dimanche 14 novembre 2010 à 18h
Lecture - Chroniques de rétention
Il est temps de témoigner.
https://paris.demosphere.net/rv/14464
Savez-vous le poids du regard que porte sur vous le policier qui vous menotte devant vos enfants, ce policier qui vous pousse dans un fourgon en direction d'un centre de rétention pour vous cracher comme un microbe, loin, ailleurs ? Loin de votre famille, de tout ce que vous avez construit, loin de vous-même ?
Voulez-vous seulement savoir ?
Depuis 25 ans, La Cimade est à l'intérieur des murs. En 1984, les intervenants se comptaient sur les doigts d'une main. En 2009, ils étaient près de 70. Cette mission de défense des droits des étrangers et de solidarité active est unique en Europe. Loin d'être une caution à la réalité catastrophique de la rétention, cette force de regard et de réaction a été remise en question par l'État à la fin de l'année 2008. Sans doute avons-nous trop défendu. Trop parlé.
Il est temps de témoigner.
Humour noir, analyse politique, poésie, dialogues, anecdotes : loin des clichés irréels, des images médiatiques ou des communiqués de presse, nous, intervenants de La Cimade, avons décidé de prendre les mots comme on prend les armes.
pour en savoir plus: http://www.cimade.org/publications/44
Source : http://www.cimade.org/regions/ile-de-france-c...
Chroniques de rétention 2008-2010
Il est temps de témoigner
Avez-vous déjà dû renoncer à vivre chez vous ? Vous couper de vos racines, de votre famille, de vos repères, des codes sociaux de votre culture, de votre langue, celle qui vous vient de votre mère, de la mère de votre mère et de sa mère avant elle ? Avez-vous déjà pris le risque de partir, de tout laisser et de venir seul face à l'inconnu ? Avez-vous déjà été éloigné de tout ce qui vous attachait à la vie au point de perdre la mémoire de vous-même, le goût des autres, la mesure de ce qui est possible… et de vous jeter à la mer jusqu'à peut-être un jour, arriver autre part, pour essayer. Simplement essayer une vie meilleure ?
Savez-vous le poids du regard que porte sur vous le policier qui vous menotte devant vos enfants, ce policier qui vous pousse dans un fourgon en direction d'un centre de rétention pour vous cracher comme un microbe, loin, ailleurs ? Loin de votre famille, de tout ce que vous avez construit, loin de vous-même ?
Connaissez-vous la couleur des murs à l'intérieur d'un centre comme celui du Mesnil-Amelot ou de Vincennes ? Le quotidien, les juges, l'odeur, les visages des autres qui sont avec vous : un Cambodgien, trois Indiens, deux Afghans, dix-huit Maliens, sept Tamouls, trois Soudanais, quinze Algériens. Autour de vous : l'exil du monde, les conflits. Les coups policiers de temps en temps, les cellules d'isolement, l'enfermement des marmailles innocentes, des Français au teint trop basané, les expulsions par bateau pour neutraliser toute forme de résistance ou de solidarité.
Voulez-vous seulement savoir ?
La liste que le policier accroche chaque matin dans la zone des retenus : allez-y, courrez, ce matin… votre nom peut-être : Vol Roissy R2C AF2184 10h40 Kinshasa. Hier, c'était le tour du Pakistanais qui vous dépannait en cigarettes. Aujourd'hui, c'est le vôtre. Les recours épuisés. Le soutien enrayé. L'insupportable qu'on vous oblige à supporter et l'espoir qui étouffe sous des procédures marécageuses. Il vous reste votre corps et parfois le choix entre l'hôpital si vous avez le courage de vous faire mal, la prison si vous avez l'audace de vous débattre ou l'avion si vous abandonnez.
Environ 35 000 étrangers sont enfermés légalement ou illégalement dans les centres et locaux de rétention chaque année.
Depuis 25 ans, La Cimade est à leurs côtés à l'intérieur des murs. En 1984, les intervenants se comptaient sur les doigts d'une main. En 2009, nous étions près de 70. Cette mission de défense des droits des étrangers et de solidarité active est unique en Europe. Loin d'être une caution à la réalité catastrophique de la rétention, cette force de regard et de réaction a été remise en question par l'État à la fin de l'année 2008. Sans doute avons-nous trop défendu. Trop parlé.
