vendredi 15 février 2008 à 14h
Manifestation en direction du ministère
https://paris.demosphere.net/rv/4790
départ 14h Place Edmond Rostand (RER Luxembourg)
Emploi, dotations, suppressions de postes, métier, statut
11 200 suppressions d’emplois dans l’éducation dont 9130 dans le second
degré au niveau national : pour l’Ile de France, c’est donc près de
1400 suppressions d’emplois d’enseignants (637 à Créteil, 578 à
Versailles, 177 à Paris) ; 122 emplois d’administratifs (51 à Créteil,
20 à Paris, 51 à Versailles ), 32 emplois de MI-SE (10 à Créteil, 11 à
Versailles, 11 à Paris ), suppressions qui s’ajoutent aux centaines de
suppressions intervenues ces deux dernières années. Il y a
parallèlement une grave insuffisance de création dans les secteurs
sociaux et de santé. Les postes en concours sont en chute libre, les
CO-Psy menacés de disparition.
Ces mesures vont rendre le fonctionnement des services encore plus
difficile, fragiliser les établissements, détériorer encore la
situation des « vies scolaires », accentuer les inégalités et entraîner
une nouvelle réduction de l’offre de formation à tous les niveaux
(soutien, dédoublements, langues vivantes et anciennes…).
La carte des formations dans l’enseignement professionnel est
lourdement frappée et les transformations de BEP en BAC PRO 3 ans ne
tiennent pas compte des réalités et besoins des élèves. La
généralisation du Bac Pro 3 ans remet en cause le droit des jeunes à
préparer un BEP. Elle conduit à une dé-professionnalisation du BAC PRO,
une remise en cause dramatique des passerelles et parcours diversifiés
entre les voies de formation du lycée, professionnelle et technologique
notamment ( BEP 1 an , 1ére d’adaptation,…). Ces mesures sont
dévastatrices pour nos élèves.
Pour les personnels, soumis au chantage insupportable des heures
supplémentaires, les suppressions massives de postes vont dégrader
davantage les conditions d’exercice du métier. Une partie des
enseignements et des services seront ainsi définis localement au gré
des contraintes budgétaires et des « choix » des établissements ! Le
droit de tous les élèves à une formation de qualité, d’abord pour ceux
les plus défavorisés, comme les statuts des personnels seront fortement
mis à mal. Le gouvernement annonce aussi la suppression de 20 000
emplois par an pour les années suivantes (2009-2012) ! Cela augure fort
mal des discussions que dit vouloir ouvrir le ministre sur nos métiers !
Dans la continuité des actions engagées avec tous les fonctionnaires
les 20 novembre et 24 janvier dernier pour l’emploi, les salaires, les
recrutements, celles développées contre la suppression des BEP (plus du
tiers des sections en Région Parisienne) et la généralisation des BAC
PRO 3ans, et dans la perspective de construire une action nationale en
mars avec relais dans les autres académies durant nos congés, les
organisations syndicales du second degré d’Ile de France appellent les
personnels à la grève pour une autre rentrée 2008,
-
contre les suppressions de postes et le recours massif aux heures supplémentaires
-
contre l’abandon du collège pour tous
-
contre les pseudo-restructurations des formations et en particulier
contre la généralisation des BAC Pro en 3 ans en lieu et place des BEP
- pour l’amélioration des conditions d’études et de travail, la réduction des inégalités, l’avenir du système éducatif, de nos métiers et de nos statuts
TOUS en grève en Ile de France vendredi 15 février
lycées, lycées professionnels, collèges
Manifestation en direction du ministère
RV 14h Place Edmond Rostand (RER Luxembourg)
Source : liste réseau des bahuts, reçu le 3 fév 19:52
Source : message reçu des organisateurs (SNES) le 6/02
Le SNES appelle à la grève en région parisienne le 15 février
Grogne des fonctionnaires, malaise des enseignants... les médias ont des mots qui escamotent à dessein la réalité. Depuis six mois, les fonctionnaires ne grognent pas, ils s’opposent tout simplement au gel de leurs salaires. Décrits comme les gardiens d’un temple qui craque sous le poids des inégalités et de l’échec scolaire, comme les mauvais soutiers d’un navire qui sombre dans le classement PISA..., les enseignants voient venir de loin les mesures que Sarkozy, Fillon et Darcos vont présenter dans la foulée de la publication du Rapport Pochard : belle continuité, en effet, d’Allègre aux premières fuites du rapport de la commission « sur l’évolution du métier d’enseignant », en passant par la Lettre aux Educateurs de Sarkozy et le rapport Thélot : mérite, individualisation, autonomie, annualisation, flexibilité, contractualisation, bivalence, allègements des horaires et rationnalisation des formations... C’est que tout ce petit monde baigne dans la même conception de la gestion des services publics, et de l’éducation en particulier. L’éducation nationale n’est plus qu’un fournisseur parmi d’autres, en concurrence « libre et non faussée » avec le secteur privé. En son sein même, chaque établissement doit jouir de la plus grande autonomie, être managé pour de vrai, attractif, performant... Quant aux statuts, ils paralysent. Au bout du compte, concurrence et atomisation gangrènent l’école. Dans le supérieur, la loi Pécresse parachève cette évolution.
Il y a pourtant une réalité nouvelle : c’est l’inscription dans le marbre de la Révision Générale des Politiques Publiques de la réduction du nombre de fonctionnaires, qui frappera plus que tous les autres, notre ministère. Depuis cinq ans les recrutements ont baissé de 56 %, et l’Education Nationale doit supprimer 80 000 emplois de 2009 à 2012 !
Oui, nous nous trouvons aujourd’hui au bord d’un précipice. L’effondrement de la cote de popularité de l’exécutif peut rassurer... mais seule notre mobilisation peut faire reculer le gouvernement. Pour nos trois sections académiques, la préparation de la rentrée 2008 dans les établissements, la publication du « Livre Vert » dont le gouvernement doit tirer un « Livre Blanc », doivent être l’occasion d’une lutte de tous les instants. Après les grèves du 20 novembre et du 24 janvier, avant que ne se terminent pour toutes les académies les congés d’hiver, la grève du 15 février est une étape indispensable de cette lutte. D’autres organisations syndicales partagent cette analyse.
SNES CRETEIL, 3 rue Guy de Gouyon du Verger 94112 ARCUEIL Cedex
Tél : 08.11.11.03.83 (prix d’un appel local) - Fax : 01.41.24.80.61 email : s3cr e@snes.e du
Source : liste réseau des bahuts, reçu le 3 fév 12:59