mardi 24 novembre 2009 à 14h30
Manifestation "De la maternelle à l'université"
Journée de grève dans toute l'Education Nationale et le Supérieur
https://paris.demosphere.net/rv/9961
Trajet / Parcours : départ 14h30 de Port-Royal en direction de St François-Xavier
Rendez-vous particuliers:
- 8h - 11h : assemblées générales de grève dans le 93 et le 94
- 12h: Assemblée Générale de l'université Paris-1 Tolbiac (voir tract)
- 12h: Assemblée Générale de la Sorbonne - commune Etudiants-Enseignants-BIATOSS
- 14h: manifestation de postiers / grève à La Poste
- 14h: Départ des grévistes de la Sorbonne en cortège vers la manif - RDV place de la Sorbonne
- 18h: assemblée générale Ile de France de grève
(Nous avions initialement annoncé la manifestation à 14h Gobelins, d'après un communiqué CGT, qui a depuis été retiré).
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9961
Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...
Source : http://www.sudeduccreteil.org/spip.php?articl...
Source : http://cgteduc93.free.fr/?De-la-maternelle-a-...
Source : http://www.etudiant-paris4.fr/
Grève dans l'Education nationale
Tract SUD Education
Tous et toutes en grève le 24 novembre !
Discutons des suites, de la grève reconductible.
La Fédération Sud Éducation appelle l'ensemble des personnels à la grève, le mardi 24 novembre 2009, et à tenir des Assemblées Générales le 24 novembre afin d'organiser collectivement la suite du mouvement.
Avis d'alerte rouge !
Les prévisions de budget 2010 laissent présager un état d'asphyxie pour l'Éducation Nationale : plus de 10000 postes supprimés dans l'EN, qui s'ajoutent aux 30000 déjà supprimés ces deux dernières années ! Le gouvernement poursuit sa politique de casse généralisée des services publics en démolissant l'éducation, la poste, le fret ferroviaire...
Ça suffit !!!
Non aux suppressions de postes et leurs corollaires :
- le recours massif aux heures supplémentaires ;
- les classes surchargées ;
- la dégradation systématique des conditions de travail pour les personnels et les élèves ;
- le recours galopant à l'emploi de personnels précaires ;
- les suppressions d'heures de cours et la disparition programmée des RASED.
Oui à :
- l'augmentation des recrutements aux concours ;
- une véritable formation des enseignants ;
- la revalorisation de tous les personnels et de leurs salaires ;
- la défense de leurs statuts ;
- la titularisation sans condition de tous les précaires.
En conséquence, la Fédération Sud Éducation appelle l'ensemble des personnels à la grève, le mardi 24 novembre 2009
L'appel intersyndical à la grève du 24 novembre s'ajoute à la campagne de cartes pétitions et lettres aux parlementaires du collectif « notre école notre avenir ». Mais nous savons touTEs qu'une journée de grève et de manifestations et qu'une campagne d'opinion ne suffiront pas. Les journées de grève tous les deux mois, qui sont souvent la seule perspective donnée par les directions syndicales sont aussi insuffisantes pour contraindre le gouvernement à une autre politique...
C'est pourquoi SUD éducation appelle les personnels à tenir des Assemblées Générales le 24 novembre afin d'organiser collectivement la suite du mouvement.
Pour Sud Éducation, il faut mettre en débat dès maintenant la question de la grève reconductible dans l'EN et la construction d'un véritable rapport de force au niveau interprofessionnel.
Source : http://sudeducation92.ouvaton.org/spip.php?ar...
Source : http://www.solidaires.org/article27569.html
De la maternelle à l'université, titulaires et précaires,
Toutes et tous en grève le 24 novembre pour construire une mobilisation d'ampleur
Tract de l'union nationale CGT-Educ'action
De jour en jour, les personnels et les élèves subissent la politique gouvernementale de casse des services publics dont une des finalités est la remise en cause des principes fondateurs d'une école républicaine, laïque, gratuite, ouverte à toutes et tous. Les personnels n'acceptent pas les conditions dans lesquelles se prépare la rentrée 2010.
Depuis 2007, au nom du dogme de la réduction des déficits publics, le gouvernement a détruit dans l'enseignement scolaire :
- 11 200 emplois en 2008 !