Octobre 2010
14,5 x 24 cm
254 pages
ISBN 978-2-7427-9363-1
Festival migrant'scene
Regards croisés sur les migrations
Spectacles, musique, projections, rencontres
Le festival migrant'scène a lieu dans 30 villes en France. Ce programme présente exclusivement la programmation francilienne. Pour retrouver toutes les dates du festival : www.migrantscene.org
et si…
Et si… et si on prenait le temps de changer de regard sur les migrations ? Et si on essayait de bouleverser nos imaginaires, d'entendre d'autres voix ? Si par exemple, on passait la frontière de la forteresse Europe pour comprendre la migration depuis le point de vue africain ? Pour cette cinquième édition du festival migrant'scène, nous vous proposons d'écouter d'autres histoires de migrations, les voix venues de six pays du continent, du Sénégal, du Niger, de la Mauritanie, du Maroc, du Mali, de l'Algérie.
Dans notre imaginaire collectif, la majorité des migrants partent de pays dits pauvres et se dirigent vers des pays dits riches. Pourtant, ces voix africaines nous chuchotent que pratiquement 90 % des migrations, en Afrique de l'ouest, sont internes au continent. Elles nous disent aussi leur incompréhension face au durcissement des politiques européennes en matière migratoire, qui finissent par ressembler à une guerre aux migrants. Il s'agissait d'abord d'empêcher ces derniers d'entrer sur le territoire européen. Mais, aujourd'hui, c'est avec les gouvernements africains que l'Europe négocie, pour empêcher les migrants de quitter leur propre pays, grâce à un arsenal de politiques répressives où l'aide au développement devient une monnaie d'échange…
« Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien ». L'article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, dans les terres sahéliennes, où l'on arrête, emprisonne, expulse des personnes qui ont juste décidé de partir de leur pays, résonne comme un adage ancien, qui aurait perdu son sens…
La Cimade est une association de solidarité active avec les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile. Avec ses partenaires à l'international et dans le cadre de ses actions en France et en Europe, elle agit pour le respect des droits et de la dignité des personnes. Pour la cinquième année, avec le festival migrant'scène elle invite des acteurs issus de champs différents - artistes, chercheurs, militants, etc. - à composer des regards communs sur les migrations pour se donner le temps d'imaginer, de ressentir, de comprendre autrement les mouvements de population.
˚ 3 parrains pour le festival ˚
Samedi 13 nov.
Ouverture - Débat: Au sud de l'Europe, la traque aux migrants
au Divan du Monde (75018)
- 18h30 débat
- 20h30 concert
entrée libre
Le 3 mai 2010, un charter affrété par le gouvernement libyen atterrit à Bamako, au Mali. Il transporte 149 Maliens, résidant sur le territoire libyen en situation irrégulière et qui ont fait l'objet d'une expulsion groupée. Ils sont suspectés de vouloir arriver clandestinement en Europe par l'Italie, depuis la Libye. Chaque jour, des migrants sont arrêtés, contrôlés, enfermés, refoulés d'un pays africain à l'autre. En Libye, mais aussi en Mauritanie, au Maroc, en Algérie… Le débat d'ouverture du festival vous propose une immersion en Afrique de l'Ouest et au Sahel pour comprendre les logiques géographiques et sociales qui sous-tendent les migrations de cette région du monde, interroger les rapports géopolitiques entre ces pays
et l'Union européenne, mais aussi réfléchir aux réponses et mobilisations apportées par la société civile, ici et là-bas. Autour de Juan Gomez, journaliste à RFI : Hélène Flautre, député européenne Europe écologie et ancienne présidente de la sous-commission des Droits de l'Homme au Parlement Européen, Julien Brachet, géographe (IRD/Paris I) et Jérôme Martinez, secrétaire général de La Cimade. Le débat sera émaillé de voix de migrants, paroles collectées sur les routes migratoires de l'Afrique, lues par Ibro, acteur guinéen.
Concert: Carte blanche à Pytshens Kambilo
Divan du Monde (75018) 7/10 €
concert organisé en partenariat avec Afriscope
Avec Pytshens Kambilo, le festival commence comme une fête. Une fête où cet auteur compositeur, musicien immigrant, choisit de réunir ses compagnons de route. Pytshens l'immigrant a toujours voyagé avec sa guitare : sur les routes de la République Démocratique du Congo d'abord, puis celles de l'Europe et des Amériques. Point névralgique, au cœur de sa création musicale, la guitare est celle qui accueille les métissages et les mélanges, celle qui ouvre la voie aux autres instruments, violons, percussions, clavier, et jusqu'à la flûte de pan. C'est avec elle que Pytshens cherche, transmet, plaçant toujours sa musique dans une sorte de quête. Et puis, il y a cette voix. Pytshens Kambilo a inventé une langue, le Ndoa, qui tire ses mots et sonorités du Lingala, du Bambara, du Swahili, et qui dévoile la grande diversité des héritages musicaux et culturels de l'ancien Zaïre. Pour ouvrir le festival, carte blanche est donné à Pytshens, pour une soirée de rencontres et de fêtes, où l'on dansera avec ceux qui ont fait et font aujourd'hui la route avec lui. Premiers invités : Gaëlle Cotte, chanteuse française, Patrick Ruffino, bassiste et chanteur congolais.
