thème : répression
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samedi 24 octobre 2009 à 14h30

2 parties : 1 2

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !

Manifestation à Paris le 24 octobre

Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 25 ans les prisons françaises, appelle à une manifestation, samedi 24 octobre 2009 à 14h30, au M° Barbès à Paris.

Capjpo-EuroPalestine soutient cette initiative, et invite tous les lecteurs de ce site à s’y joindre. A lire, ci-dessous, l’appel du Collectif, et la liste des premiers signataires.

GEORGES IBRAHIM ABDALLAH

PRISONNIER POLITIQUE EN FRANCE DEPUIS 1984

24 octobre 1984 – 24 octobre 2009 : voici 25 ans que Georges Ibrahim Abdallah est enfermé dans les prisons françaises.

En 1982, l’Etat sioniste envahit le Liban. L’organisation de Georges Ibrahim Abdallah, les Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), mène la lutte contre l’agresseur et ses soutiens en Europe : l’attaché militaire à l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Paris et le responsable du Mossad en France sont exécutés.

Accusé pour ces faits, Georges Ibrahim Abdallah est condamné à la réclusion à perpétuité en 1987 au terme de nombreuses manipulations politico-judiciaires et avec l’aval du gouvernement étasunien de Reagan.

Comme les 11 000 prisonniers palestiniens en Palestine occupée, il est enfermé en tant que combattant de la lutte de libération nationale du peuple palestinien.

Libérable depuis 1999, il voit ses demandes de libération conditionnelle rejetées les unes après les autres. Le 5 mai 1999, sa énième demande de libération conditionnelle est de nouveau rejetée.

Les raisons de son maintien en détention sont clairement revendiquées par le gouvernement français. Dans une lettre adressée à la justice française par la Direction de la surveillance du territoire, on peut lire : « Personnalité emblématique de la lutte antisioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un événement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans une lutte révolutionnaire. »

La France en tant que puissance impérialiste et ancienne puissance tutélaire au « Proche Orient » estime de son intérêt de ne pas libérer un symbole du combat pour la libération complète du Liban. Oui, Georges Ibrahim Abdallah reste indéfectiblement un militant communiste anti-impérialiste. La libération de la Palestine reste pour lui un objectif toujours nécessaire et réalisable.

La fidélité à ses engagements demeure intacte en prison. Il continue à lutter derrière les barreaux pour ses droits et ceux des peuples en lutte pour leur libération. Pour exemple, en août 2002, en solidarité avec les prisonnières en grève de la faim détenues à Neve Tirza, il refuse de s’alimenter avec une dizaine d’autres prisonniers en France.

Pour les dirigeants français, Georges ne peut sortir que s’il abandonne la lutte et renie ses engagements. Il luit faut devenir un repenti. L’Etat français espère transformer sa libération en victoire politique. Devant le refus de Georges d’échanger sa liberté contre une trahison, il reste en prison.

Face à cet acharnement politico-judiciaire, nous devons amplifier le mouvement de solidarité pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Nous devons obtenir la libération de cet otage du gouvernement français et refuser le chantage politique orchestré par les soutiens zélés du sionisme et de l’impérialisme.

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah

Contact : libeexronsgeorexges@no-lexog.org

Blog : http://liberonsgeorges.over-blog.com

RASSEMBLEMENT A PARIS SAMEDI 24 OCTOBRE 2009 14H30

METRO : BARBES-ROCHECHOUART

Premiers signataires :

  • CLGIA (Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah)
  • ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie)
  • AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre) ATIK-Paris (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe)
  • CSPPL-France (Comité de soutien avec les ‘’prisonniers politiques libres’’)
  • CSFN (Comité de solidarité franco-népalais)
  • CRCD (Centre de recherche et culture de Dersim)
  • CAPJPO-EuroPalestine
  • ILPS (International league of peoples’ struggle / Ligue de lutte internationale des peuples)
  • IMA (International migrants alliance / Alliance internationale des immigrés)
  • Libérez-Les !
  • NLPF ! (Ne laissons pas faire !) NPA - Moyen Orient Palestine (Nouveau Parti Anticapitaliste)
  • PCMF (Parti communiste maoïste de France) ROCML (Rassemblement d’Organisations Communistes Marxistes-Léninistes)
  • SR-F (Secours rouge de France)
  • SRI (Secours Rouge International) YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique) YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique)
  • YK-Paris (Yeni kadin / Nouvelle femme)
  • CAPJPO-EuroPalestine

Source : http://www.europalestine.com/spip.php?article...