- 13 5OO emplois en 2009 !
- 16 000 emplois pour la rentrée 2010 !
Nous refusons ces suppressions d'emplois et revendiquons la titularisation des personnels précaires, sans condition de concours ni de nationalité !
Ces suppressions s'accompagnent de multiples annonces de transformations radicales du système éducatif, dans le droit fil de la stratégie de Lisbonne qui a inspiré la loi Fillon de 2005.
Généralisation du bac pro 3 ans
Nous demandons au ministre le retrait de cette réforme qui a provoqué, dès la rentrée 2009, une dégradation des conditions d'accueil et de travail des élèves et des personnels. La mise en place de l'épreuve orale de contrôle du bac professionnel 2009 s'est déroulée dans la plus grande confusion et a contribué à diminuer la valeur du diplôme délivré. Il en sera de même du BEP ou du CAP. A nous de nous mobiliser à la hauteur de ces enjeux !
Réformes dans le 1er degré
Que ce soit la suppression du samedi, inefficace et contreproductive, les programmes scolaires rétrogrades dénoncés par tous, les attaques contre le droit de grève avec le service minimum d'accueil tout cela concourt à affaiblir le rôle et le fonctionnement de l'école.
Réforme du lycée général et technologique
Les mesures annoncées ne répondent pas à la principale revendication des personnels et des jeunes qui est l'amélioration des conditions de travail et d'étude pour assurer la réussite de tous. De trop nombreuses zones d'ombre subsistent. Elles cachent de réelles menaces, notamment sur la voie technologique. La plupart des mesures proposées vont se heurter à la question du manque de moyens.
Disparition annoncée des IUFM
La formation initiale des enseignants qui se réduit à une forme de compagnonnage rendra très difficile l'entrée dans le métier des jeunes collègues et ne leur permettra pas de remplir correctement leurs missions.
La CGT Educ'action revendique une formation programmée progressive et cohérente aux métiers de l'Éducation dans le cadre de l'IUFM où interviennent des enseignants chercheurs, des équipes de formateurs qualifiés du 1er et du 2nd degré favorisant un aller-retour entre expériences de terrain et apports disciplinaires et pédagogiques de haut niveau.
Masterisation et baisse significative des postes aux concours de recrutement
Reculer le concours après un diplôme à bac 5, c'est instituer une sélection sociale insupportable pour les étudiants les plus modestes et éliminer la plupart des non-titulaires en poste, recrutés souvent avec une licence. Cette hausse du niveau de recrutement n'est pas accompagnée d'une revalorisation salariale à la hauteur.
La CGT Educ'action revendique un concours national après la licence et une formation de deux ans comme fonctionnaire stagiaire débouchant sur un master.
-> Ces « réformes » sont induites par la politique gouvernementale de l'emploi à l'Éducation nationale comme dans toute la fonction publique, elles se concrétisent notamment par le non-remplacement d'un départ en retraite sur deux.
-> Elles ont pour finalité le redéploiement des moyens.
Heures supplémentaires et primes en échange de l'acceptation des suppressions d'emplois : ce « donnant-donnant » voulu par le ministre est inacceptable ! C'est un leurre qui ne répond pas à l'exigence de revalorisation salariale immédiate des personnels : pour la CGT Educ'action, il faut une nouvelle grille des traitements débutant à 2 600 € (soit 2 fois le SMIC) et une augmentation de 70 points d'indice pour tous les personnels (soit plus de 300 € pour tous).
Face à cette casse des services publics et de la fonction publique (loi de mobilité, loi Hôpital-Patient-Santé-Territoire, généralisation de la contractualisation dans la fonction publique territoriale, privatisation de la Poste…), la CGT Educ'action appelle les personnels à se mobiliser et à faire de la grève du 24 novembre une première étape dans la lutte, pour une autre politique notamment en matière d'emplois, de salaires et d'éducation.
Elle appelle les personnels à se réunir dans l'unité, la plus large possible, dans nos établissements pour discuter dès maintenant des suites rapides et fortes à donner à cette première étape qui doit être d'ampleur.
Pourquoi la grève du 24 novembre doit être le début d'une lutte prolongée ?
