lundi 13 juillet 2009 à 19h
Appel à manifester contre les violences policières
lundi 13 juillet à 19h à Montreuil (93)
https://paris.demosphere.net/rv/9322
Faites le savoir au plus vite autour de vous, soyons nombreux !
A bout portant et sans sommation, la police exécute ses basses œuvres. Mercredi 8 juillet à la nuit tombée, les forces du maintien de l’ordre ont massivement tiré au flashball sur les participants au rassemblement de soutien aux expulsés de la Clinique, un immeuble de Montreuil (93) occupé collectivement depuis quelques mois. La Clinique, en référence aux expériences venues d’Italie, avait pris la forme d’un "centro sociale" à la française : logements, projections de films, journal, défenses des sans papiers, repas…
Pas d’appel à la dispersion, pas de sommations, pas de lacrymogènes ; mercredi soir, la répression a d’emblée pris la forme de nombreuses salves de flashball tirées à une distance de 4 à 10 mètres, selon un angle qui ne laisse aucun doute quant aux intentions des tireurs : cinq ont été blessés, tous été visés dans la partie supérieure du corps, visés au thorax, à l’épaule, au front, à la nuque, à la tête. L’un d’entre eux, touché au visage, a eu l’œil éclaté, littéralement détruit.
Toulouse, Villiers-le-Bel, Nantes et cette semaine à Montreuil : Joachim est la cinquième personne depuis le début de l’année à perdre un œil suite à un tir de flashball. On ne compte plus les fractures du nez, de la mâchoire ou des pommettes dues à ces engins de mort pour lequel le slogan du fabricant est « une arme de défense révolutionnaire ». En pratique, le message est clair : la chasse aux opposants est ouverte.
La dotation en flashball de la police a été appuyée par l’argument que ces armes seraient "non létales" (taser, flashball, et maintenant "lanceur 40", plus puissant) et que leur usage serait rigoureusement encadré. Les faits démontrent qu’il n’en est rien. Que l’on habite un quartier de banlieue où la police harcèle quotidiennement la population, que l’on s’oppose aux arrestations de sans papiers, que l’on manifeste pour contester tel ou tel aspect d’un ordre social profondément inégalitaire, il est de plus en plus fréquent de se trouver dans la ligne de mire d’un policier prêt à dégainer. Assurée de son immunité, la police utilise en effet ces flashball sans hésiter à s’en servir de manière à occasionner le maximum de dégâts.
Pour terroriser les opposants et dissuader toute insoumission, on tire à la tête, on blesse, on éborgne. Pour avoir défendu l’existence de lieux collectifs hors la loi de la propriété privée, on mutile.
Refusons cette barbarie policière et son impunité. Nous appelons chacun, avec l’ensemble des organisations et collectifs déterminés à défendre les libertés, à s’opposer à cette surenchère de la violence policière et à refuser d’être gouvernés par la peur.
*Manifestation lundi 13 juillet à 19h*
*Rdv à l’entrée de la rue du capitaine Dreyfus (la rue piétonne), à Montreuil (93). M° Croix de Chavaux *
Manifestation - Clinique occupée - expulsée
Un manifestant à perdu un œil par un tir de flashball lors de l'expulsion
Lundi 13 juillet, Manifestation rendez-vous Rue piétonne Croix de Chavaux (M9), Montreuil, 19h précise.
Communiqué de l'Assemblée de la Clinique en exil.
A propos de notre expulsion et de la soirée du 8 juillet
La Clinique occupée était un lieu d'habitation et d'organisation politique depuis janvier 2009. Elle a été expulsée le 8 juillet à 6h du matin par 200 flics, le RAID et les vigiles. Le quartier de la Croix de Chavaux a été entièrement quadrillée pendant deux heures.
