mardi 22 novembre 2011 à 19h
Migrant'Scène 2011
https://paris.demosphere.net/rv/19040
Pour la sixième année en Ile de France, le festival de La Cimade, point de rencontre sur les migrations, croise les approches et ouvre les regards. L''autre est face à nous. Que préjugeons nous? migrant''scène choisit, pour cette édition 2011, d''aller à l'encontre de nos préjugés.
En croisant approches et regards différents, migrant''scène souhaite aborder d''une autre manière la question de la migration qui est aussi celle de l''exil.
Chacun de nous, à tout moment, est traversé de préjugés sur les autres, tous les autres et pas seulement l''étranger ou le migrant. Mais aujourd''hui certaines de ces « idées reçues », souvent féroces, alimentent les discours politiques.
2012... année électorale, année charnière, année de possibles......
Comment dépasser l''instrumentalisation de la question de l''immigration ? Comment faire pour parvenir à vivre ensemble, loin des stéréotypes ?
À quelques mois des échéances électorales, La Cimade entre en campagne et propose de mettre en oeoeuvre une « politique d'hospitalité » déclinée en 40 propositions, à découvrir lors de ce festival.
En proposant une vision plurielle de la migration, appuyée sur des récits, des parcours de vie et des mythes, migrant''scène nous rappelle qu''il n''y a pas d''étrangers sur cette terre et que chacun de nous est aussi un autre... L''autre est face à nous. Que préjugeons-nous ?
Beaucoup de rendez-vous proposés à Paris parmi lesquels le spectacle crée par Tata Milouda. Présenté le 25 novembre au Nouveau Casino, c'est un fabuleux témoignage de triomphe contre toutes les peurs qui empêchent de vivre.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/19040
Source : message reçu le 8 novembre 17h
Programmation:
Paris du 19 au 26 novembre
Samedi 19 novembre à 19h00
Soirée d'ouverture
La Générale, 14 avenue Parmentier Paris XIe, métro Voltaire
Entrée libre
Le festival s'éveillera en fanfare, depuis la Maison des Associations du 11e jusqu'à La Générale, par une soirée haute en couleurs autour des préjugés ! Après une présentation du festival et des 40 propositions de La Cimade, nous serons invités à nous questionner sur nos préjugés. Pour nous y aider ? Témoignages, courts-métrages, expo et échanges autour d'un dîner malien concocté par Fatou Camara.
Et pour prolonger la soirée : concert de Tarace Boulba et live painting par Amadou Tounkara.
Soirée organisée avec le soutien de La Générale, coopérative artistique, politique et sociale, où artistes et associations mutualisent leurs outils de travail.
Dimanche 20 novembre, 2 séances à 14h30 et 16h30
Café philo enfants (8-12 ans)
Péniche l'Antipode, face au 51 Quai de la Seine Paris XIXe, métro Stalingrad ou Riquet
Entrée libre
Depuis 2007, les associations Trombone et Cumulo Nimbus accompagnent la région Sud-Ouest de La Cimade dans la mise en place du festival, créant chaque année un court métrage d'animation pour les enfants. Les éditions précédentes ont montré à quel point le dialogue avec les enfants, sur des grandes questions de société telle l'immigration, peut être rafraîchissant, porteur de questionnements et de regards neufs. Pour l'édition 2011 du festival, des jeunes Toulousains ont réfléchi aux préjugés : suite à la découverte des témoignages de migrants, ils ont co-écrit et réalisé un court métrage d'animation. Cette création audiovisuelle sera diffusée dans le cadre de la Journée internationale des Droits de l'enfant à la péniche Antipode. Le débat sera animé par une intervenante de PhiloLab, réseau d'initiation à la philosophie pour les plus jeunes. Pour Philolab, la philosophie n'est pas seulement un savoir universitaire ni un ensemble de théories abstraites, mais l'art de s'étonner, d'interroger nos représentations, nos comportements, les réalités qui nous environnent, afin de construire une pensée critique lucide, rigoureuse et exigeante. Les parents pourront, pendant ce temps, découvrir des documents d'informations complémentaires, sur le haut de la péniche chauffée.
Lundi 21 Novembre à 19h00
Projection/débat
La mort de Danton, film réalisé par Alice Diop
Maison des métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud Paris XIe, métro Couronnes ou Parmentier
Entrée libre
L'ambition de la Maison des métallos est d'allier exigence artistique et préoccupations sociétales. Création, programmation et pratique artistiques, formes participatives, expressions urbaines, rencontres et débats, pratique numérique et relation au tissu social constituent les fondamentaux du projet. Cette diversité entrant en résonance avec celle, si vivante, de Belleville Ménilmontant et quartiers environnants !
Ce documentaire d'Alice Diop montre Steve, 25 ans, supposé être un « loulou des quartiers ». En 2008, il change de vie et entame une formation d'acteur au cours Simon, une prestigieuse école de théâtre. Il rejoint Paris et l'univers doré des enfants bien nés. Bien plus qu'un voyage social, c'est un parcours initiatique, une confrontation quotidienne aux préjugés ordinaires superbement mise à jour dans ce documentaire.
La projection sera suivie d'un débat en présence d'Alice Diop et Rokhaya Diallo, animé par Eugénie Barbezat.
En savoir plus sur la Maison des métallos
Mardi 22 novembre à 19h00
Après l'Océan, film réalisé par Eliane De La Tour
Projection-débat
Maison des métallos, 94 rue Jean-Pierre Timbaud Paris XIe, métro Couronnes ou Parmentier
Entrée libre
"Tous les films que j'ai réalisés ont été précédés d'une rencontre nourrie de regards croisés et d'apports réciproques. En France ou ailleurs, les mêmes questions se sont posées […] à chaque fois, le temps, la réflexion, l'amitié rendent possible la construction d'un projet dans lequel chacun se reconnaît. On finit par partager le même destin. » Eliane De La Tour.
