jeudi 5 mars 2015 à 14h30
Rassemblement - Enseignement supérieur et recherche
- 11h30 - Rassemblement devant le bâtiment de la présidence d'Orsay
- 13h15 - Assemblée générale étudiants et personnels de l'EHESS
- 14h30 - Rassemblement devant le ministère, 1 Rue Descartes à Paris.
Pour défendre les conditions de travail et d'études
https://paris.demosphere.net/rv/38152
FSU, CGT, CFDT, UNSA, SUD, UNEF
Le désengagement de l'Etat du service public d'enseignement supérieur et de recherche a des conséquences directes et dramatiques sur nos conditions d'études et de travail.
Dans les établissements, ce sont des millions d'euros qui manquent pour pouvoir fonctionner correctement. Ponctionner les fonds de roulement ne peut en aucun cas être une solution.
Partout, les personnels se précarisent, des postes sont gelés voire supprimés, et les formations rabotées. Cette situation n'est plus tenable. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et mettre un terme à l'austérité qui asphyxie les établissements, universités comme organismes de recherche, afin d'assurer des conditions de travail et d'études décentes.
Dans plusieurs établissements, les personnels et les étudiants se mobilisent. À Paris Sud, ils luttent pour sauver leurs formations - avec le maintien du recrutement d'ATER- et leur budget. À Paris 13, personnels et étudiants agissent contre des suppressions de postes et à Paris 8 pour les salaires et les conditions de travail. À Lyon 2, tous s'élèvent pour défendre les conditions de travail des vacataires et par là même la qualité de la formation des étudiants. Les organismes de recherche sont soumis aux injonctions du ministère. Au CNRS, les organisations syndicales s'élèvent contre le futur contrat d'objectifs qui sera présenté au Conseil d'Administration du 26 mars. A l'IRSTEA, les personnels poursuivent, à l'appel de l'intersyndicale, une grève de la saisie de leurs indicateurs d'activités pour exiger de l'Etat qu'il remplisse ses obligations de financement des charges structurelles.
Les organisations syndicales signataires appellent les étudiants et les personnels à se rassembler, débattre et se mobiliser le jeudi 5 mars, sur l'ensemble du territoire national, pour défendre leurs conditions d'études et de travail.
En région parisienne, les organisations syndicales invitent les personnels et les étudiants de tous les établissements d'Ile de France à participer au rassemblement décidé par l'AG de Paris Sud devant le ministère de l'ESR rue Descartes à 14h le jeudi 5 mars 2015.
Les organisations syndicales signataires revendiquent :
- un accès libre et gratuit à l'enseignement supérieur public ;
- un plan pluriannuel ambitieux de création d'emplois de titulaires d'enseignants-chercheurs et enseignants, de chercheurs, d'ingénieurs, administratifs et techniciens pour résorber la précarité et répondre aux besoins en matière d'enseignement supérieur et de recherche ;
- une augmentation significative du financement de base de l'Etat pour les formations, les laboratoires et les services.
Organisations signataires :
FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP) - CGT (SNTRS, FERC Sup) - CFDT (Fédération des SGEN CFDT - SGEN Recherche CFDT) - SNPTES - UNSA (Sup' Recherche, A&I, ITRF.B.i.O) - Solidaires (Sud Recherche EPST - Sud Education) - UNEF
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/38152
Source : http://iufmparis.canalblog.com/archives/2015/...
Source : http://www.urgence-emploi-scientifique.org/co...
Le 5 mars 2015, défendons le
service public d'enseignement supérieur et de recherche
Sud Education
La fédération Sud Education soutient la grève des personnels BIATOSS de Paris 8 pour leurs salaires et leurs conditions de travail, tout comme celle des vacataires de Lyon 2. De même, Sud Education soutient tous les mouvements d'étudiant.e.s et personnels des universités Paris Sud, Paris 13 et dans d'autres universités.
À l'appel des AG de Paris Sud et de Paris 13, en lutte contre les suppressions de postes et les réductions budgétaires, la date du 5 mars 2015 a été retenue pour une mobilisation nationale pour la défense des conditions de travail et d'études et contre la « pénurie budgétaire » dans les établissements.
Sud-Education a déposé un préavis de grève pour permettre aux personnels de se réunir en assemblées générales et de rejoindre les rassemblements, notamment le rassemblement parisien :
devant le ministère
1, rue Descartes - 75 005 Paris
le jeudi 5 mars à 14 h 30.
Sud Education appelle tous les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche à participer à cette journée de grève afin de construire une convergence des luttes dans l'Enseignement supérieur et la recherche.
