jeudi 15 octobre 2009 à 18h30
La résistance à la LRU se poursuit dans l'enseignement supérieur
Rejoignons le collectif
« enseignants du 93 en lutte, de la maternelle à l'université »
https://paris.demosphere.net/rv/9851
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Pour parer à ce démantèlement de l’Éducation dans son ensemble qui prend forme dans la réforme de l’Enseignement Supérieur, un collectif « Enseignants du 93 en lutte, de la Maternelle à l’Université » s’est créé le 22 septembre dernier, largement ouvert, dans le département, aux maîtres formateurs, aux directeurs, aux enseignants, aux professeurs d’IUFM, aux représentants syndicaux, aux conseillers pédagogiques, aux personnels administratifs ou techniques de Paris 8 et Paris 13… Il se réunira à nouveau le Jeudi 15 octobre à 18h30 à la Bourse du Travail de Bobigny. L’objet de cette rencontre du 15 sera la discussion et l’adoption d’un texte destiné à être diffusé dans les presses syndicales.
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La 12e Coordination Nationale des Universités s’est réunie le 30 septembre dernier à Paris 8 (33 établissements sur 80 représentés à Saint-Denis). On peut en déduire que l’été n’a pas anéanti la détermination à persévérer dans la défense du service public d’éducation, autant dans les établissements du Supérieur que dans le Primaire et le Secondaire, tout en relançant la mobilisation sous d’autres formes qu’au semestre dernier.
Les premiers effets de l’application de la loi qui se met en place, selon un programme pluriannuel, se sont fait sentir, notamment dans l’administration. Des témoignages marquants de personnels administratifs ou techniques ont fait état des tensions qui surgissent dans les services, sous l’impulsion de regroupement en pôles universitaires régionaux. Ailleurs, des Directeurs de Ressources Humaines bouleversent les habitudes de travail et gèrent les non remplacements des retraités avec un autoritarisme forcené. Ailleurs encore, ils exploitent la guerre des chefs ouverte pour réduire les doublons. Vous devinez le tour des mesquineries locales qu’empruntent les manœuvres pour parvenir à ses fins : mise en cause sans preuve, mensonges, tout y passe pour se dédouaner de la désorganisation des services qui a interdit la réalisation d’une tâche, rejetant la faute sur un autre, accusé de ne pas faire le travail… bref, se blanchir à tout prix et sans être regardant sur le procédé. Le plus petit personnel trinque, les précaires balisent, les titulaires se désolidarisent, victimes du surcroît de travail, des brimades des collègues, du harcèlement hiérarchique. Autre volet, la mauvaise volonté et l’obstination du syndicaliste ou du gréviste du semestre dernier peuvent faire l’objet de mesures de rétorsion. La reprise en main pour imposer à tout prix l’application des directives ministérielles est palpable. La mise au pas de chacun est bien en place dans les établissements, visant à anéantir toute velléité de résistance. Des lignes budgétaires se sont ouvertes pour tenter de désolidariser les enseignants ou les chercheurs du mouvement, invités à monter des dossiers de candidature à la distribution de primes au mérite : pour les excellents en recherche, la PIR (prime d’investissement recherche) ; pour les excellents en enseignement, la PIP (prime d’investissement pédagogique) ; arrosage des directeurs de labo, d’institut, de directeurs de département, de regroupements universitaires en pôles, ou d’enseignants qui prennent en charges des fonctions administratives (plus la situation des services administratifs se dégradera, plus ils seront invités à s’investir dans le fonctionnement administratif, au détriment de leurs activités d’enseignement et de recherche). L’examen des dossiers sera purement local, confié à une commission nommée par le Président. Se faire bien voire, bien choisir son camp, manœuvrer avec opportunité devient un enjeu intéressant.
Parmi les étudiants, les doctorants se montrent particulièrement préoccupés de la création des écoles doctorales susceptibles de mettre fin à tout moment à leurs travaux dans le plus grand arbitraire local, pour une absence de productivité, au prétexte d’un désaccord sur le résultat produit, en raison d’un dépassement de délais convenus… C’est bien connu, le doctorant devra chercher sur commande, se montrer régulièrement productif, en accord avec les objectifs assignés, selon des critères de rentabilité préétablis.
On voit également des secteurs universitaires partir, en marge, à la recherche de financements privés.
Devant le constat de cette marche forcée pour imposer l’application de la LRU, la CNU du 30 septembre dernier a décidé de maintenir son existence afin de combattre l’isolement des universités en opposant un discours unifié à l’atomisation attendue de leurs acteurs. Elle invite partout à la tenue d’assemblées générales pour préparer la 13e CNU du 27 octobre prochain. Elle appelle à prendre part à des réunions interprofessionnelles localement programmées. Elle réaffirme son refus du passage aux compétences élargies. Elle s’engage à manifester son opposition à la cession de son patrimoine immobilier. Elle appelle au refus des heures complémentaires. Elle s’engage dans la résistance à la logique de la gestion des Ressources Humaines appliquée à l’Université et à la Recherche qui prend corps à travers l’idéologie de l’évaluation individuelle (primes individualisées, entretiens professionnels, modulations des services). Elle dénonce l’aggravation de ce mécanisme par l’application à venir de la loi de mobilité des fonctionnaires, passée en juillet dernier. Elle refuse la dégradation de la formation et du recrutement des enseignants des premier et second degré, en bloquant l’élaboration et la remontée des maquettes « métiers de l’enseignement », que ce soit sous la forme de spécialité, mention ou parcours, en dénonçant les dangers des mesures transitoires, en refusant d’appliquer les nouvelles modalités des stages. En effet, quelle que soit la forme retenue pour le cadrage de ce nouveau type de master, ils auront pour conséquence la création d’un immense vivier de « reçus-collés » dans lequel les chefs d’établissement du Primaire et du Secondaire puiseront pour recruter hors statut. Cette réforme des master mettra en cause l’existence des concours et des actuels master recherche, privés de la majorité des étudiants.
Pour parer à ce démantèlement de l’Éducation dans son ensemble qui prend forme dans la réforme de l’Enseignement Supérieur, un collectif « Enseignants du 93 en lutte, de la Maternelle à l’Université » s’est créé le 22 septembre dernier, largement ouvert, dans le département, aux maîtres formateurs, aux directeurs, aux enseignants, aux professeurs d’IUFM, aux représentants syndicaux, aux conseillers pédagogiques, aux personnels administratifs ou techniques de Paris 8 et Paris 13… Il se réunira à nouveau le Jeudi 15 octobre à 18h30 à la Bourse du Travail de Bobigny. L’objet de cette rencontre du 15 sera la discussion et l’adoption d’un texte destiné à être diffusé dans les presses syndicales.
SUD ÉDUCATION CRÉTEIL APPELLE SES ADHÉRENTS DU 93 À REJOINDRE MASSIVEMENT CE COLLECTIF ET À PRENDRE TOUTE SA PLACE DANS SON DÉVELOPPEMENT, DE LA MATERNELLE À L’UNIVERSITÉ.
RENDEZ-VOUS JEUDI 15 OCTOBRE À 18H30 À LA BOURSE DU TRAVAIL DE BOBIGNY