thème :
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

dimanche 22 novembre 2009 à 18h

3 parties : 1 2 3

Identité, ethnicité : détours et déroutes

Dans le cadre de la résidence de Joëlle Marelli à la librairie L’Atelier,

18 h - Projection de Ashkenaz

de Rachel Leah-Jones (sous-titres en anglais seulement)

en compagnie de

  • Rachel Leah-Jones (réalisatrice) et de
  • Zvi Ben Dor (historien)

19 h - Rencontre

avec

Librairie L’Atelier : 2 bis rue du Jourdain, 75020 Paris - 01 43 58 00 26

Source : message reçu des organisateurs le 28 octobre 12h
Source : http://lafabrique.fr/


1 2 3

Sadri Khiari

La contre-révolution coloniale en France

De de Gaulle à Sarkozy

Comme le Capital a produit les classes, le patriarcat les genres, le colonialisme a produit les races. Si le mot fait peur, se chuchote à peine, la chose, elle, n’en finit pas d’exister et de tisser les rapports sociaux. C’est elle qui cimente les discriminations à l’embauche, à l’avancement, au logement, dans l’accès aux loisirs ou aux instances médiatiques et politiques, dans les pratiques policières et judiciaires, etc.

«La preuve des races sociales, c’est qu’elles luttent!»

Face à cette offensive massive contre tous ceux qui sont définitivement de l’autre côté de la barrière raciale et que la France s’acharne à combattre en particulier pour ce qu’ils sont censés avoir de particulier, Sadri Khiari nous donne à voir les luttes de résistance de ceux dont on tolère à peine l’existence quand on ne la nie pas complètement: des luttes des OS immigrés

aux grèves des loyers dans les foyers Sonacotra, des luttes des sans-papiers à la solidarité avec la Palestine, des mobilisations contre les crimes racistes et les violences policières jusqu’aux révoltes des quartiers populaires, ils sont nombreux à défier les promesses non tenues de liberté, d’égalité et de fraternité.

Pouvoir blanc vs Puissance indigène

Derrière les défaites, les «récupérations», les protestations sans lendemain, les émeutes vite réprimées ou les divisions, Sadri Khiari nous révèle l’existence d’une véritable puissance politique, longtemps restée inidentifiable, parfois inconsciente d’elle-même mais bien réelle — tant, dans une logique d’opposition à la domination blanche, elle pèse dans les rapports de forces.

Sadri Khiari

Sadri Khiari est docteur en sciences politiques. Membre de l’opposition démocratique tunisienne, il est aujourd’hui installé en France. Il est l’auteur de Tunisie, le délitement de la citéCoercition, consentement, résistances (2003) et de Pour une politique de la racaille (2006).

Source : http://lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=340


1 2 3

Ismahane Chouder & Malika Latrèche & Pierre Tevanian

Les filles voilées parlent

Mona: «L’argument du voile “symbole d’oppression des femmes”, je pose la question : oppression pour qui ? Pas pour moi. Je suis libre de mes choix, et si j’ai choisi de porter le foulard, c’est une expression de ma liberté. » Nadjer : «À peine arrivée, quand ils m’ont vue avec mon voile, ils m’ont dit que la place était prise. » Malika : « Elle s’est exclamée “Vous comptez donc trouver un emploi avec ce que vous avez sur la tête ? Je me suis levée, je lui ai rappelé les lois de la république. » Khadidja : « Notre exclusion était à l’ordre du jour, et je voyais des militants des Verts ou des JCR, ou même des féministes, qui me psychanalysaient ou qui faisaient de l’exégèse du Coran !» Ismahane : « Nous étions plusieurs Féministes pour l’égalité à défiler, dont Malika et moi qui portions le voile, et un bonhomme furibard nous a apostrophées, parce que “Ni Dieu ni maître”. J’ai répliqué : “OK, mais alors toi, tu n’es pas mon maître ! (rires).»

Ce livre ne traite pas de « la question du voile ». Les trois personnages qui l’ont conduit – dont deux sont des femmes voilées – n’ont pas cherché à mener une enquête sociologique. On pourrait même dire, au contraire : celles qui parlent ici ne sont pas des objets d’étude, mais des sujets – il n’y pas de féminin à ce mot. Elles peuvent être drôles et insolentes, elles peuvent être en colère ou découragées, mais de témoignage en témoignage, au-delà de la diversité des tempéraments, des origines sociales, des contextes familiaux, des itinéraires spirituels et des parcours scolaires et professionnels, ce qui relie toutes ces filles et ces femmes, c’est l’expérience intime et violente de la stigmatisation.

Ismahane Chouder

Ismahane Chouder est membre du collectif « Une école pour tou-te-s » et anciennement vice-présidente du collectif des « Féministes pour l’Égalité ». Elle a par ailleurs contribué à l’ouvrage collectif Le Livre noir de la condition des femmes (XO Editions, 2006).

Malika Latrèche

Malika Latrèche s’investit dans « Une école pour tou-te-s » et défend les mamans exclues des sorties scolaires. Depuis octobre 2006, elle co-préside le collectif des « Féministes pour l’égalité ».

Pierre Tevanian

Pierre Tevanian enseigne la philosophie à Drancy. Il coanime le collectif « Les mots sont importants » (www.lmsi.net) et a publié plusieurs livres, dont Le Dictionnaire de la lepénisation des esprits (L’Esprit frappeur, 2002), Le Ministère de la peur (L’Esprit frappeur, 2004), Le Voile médiatique (Raisons d’agir, 2005), La République du mépris (La Découverte, 2007) et La Mécanique raciste (Dilecta, 2008).

Source : http://lafabrique.fr/catalogue.php?idArt=274

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9983