mardi 20 avril 2010 (heure non définie)
Journée d'initiatives dans les entreprises et les localités
https://paris.demosphere.net/rv/12832
Emploi, salaires, retraites, services publics et politique industrielle
Lors de l'intersyndicale du 30 mars, les 5 organisations qui appelaient au 23 mars ont décidé d'un processus d'initiatives et d'actions jusqu'au 1er mai. Cette période sera marquée par 2 temps forts :
- le 20 avril avec des initiatives dans les entreprises et les localités ;
- le 1er mai avec un engagement de mobilisation unitaire et revendicative sur Emploi, Salaires, Retraites.
Source : http://www.fnte.cgt.fr/
Source : http://www.spterritoriaux.cgt.fr/spip.php?art...
Pour un grand 1er mai unitaire
Tous mobilisés
Appel des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA
Manifestation à Paris à 14h30 République
Emploi, conditions de travail, pouvoir d'achat, avenir des retraites sont au cœur des préoccupations des salariés du public et du privé. Le sont aussi les axes revendicatifs portés en commun par l'intersyndicale depuis 16 mois. Ce sont sur ces priorités qu'elle interpelle :
- les pouvoirs publics,
- le patronat,
- les chefs d'entreprise.
La situation économique et sociale est d'ores et déjà à l'origine de nombreuses luttes, souvent unitaires, des salariés du public comme du privé. Ces mobilisations doivent s'inscrire dans la durée.
C'est pourquoi nous décidons de faire connaître nos exigences auprès des salariés toute la journée du 20 avril. C'est pour ces raisons que les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent les salariés à manifester très nombreux le 1er mai pour affirmer leurs attentes d'un monde plus juste où, partout, chacun a droit à un travail décent.
Interpellation commune en vue du Sommet social
Dans les semaines à venir, le Président de la République va réunir un « sommet social ». Dans le même temps, les concertations sur la réforme des retraites ont commencé. Les salariés sont en droit d'en attendre des mesures efficaces et de progrès social améliorant leur situation et donnant espoir en l'avenir.
En 2010, le chômage continue d'augmenter. Dans le secteur privé comme dans le secteur public, beaucoup de salariés connaissent des situations difficiles. Pour une partie d'entre eux, les effets de la crise continuent à se faire sentir durement. Suppressions d'emploi, difficultés à trouver un travail, accroissement de la précarité, conditions de travail dégradées, difficultés salariales, avenir des retraites, sont les préoccupations des salariés.
L'action reste une priorité pour le monde du travail.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA réaffirment, comme elles l'ont déjà fait en 2009, que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l'emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d'une relance économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux. Cela nécessite :
- une plus juste répartition des richesses, la réduction des inégalités ;
- des investissements publics et privés prenant en compte les impératifs écologiques. Une politique économique et industrielle s'inscrivant dans une perspective européenne et allant de pair avec un renforcement des régulations de la finance et de l'économie.
Donner la priorité au maintien des emplois
- Les employeurs doivent privilégier l'emploi stable, investir dans les emplois futurs. Quelle que soit la situation dans l'entreprise, c'est en investissant dans la formation et le travail qualifiant et en réduisant la précarité que la performance sera assurée. Les mesures, comme le chômage partiel, les jours de RTT ou de congés, en cas de baisse d'activité doivent être négociées dans l'objectif de préserver l'emploi et les salaires. Toute mesure à prendre dans l'entreprise en termes d'emploi et d'organisation du travail doit être discutée avec les représentants des salariés ;
- les suppressions d'emplois publics ainsi que les réorganisations forcées décidées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) provoquent une dégradation des conditions de travail et des difficultés grandissantes pour assurer les missions de service public. Il faut stopper cette politique aveugle de suppressions d'emploi et de recours aux emplois précaires. Les personnels doivent être partie prenante des évolutions à apporter en termes de missions et d'organisation des services publics ;
- des mesures doivent favoriser l'accès à l'emploi, en particulier pour les jeunes ;
- les demandeurs d'emploi en fin de droits d'indemnisation doivent bénéficier d'un accompagnement renforcé pour leur permettre de retrouver un emploi avec un revenu garanti. Les conditions d'accès à l'Allocation spécifique de solidarité et au RSA doivent être élargies.