Le désengagement de l'Etat du service public (dans l'ESR comme ailleurs) se traduit en effet par des gels de poste, l'explosion de la précarité1, et des conditions de travail et d'étude de plus en plus dégradées (formations supprimées, locaux indignes, restructurations de services, externalisation, mobilités forcées, souffrance au travail...). Au-delà de ce constat, les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche constatent chaque jour que leurs missions sont dévoyées non seulement par le manque de moyens et d'effectifs, mais aussi (et surtout ?) par les conséquences des lois LRU/Pécresse (2007) et LRU2/Fioraso (2013) :
- la destruction des collectifs de travail par la mise en concurrence de tous contre tous (primes inégalitaires dont les plus importantes sont réservées aux meilleurs salaires2, pression managériale, mise au pas par l'entretien professionnel ou le « suivi de carrière », stigmatisation des « non-publiants »...),
- le glissement des missions des établissements, qui s'éloignent de plus en plus de l'enseignement et de la recherche pour privilégier des objectifs de communication (vers les étudiants vus comme des clients et les entreprises vues comme des partenaires) et de transfert de technologie (avec les industriels dont les établissements d'ESR deviennent des prestataires de services),
- l'assèchement des crédits récurrents qui pousse les laboratoires dans une course absurde aux contrats (ANR,...), génère une asphyxie bureaucratique due à la rédaction et l'évaluation des projets, et promeut le recours massif à l'emploi précaire, au détriment de la recherche.
Sud Education revendique :
l'utilisation des deniers publics pour les dépenses d'intérêt public, avec notamment la suppression du Crédit Impôt Recherche,
- un plan d'urgence permettant de pourvoir les milliers d'emplois gelés, avec la titularisation immédiate des actuels non-titulaires et l'arrêt de la politique de recours généralisé à l'emploi précaire,
- la fin des évaluations-sanctions et des dispositifs de rémunération « au mérite » (primes d'« excellence », d'« investissement dans les fonctions », ...),
- une augmentation uniforme de 400 euros pour tous les salaires jusqu'à un plafond de 3000 euros, avec un salaire minimum porté immédiatement à 1700 euros et l'indexation des salaires sur l'inflation ;
- le droit à la mutation et la suppression de toute mobilité subie pour tous les personnels,
- l'abrogation des lois LRU/Pécresse et LRU2/Fioraso, et l'instauration d'un fonctionnement démocratique des universités, avec de vrais pouvoirs et contre-pouvoirs décisionnels aux mains des personnels,
- une construction massive de logements étudiants et un véritable plan de rénovation de l'ensemble des universités,
- la gratuité des frais d'inscription à l'université.
Etat des lieux de la mobilisation des
étudiants et personnels a Paris Sud
Les étudiants et personnels de Paris Sud sont toujours mobilisés contre les restrictions budgétaires imposées à l'Enseignement Supérieur et la Recherche en général, et à l'Université Paris Sud en particulier.
Soumises au régime désastreux de l'autonomie, les universités sont dans le rouge de 200 millions d'euro. Pour combler le trou, elles sont poussées à appliquer des mesures d'austérité drastiques.
A Paris Sud, le budget 2015 a été adopté de justesse en décembre dernier, entraînant l'application immédiate et concrète des mesures suivantes : suppression de tous les postes d'enseignants- chercheurs non-permanents (ATER), gel de postes EC et BIATSS, augmentation du nombre d'étudiants par TD, réduction des enseignements proposés, et coupe de 27 % en moyenne des crédits récurrents aux composantes.
Ces mesures induisent une forte dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d'étude des étudiants. Elles tracent la voie d'une généralisation de la précarité, de frais d'inscription élevés, d'universités sélectives...
Les moyens ne manquent pas. Il s'agit-là d'un véritable choix politique auquel nous nous opposons fermement.
Réunis en AG les 5, 12 et 18 février, près de 400 étudiants et personnels de l'Université Paris Sud ont exprimé leur refus de cette politique et ont voté les revendications suivantes :
- Gel des frais d'inscription étudiante pour 5 ans
- Pas de sélection à l'entrée en L1
- Demande d'une rallonge budgétaire
- Création de postes titulaires
- Défense de la diversité des formations
- Restitution des postes d'ATER
- Augmentation des postes de Moniteur
- Plan de financement national des universités pris sur le Crédit Impôt Recherche
Cette situation locale se reproduit dans toutes les facs de France et il serait temps d'une action nationale autour du mot d'ordre :
L'éducation coûte cher ? Essayez l'ignorance !
