pour l'éducation dans le 93 !
Annonces pour la Rentrée 2019 :
baisse des moyens et inégalités sociales et territoriales renforcées !
SUD éducation 93
Loi travail, Gilets jaunes, Stylos rouges : les travailleurs et les travailleuses, avec ou sans emploi, du public comme du privé ne cessent de se mobiliser pour protester contre la politique profondément inégalitaire du gouvernement. Et le secteur de l'éducation n'est pas en reste : les annonces du ministère puis de l'académie concernant les moyens alloués à l'éducation sont très inquiétants.
Augmentation du temps de travail : contre la deuxième heure supplémentaire imposée !
Le ministre Blanquer a annoncé qu'il présenterait lors du Comité Technique Ministériel aux organisations syndicales son projet de modification des statuts des enseignant-es du 2nd degré qui consiste à permettre aux chefs d'imposer une deuxième heure supplémentaire aux personnels.
2085 postes supprimés et convertis en heures sup'
Le Ministre fait peser les suppressions de postes sur les conditions de travail des personnels !
Explosion des heures supplémentaires et baisse du H/E en collège !
Les répartitions des heures entre "heures poste" et heures supplémentaires dans l'académie anticipent la modification des statuts des enseignant-es du 2nd degré.
+ 12,33% d'heures supplémentaires dans les collèges du 93 !
On ne note que deux créations de poste en collège pour toute l'académie, le reste des 100 temps pleins créés est en heures supplémentaires !
Par ailleurs, ces créations d'heures ne parviendront pas à couvrir la hausse démographique (+2024 élèves).
Le ratio d'heures par élèves (H/E) est en baisse (de 1,42 à 1,39) !
400 postes supprimés chez les administratifs !
Le Ministre a annoncé la suppression de 400 postes au niveau national dont 11 dans notre académie ! C'est une dégradation des conditions de travail des administratifs mais plus largement de tous personnels !
Lycée Pro : suppressions de postes en rafale !
La réforme des lycées professionnels et la baisse du volume horaire des enseignements annonçaient des suppressions de postes conséquentes en lycée pro. Les annonces académiques confirment cette tendance car c'est 16 postes qui seront suprimés et remplacés par l'équivalent de 3 temps plein en heures supplémentaires.
Contre les réformes Blanquer de Parcoursup, du bac, du lycée !
Les lycéen-ne-s et les établissements se sont mobilisé-e-s par des blocages et par la grève, dont certains établissements avec des grèves reconductibles avant les vacances pour demander l'abrogation de la loi ORE et notamment de Parcoursup, des lois de réformes du baccalauréat et du lycée générale et technologique et l'abandon de la réforme du lycée professionnel.
- Derrière la promotion du choix des élèves (apparemment « libres » de choisir leurs spécialités), cette réforme organise concrètement la mise en concurrence des établissements, des territoires et des individus.
- Elle vise à réduire drastiquement les postes et les dépenses, en permettant de maximiser le nombre d'élèves par classe :
à la rentrée 2019, il n'y aura aucune création de postes dans les lycées de l'académie alors qu'il y aura 617 élèves supplémentaires !
- Elle favorise enfin les milieux sociaux les plus aisés en complexifiant l'orientation et en faisant dépendre la poursuite des études dans le supérieur du choix des spécialités et donc de l'accès à certains lycées.
Sur les 12 spécialités prévues, 5 ne font l'objet que d'une carte académique ou nationale qui inclut les lycées privés.
1er degré : pas de supérieur hiérarchique à l'école !
Le Ministre a annoncé la création d'un statut de directeur-trice-s d'école. Ce nouveau statut entraînerait la mise en place d'un lien de subordination entre ces nouveaux personnels de direction et leurs collègues adjoint-es, pouvant conduire à des relations managériales au sein des équipes et une nouvelle organisation administrative de l'école, ce que nous refusons. Cette création va engendrer des restructurations, des fusions d'écoles et des mises sous tutelle par les collèges de proximité.
Evaluations nationales en CP/CE1 : SUD éducation propose des modalités d'action !
Les évaluations nationales imposées aux enseignant-e-s ont été un fiasco : des tests standardisés trop complexes pour des enfants à l'entrée en CP ; des tests qui comportent des stéréotypes sexistes ; des problèmes techniques nombreux qui ont empêché les élèves d'écoles entières de passer tout ou partie des évaluations.
Contre cette vision managériale de l'école et "la culture du résultat", SUD éducation revendique des moyens pour une école égalitaire et émancipatrice.
- pour la suppression de ces évaluations.
- SUD éducation appelle les enseignant-e-s du 1er degré à ne pas faire passer les évaluations et le cas échéant à ne pas faire remonter les résultats.
Dans les conseils d'école et d'administration, dénonçons ces évaluations. SUD éducation s'engage à défendre les collègues.