SUD éducation
La fédération SUD éducation, avec la FSU, la CGT et FO, appelle l'ensemble des personnels travaillant dans le secteur éducatif à se mettre en grève le mardi 24 novembre. Faudra-t-il en resterlà ? Est-ce suffisant pour répondre à la politique régressive du gouvernement ? Quels sont les enjeux de cette grève que SUD éducation pose d'emblée comme un préalable à la construction d'un vaste mouvement de lutte dans la durée ?
Faire grève contre les 16 000 suppressions de postes , c'est faire grève contre une politique de fond : la RGPP !
1.- La Révision Générale des Politiques Publiques ou RGPP est une réforme (régression) profonde du fonctionnement de l'Etat qui matérialise tout d'abord une règle devenue dogme : ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (et ce, quels que soient les besoins en matière de services publics, éducation, santé, etc.).
De 2007 à 2010, ce sont près de 50 000 postes qui auront disparu dans l'éducation nationale ! Et le gouvernement est en quête permanente de secteurs à "dégraisser". Sur fond de baisse drastique du nombre de postes aux concours, les différentes professions sont menacées les unes après les autres :
en 2009, ce sont les maître(sse)s spécialisées des RASED qui sont touché(e)s ;
en 2010, ce sont les stagiaires PE2, PLC2, PLP2, CPE2 qui perdent le droit à leur année de formation initiale rémunérée !
Pour les années suivantes, des indications sont fournies par le rapport de l'IGEN (voir le compte-rendu dans le Journal de SUD éducation d'Octobre 2009, consultable sur notre site à l'adresse suivante : http://www.sudeduccreteil. org/). L'ensemble des postes de RASED est clairement dans la ligne de mire des restrictions budgétaires.
Les classes de Petites Sections de maternelle sont clairement mises en danger par l'ouverture des Jardins d'éveil payants pour les 2-3 ans.
La RGPP est un processus de casse des services publics qui ne s'arrêtera que si nous y mettons un terme !
2) Derrière les décrets sur la Masterisation, c'est le droit à une formation initiale professionnelle et le statut de fonctionnaire qui sont remis en cause !
Depuis 2006, à La Poste, les agents ne sont plus recrutés par concours mais uniquement par des contrats de droit privé (CDD et CDI). Pendant des années, ont coexisté les deux modes de recrutement (concours et contrats de droit privé) pour travailler dans l'entreprise postale. Aujourd'hui moins d'un salarié sur deux de La Poste est fonctionnaire, et le gouvernement essaye de privatiser l'entreprise publique…
Un tel scénario était inimaginable dans l'éducation nationale. Mais, le 28 juillet dernier, les décrets sur la "masterisation" des concours enseignants ont été publiés et ouvrent la première brèche dans le statut. En effet, les futurs candidats aux concours devront être titulaires d'un Master "enseignement".
Que feront les diplômés d'un Master "enseignement" qui auront raté le concours ? Pourquoi les postes aux concours ne cessent de baisser alors que la démographie scolaire repart à la hausse ? Il est tout à fait légitime de craindre une ouverture du recrutement hors-concours !
Depuis le 28 juillet 2009, une brèche dans les statuts...Dégraissage du mammouth...
Quels risques les futurs recrutés sur contrats encourront-ils ?
Pour faire renouveler son contrat, le futur collègue devra se conformer à toutes les injonctions de la hiérarchie.
De quelle liberté pédagogique disposera-t-il ? Quelles seront ses capacités de résistance au niveau syndical ? Quelles seront ses garanties en termes d'emploi, de salaires, etc. ?
Mais c'est aussi le droit à être formé avant d'aller sur le terrain qui est battu en brèche !
3) Rien n'est inéluctable ! Par la grève portons tous ces sujets et toutes nos revendications sur la place publique !
Tous ensemble, nous pouvons faire reculer le ministère sur ses réformes de régression éducative. L'éducation de nos élèves, nos droits statutaires et nos conditions de travail en dépendent ! En 2006, la jeunesse et les salariés en grève ont empêché la création du CPE !
Aujourd'hui, SUD éducation appelle l'ensemble des collègues à la grève et à faire du mardi 24 novembre la première étape d'une mobilisation pour défendre l'école publique et construire l'école de l'égalité pour tous.
