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dimanche 11 mars 2012 à 14h30

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Attention: plusieurs actions contre le nucléaire sont prévues le 11 mars:

Fukushima, jusqu'ici

Manifestation le 11 mars pour l'arrêt immédiat du nucléaire

Un an après le début de la catastrophe

Rendez-vous 14h30 Gare du nord

Nous étions jeunes quand la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu. Nous avons grandi avec tous les cancers, toutes les malformations qu'ont encore à subir les populations de là-bas. Nous avons grandi avec cette idée que des pans entiers de territoires seraient sacrifiés, presque à jamais, pour les besoins de l'industrie atomique.

Nous aurions pu oublier cette catastrophe, oublier qu'un des 58 réacteurs français pouvait à son tour exploser, à Lyon, Toulouse, Paris ou Bordeaux.

Ce qui arrive aux japonais, nous arrive également. C'est notre bouffe qui est empoisonnée, ce sont nos frères et nos soeurs qui tentent d'atténuer les conséquences de la catastrophe en cours. Près de 400 000 personnes sont déjà intervenues sur les réacteurs de Fukushima-Daïchi - ce sont nos amis, nos proches, qui sont voués à mourir à petit feu. Les frontières, les milliers de kilomètres ne sont pas des obstacles à notre empathie. Il n'y a pas d'exotisme de la situation japonaise : car c'est une société nucléarisée, comme la nôtre.

Le fonctionnement ordinaire de l'industrie nucléaire exige déjà, ici, des sacrifices humains. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux travailleurs précaires du nucléaire, aux cheminots qui convoient les trains de matière radioactive, à leur exposition constante aux rayonnements ionisants. En France nous parlons au bas mot de 30 000 personnes. La catastrophe ne fait qu'élargir le nombre de personnes affectées.

Avec Fukushima, une brèche ne s'est pas seulement ouverte dans les réacteurs. Elle s'est ouverte aussi au fond de nous, résonnant avec l'horreur, nous poussant à agir, tenter de lutter. Nous ne parlons pas en experts, en spécialistes de la chose, ce que nous ressentons est des plus commun : peur et colère. L'urgence devient vitale. Souvent, l'impression qu'aucun changement n'est possible nous tétanise. L'industrie nucléaire a pourtant une infrastructure publique et privée. Elle porte le nom d'Areva, Vinci, Bouygues, GDF-Suez, EDF, du CEA, de l'école des Mines. Des noms familiers, des noms que l'on retrouve facilement ailleurs. Oui, le nucléaire est une affaire d'experts qui font sereinement des plans du haut de leurs tours. La tranquillité du débat français - qui porte essentiellement sur la manière dont l'économie française pourra supporter le passage à d'autres techniques de production d'électricité a quelque chose de surréaliste. Les apprentis-sorciers de l'économie discutent gentiment avec les savants fous du nucléaire. Avec eux, tout est hors contrôle.

Nous, pas plus que nos parents, n'avons choisi ce délire. La lutte contre le nucléaire, son histoire, s'inscrit, en revanche, dans cette volonté de faire valoir notre capacité commune à discuter explicitement de nos besoins et à inventer nos manières d'habiter, de partager, de travailler, de vivre.

Aujourd'hui, l'avenir que projette toutes les élites est celui d'un capitalisme vert, austère, sécuritaire, aux frontières fermées. Une pression jamais égalée sur les individus est la seule réponse qu'autorise l'économie délirante. Nous refusons de peser nos poubelles, de contrôler nos voisins, de devenir les managers stressés de notre capital humain et écologique. Nous voulons que s'organise la rupture avec un système qui se nourrit de la concurrence de tous, de surconsommation et de toujours plus de destruction. C'est ce système qui est parasite : pas la solidarité, l'entraide et la construction consciente.

Malheureusement, face à la crise économique et écologique, nous réagissons massivement comme des bêtes qui voudraient traverser un autoroute : fascinés par les phares, nous attendons d'être écrasés. En ce moment, comme d'autres, nous nous demandons comment détourner le regard et bâtir une passerelle.

Ce qui se passe en Grèce ces jours-ci, le cynisme avec lequel, au Japon, la continuité de l'économie a été privilégiée sur l'évacuation des populations devrait tous nous inciter à essayer de reprendre prise sur la situation qui nous est faite. Il est grand temps de rompre avec une économie qui ne survit que par l'endettement. Endettement vis-à-vis du futur ; endettement vis-à-vis de la nature. Car nous payons sans cesse la note.