Otho et Shad ont quitté Abidjan pour l'aventure sur les terres européennes. Ils rêvent de revenir au pays en bienfaiteurs. Otho, reconduit à la frontière sans rien, devient un paria chez lui. Shad, après affrontements et bagarres dans les mégapoles du nord, rentre en héros mais pas "clean, clean" comme il l'aurait voulu. Après l'Océan enlace l'Afrique et l'Europe à travers deux destins : l'ascension à tout prix et la lutte contre le déshonneur.
La projection sera suivie d'un débat, animé par Eugénie Barbezat, en présence de la réalisatrice, Eliane de Latour, anthropologue, cinéaste, et directrice de recherche au CNRS, de Fabien Didier Yene, parrain du festival, et Geneviève Jacques de la Cimade.
Eliane de Latour nous présentera alors ses photographies de jeunes prostituées d'Abidjan : Des jeunes femmes se vendent dans la ville d'Abidjan où les clients savent qu'ils vont trouver des « fraîchenies », des fraîches de 14 à 25 ans. Venues massivement du nord après la guerre en 2002, ces « go » pratiquent une prostitution de survie. Oubliées des politiques d'aide au développement, elles vivent dans l'angle mort du monde. Eliane de Latour a saisi ces jeunes femmes sur le vif, dans leur environnement. Son travail s'est essentiellement centré sur des portraits posés, le jour, la nuit, à la recherche de leur subjectivité dans ces lieux fracassés. Dans un parcours scénographié, l'exposition dévoile une jeunesse sans-filet, massacrée. Révélant ces belles oubliées, Eliane de Latour signe un fascinant geste d'anthropologie engagée.
Vendredi 25 novembre à 19h30
Tata Milouda - Et vive la liberté !
Concert - spectacle
Interprètes : Milouda Chaqiq (slam, chant), Samia Diar (guitare, chant), Mokrane Adlani (violon, luth, percussions)
Equipe technique : Sébastien Debant (création lumière), Jérémie Kokot (régisseur son)
Mise en scène : Jean-Matthieu Fourt
Nouveau Casino, 109 rue Oberkampf Paris XIe, métro Parmentier ou Ménilmontant
Entrée 5/7 euros
A l'occasion de la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, la soirée débutera par la projection d'un court métrage de fiction « Ni une, ni deux » relatant le parcours de trois femmes étrangères victimes de violences... violences de leur mari ou de leur exploiteur, violence de l'administration française qui refuse de les considérer comme victime.
La projection sera suivie du spectacle de Tata Milouda témoignant également de cette violence et véritable combat pour la liberté des femmes.
Elle a fait craquer Grand Corps Malade et Jamel Debbouze. Deux documentaires sont en cours, un livre est en projet, un disque se prépare… Le monde du slam fait un joli ramdam autour de Tata Milouda. Originaire de Settat, près de Casablanca, elle est arrivée en France en 1989, à la quarantaine, avec trois mots pour viatique : « bonjour, merci, au revoir » et 100 francs en poche. «Je suis venue seule, j'ai laissé mes six enfants. J'ai fui mon ex-mari, qui était violent, et un pays qui maintient les filles dans l'analphabétisme. » En région parisienne, elle a vécu plus de cinq ans sans papiers. « Je travaillais au noir comme femme de ménage, plongeuse, garde d'enfants… J'étais libre, mais perdue, seule. Jusqu'à ce qu'on me conseille d'aller dans un cours d'alphabétisation. » Ce sera le déclic. Elle noircit des cahiers avec son crayon, sans relâche. Elle a une vie de silence forcé à rattraper. Ce pourrait n'être qu'une soirée slam, avec des textes militants sur les femmes battues, la soif d'apprendre, le corps qui danse… Mais Tata Milouda n'est jamais exactement là où on l'attend, imprévisible et joyeuse, humaine et chaleureuse, ivre de vie et du bonheur de dire…
Vous pouvez acheter vos places dès maintenant
Tarif unique prévente 6 euros
Modalités : Après votre paiement, vos réservations seront enregistrées. Vous pourrez vous présenter le soir du concert au nouveau Casino à partir de 18h45 pour retirer vos places.
Le spectacle est une production de l'association CAFE CULTUREL, avec le soutien du Conseil régional d'Ile-de-France dans le cadre du programme "Lutte Contre les Discriminations"
Crédits photo : Ngilozi.
Télécharger le flyer de la soirée
Samedi 26 novembre à 20h00
Allons z'en France
Spectacle de clôture
Espace Centre d'animation Curial, 90 rue Curial Paris XIXe, métro Crimée
Entrée 5 / 7 euros
Le projet Allons z'en France part des travaux de l'association Cette France-là, présidée par Michel Feher, collectif de chercheurs, philosophes et journalistes, auteur de deux ouvrages de contre-expertise, rassemblant témoignages, enquêtes et analyses sur les enjeux et les effets de la politique d'immigration menée par l'actuel gouvernement. Ce fut à l'occasion de la rencontre entre Nicolas Truong, Michel Feher et Gérard Noiriel organisée par le festival d'Avignon dans le cadre du « Théâtre des idées » que la question se posa de la possible contribution du théâtre au débat sur l'immigration au travers d'un projet associant le plateau et le travail des chercheurs. Partant d'une table de travail à la vue du public et basculant peu à peu vers la fiction, les comédiens/danseurs d'Allons z'en France proposent une traversée et une analyse critique du dispositif actuellement en place en matière d'immigration, en mêlant théâtre, danse, moments de débats, documents bruts et adresses au public.
Le spectacle sera suivi d'un débat avec Eric Fassin, sociologue.