dimanche 14 nov. 18h
Projection débat lectures "La route s'achève derrière les barreaux"
104 - 104 rue d'Aubervilliers (75019) 5/3 €
• Au nom de la protection des frontières européennes, les migrants dans les pays de départ et de transit, en particulier du Maghreb, sont arrêtés, détenus et refoulés de frontière en frontière. Le Maroc refoule vers l'Algérie et la Mauritanie ; l'Algérie et la Libye vers le Mali ; le Niger et la Mauritanie vers le Mali et le Sénégal. Les arrestations tout comme les détentions se font en dehors de tout cadre légal, sans aucun mode de recours ou de protection pour les migrants. La durée de détention dépend généralement uniquement du nombre de personnes à atteindre pour remplir les convois de bus ou de camions qui les conduiront à la frontière. À Nouadhibou, l'Espagne a contribué à la construction et soutient le fonctionnement d'un centre de détention des migrants rapatriés d'Espagne ou arrêtées en Mauritanie pour « tentative de migration clandestine ». Plusieurs centres de rétention seraient en construction dans le sud algérien où les migrants sont d'ailleurs déjà enfermés de prison en prison lors du trajet qui les conduira à la frontière malienne. Quand à la Libye, les témoignages de migrants détenus, loin des regards, y sont effroyables.
Se retrouver derrière les barreaux parce qu'on a voulu traverser une frontière, parce qu'on n'a pas obtenu de papiers autorisant le déplacement ? En entendant les récits des personnes enfermées reste sur la langue le goût amer de l'absurde. Une soirée pour arrêter le temps, mettre la machine en pause, prendre le temps de penser. Comprendre pourquoi, au Sud et en Europe, la politique sécuritaire et la détention des migrants devient une gestion des flux véritable forme de « migratoires ». Une rencontre autour du documentaire une marche en avant, de Jean François Naud (52') qui s'attache au parcours de quatre migrants subsahariens qui cherchent à rejoindre l'Europe, par l'enclave espagnole de Melilla au Maroc ou à bord de bateaux de fortune par le détroit de Gibraltar; et d'un document audiovisuel inédit réalisé par un membre de La Cimade, Soulé N'gaide, autour de la ville de Nouadhibou, en Mauritanie, et de son centre de détention pour migrants : migritanie (26'). Entre les projections, le temps du débat, avec Soulé N'gaide et Nabila Amghar, coordinatrice du festival « les yeux ouverts sur l'immigration » et de la mise en lecture, par le collectif Acidu, de l'ouvrage chroniques de rétention, publié chez Actes Sud.
vendredi 19 nov. 19h
projection - débat Expulsé de sa vie
Médiathèque de Montreuil (93100) entrée libre
• Comme la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest, le Mali est un pays avec une forte tradition de mobilité. Les Maliens migrent essentiellement vers les pays voisins et dans une bien moindre mesure vers l'Europe. Sur 4 millions de Maliens résidant à l'étranger, plus de 3,5 millions résideraient en Afrique. Le durcissement des mesures d'entrées sur le territoire européen a, par ailleurs, réduit à néant pour les jeunes Maliens la possibilité de rejoindre « légalement » l'Europe et a développé l'immigration dite « clandestine ». Depuis l'Europe, les expulsions de Maliens ont beaucoup augmenté avec la création d'un ministère de l'Immigration en France. Le Mali est aussi un pays de transit pour les migrants venu du Sud et désirant se rendre au Maghreb ou en Europe. Du fait des pressions européennes, les refoulements s'accélèrent : le Mali accueille des nombreux convois de migrants refoulés par voie terrestre depuis l'Algérie, la Libye et la Mauritanie, dans des états psychologiques et physiques inquiétants.