D'autres choix sont possibles :
le 23 octobre Eric WOERTH s'est vanté d'avoir supprimé 100 000 postes de fonctionnaires faisant "économiser" 3 milliards au budget. Ces 3 milliards ont financé la baisse de la TVA, cadeau fait aux restaurateurs. Cette baisse a créé 6 000 emplois. Pas un centime d'économie, mais 94 000 emplois perdus et autant de chômeurs en plus.
Etre en grève le Mardi 24 novembre nous permettra de participer aux assemblées générales de villes dans le premier degré, dans les établissements dans le second degré et le supérieur.
Et des assemblées départementales et une assemblée régionale au soir de la grève du 24 novembre ; nous proposerons aussi des rencontres intersyndicales dans les délais les plus courts.
SUD éducation propose plusieurs pistes :
*Reconduire la grève la semaine qui suit pour inscrire le mouvement dans la durée et établir un vrai rapport de force.
SUD éducation y défendra :
- l'arrêt de toutes les suppressions de postes ;
- l'abrogation des décrets sur la Masterisation et l'extension de la formation initiale rémunérée ;
- un plan d'urgence pour les ZEP avec des vrais moyens supplémentaires ;
- l'arrêt de la casse des RASED (récupération des 3000 postes supprimés) ;la création immédiate de tous les postes nécessaires (RASED, Brigades, ZIL) en fonction des besoins exprimés par les AG ;
- plus de maîtres que de classes (abrogation des décrets de mai et juillet 2008 sur les nouvelles obligations de service) ;
- le retour au BEP et au bac pro en 4 ans ;
- un réel débat pour une autre réforme du lycée ;
- le réemploi et la titularisation de tous les précaires ;
- l'abandon de toutes les pratiques répressives (fichages : base élève, SCONET, Equipes Mobiles de Sécurité ).
Manque de remplaçants dans les écoles du 93
Compte-rendu de l'audience à l'Inspection Académique
OUVREZ LA LISTE COMPLEMENTAIRE !
Ce jeudi 22 octobre, les enseignant(e)s des écoles de Seine-Saint-Denis sont venus manifester devant l'Inspection Académique de Bobigny pour exprimer leur « ras-le-bol » dû au manque criant de remplaçants. L'inspecteur d'académie adjoint a reçu une délégation intersyndicale et des collègues inscrites sur la liste complémentaire qui attendent avec impatience d'être recrutées.
L'administration assure qu'il n'est pas question pour l'instant d'ouvrir la liste complémentaire en raison du surnombre dans plusieurs départements ! Quant au problème du remplacement, pour l'IA, « ce n'est pas qu'une question de création de postes » ! Ces réponses ne prennent pas en compte la réalité du terrain !!!
A St-Ouen, à St-Denis, partout dans le département, ce sont 5, 10 voire 20 classes par jour, qui se retrouvent sans enseignant sur une même circonscription !
Depuis, plusieurs années, les organisations syndicales exigent la création de 450 postes de titulaires-remplaçants pour le 93. Cette année, avec la désorganisation du fonctionnement des écoles causée par les Aides Personnalisées (qui nous font finir à 18h ou plus !), le manque de moyens RASED, le non-remplacement, la souffrance au travail augmente de manière inquiétante !
Avec les premiers collègues non-remplacés, les élèves répartis donc les effectifs des classes alourdis, c'est l'effet boule de neige ! La situation devient ingérable dans de très nombreuse écoles !
Ça suffit ! Nous n'en pouvons plus !
Il faut des titulaires-remplaçants de toute urgence !
Ouvrez la liste complémentaire !
Dans les écoles, les collègues prennent leurs responsabilités au quotidien, malgré des difficultés persistantes (difficultés d'apprentisage à gérer sans moyens en postes de maîtres des RASED, violence scolaire, etc.). Que le ministère, le rectorat et l'inspection académique prennent les siennes !
SUD éducation demande :
- L'ouverture immédiate de la Liste Complémentaire
- La garantie pour les collègues recruté(e)s de bénéficier, dès septembre 2010, d'une année de PE2, de formation initiale rémunérée à l'IUFM
- La création budgétaire immédiate de 450 postes de titulaires-remplaçants pour la Seine-Saint-Denis (Brigades, ZIL)
SUD éducation, au niveau national, a donné son accord pour appeler TOUS LES COLLEGUES à la GREVE avec la FSU, MARDI 24 NOVEMBRE.