A 19h, nous nous sommes rassemblés à l'entrée de la rue piétonne autour d'une cantine de rue pour informer de l'expulsion du matin, et affirmer que nous continuerons à occuper la rue quoi qu'il arrive. Nous avons distribué des tracts et pris la parole. Plusieurs bagnoles de flics nous surveillaient depuis la place. A la fin de la cantine, des feux d'artifice partis de devant la Clinique ont embrasé le ciel. Nous sommes allés devant l'entrée de la Clinique gueuler notre colère, notre rage de voir ce lieu que nous avons fait vivre repris par des flics et des vigiles, avec la destruction comme seul horizon.
Alors qu'on était juste devant, les flics se sont équipés et ont chargé violemment. Les gens ont commencé à courir pour se protéger. C'est à ce moment là qu'ils ont tiré dans le tas au flashballs à hauteur de tête: cinq personnes ont été touchées : épaule, clavicule et tête. L'une des personnes a perdu un oeil.
Les flics ont continué à poursuivre les gens jusqu'à la rue piétonne. Plusieurs personnes ont été arrêtées durant la soirée. Trois personnes sont en garde à vue depuis 48h, avec des risques de poursuites pour couvrir le fait qu'il y ait des blessés.
Les tirs de flashball avaient pour objectif de blesser, au risque de mutiler ou de tuer. Tirer plusieurs coups à bout portant au niveau de la tête n'est pas une erreur. Au moindre trouble, les consignes sont claires : mater. On ne peut pas se dire que la violence de la police lors de cette soirée est une « bavure », elle s'inscrit dans une tension permanente: contrôles d'identités, menaces depuis qu'il y a eu les avis d'expulsion. La police fait son travail : défendre une propriété privée en centre-ville, éviter qu'il y ait du bruit ou de la résistance lors d'une expulsion, faire que rien ne se passe.
Nous ne voulons pas que la police tire sur des gens en silence. Nous ne voulons pas de police du tout.
L'Assemblée de la Clinique en exil. 10 juillet 2009, Montreuil.
- Dimanche 12 juillet, Assemblée de la Clinique en exil, Place du marché à la Croix de Chavaux. 15h.
- Lundi 13 juillet, Manifestation rendez-vous Rue piétonne Croix de Chavaux (M9), Montreuil, 19h précise.
Source : http://laclinique.over-blog.net/
Source : message reçu des organisateurs le 11 juillet 20h
Condamnation de l'expulsion de l'ancienne clinique,
et des violences policières commises envers les occupants, et plus particulièrement Joachim Gatti !
Communiqué du Mouvement des Quartiers (MQJS):
Mercredi 8 juillet, à 6 du matin, l'ancienne clinique de Chanzy à Montreuil, occupée depuis janvier par des habitants impliqués dans les différentes luttes sociales actuelles (sans papiers, sans logis, répression policière...), a été évacuée à l'aide d'un déploiement de forces policières considérables (cars de CRS, brigade du RAID...). Le pouvoir poursuit ainsi sa politique systématique et déterminée d'empêcher par la force toute existence de lieux alternatifs.
En guise de protestation, un pique-nique festif en soutien aux expulsés de l'ancienne clinique a été organisé à 19h, le même jour, afin d'informer la population de cette expulsion. La police encore présente massivement dans le quartier va se livrer à des provocations policières pour finir par des violences ciblées et brutales envers des participants à ce repas festif et militant. Les forces de l'ordre vont en effet charger les habitants et soutiens présents par des tirs de flash ball! Ces tirs de flash ball ont été ciblés pour blesser notamment des personnes connues pour leur participation active à ce lieu alternatif.
Joachim Gatti, âgé de 34 ans, réalisaeur de films, a recu un tir de flash ball en plein oeil, occasionnant aujourd'hui la perte d'un oel en raison du choc. Une demi-dizaine de manifestants a été touchée par ces tirs de flash ball, sans compte les arrestations à la fin de cette journée !
Le Mouvement des Quartiers tient en préalable à dénoncer cette expulsion policière des occupants de l'ancienne clinique de Montreuil.