Nous faisons l'Université, nous faisons le Savoir ; solidaires et nombreux, nous pouvons changer le sort qui nous est réservé !
Pour l'instant, une journée de mobilisation et de grève le jeudi 5 mars a été votée en AG à Paris Sud et à Paris 13. Cette journée de mobilisation est aussi appelée par différentes organisations syndicales au niveau local et/ou national.
Ce sera l'occasion de remettre à la ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche une pétition qui a été mise en ligne. Mais surtout de nous rassembler devant le ministère et de discuter de la suite à donner à cette mobilisation.
Rejoignez-nous et appelez à un
Rassemblement devant le ministère le jeudi 5 mars à 14h30, 1 Rue Descartes à Paris.
INFOS et contacts :
orgj interfac s@google groups.c om
http://www.orsayenlutte.info/
https://www.facebook.com/pages/Paris-Sud-enlutte/1545327002394977
Twitter : @U_PSud_EnLutte
Source : message reçu le 24 février 13h
Appel des personnels et étudiants de l'EHESS
Depuis le début de l'année universitaire, les luttes, souvent éparses, se multiplient dans les facs, les labos, et les services administratifs des universités. Pour autant, elles peinent à se coordonner. D'octobre à décembre, nous avons connu plusieurs journées de mobilisation, notamment autour du collectif Sciences en marches et des mobilisations à l'Université Paul Sabatier de Toulouse. A l'EHESS, trois assemblées générales ont été organisées à l'initiative du Collectif contre la précarité à l'EHESS (CPE) et de Solidaires EtudiantEs, regroupant successivement plus de 30, 50 et 60 personnes (principalement des doctorant·e·s et personnel·le·s administratifs·ives), ainsi qu'une importante assemblée générale du personnel.le à l'appel des représentant·e·s syndicaux·les.
Nous avons aussi participé à deux manifestations, l'une contre l'austérité dans la fonction publique, l'autre contre les coupes budgétaires dans l'ESR.
Depuis janvier, plusieurs foyers de contestations ont émergé dans les universités et tentent de se coordonner. A Paris 8 (Saint Denis), environ 60 personnel·le·s administratifs·ives sont en grève depuis le 19 janvier pour lutter pour de meilleurs salaires et l'embauche des vacataires. A Lyon 2, les doctorant·e·s vacataires ont débuté leur grève le 26 janvier, afin d'exiger la signature de leurs contrats de travail et le versement de leurs salaires, pour des cours pourtant donnés depuis octobre dernier. A Paris 11 (Orsay), deux AG de plus de 250 et 500 étudiant·e·s se sont tenues afin d'exiger de l'État de verser les 5 millions d'euros qui manquent dans les comptes de l'université pour 2015. Et cela bouge aussi chez les vacataires à Paris 13. Tous ces mouvements appellent à l'extension de la lutte dans les différentes facs, et la coordination des initiatives existantes.
Le Collectif contre la précarité à l'EHESS invite pour cela des personnes mobiliséEs de Paris 8 et d'Orsay le mardi 3 mars à 18h au bâtiment Le
France pour une réunion intitulée « Femmes, austérité et précarité dans l'enseignement supérieur et la recherche », où les grévistes viendront nous parler de leur lutte en cours.
Ce jeudi 5 mars, une journée nationale de grève est organisée dans l'enseignement supérieur et la recherche, suite à un appel lancé par l'AG de la fac d'Orsay. Cet appel est repris par les organisations syndicales étudiantes et de personnel·le·s de l'ESR. Un préavis de grève nationale a été déposé, pour toutes les catégories de personnel. Il s'agit d'un point d'appui pour construire une mobilisation nationale contre les politiques délétères du gouvernement dans les universités : extension des lois d'autonomie, politiques de regroupement, financements par projets, généralisation de la précarité chez les personnel·le·s, étudiant·e·s, et jeunes chercheurs/euses, etc.
A l'EHESS, il faut se saisir de cette date du 5 mai pour enfin exprimer la colère qui gronde
- chez les personnel-le-s administratifs-ives et techniques, face au manque de reconnaissance de la part de la hiérarchie, aux multiples formes de pressions, aux bas salaires, aux décisions arbitraires.
- chez les étudiant-e-s et les jeunes chercheurs/euses, face au non-financement de nos études pour la très-grande majorité d'entre-nous, aux multiples injonctions au travail « bénévole » gratuit, au manque de reconnaissance de l'importance de notre travail.
