jeudi 8 octobre 2009 à 18h
Stop aux expulsions de logement !
Bobigny, Jeudi 8 octobre : Rassemblement de soutien.
https://paris.demosphere.net/rv/9774
le jeudi 8 octobre 2009 à 18h, Rassemblement devant la préfecture de Seine Saint Denis à Bobigny (Ligne 5, métro Pablo Picasso)
- Le 6 août, à la cité des Courtillières, trois familles (dont huit enfants) ont été expulsées des logements qu’elles occupaient depuis de nombreuses années. Le propriétaire des logements est Pantin Habitat, l’office municipal de HLM, qui dépend de la mairie.
- L’année dernière à la même époque, la mairie avait fait expulser huit familles. En lutte durant des mois, faisant face au mépris de la mairie, elles ont obtenu des hébergements, mais n’ont toujours pas été relogées.
- De nombreuses familles ont également été expulsées de leurs logements dans le secteur privé.
- Toutes ces familles ont fait une demande de logement social, depuis des années.
Expulser des individus, des familles, est une pratique inhumaine ! Cela fait des décennies que l’on manque de logements sociaux, et aujourd’hui la crise économique fragilise les ménages. Alors que dans le journal de la ville Canal, le maire de Pantin Bertrand Kern dit se « solidariser avec les Pantinois qui subissent les conséquences de la crise financière », comment peut-il faire expulser des familles ?
Les personnes qui ne peuvent plus payer leur loyer, qui sont hébergées, qui se trouvent en sous-location ou même qui « squattent », ne sont pas délinquantes mais victimes d’une politique qui se désintéresse du logement des classes populaires.
On connaît le discours de Bertrand Kern, le maire de Pantin : il ne peut pas reloger ces familles alors qu’il y a plus de 3000 demandeurs de logement HLM sur Pantin. Il est pourtant responsable de l’Office municipal HLM mais aussi de l’office départemental. Plus grave, il cherche ainsi à opposer les familles en difficulté aux familles à la rue, alors que toutes font les frais d’une politique qui ignore les besoins en logement social.
Parce que des familles sont en lutte depuis plus d’un mois pour leur relogement, parce qu’elles ont simplement demandé à ce que leur situation soit mise à l’ordre du jour du conseil municipal, certaines d’entre elles ont été victimes d’intimidations. La mairie de Pantin a demandé à la préfecture à ce que les familles ne soient pas reçues. Mais le sous-préfet les recevra le 8 octobre.
Au nom de la « mixité sociale », la mairie de Pantin cherche à transformer notre commune en ville chic et à faire partir les classes populaires. Entre 1999 et 2006, la part des ouvriers dans la population active de Pantin est passée de 27 à 23%. La part des locataires de HLM est passée de 37 à 35%. Les nouveaux logements construits, même sociaux, sont inaccessibles à nombre de familles. N’est-il pas temps de prendre des mesures qui permettront réellement aux familles populaires de rester sur Pantin et d’y loger décemment : construction massive de logements à loyer modéré, interdiction des expulsions sans relogement, application de la loi de réquisition ?
Dans l’immédiat nous demandons :
• Le relogement des familles expulsées • Le relogement ou la régularisation de la situation des familles expulsables • L’arrêt des expulsions sans relogement
Soyons nombreux à soutenir les familles expulsées et une autre politique du logement !