Le Mouvement des Quartiers condamne fermement cette escalade de la répression policière à Montreuil. Les violences policières commises, notamment envers Joachim Gatti, sont une conséquence de cette répression policière délibérée et accrue pour réprimer tous ceux et celles qui résistent aujourd'hui ! Nous exprimons notre solidarité à Joachim Gatti, ainsi qu'à tous les manifestants blessés! Nous exigeons la Vérité et la Justice sur cette bavure policière envers Joachim Gatti. Nous exigeons également la libération immédiate, et sans poursuites judiciaires, de toutes les personnes arrêtées.
Le Mouvement des Quartiers appelle le plus grand nombre de personnes, habitants, militants, à participer à
la manifestation le lundi 13 juillet à 19h précise,
au rendez-vous situé à l'entrée de la rue du capitaine Dreyfus, métro Croix de Chavaux.
Le Mouvement des Quartiers (MQJS).
Portable: 06 66 83 10 51
Email: mqjs.contact@yahoo.fr
Site: www.justicesocialepourlesquartiers.org
Source : message reçu le 13 juillet 11h
MANIFESTATION LUNDI 13 JUILLET À 19
RDV À L’ENTRÉE DE LA RUE PIÉTONNE (RUE DU CAPITAINE DREYFUS), M° CROIX DE CHAVAUX
Chasse à l’opposant : la police éborgne un manifestant à Montreuil Nous ne l’acceptons pas et appelons chacun, ainsi que l’ensemble des organisations et collectifs déterminés à défendre les libertés, à s’opposer partout à cette nouvelle surenchère de la violence policière. Ensemble, refusons d’être gouvernés par la peur
Rdv pour un rassemblement dimanche 12 juillet à 15h, marché Croix de Chavaux
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Le 9ème Collectif des sans-papiers, RESF, le NPA, les Verts, l’union syndicale SOLIDAIRES, dénoncent les violences policières à Montreuil
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4562
À Montreuil, la police vise les manifestants à la tête, Stéphane Gatti
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4564
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http://www.vacarme.org/article1797.html
Soutien à Joachim Gatti
Joachim Gatti a perdu un œil, sous le coup d’un tir policier de flash- ball survenu à Montreuil. Il est actuellement hospitalisé, les médecins tentent des interventions en vue de reconstituer une partie de son visage entièrement défigurée par le tir, qui a éclaté les os de sa pommette.
La préfecture de Seine-Saint-Denis avance une présentation des faits. La prudence interprétative, que toute préfecture redécouvre à l’occasion de tout épisode de cette nature, serait simplement ridicule si elle n’était odieuse : « Nous avons bien eu connaissance qu’un jeune homme a perdu son œil mais pour le moment il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’œil et le tir de flashball ».
Que s’est-il passé ? Le père du jeune homme, Stéphane Gatti, le raconte. Le 8 juillet, la police a évacué une clinique occupée en centre-ville de Montreuil. Elle avait pris la forme d’un centre social tel qu’il s’en créé en Italie : logements, projections de film, accueil et conseil aux sans-papiers, repas. Vies militantes, collectives, communautaires. L’évacuation policière n’a pas traîné.
Pour protester contre cette évacuation, résidents et amis ont décidé une gigantesque bouffe dans une rue piétonne de la ville. A 20 heures, Stéphane Gatti quitte son fils. Avec d’autres, il organisait à quelques pas de là une exposition sur Mai 68, dont c’était le dernier jour. D’un coup, des jeunes ont surgi dans la salle, effrayés, puis repartent. Stéphane, lui, est appelé ; son fils est à l’Hôtel-Dieu, à Paris. « Son visage est couvert de sang qui s’écoule lentement, comme s’il était devenu poreux ». Il y a peu de chances, lui apprend-on, qu’il retrouve l’usage de son œil éclaté. Eclaté, en effet, car il y a « trois fractures au visage, le globe oculaire fendu en deux, la paupière arrachée ».