Nous n'avons pas de solution miracle. En revanche nous savons que la première nécessité est celle de la solidarité. D'une solidarité qui permette de mieux articuler — au lieu de les opposer — les sabotages, les actions de masse et la réflexion sur d'autres modes de production. Se redonner du courage, à travers des actions et un soutien inconditionnel de tous, pourrait nous permettre de sortir de l'impasse présente. Ce qu'il est passé à Valognes nous l'indique, ce qu'il se passe au Japon l'exige de nous.

Pour le 11 mars, nous appelons, à Paris, à une manifestation qui partira de la gare de Nord à 14h pour dénoncer les convois de trains de matières radioactives traversant fréquemment la région parisienne. Nous appelons ceux qui le veulent à s'habiller de tenues blanches et de masques blancs, à se parer de tenues qui évoquent celles des nettoyeurs anonymes employés dans les centrales nucléaires, de Fukushima à Paris.

Assemblée francilienne contre le nucléaire
apreexsvalogneexs@yahoo.exfr
http://valognesstopcastor.noblogs.org

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/20377
Source : message reçu le 6 mars 09h


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Manifestation pour l'arrêt immédiat du nucléaire

un an après le début de la catastrophe de Fukushima,

Manifestation dimanche 11 mars 2012, 14h30 à Paris (Gare du Nord) pour l'arrêt immédiat du nucléaire un an après le début de la catastrophe de Fukushima

Nous avions voulu, la semaine dernière, témoigner notre soutien aux quatre inculpés et à leur action d'avoir retardé le passage d'un train transportant des déchets nucléaires dans le Val de Suse en Italie, il y a un an, quelques semaines avant la catastrophe de Fukushima. Parmi ces quatre inculpés et signataires du texte ci-joint, « Marre d'être victimes, fiers d'être coupables » que nous avions traduit et publié, Luca Abbà se trouve aujourd'hui maintenu dans un coma artificiel, sous dialyse, avec un rein totalement détruit, plusieurs fractures, des contusions internes et de graves brûlures. Il a fait une chute d'une quinzaine de mètres, d'un pylône soutenant une ligne à haute tension sur lequel il était monté afin d'empêcher l'expropriation d'un terrain autour d'un chalet collectif (la Baïta) appartenant au mouvement d'opposition NO TAV (liaison grande vitesse entre Lyon et Turin). Pour échapper à un flic qui tenait à le déloger, Luca a subi une électrisation qui lui a fait lâcher prise.

Nous saluons celles et ceux qui ont déjà manifesté leur solidarité notamment par exemple en s'occupant des terres et des vignes que Luca cultive depuis qu'il s'est installé dans la région pour développer l'opposition au TAV. Nous rappelons ici qu'il s'était beaucoup impliqué dans l'organisation de la manifestation de 2006 à Chambéry qui avait réuni 5000 personnes dont la plupart étaient venues du Val de Suse (80 cars de manifestants du Val de Suse).

Malgré une opposition conséquente contre le TAV et contre la répression qui s'est abattue sur le mouvement (75 000 manifestants samedi dernier dans le Val de Suse), les travaux d'extension du chantier ont commencé lundi matin, une fois que les forces de l'ordre, à la demande du ministre italien de l'Intérieur, ont délogé manu militari la vingtaine d'opposants qui se trouvaient sur les lieux (à la Baïta).

« La lutte contre le monstre nucléaire tout comme celle contre le train à grande vitesse, ou bien celles contre l'autoritarisme et les inégalités sociales, sont des batailles que nous menons la tête haute en nous opposant fermement à la tentative de criminaliser toute mobilisation. » peut-on lire dans leur texte distribué avant leur procès du 15 février reporté ultérieurement.

Nous nous associons au mouvement naissant en France de solidarité avec Luca et avec les inculpés du mouvement contre les travaux du Lyon-Turin. Depuis lundi, des manifestations et des blocages paralysent certaines régions et villes en Italie en signe de solidarité.

Cette solidarité nous voulons l'exprimer, non en nous indignant de cette répression, ni en nous lamentant de ce que les États ou les mafias sont prêts à faire pour continuer à gérer les affaires des puissants et par conséquent les nôtres, mais en nous poussant à penser et à agir de manière à porter des coups dans cette organisation sociale.