Quand l'expulsion ou le refoulement intervient, la violence est déjà là. Souvent bâillonné ou menotté, l'étranger est arraché à la vie qu'il a construite dans un autre pays. Une soirée pour comprendre, depuis le point de vue des hommes et des femmes concernées, la logique du refoulement et des expulsions au Mali. Le film larmes et alarmes, réalisé par Abba Arimi et Abba Kiari, de l'association nigérienne Alternatives Espaces Citoyens part de Nioro du Sahel, ville située à la frontière du Mali et de la Mauritanie : elle est tout autant un passage qu'une barrière ; c'est le lieu des refoulements, des espoirs déçus et des rêves brisés, le lieu des tentatives renouvelées de départ vers un ailleurs sans cesse plus difficile à atteindre. Le diaporama retour en terre, réalisé par Mathilde Guermonprez et Magali Hirn, construit autour d'une matière sonore, photographique et écrite a pour ambition de retracer et rendre visible les quotidiens de quatre Maliens expulsés depuis la France, confrontés au retour forcé. Projection et débats en présence de Oumar Sidibé, parrain du festival, Annette Huraux et responsable de l'action « migrant » de La Cimade Île-de-France.
les journées du 19 et 20 novembre sont organisées en partenariat avec la « Quinzaine des Indépendances Africaines » menée par la mairie de Montreuil du 2 au 21 novembre www.montreuil.fr
samedi 20 NOV.
14h-21h Parcours animation - Le Mali avec Pili-Pili
Salle des fêtes de Montreuil (93100) entrée libre/repas 5 €
tout public à partir de 10 ans
Imaginez-vous… Le Mali, large terre enclavée, coincée à l'ouest du continent, au milieu de cinq pays, sans accès à des territoires côtiers. Fermez les yeux et survolez la terre malienne, traversée par la majesté des fleuves Niger et Sénégal. Voyez le Sahara, les steppes, la vallée du fleuve Niger et les savanes. Le regard court d'une zone à l'autre : au Mali, on est voyageur. Et cela, depuis des siècles : on circule d'une région à une autre pour les transhumances, pour aller chercher du travail lors des saisons sèches, ou alors par mode de vie nomade. On circule sur le fleuve, on circule dans le pays, mais on traverse aussi, depuis longtemps, les frontières : vers les plantations de café en Côte-d'Ivoire, au Sénégal pour la culture de l'arachide. Allez dire à un Malien qu'il faut qu'il arrête de bouger ! C'est comme lui dire d'arrêter de respirer. Un parcours autour d'animations pour mieux connaître le peuple malien migrant, ici et là-bas, construit avec les associations maliennes de Montreuil, et l'association de danse, musique et chant franco-malienne Pili-Pili. De la danse ! pour s'immerger dans le tempo le temps d'un atelier ; des histoires à n'en plus finir ! pour goûter l'esprit mobile, aérien, ; des photographies ! des conteurs maliens rapportées du continent ; et des assiettes remplies ! du repas concocté par Fatou Camara de l'association des femmes maliennes de Montreuil (repas servi à partir de 19h30).
mardi 23 nov. 19h30
Atelier débat - Mauritanie : carrefour de migrations
Centre international de Massy
entrée libre
De par sa position géographique et sa culture, la Mauritanie, zone charnière entre l'Afrique Saharienne et le Maghreb a toujours été une terre de mobilité. Comme les autres pays de la sous-région, la Mauritanie est poussée par l'Europe à lutter contre les migrations clandestines. En Mauritanie, « l'ingérence européenne » est sans doute plus visible : un centre de détention pour migrants a été mis en place à Nouadhibou, les côtes sont surveillées par la police espagnole et les patrouilles militarisées de l'Europe (Frontex), un projet de loi sur l'immigration, reprenant les orientations sécuritaires de l'Europe, vient d'être adopté. Le dialogue est ouvert au centre international de Massy en Essonne qui a accueilli depuis son ouverture en 1959 plus de 5 000 réfugiés issus de plus de cent pays et notamment des réfugiés mauritaniens depuis les années 1990. Lieu de vie, d'échange et de débat, le centre de Massy accueille le temps d'une conférence-débat, Jérôme Dukiya, témoin de ces changements qui œuvre auprès des migrants subsahariens à Nouadhibou. Il nous délivre des informations qui passent les frontières…
La soirée sera suivie d'un apéritif convivial.
vendredi 26 novembre 19h
Soirée festive et citoyenne
Ni une ni deux, mettons fin à la double violence faite aux femmes étrangères !