- SUD éducation appelle à signer la pétition pour exiger la fin des évaluations nationales : https://frama.link/evalsnats
SUD éducation revendique :
- l'abandon de Parcours Sup' et de la réforme du LGT et du lycée professionnel,
- des moyens pour l'éducation prioritaire : 16 élèves par classe dans toute l'éducation prioritaire, 1 CPE pour 4 classe, 1 AED pour 50 élèves, 1 RASED complet par groupe scolaire et 1 enseignant-e supplémentaire pour 5 classes,
- une baisse du temps de service face élève de trois heures pour les enseignant-e-s du second degré, les trois heures libérées étant consacrées au travail en équipe ;
- une revalorisation conséquente de la rémunération des personnels, le retrait du jour de carence, un début de carrière à 1700€ et le refus de l'imposition d'une deuxième heure supplémentaire.
Organisons-nous !
- Réunissons-nous en HMI et en Assemblée Générale pour discuter des modalités d'actions,
- Construisons la grève dans nos écoles, collèges et lycées contre les réformes Blanquer et cette politique éducative qui creuse les inégalités en asphyxiant le service public d'éducation dans notre académie !
Réforme du lycée général et technologique :
tri social + suppressions de postes
SUD éducation 75
La réforme en deux mots
- les séries générales disparaissent au profit d'enseignements communs à tou-tes les élèves (16h), que viennent compléter des enseignements de spécialité (12h) plus ou moins accessibles en fonction des lycées.
- les séries technologiques sont maintenues avec un volume variable d'enseignements de spécialité en fonction des séries.
Une mise en concurrence généralisée
Pour l'enseignement général, il y a 12 enseignements de spécialité dont 7 sont considérés comme « classiques » et sont censés « pouvoir être accessibles dans un périmètre raisonnable ». Les 5 autres enseignements de spécialité sont considérés comme « spécifiques » et sont répartis au compte-goutte.
- C'est le rectorat qui a fixé la carte des enseignements de spécialité pour l'académie et cela conduit directement à la mise en concurrence des établissements.
- La deuxième étape, c'est la répartition des heures d'enseignements de spécialité au sein des établissements et donc la mise en concurrence entre les disciplines et entre les enseignant-es à partir de la DHG. Cela va renforcer les hiérarchies intermédiaires et des petit-es chef-fes dans un climat de tension
Un éclatement des emplois du temps
Cet éclatement des enseignements de spécialité avec de multiples combinaisons possibles va conduire à une augmentation de l'amplitude horaire, pour les élèves et les personnels : c'est déjà compliqué aujourd'hui de caler tous les cours et les options dans les établissements, cela va devenir le chaos avec des enseignements de spécialité et des enseignements optionnels dans tous les sens.
- Cela va dégrader les conditions de travail pour l'ensemble des personnels des lycées : les enseignant-es mais aussi les AED, les AESH et les ATTEE.
- Cela va dégrader les conditions d'études pour les élèves.
Des classes dynamitées pour supprimer des postes
Cette réforme va mener à une quasi-disparition des groupes-classes dans les séries générales, là encore en raison de l'explosion des enseignements de spécialités.
- Que vont devenir les heures de vie de classe s'il n'y a plus de classes ?
- Comment va être utilisée l'enveloppe horaire laissée à la disposition des établissements, qui ne sera plus fléchée forcément pour des dédoublements ?
Concrètement, on va se retrouver avec des regroupements d'élèves en fonction des enseignements de spécialité. L'objectif, c'est d'optimiser le remplissage des salles de classe et de faire en sorte que chaque enseignant-e ait en permanence un maximum d'élèves devant lui ou elle. Le ministère a annoncé 2650 suppressions de postes dans le second degré et il y aura 400 postes de moins au Capes pour la session 2019...
Une réforme au service du tri social
Avec cette réforme, les élèves deviennent auto-entrepreneurs-ses de leur scolarité et sont amené-es à faire des choix qui vont, en lien avec la mise en place de la sélection à l'université, déterminer la suite de leurs études.
Jusqu'à présent, il existait déjà une forte sélection sociale en fonction des séries et en fonction des options mais des passerelles permettaient de se réorienter... Avec la réforme du lycée et la sélection à l'université, les parcours seront balisés et les choix des élèves leur fermeront irrémédiablement des portes dès la première (voire même dès le choix du lycée en seconde puisque tous les enseignements de spécialité ne seront pas disponibles dans tous les lycées). Avec le délitement des services d'orientation, les conséquences sont claires :
- les élèves qui savent s'y retrouver dans les spécialités tireront leur épingle du jeu et pourront espérer faire ce qu'ils veulent après le bac ;
- les élèves qui savent moins bien comment tout fonctionne seront sélectionné-es, trié-es et exclu-es des filières les plus attractives.