Les organisations syndicales départementales se sont engagées à se réunir au mois de novembre pour envisager des suites à l'action pour le remplacement.
Grève mardi 24 novembre 2009 !
Des syndicats de la Fédération des Travailleurs de l'Education s' associe à l'appel à la grève du 24 mais ne se leurre pas.
La seule riposte, la grève, qui a du sens, c'est celle qui se fixe des objectifs précis et se poursuit par reconduction jusqu'à les avoir atteints. Dans les AG, tâchons de contaminer écoles et bahuts par le virus de cette grève combattive bien plus virulente que la traditionnelle grève saisonnière épisodique !
Cela concerne aussi le syndicalisme dans son ensemble, tant il est majoritairement englué depuis des années dans ses dérives : co-gestion, concentration sur les situations locales et les cas individuels , permanents déconnectés du travail et frein à l'action des personnels quand elle déborde leurs directives ...
Les fortes mobilisations interprofessionnelles de 2009 et les mouvements sectoriels qui s'enchainent cet automne prouvent qu'une riposte d'ampleur est possible
Il apparait donc urgent de forger une alternative syndicale combattive et autogérée, actrice des luttes !
Construisons-la ensemble dès le 24 pour que l'on ait toujours raison de se syndiquer !
Attrapons le bon virus : celui de la grève !
CNT : Quel bilan pour la rentrée 2009 ?
En juin dernier, il nous a fallu tirer le bilan d'une année de luttes. Une année où des individu-e-s de divers horizons se sont organisés, ont créé des outils pour combattre ensemble la suractivité gouvernementale en matière de casse du service publique et de destruction des emplois, des droits du travail et des droits sociaux.
Faisant fi de toutes les résistances avec un mépris affiché pour tous les avis divergents, le ministère de l'éducation nationale persiste et signe dans un document de rentrée et anticipe sur un avenir radieux où par exemple grâce à l'Aide personnalisée les RASED n'auront plus lieu d'être. Au-delà des constats établis ce sont donc bien de nouvelles attaques qui transparaissent dans ce texte comme par exemple le recours aux heures supplémentaires déguisées en stage de remise à niveau. Ces mêmes heures supplémentaires qui dans le second degré sont monnaie courante et qui nous laissent deviner la recette que le gouvernement veut appliquer : plus d'heures supplémentaires, moins de recrutement et de création de postes, 16 000 suppressions de postes pour l'année prochaine pour obtenir - sous couvert d'adaptabilité - une précarité toujours plus grande... Il y a quelques temps cette précarité paraissait bien loin de nous (et pourtant si proche déjà). Qui n'a pas croisé une EVS, une AVS, un vacataire (et bientôt un remplaçant tout droit venu de l'ANPE) dans son établissement ? Cette précarité que beaucoup acceptent comme un sacrifice à la bonne marche de l'école et au bien être des élèves commence toutefois à effrayer lorsqu'elle prend la forme d'une loi visant à casser le statut des fonctionnaires titulaires de l'éducation.
Dans cette logique, pourquoi s'arrêter à la défense de notre métier d'enseignant lorsque l'on sait que cette précarisation touche également les autres secteurs. Certains se sont risqués à défendre leurs usines. Les moyens de défenses appliqués ont été divers : de la grèves à la séquestration du DRH. Malheureusement dans chaque cas, les luttes restent circonscrites à un lieu, à une entreprise. Dernier exemple avec la lutte des travailleurs sans papiers. Quels travailleurs ont un statut plus précaires que ceux-ci cumulant l'illégalité dans la vie quotidienne à celle dans le travail. Quand certains d'entre eux se révoltent, l'affaire est étouffée par les médias afin de ne pas amplifier la lutte.
Les patrons (ceux du secteur privé aussi bien que l'État) auraient-ils peur de la propagation (plus dangereuse pour eux que celle de la grippe A) de la colère des salariés ? Si chacun prend en considération non seulement les attaques faites contre lui mais aussi celles faites aux personnes qui travaillent à ses côtés, il est possible de créer un rapport de force. La grève peut permettre de tisser des liens entre salariés. Partons des collectifs professionnels existants pour nous retrouver en Assemblées générales interprofessionnelles et posons les bases de ce rapport de force.
