thème : travail
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mardi 15 septembre 2009 à 11h

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La « Mutu » transformée en palais des congrès de luxe ?

Le mouvement mutualiste et la Ville de Paris doivent agir !

C’est en effet le sort réservé, si on laisse faire, au Palais de la Mutualité dans le 5e arrondissement par ses nouveaux gestionnaires. On a ainsi appris par la presse cet été (l’Humanité du 5 août 2009) que la gestion du Palais avait été confiée au groupe international GL Events. Curieuse décision pour un groupe mutualiste censé promouvoir les valeurs de solidarité ?

La liquidation de l’offre de santé à Paris

Alors que le bâtiment accueille depuis les années 1930 un centre de santé mutualiste, symbole et témoin des progrès réalisés vers la mise en place d’un système de santé solidaire, les activités médicales seront tout bonnement évacuées. Les salles de réunion du Palais, connues dans tout le pays comme un lieu historique de rassemblement du mouvement ouvrier et utilisées aujourd’hui par tous les partis démocratiques du pays risquent quant à elle d’accueillir des événements organisés et accessibles aux seules grandes multinationales.

Au-delà du symbole, les Parisiens et les Franciliens verront encore diminuer l’offre de soin en secteur 1 (sans dépassement d’honoraire) avec tiers-payant dans la capitale. Plus de la moitié des centres de santé a disparu à Paris depuis les années 1980, poussant les habitants et les travailleurs les plus modestes à renoncer à se soigner ou à consentir des sacrifices financiers difficiles à assumer.

Le centre de santé Saint-Victor, voisin du Palais verrait disparaître de nombreuses spécialités dont l’allergologie, la pneumologie, la psychiatrie, l’urologie, la kinésithérapie et des postes de médecine et pourrait être entièrement menacé à terme. Si cette opération n’est pas stoppée, nous pouvons craindre la disparition de plusieurs centres dans Paris (St-Victor, rue du Moulinet) !

Chronique d’une mort annoncée ?

En décembre dernier, les salariés de la Fédération mutualiste française (FMP) se sont fortement mobilisés pour tenter d’enrayer un plan de démantèlement de deux centres de soins du 5e et déjà plusieurs centaines de suppressions d’emplois. Depuis, le plan a été adopté par le conseil d’administration malgré une mobilisation qui s’est élargie aux habitants du quartier.

L’avenir de ces deux centres attise les convoitises ! Le projet de « fluidifier » le Palais de la Mutualité, c’est-à-dire de déménager toutes les activités médicales, est vite apparu comme une opération très lucrative. Les taux de rentabilité attendus par un centre de réunion de luxe sont incompatibles avec le maintien de tout équipement à caractère public et social.

Les difficultés financières des centres de santé, largement fabriquées par l’application d’une directive européenne de 2002 sur le secteur mutualiste, ont servi de prétexte.

Paradoxalement, des mutuelles ne défendent pas cet acquis du mouvement mutualiste mais sont partie prenante de l’opération financière. Deux plans « de sauvegarde » sont alors proposés début avril : celui de M. Bonin, administrateur provisoire de la FMP nommé par l’ACAM, et celui de Jean-Pierre Davant, président de la FNMF (Mutualité française). Dans les deux cas, les activités médicales logées dans le Palais de la Mutualité sont menacées et la suppression d’au moins 80 postes est prévue.

Peu de temps après l’adoption du plan Davant, nous assistions au transfert de propriété du Palais de la Mutualité – jusqu’alors aux mains de la FMP – à une SCI (société civile immobilière) pour 23 millions d’euros, les parts étant réparties entre la FNMF et les grosses mutuelles qui ont accepté d’injecter du capital.