L'orientation démantelée
L'orientation ne peut être faite correctement : les psyEN n'occupent désormais qu'un rôle marginal au profit de professeur-e-s principaux-ales qui n'y sont pas formé-e-s. Faute de contenu, les enseignant-e-s ne savent pas quoi faire des 54 heures dévolues à l'orientation, et celles-ci peuvent être faites par des personnes extérieures aux établissements ! Tout laisse présager que le poids de l'orientation reposera uniquement sur les élèves et leurs familles, ce qui va encore renforcer le juteux marché des officines privées d'aide à l'orientation.
- l'orientation est en train d'être démantelée : l'information sur l'orientation est en passe d'être transférée aux régions (et donc centrée sur le bassin d'activité local), et les CIO d'être purement et simplement fermés.
Des programmes imposés sans concertation
Sud éducation avait boycotté la réunion de présentation des projets de programmes devant le mépris du ministère qui a envoyé ces nouveaux programmes à la dernière minute, empêchant ainsi toute analyse approfondie. Le ministère, une fois les programmes bouclés, a organisé une parodie de concertation. Ces programmes ne sont pas encore finalisés, mais on en voit déjà les contours libéraux et réactionnaires (flagrants dans les programmes de SES, où le chômage et les inégalités disparaissent par exemple pour faire une large place à l'étude du marché) et les restrictions à la liberté pédagogique, en français et en philosophie par exemple.
Un bac encore plus inégal
Le passage à 40% de contrôle continu aux épreuves du bac, prévu dès la fin de l'année 2019-2020 pour la première génération de "cobayes" de la réforme est une véritable catastrophe en terme d'égalité entre territoires. Pour l'accès aux études supérieures et pour les employeurs-ses, le bac n'aura plus la même valeur en fonction de l'établissement dans lequel il aura été obtenu.
Par ailleurs la mise en œuvre du contrôle continu est inacceptable : aucune garantie concernant l'anonymat des élèves et une charge de travail supplémentaire massive pour les collègues. Enfin, la réforme remet en cause le bac comme premier grade de l'enseignement supérieur puisque certains enseignements de spécialité vaudront plus que l'autre pour l'accès aux études supérieures.
Sud Education Paris revendique :
- l'abrogation de la réforme du lycée et du bac, ainsi que de Parcoursup ;
- l'abrogation des contre-réformes à l'oeuvre dans les lycées professionnels ;
- le maintien du cadre national du baccalauréat, qui doit rester le premier grade universitaire, et le maintien d'un véritable anonymat lors des épreuves ;
- une réduction des effectifs par classe (maximum 25 élèves) et la mise en place d'un dédoublement systématique par un cadrage national ;
- des moyens à la hauteur des besoins exprimés par les personnels ;
- la nationalisation sans indemnisation des établissements privés ;
Pour une autre école
Nous revendiquons la transformation des établissements scolaires actuels en établissements polytechniques avec un enseignement qui garantisse à tou-tes les élèves l'appropriation de tous les types de savoirs - qu'ils soient manuels, techniques, artistiques ou théoriques - reposant sur des pratiques pédagogiques, laïques, coopératives et émancipatrices.
En grève, en AG et en manifestation le jeudi 24 janvier !
Éducation nationale : une attaque de plus
Lutte ouvrière
Presque tous les syndicats enseignants ont lancé un appel à la grève pour jeudi 24 janvier, contre les réformes des lycées généraux, technologiques et professionnels.
Pour l'instant, ce sont les débuts de l'application de ces réformes qui sont discutés dans les salles des professeurs, parmi les parents et les jeunes. L'ambition affichée par le gouvernement est que chaque jeune puisse définir son parcours, choisir ses matières, et qu'on mette fin à l'hégémonie d'un baccalauréat scientifique qui représentait le sésame pour toutes les formations ou presque. Mais, entre cela et la réalité, il y a un fossé.
Le résultat est que de nombreux lycées reproduisent à l'identique les filières de baccalauréats qu'ils assuraient et ne se préoccupent pas de laisser des choix plus grands aux élèves. Car cela demanderait des moyens supplémentaires, alors que le gouvernement engage cette réforme avec pour objectif essentiel de réduire le nombre de postes. Une des conséquences est que les classes seront toutes au moins à trente-cinq élèves. Même les enseignants qui pouvaient être sensibles aux objectifs affichés du ministère se rendent compte que ces réformes ne sont que des prétextes pour faire des économies.
Dans les lycées professionnels, de même, l'objectif est de maximiser le nombre d'élèves par classe, au moins dans les matières générales dont les heures sont diminuées.
Les réformes sont des habillages plus ou moins sophistiqués, spécifiques à l'Éducation nationale, qui visent surtout à réduire le budget. La succession de journées d'action n'est pas un moyen suffisant pour combattre la politique du gouvernement. Elles permettent au moins d'affirmer la nécessité des embauches et des hausses de salaire pour tous. Elles rappellent que le problème de la collectivité scolaire est celui de tous les services publics et, au-delà, des salariés.