jeudi 23 septembre 2010 à 19h30
Reporté - pour raisons de grève
https://paris.demosphere.net/rv/13906
Miguel Chueca, la librairie Envie de lire et les éditions Agone sont désolés de ne pouvoir tenir la rencontre du jeudi 23 septembre autour des textes d'Emile Pouget rassembles et présentés par Miguel Chueca.
En ce jour de « Grande » manifestation pour faire reculer le gouvernement qui a la volonté de casser le droit à la retraite, les conditions ne permettront pas de garantir la présence de toutes celles et ceux intéressés par cette rencontre.
Cette rencontre est donc reportée au jeudi 28 octobre à 20H00.
Recevez nos cordiales salutations et nos sincères excuses pour ce contretemps.
Source : message reçu des organisateurs le 22 septembre 10h
Rencontre "L'action directe"
Rencontre avec Miguel Chueca, qui a rassemblé et présenté les textes du recueil L'Action directe, écrits par Émile Pouget.
Source : message reçu des organisateurs le 6 septembre 17h
Source : http://atheles.org/agone/memoiressociales/lac...
Source : http://librairie.envie-de-lire.fr/la-librairi...
Émile Pouget - L'Action directe
Et autres écrits syndicalistes (1903-1910)
Textes rassemblés et présentés par Miguel Chueca
- ISBN : 978-2-7489-0126-9
- 304 pages
- 12 x 21 cm
L' action directe, c'est la libération des foules humaines, c'est leur montée vers la conscience. C'est l'appel à tous pour participer à l'œuvre commune : chacun est invité à ne plus être un zéro humain ; chacun est incité à ne plus subir passivement les fatalités sociales. L'action directe clôt le cycle des miracles - miracles du ciel, miracles de l'État. En opposition aux espoirs en les « providences », de quelque espèce que ce soit, elle proclame la mise en pratique de la maxime : le salut est en nous !
Les quatre brochures que nous reproduisons ici contiennent l'essentiel de la conception du syndicalisme révolutionnaire. Ces essais sont complétés par trois textes relatifs à la campagne pour la journée de huit heures lancée en 1904. Indispensables pour connaître le « moment révolutionnaire » du syndicalisme français, ces manuels de la révolte ouvrière sont aussi source d'inspiration pour tous ceux qui ne peuvent se résigner à un « ordre » social aussi intolérable aujourd'hui qu'il l'était voilà cent ans.
Fondateur du Père Peinard, journal hebdomadaire anarchiste, Émile Pouget (1860-1931) illustre l'évolution de nombreux anarchistes français vers le syndicalisme révolutionnaire à la fin du XIXe siècle : délaissant l'activité des petits groupes libertaires, il s'engage en 1901 au sein de la jeune CGT, dont il devient le secrétaire aux fédérations professionnelles et le responsable de son hebdomadaire La Voix du Peuple.
L'action directe, c'est la libération des foules humaines, jusqu'ici façonnées à l'acceptation des croyances imposées, c'est leur montée vers l'examen, vers la conscience. C'est l'appel à tous pour participer à l'œuvre commune : chacun est invité à ne plus être un zéro humain, à ne plus attendre d'en haut ou de l'extérieur son salut ; chacun est incité à mettre la main à la pâte, à ne plus subir passivement les fatalités sociales. L'action directe clôt le cycle des miracles - miracles du ciel, miracles de l'État - et en opposition aux espoirs en les « providences », de quelque espèce que ce soit, elle proclame la mise en pratique de la maxime : le salut est en nous !
L'action directe développe le sentiment de la personnalité humaine, en même temps que l'esprit d'initiative. En opposition à la veulerie démocratique, qui se satisfait des moutonniers et des suiveurs, elle secoue la torpeur des individus et les élève à la conscience. Elle n'enrégimente pas et n'immatricule pas les travailleurs. Au contraire ! Elle éveille en eux le sens de leur valeur et de leur force, et les groupements qu'ils constituent en s'inspirant d'elle sont des agglomérats vivants et vibrants où, sous le poids de sa simple pesanteur, de son immobilité inconsciente, le nombre ne fait pas la loi à la valeur. Les hommes d'initiative n'y sont pas étouffés et les minorités qui sont - et ont toujours été - l'élément de progrès, peuvent s'y épanouir sans entraves, et, par leur effort de propagande, y accomplir l'œuvre de coordination qui précède l'action.
L'action directe a, par conséquent, une valeur éducative sans pareille : elle apprend à réfléchir, à décider, à agir. Elle se caractérise par la culture de l'autonomie, l'exaltation de l'individualité, l'impulsion d'initiative dont elle est le ferment. Et cette surabondance de vitalité, d'expansion du « moi », n'est en rien contradictoire avec la solidarité économique qui lie les travailleurs entre eux, car loin d'être oppositionnelle à leurs intérêts communs, elle les concilie et les renforce : l'indépendance et l'activité de l'individu ne peuvent s'épanouir en splendeur et en intensité, qu'en plongeant leurs racines dans le sol fécond de la solidaire entente.
L'action directe dégage donc l'être humain de la gangue de passivité et de non-vouloir, en laquelle tend à le confiner et l'immobiliser le démocratisme. Elle lui enseigne à vouloir, au lieu de se borner à obéir, à faire acte de souveraineté, au lieu d'en déléguer sa parcelle. De ce fait, elle change l'axe d'orientation sociale, en sorte que les énergies humaines, au lieu de s'épuiser en une inactivité pernicieuse et déprimante, trouvent dans une expansion légitime l'aliment nécessaire à leur continuel développement.
Source : http://atheles.org/agone/memoiressociales/lac...
Source : http://atheles.org/agone/agenda/index.html