Lettre de Georges Abdallah

Cher«e»s camarades, cher«e»s ami«e»s,

à l’aube de cette 26èmeannée d’incarcération votre mobilisation solidaire m’importe énormément. Elle m’apporte beaucoup de chaleur et de force. Elle me va tout simplement droit au cœur. À vous tous camarades, de derrière ces abominables murs, mes salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Quelques mois auparavant, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ainsi que la cour d’appel du tribunal de l’application des peines de Paris, ayant examiné mon dossier, ont confirmé le rejet d’une énième demande de libération conditionnelle, retenant que « … la force intacte de ses convictions anti-impérialistes, pouvait, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable ». Ainsi donc camarades, les convictions anticapitalistes, les convictions anti-impérialistes constituent des charges suffisantes, des preuves irréfutables justifiant le maintien des révolutionnaires en prison à vie. Ce n’est pas simplement de l’acharnement vengeur de l’État, c’est plutôt les arguments reflétant la logique générale d’une justice au service de l’ordre impérialiste en crise. Au nom de l’éternel chantage, repentir contre libération, la justice bourgeoise s’affirme en dernière instance, sans détour ni fioriture, comme simple rouage de domination. Au service du capital, face aux prolétaires antagonistes et tous les protagonistes de la gauche révolutionnaire anti impérialiste refusant de renier leurs idées et leur engagement, les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. C’est symptomatique d’ailleurs de voir de plus en plus souvent qu’un ministre de la justice soit auparavant ministre de l’intérieur ou de la défense et inversement…

Avec l’approfondissement de la crise, camarades, la criminalisation des diverses expressions de lutte est appelée à se généraliser. Et cela est aussi vrai au niveau national qu’au niveau mondial. Répression des prolétaires en lutte contre la régression sociale, le terrorisme managérial du patronat et le chômage dans les centres du système et guerres de pillage et domination dans les périphéries proches et lointaines… Bien entendu, le tout est accompagné des campagnes de propagande d’intoxication et de désinformation. Ainsi la régression sociale se présente sous les noms «  réforme » et « modernisation » ; les guerres des agresseurs impérialistes et les agressions de leurs affidés régionaux se trouvent qualifier d’ « intervention pour la liberté et la démocratie »… tout naturellement ceux qui collaborent au service du capital se trouvent gratifier du nom des « forces vives et modernes » et surtout « modérées ». Ici comme ailleurs, camarades, les prolétaires n’ont d’autres choix sur ce terrain aussi que d’étendre et renforcer la résistance en donnant à la guerre idéologique la dimension qu’elle occupe réellement…

Nous savons tous camarades que la vague de suicide et de dépression dont on parle quelque peu ces jours-ci est une conséquence directe des conditions de travail.

Ce ne sont pas les prolétaires qui doivent se suicider, c’est le capitalisme qu’il faut abattre !

Hier camarades, non loin d’ici et au su et au vu de tout le monde, le soi-disant attachement d’Obama et de son administration aux valeurs de justice et à la justice internationale en particulier s’est traduit par le refus de Washington de transférer le rapport de Goldstone sur la guerre de Gaza, au conseil de sécurité de l’ONU, pour empêcher la possibilité de son transfert devant la Cour pénale internationale. Cela n’a pas soulevé une quelconque objection de la France ou de l’Europe. Pire encore, la bourgeoisie palestinienne à la tête de l’Autorité Palestinienne et aux ordres de l’administration d’Obama et sous sa pression, n’a fait que faciliter ce scandale. Il n’empêche camarades, la mobilisation des masses palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires ont finalement obligé l’Autorité Palestinienne à revoir sa position en tenant compte des rapports de force inter palestiniens.

Camarades c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires.

À bas l’impérialisme et ses laquais !

À bas le terrorisme managérial du patronat !

Honneurs aux prolétaires et peuples en lutte !

La Palestine vivra, la Palestine vaincra !

Ensemble, camarades, nous vaincrons !

Georges Abdallah

Lannemezan le 15 octobre 2009

document au format PDF:

Source : liste de diffusion Anticolonial, reçu le 20 octobre 20h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9821