A quoi va servir cet argent ? Sera-t-il une garantie pour l’amélioration et la pérennisation de l’offre de soin ? On peut en douter dans la mesure où cet investissement est principalement dirigé vers le financement d’un PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi – nouvel euphémisme qui succède à « plan social » pour désigner un plan de licenciement collectif) de 8 millions d’euros et de la réhabilitation du Palais de la Mutualité pour sa transformation en centre de conférence de luxe. Le financement des activités médicales n’est, par contre, pas assuré à court terme selon l’intersyndicale. Cela confirme la priorité que se sont fixée les exécuteurs de ce soi-disant « plan de sauvegarde » : la rentabilisation et la valorisation du Palais.

Continuer la lutte aujourd’hui !

Les salariés, les usagers du centre et les mutualistes restent plus que jamais mobilisés. Les discours des directions des mutuelles sur la sauvegarde des activités médicales, des emplois et de la vocation originelle du centre de la Mutualité ne trompent plus personne.

La ville de Paris, qui s’est déjà prononcée dans un vœu pour le maintien des activités sur le site doit agir ! Notamment en s’engageant à faire usage de son droit de préemption en cas de vente du Palais et agir, y compris financièrement, pour le maintien de l’offre médicale.

Les mutuelles et les fédérations mutualistes impliquées dans cette opération immobilière doivent rendre des comptes !

Nous tous, habitants du 5e, usagers du centre, adhérents mutualistes, nous devons rester mobilisés pour dénoncer ce plan de liquidation de la Mutualité, défendre les emplois et les activités menacés ! Continuons à faire signer massivement la pétition et à élargir le mouvement !

Rassemblons-nous le 15 septembre à 11h devant la Mutualité

premier jour de la grève des personnels appelée par l’intersyndicale !

Source : http://pcf5.over-blog.fr/article-35897089.htm...


Les centres de santé mutualistes des 5è et 13è arrondissements de Paris doivent vivre !

Nous sommes des milliers de signataires dans  les  cinquième et treizième arrondissements à l'exiger !    

Mardi 15 septembre, l'intersyndicale appelle les personnels à la grève, avec un rassemblement à 11h devant la Maison de la Mutualité.

Quand Davant, président de la FNMF a offert ses services à Sarkozy, lors du congrès de la Mutualité française à Bordeaux en juin dernier, pour démanteler davantage la Sécurité sociale, tout le monde a constaté que les dirigeants "mutualistes" avaient tourné le dos aux principes fondateurs de la mutualité : cela se vérifie aussi à Paris.

Ainsi les centres de santé St Victor et Moulinet à Paris (5 et 13), 220 000 actes par an, piliers du tarif Sécu à Paris, risquent d'être amputés de 22 spécialités. Chacun voit bien que derrière ces premières attaques c'est toute la cohésion de soins des centres qui risque d'être mise en cause... (accès aux soins de proximité, soins coordonnés, suivi du patient, tiers-payant, CMU…)

Le Palais de la Mutualité, lieu historique de rassemblement des mouvements populaires, passerait aux mains du groupe international GL Events (spécialisé dans l’immobilier d'affaires) : on abandonnerait tout projet social et de santé publique pour un centre luxueux et lucratif.

Tout cela aurait pour conséquence la suppression de 160 emplois et un plan de licenciement collectif  présenté au CE le 17 septembre.

Mais une riposte de grande ampleur s'est développée. Des milliers de signatures ont été collectées à l'appel du collectif des partis de gauche. De son coté le Conseil de Paris, à la demande de notre collectif, s'est prononcé pour le maintien intégral des activités médicales et des emplois ; nous nous adressons à nouveau à B.Delanoë pour lui demander de ne pas donner l’autorisation des travaux de démantèlement du Palais de la Mutualité et pour le versement d’une subvention permettant le maintien de toutes les activités de santé. Il y a urgence et les personnels seront en grève mardi prochain.

Usagers des centres de santé mobilisons nous pour cette nouvelle étape afin, ensemble, de construire le rapport de forces qui permettra :

  • le maintien intégral des activités de nos deux centres de santé
  • le maintien de tous les emplois à la FMP
  • le maintien de la gestion mutualiste de la Maison de la Mutualité  et de sa vocation de lieu populaire de réunions

Source : http://pcf5.over-blog.fr/article-36037926.htm...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9491