Face aux nouvelles attaques et à tout ce qui a été mis en place ces dernières années, imposons nos visions de l'école et de la société.
C'est parce que nous pensons que la grève nous donne un espace de discussion indispensable pour s'organiser que la CNT éduc appelle à la journée de grève du 24 novembre.
Communiqué SNESUP
Masterisation : front syndical contre le gouvernement !
Le SNESUP appelle à faire de la journée de grève et de manifestations du 24 novembre « pour des créations d'emplois et l'amélioration des carrières, pour une autre réforme de la formation des enseignants », un moment fort pour nos revendications.
Les décisions gouvernementales issues des 4 groupes techniques de travail sont inacceptables.
Deux heures durant, vendredi 13 novembre, les cabinets des ministres de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur et de la recherche ont communiqué aux organisations syndicales -exclues de toutes concertations- leurs décisions concernant la réforme de la formation des enseignants dite de « mastérisation ». Portant sur la structure des concours, le calendrier des épreuves (PE, PLC, PLP, agrégation) et le cadrage des masters et des stages, ces annonces ont fait l'objet de critiques extrêmement vives de la quasi unanimité des participants. Insatisfaction, amertume, colère, régression sont les termes qui ont été les plus utilisés pour qualifier les annonces faites.
« Mastériser la formation des enseignants », c'est se donner l'objectif d'amener les futurs enseignants à maîtriser les fondements scientifiques de leur activité professionnelle et les processus de conception des enseignements, en liaison avec la recherche. C'est aussi donner aux futurs enseignants les éléments indispensables pour connaître l'enfant ou l'adolescent. En capacité de concevoir leurs enseignements, entretenant un rapport avec la recherche initié lors de leur formation, les futurs enseignants doivent être formés pour comprendre leurs élèves et leurs erreurs, pouvoir adapter leurs pratiques à des situations inédites et être en mesure d'exercer le doute méthodique. Ainsi comprises, l'obtention des garanties d'une réelle élévation des qualifications relève d'un enjeu de société. La présentation gouvernementale est en totale contradiction avec cette ambition. Le SNESUP estime ces décisions inacceptables et dénonce cette conception de la formation des enseignants. Il considère que les décisions ministérielles prises constituent des entraves à la conception d'une formation des futurs enseignants portant l'ambition d'un net progrès dans la démocratisation de notre système éducatif.
A aucun moment de la présentation, pas plus que dans le document distribué en séance, n'a été mentionné le terme « IUFM ». Alors que le SNESUP a interrogé les ministères quant au sort qui pouvait leur être réservé, les représentants des ministères n'ont pas apporté la moindre réponse. C'est bien la disparition des IUFM qui reste projetée. Le SNESUP réaffirme la nécessité de structures universitaires spécifiques -IUFM rénovés- chargées de la formation des enseignants de la maternelle à l'université, permettant la formation initiale et continue de ceux-ci. Le secrétaire général du Ministère de l'Education Nationale et du Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, par son intervention en réunion, confirme la réduction de la formation professionnelle aux seuls stages, au 1/3 de formation continuée en année post-concours et à « quelques modules complémentaires » non intégrés à la formation. Outre le mépris du gouvernement pour les spécificités de la formation des enseignants, cela traduit une vision archaïque de la formation des enseignants, que le SNESUP condamne. Jamais, au cours de la présentation, les questions relatives aux aides financières -bourses, pré recrutements, …- dont pourraient disposer les étudiants n'ont été abordées par les ministères.