- chez l'ensemble des membres de l'École face aux politiques d'austérité et de précarité dans l'enseignement supérieur et la recherche, qui nuit gravement à la qualité de ce service public et à son accessibilité à toutes et tous.
Source : message reçu le 26 février 11h
Mouvements en cours dans les universités
Selon deux sources : Snesup et Ferc-cgt.
Les mobilisations se poursuivent et les assemblées générales du 12 février à Paris-Sud et du 17 février à Paris 13 ont appelé à une action convergente d'universités le 5 mars 2015.
Mobilisation à l'université d'Orsay
Le budget 2015 de l'Université Paris Sud, adopté de justesse en décembre dernier, entérine l'austérité décrétée par les gouvernements successifs. Ainsi, l'an prochain, passent à la trappe tous les postes d'ATER, les recrutements de personnels titulaires sont pudiquement « gelés », et au moins 10 000 heures d'enseignement sont supprimées. Plus de 400 étudiants et personnels étaient réunis en Assemblée Générale les 5 et 12 février et les échanges ont abouti à l'adoption des premières revendications suivantes :
- Gel des frais d'inscription étudiante pour 5 ans,
- Pas de sélection à l'entrée en L1,
- Demande d'une rallonge budgétaire,
- Création de postes titulaires,
- Défense de la diversité des formations,
- Restitution des postes d'ATER,
- Augmentation des postes de Moniteur,
- Plan de financement national des universités pris sur le Crédit Impôt Recherche.
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Mobilisation à Paris 13
De nouvelles mesures de gels de poste et l'annonce d'une dotation ministérielle une nouvelle fois insuffisante ont provoqué une mobilisation massive d'étudiants et de personnels enseignants et techniques et administratifs de l'Université Paris 13. Une importante délégation a souhaité se faire entendre lors du CA prévu ce jour, vendredi 13 février. Pourtant, le président de l'Université Jean-Loup Salzmann a choisi la politique de la chaise vide : le CA de l'Université Paris 13 a été annulé une minute avant le début de la séance. Son Président ne s'est pas présenté face aux élus.
Requalification de CDD en CDI
Le juge d'instance peut "requalifier" des CDD en CDI dans le cadre d'un contentieux électoral.
Ainsi en a décidé la Cour de cassation dans une décision de la Cour de cassation du 17 décembre 2014 (n° 14-13712 et 14-60 511), qui juge : "Que si les salariés engagés à durée déterminée peuvent seuls agir devant le juge prud'homal en vue d'obtenir la requalification de leurs contrats en contrats à durée indéterminée, les syndicats ont qualité pour demander au juge d'instance, juge de l'élection, que les contrats de travail soient considérés comme tels s'agissant des intérêts que cette qualification peut avoir en matière d'institutions représentatives du personnel et des syndicats, notamment pour la détermination des effectifs de l'entreprise".
Cette requalification des CDD est de toute première importance en matière d'institutions représentatives du personnel et des syndicats et peut modifier sensiblement le décompte des effectifs de l'entreprise. Dans cette affaire, il existait un litige sur le décompte de l'effectif de l'entreprise.
Les organisations syndicales doivent s'emparer et diffuser cette nouvelle possibilité pour contraindre les employeurs à réduire les taux d'emplois précaires.
Grève à Paris 8
Un mouvement à l'université Paris 8 a été lancé le 19 janvier à l'initiative d'un collectif de personnels de catégorie C revendiquant une prime de 500€ et des passages en catégorie B pour des agents exerçant des fonctions de B. La réponse de l'administration (qui au début a été un refus du dialogue) est de mettre en place très rapidement le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) pour tous les corps en dehors des instances de négociation. Des groupes de travail avec des représentants du Comité Technique et des personnels en lutte ont été programmés sur les modalités d'application.
Les personnels dénoncent ce régime indemnitaire arbitraire et soutenus par les organisations syndicales FERC Sup CGT, Snasub FSU et CFDT ont voté la grève.
Des personnels et des étudiants de plus en plus nombreux agissent pour dénoncer la situation budgétaire désastreuse qui remet en cause les missions fondamentales de l'ESR.
Les mobilisations se poursuivent et les assemblées générales du 12 février à Paris-Sud et du 17 février à Paris 13 ont appelé à une action convergente d'universités le 5 mars 2015.
À l'université de Paris-Sud,
après que les enseignants de biologie ont retenu les notes des examens, deux assemblées générales ont réuni 300 puis 400 personnes. Les étudiants et les personnels mobilisés depuis deux semaines dénoncent un budget d'austérité sur Paris-Sud, où la situation s'aggrave d'année en année, comme en témoigne la mesure « phare » de l'année consistant à supprimer les postes d'ATER. Sans oublier les postes « gelés » et 10 000 heures d'enseignement supprimées.