La sortie immédiate du nucléaire nécessite l'arrêt immédiat du projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. On ne peut pas sortir du nucléaire si on ne s'oppose pas aux projets dévoreurs d'énergie et à la société marchande qui les développe.

Accroche-toi Luca, le combat n'est pas fini !

Collectif anti-nucléaire 26 domicilié au Laboratoire, 8 place Saint Jean, 26000 Valence, le 29 février 2012

Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article12591...


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Manifestation pour l'arrêt immédiat du nucléaire

A l'appel de l'assemblée "après Valognes" d'Ile de France.

Des trains radioactifs sur nos lignes !

Le saviez-vous ? Des trains de matières radioactives (déchets, combustibles et autres) circulent fréquemment sur le réseau ferré de banlieue, RER compris, y compris aux heures de pointe. Régulièrement des trains passent notamment par les gares de Bobigny, du Bourget, de Juvisy et de Villeneuve-Saint-Georges, où ils peuvent stationner jusque onze heures d'affilées... Vous en avez donc peut-être déjà côtoyé un, voire plusieurs... En effet, l'essentiel des déchets radioactifs produits par les 58 réacteurs nucléaires disséminés sur le territoire français convergent en gare de Valognes (Manche) pour être retraités à La Hague. Et il n'y a pas que les déchets : le combustible nucléaire lui aussi doit voyager de son lieu de production à sa centrale d'utilisation. Tout cela, au total, ça fait pas mal de transports. Or 80 % de ces matières radioactives sont transportées par rail, ce qui fait environ 500 trains par an, soit plus d'un par jour en moyenne. Regardez une carte du réseau ferré et vous comprendrez qu'ils transitent très souvent par la région parisienne. Un train peut compter entre deux et douze wagons de matières radioactives. Les plus gros wagons transportent des « châteaux » (les trains dits « Castor »), facilement reconnaissables. Mais il peut y avoir aussi de simples wagons plats bâchés ou des wagons-citernes. La prochaine fois que vous serez immobilisés près d'un train de marchandises, regardez si le logo signalant la présence d'éléments radioactifs n'y figure pas (généralement en bas du wagon et pas très gros). Le nucléaire, ce ne sont pas seulement des centrales, des installations militaires et des usines de fabrication de combustible, qui font peser sur nous en permanence la menace d'une catastrophe. Le nucléaire, c'est une production continuelle de déchets dont on ne sait toujours pas quoi faire, mais qui sillonnent la France par route, par mer et par voie ferrée, multipliant les risques de contamination et d'accident.

La seule façon de ne pas aggraver le problème des déchets, c'est de ne plus en produire.

Pas au courant ? Normal, personne n'est prévenu du passage de ces trains, pas même les élus - sécurité (des matières nucléaires, pas des voyageurs!!) oblige... Le conseil de Paris lui-même en est réduit à émettre un voeu à ce sujet ! Les cheminots, eux non plus, ne sont pas prévenus, seuls les conducteurs des trains concernés sont au courant. Pas de risque ? Les parois des wagons arrêtent les rayonnements ionisants, nous dit-on. Oui, mais pas totalement. D'ailleurs, la SNCF recommande à ses agents de ne pas stationner à proximité des wagons concernés. C'est plus prudent en effet : d'après les calculs du laboratoire indépendant CRIIRAD (www.criirad.org ), en stationnant une demi-heure à moins d'un mètre d'un Castor, on reçoit la dose maximale considérée comme admissible pour une année (1 millisivert par an). D'ailleurs, les policiers qui escortent les convois vers l'Allemagne (les plus connus car là-bas, ils mobilisent les opposants) portent des dosimètres, mais les conducteurs de ces trains, non ! Le nucléaire, c'est la société du secret et du mensonge, et du mépris de la population : on nous impose des risques énormes sans même daigner nous en informer.

Luttons pour un arrêt immédiat, total et définitif du nucléaire civil et militaire.

Que faire ? Réagir par tous les moyens, en demandant des comptes aux autorités, à la SNCF notamment, en entrant en contact avec les associations antinucléaires… et en participant aux initiatives de lutte antinucléaire autour de chez vous. Collectif contre l'ordre atomique 21ter, rue Voltaire, 75011, Paris contexre-lordrexe-atomiqexue@riseuexp.net novembre 2011

Source : message reçu le 27 février 17h
Source : message reçu le 17 février 12h
Source : http://offensive.samizdat.net/
Source : message reçu le 16 février 15h