Améliorer les salaires et le pouvoir d'achat, réduire les inégalités
- Dans les branches, les entreprises, la fonction publique, les négociations salariales doivent assurer le maintien du pouvoir d'achat et la réduction des inégalités ;
- les allègements de cotisations sociales doivent être ciblés et conditionnés aux politiques d'emplois et de salaires ;
- le soutien du pouvoir d'achat doit être assuré notamment par le maintien et l'amélioration des dispositions prises en 2009, en particulier :
- la suppression des deux derniers tiers provisionnels pour les contribuables payant la première tranche d'impôt sur le revenu,
- l'amélioration des minima sociaux.
Les mesures sociales pour faire face à la crise doivent être financées par la suppression du bouclier fiscal, la suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires et la création d'une tranche d'impôt supplémentaire pour les hauts revenus.
L'avenir des retraites : un choix de société
Emploi, conditions de travail, niveau de salaire, ont des conséquences directes sur les équilibres des régimes de retraite et sur le niveau des pensions.
La concertation qui s'engage sur une « réforme des retraites » suscite une légitime inquiétude chez les salariés. Elle doit garantir la pérennité du système par répartition en assurant son financement et en corrigeant les inégalités. Ni l'agenda, ni les bases de départ de discussion proposées aujourd'hui ne sont susceptibles de répondre aux besoins de consolider les droits et le système de retraites par répartition.
Les seuls éléments de la réforme proposée restent le recul de l'âge légal de départ à la retraite et l'allongement de la durée de cotisation dans un cadre budgétaire constant : ceci n'est pas acceptable.
Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, n'accepteront pas un passage en force.
Retraite des infirmiers : la CGT appelle les salariés à "engager un bras de fer"
Au lendemain de l'adoption à l'Assemblée nationale des dispositions prévoyant le départ à la retraite à 60 ans des infirmiers, l'organisation syndicale CGT appelle les salariés du secteur de la santé à "engager un bras de fer contre ces orientations", en participant aux journées d'action interprofessionnelles du mardi 20 avril et du samedi 1er mai, annonce-t-il dans un communiqué publié vendredi.
"En votant la suppression de la pénibilité pour une catégorie professionnelle, les députés et le gouvernement font fi de toute négociation globale sur les retraites. C'est une honte !", réagissent la CGT santé et action sociale et l'Union fédérale des médecins, ingénieurs, cadres et techniciens (Ufmict-CGT) dans leur communiqué.
Le vote par les députés des dispositions faisant passer l'âge de départ à la retraite de 55 à 60 ans pour les infirmiers en contrepartie de leur passage en catégorie A est considéré comme "un acte de maltraitance vis-à-vis de la profession" par la CGT.
Par ailleurs, une intersyndicale réunissant la CGT, la CFDT, la CFTC, FO, le Snics-FSU, SUD santé et l'Unsa santé réclame une nouvelle fois "l'abrogation" de l'Ordre infirmier et accuse les directions des établissements et les directions départementales des affaires sanitaires et sociales (Ddass, qui ont été remplacées au 1er avril par les agences régionales de santé, ndlr) de respectivement multiplier les courriers pour "obliger" les infirmiers à s'inscrire au tableau de l'Ordre et de "[refuser] illégalement leur inscription au répertoire Adeli, voire leur [extorquer] la cotisation à l'Ordre infirmier".
L'intersyndicale annonce l'envoi d'une lettre ouverte à la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, pour "exercer un rappel à l'ordre aux directions d'établissements", et de courriers aux présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat et aux présidents de la commission des affaires sanitaires et sociales de l'Assemblée et du Sénat pour être reçus ou auditionnés.
"Les professionnels n'ont pas besoin d'un Ordre mais bien de moyens pour remplir leurs missions dans leur quotidien professionnel", "d'effectifs supplémentaires" et de "revalorisation salariale", déclare l'intersyndicale.