À l'université de Paris 13,
en réaction à la mobilisation des personnels et étudiants contre de nouveaux gels d'emplois et plus généralement contre les restrictions budgétaires, le président de l'université a décidé de reporter le conseil d'administration (CA) du 13 février, en le délocalisant au rectorat de Créteil le 20 février. Une assemblée générale rassemblant environ 200 personnels et étudiants a appelé à un rassemblement des étudiants et personnels de l'université Paris 13 en face du rectorat le 20 février lors du CA.
Les vacataires enseignants de science politique, d'arts du spectacle et d'anthropologie de l'université Lumière Lyon 2 sont en grève depuis lundi 26 janvier afin d'attirer l'attention de la présidence de l'université sur leurs conditions de travail dramatiques. Depuis le début des enseignements au mois de septembre, les vacataires n'ont pas de contrat de travail et, par conséquent, n'ont fait l'objet d'aucune rémunération. Certains de ces enseignants ne sont toujours pas payés pour des heures effectuées au cours de l'année universitaire 2013-2014.
L'exigence de la reconnaissance des qualifications ainsi que de salaires décents est également portée par les personnels, notamment à l'université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, depuis plusieurs semaines.
Note de Mr Croche : A paris 8 on souhaiterait que les élus SNESUP respectent les positions nationales de leur syndicat !
Source : message reçu le 19 février 14h
Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...
L'UNEF appelle à une journée d'action le jeudi 5 mars
contre la pénurie budgétaire dans les universités
En décembre dernier, sous la pression d'une mobilisation intersyndicale, le gouvernement a abandonné une coupe budgétaire de 70 millions d'euros qui devait frapper le service public d'enseignement supérieur. Pourtant, ce sont encore 200 millions qui manqueront en 2015 simplement pour assurer le bon fonctionnement des universités. Pire, le gouvernement n'a pas abandonné l'idée de réduire le déficit sur le dos des établissements d'enseignement supérieur et prépare une ponction de 100 millions d'euros dans leurs fonds de roulement.
Derrière le débat gestionnaire, il y a nos conditions d'étude
Les étudiants sont les premières victimes des difficultés financières des établissements. Pour équilibrer leur budget, les universités sont contraintes de supprimer des postes d'enseignants, de diminuer l'encadrement des étudiants, de repousser la rénovation des locaux délabrés…
Cette dégradation des conditions d'étude touche principalement les premiers cycles universitaires, qui sont considérés par les universités autonomes comme les moins compétitifs. C'est pourtant dans les premiers cycles que se joue la réussite des étudiants et l'ascenseur social.
L'augmentation du nombre de bacheliers qui poursuivent leurs études ces dernières années est une opportunité pour le pays. Elle permettrait de mieux former les nouvelles générations et de participer au redressement de l'économie. Encore faut-il que notre service public ait les moyens de proposer des parcours de réussite à tous ces jeunes, ce qui n'est pas le cas avec l'austérité budgétaire qui lui est imposée. Les universités sont de plus en plus nombreuses à faire le choix, parfois dans l'illégalité, de pratiques sélectives pour écarter certains profils de bacheliers. Une pratique inacceptable qui risque de bloquer définitivement la démocratisation des études.
Les étudiants se mobilisent pour leur réussite
Dans plusieurs universités, notamment Paris 11, Lyon 2, Paris 8 et Paris 13, les étudiants sont déjà mobilisés pour défendre leurs conditions d'étude. Les prélèvements dans les fonds de roulement aggraveront les tensions dans les établissements. Ces moyens doivent être utilisés pour la construction et la rénovation des locaux universitaire, pas pour remplir l'objectif de réduction des dépenses publiques du gouvernement.
L'UNEF appelle les étudiants à une journée d'action le jeudi 5 mars, avec assemblées générales, rassemblements, manifestations… pour exiger :
- Un investissement d'urgence de 200 millions d'euros dans le budget des universités
- Une réorientation des moyens du Crédit Impôt Recherche et du Grand Emprunt vers le budget de fonctionnement des universités
- Une remise à plat de la répartition des moyens et des budgets fléchés vers les premiers cycles universitaires
- Un plan pour la réussite des bacheliers technologiques et professionnels (renforcement des filières courtes avec passerelles pour la poursuite d'études, réforme pédagogique en licence…)