La conjugaison de la conception gouvernementale de l'admissibilité du concours (constituée d'écrits, exclusivement disciplinaires pour les PLC et PLP et portant sur « le français et la culture humaniste » et « les mathématiques et les sciences » pour les PE) et d'un calendrier échelonné des différents concours censé permettre aux étudiants de tenter des concours menant à différents métiers de l'enseignement -qu'ils y soient ou non préparés-, rend impossible la conception de formations universitaires de haut niveau qui permettent en même temps la réussite des étudiants. Ces formations - en lien fort avec la recherche et alliant les potentiels avérés des UFR et des IUFM - doivent intégrer harmonieusement toutes les dimensions nécessaires articulant les disciplines, leurs contextualisations, et l'apprentissage des savoirs et « gestes » professionnels pour préparer au métier d'enseignant choisi. En effet, comment serait-il possible d'articuler 2 semestres d'un M2 - à la suite d'un M1 « généraliste » (p.11 diapo.)-, intégrant la préparation à une admissibilité au concours PLC (du 1/12 au 20/12), validant « des compétences en langues et en informatique » (p.4 diapo.), intégrant 6 semaines de stages 108h entre les résultats de l'admissibilité (20/01) et l'admission (mai-juin), voire des stages d'observation au début de ce M2 (p.13 diapo.) ? En dehors du bachotage intensif, le temps de formation restant entre l'admissibilité et l'admission dont disposeront les équipes pédagogiques pour assurer leurs enseignements de master serait ainsi considérablement réduit !
Pour le gouvernement, enseigner n'est pas un métier qui s'apprend et la formation des jeunes ne constitue pas une priorité ! Dans ce contexte, le SNESUP réaffirme plus que jamais son exigence de retrait de cette réforme de la formation des enseignants, des concours de recrutement et de ses décrets d'application, pour pouvoir élaborer une tout autre réforme conduisant à une réelle élévation de la qualification de tous les enseignants.
Le SNESUP appelle à faire de la journée de grève et de manifestations du 24 novembre « pour des créations d'emplois et l'amélioration des carrières, pour une autre réforme de la formation des enseignants », un moment fort pour nos revendications.
Document remis aux organisations syndicales:
http://www.snesup.fr/index.php?module=webuploads&func=download&fileId=1425_0
Source : liste de diffusion Prep.Coord.Nat., reçu le 16 novembre 17h
Lycées
Communité de presse de l'UNSEN
Le ministère a présenté, hier, aux organisations exclues des négociations sur la réforme du lycée (CGT Educ'action, FO, SUD), le document final transmis, pour arbitrage, à L. Chatel. En préalable, nous avons rappelé conjointement la nécessité qu'un véritable dialogue social soit ouvert à tous les syndicats. La CGT Educ'action, au vu du projet présenté et des éclairages demandés lors de l'audience, qualifie la réforme en cours d'inacceptable et dangereuse, à la fois pour les lycéens et les personnels. Fondée, en effet, sur une autonomie locale "à tout va", l'égalité d'accès et de traitement est malmenée : globalisation des horaires, semestrialisation ou annualisation des enseignements et des services enseignants, adaptation locale des moyens disciplinaires, contournement du Conseil d'Administration par un Conseil Pédagogique rendu tout puissant, transfert de la mission d'orientation aux enseignants, externalisation de la remédiation à la difficulté scolaire par des stages pendant les vacances… On ne peut que constater une disparition progressive des repères nationaux communs à l'ensemble des lycéens. A terme, et bien que le ministère n'en dise mot -sans doute pour différer la colère lycéenne- c'est une mise en cause du diplôme national du baccalauréat. Le terme de "compétence à la mode européenne" est d'ailleurs employé, à l'envi, pour évaluer "savoirs académiques" et engagement associatif volontaires des jeunes. La voie technologique est à peine évoquée, sa rénovation repoussée en 2011, alors que la nouvelle architecture de la seconde de détermination débuterait dès septembre 2010. Il semble difficile de prévoir ce que pourraient être les "volets d'exploration" technologiques adaptés pour orienter en STI, STL… L'accompagnement personnalisé (2 h/élève/niveau) est construit sur le modèle de la réforme du bac pro. et constitue une véritable "usine à gaz" irréaliste et inadaptée aux besoins légitimes des lycéens. La CGT Educ'action demande une expérimentation grandeur nature par L. Chatel, à partir d'un établissement de son choix, parmi ceux qu'il visite, qu'il bâtisse un projet prévoyant au plus tard en février, les moyens horaires nécessaires à la remédiation des besoins d'élèves scolarisés dans les classes en septembre 2010, qu'il en expérimente les conséquences sur les conditions de travail des personnels ! La CGT Educ'action prend le pari qu'il s'expose à une bonne grève ! C'est pourquoi elle appelle les personnels à se mobiliser dès le 24 novembre contre le retour du projet Darcos, acte II.