Le lieu sera indiqué postérieurement sur le site internet du festival www.migrantscene.org
soirée organisée en partenariat avec la fondation seligman
Loin de l'imaginaire collectif, presque la moitié des personnes migrantes sont des femmes. En tant que femmes, elles sont confrontées à des discriminations spécifiques dans leur pays et en France, en tant qu'étrangères, elles sont soumises à un ensemble de textes plus restrictifs à leur égard. La campagne « Ni une ni deux, mettons fin à la double violence faite au femmes » menée entre février et avril 2010 a permis de faire connaître ces dysfonctionnements et d'exiger une véritable protection des femmes étrangères victimes de violences physiques ou psychologiques. Quelques mois après, quelles avancées ? Le 25 novembre est « la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes ». La Cimade, avec d'autres associations du collectif Action et Droits des Femmes Exilées et Migrantes (ADFEM) propose une soirée en point d'orgue, festive et citoyenne, pour mener un bilan de la campagne « Ni une ni deux ». Vous pourrez d'abord écouter des témoignages, en photos et en sons, de femmes migrantes. Puis des personnalités féminines et des associations prendront la parole pour s'engager contre la double violence faite aux femmes. La soirée se terminera par un buffet et un concert : Fatoumata Diawara (sous réserve).
samedi 27 nov. 9h-minuit
Clôture : Rendez-vous au soleil
Migrations: Faites circuler les utopies
Remue-méninges, slam, boîte à outils pour agir, rencontres-flash, bal enchanté, lectures, fragments d'utopies, repas-maison, expos…
Théâtre du Soleil entrée libre, sans inscription
toute la journée, des navettes seront à votre disposition depuis le métro Château de Vincennes (ligne 1) jusqu'au théâtre du Soleil
Déchéance de la nationalité, discours de Grenoble, peine de bannissement, mariage blanc et mariage gris, identité nationale… Vos oreilles sifflent à force d'entendre parler des étrangers en terme simplistes, négatifs et réducteurs ? Vous ne supportez plus qu'on oppose les bons français et les mauvais français, vous trouvez que deux êtres humains devraient toujours avoir les mêmes droits ? Faites circuler vos utopies ! Imaginons concret, échangeons nos solutions et renouvelons nos possibles ! Un blog a été ouvert en septembre pour recueillir les sons, les mots, les rêves qui composent nos imaginaires sur les migrations Ces fragments d'imaginaires, ces alternatives composeront les fondements de cette journée au Théâtre du Soleil. Les mots recueillis seront projetés sur les murs du théâtre et les espaces seront scénographiés par deux élèves de l'école Duperré. Toute la journée, vous serez invités à circuler dans les trois nefs du Théâtre du Soleil, grâce notamment à la présence d'une brigade d'accueil mobile animée par Garniouze, bonimenteur, homme de rue et de cirque. Quatre tables rondes, émaillées d'interludes sonores, de lectures et du slam véhément du duo Undeuxground de la Cie gertrude II proposeront des nouveaux regards, analyses et actions pour faire bouger les lignes politiques sur l'immigration [9h30/10h30 pour un droit international à la mobilité 10h30/12h00 l'enfermement des migrants ? 14h/16h l'image de l'étranger 16h/18h politiques migratoires : réalités et principes éthiques]. Dans l'espace forum, de 9h30 à 19h la journée sera rythmée de rencontres-flash avec 20 structures agissant auprès des étrangers : vous pourrez leur poser toutes vos questions sur leur action ! Entre deux rencontres, vous pourrez prendre votre temps et découvrir l'exposition « sur la frontière » d'Ezra Nahmad et de Laetitita Tura. Un bal pour faire swinguer les migrations, mené par les mercenaires de l'ambiance, initiés par Vlad et Solo de l'émission l'Afrique Enchantée, sur France Inter, viendra clore la journée à 21h. Pour déjeuner et dîner, des repas rapportant les rumeurs du monde, préparés avec amour dans les cuisines du théâtre, vous seront servis.
Journée co-organisée par La Cimade, les CEMEA et un sourire de toi et j'quitte ma mère.
En partenariat avec le théâtre du Soleil, ARtE Radio.com, l'École supérieure d'arts appliqués Duperré, le festival International des très Courts, les mercenaires de l'ambiance, Garniouze, Undeuxground de la Cie gertrude II.
Retrouvez les mots des utopies, envoyez-nous vos fragments d'imaginaires sur les migrations, glanez plus d'infos sur la journée sur
www.faitescirculerlesutopies.com
Pour la 3ème année, migrant'scène s'allie à la Semaine de la solidarité internationale. Avec 6 000 animations, du 13 au 21 novembre 2010, la Semaine est l'occasion de s'informer, de dépasser nos idées reçues, d'exprimer ensemble notre solidarité et surtout d'agir concrètement pour un monde plus juste ! Plus d'infos sur : www.lasemaine.org