Qu’est-ce qui a provoqué le tir policier ? Joachim, à l’Hôtel-Dieu, lui raconte qu’il remontaient la rue vers la clinique, d’où semble-t- il des tirs de feu d’artifice étaient tirés. Des policiers marchaient devant eux. Soudain, ils ont tiré au flash-ball en direction du petit groupe. « A ce moment-là je marchais et j’ai regardé en direction des policiers. J’ai senti un choc violent au niveau de mon œil droit. Sous la force de l’impact je suis tombé au sol ».
La préfecture, elle, sait à qui parler. À l’AFP. L’agence de presse, qui relève et relaie : « Un jeune homme d’une vingtaine d’années, qui occupait, avec d’autres personnes, un squat évacué mercredi à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a perdu un œil après un affrontement avec la police, a-t-on appris de sources concordantes vendredi. Le jeune homme, Joachim Gatti, faisait partie d’un groupe d’une quinzaine de squatters qui avaient été expulsés mercredi matin des locaux d’une ancienne clinique. Ils avaient tenté de réinvestir les lieux un peu plus tard dans la soirée mais s’étaient heurtés aux forces de l’ordre. Les squatters avaient alors tiré des projectiles sur les policiers, qui avaient riposté en faisant usage de flashball, selon la préfecture, qui avait ordonné l’évacuation ». Que Joachim Gatti n’avait pas une vingtaine d’années, mais 35 ans ; qu’il ne s’est pas affronté aux policiers ni n’avait tiré de projectiles, mais que ces derniers ont tiré sans raison ni sommation à hauteur des visages des jeunes gens ; qu’il ne tentait pas de réinvestir un lieu mais de se rendre à la clinique ; qu’enfin un œil ne se sectionne pas comme une fleur se fâne à l’automne, tout cela l’AFP ne le précise pas. Car l’AFP, sans souci de croiser les sources, reproduit le communiqué de la préfecture.
Vacarme tient à témoigner de toute son affection à Stéphane Gatti et à son fils, Joachim. Joachim est membre du collectif Précipité, dont le travail en 2003 avec les résidents du foyer Emmaüs de la rue des Pyrenée s’est traduit, dans le numéro 25 de Vacarme, par la première Sonore, avec Rodolphe Burger, ainsi qu’au Lieu Dans la frontière. Ils avaient enregistré des témoignages individuesl sur l’expérience de se déplacer ou de migrer. Une fois par semaine, ils se portaient à la rencontre des histoires et des réalités portées par les migrants, autour d’une table de discussion. Avec quelques hébergés, ils parcouraient Paris et sa région, pour découvrir la géographie propre des hébergés, faite d’attente, d’invisibilité et d’errance forcées. Plus récemment (Vacarme numéro 45), Joachim avait interviewé, avec Emmanuelle Cosse, Abou N’Dianor, qui s’était porté à l’avant de la protestation parmi les étrangers retenus au centre de rétention du Mesnil-Amelot.
La nouvelle de l’accident qui frappe Joachim est à elle seule révoltante. Elle montre l’usage manifestement incontrôlé d’armements supposés « non-létaux », dont il est manifeste que ceux qui s’en servent ou appellent à s’en servir oublient qu’ils restent non mortels seulement dans des conditions précises d’emploi. Tristement, la course de vitesse que la Préfecture de Seine-Saint-Denis a engagé auprès des agences de presse pour diffuser des informations manifestement erronées, nous rappelle cet autre communiqué, que nous avions à l’époque amplement documenté, relatif à la mort de Mohammed Berrichi, en mai 2002. Comme si chaque fois que des incidents mettent en jeu la police, l’essentiel, pour le préfet, pour l’Etat, consiste à vaincre sur le front sordide de l’opinion publique. Un accident est toujours possible. La mécanique communicationnelle de l’Etat, elle, est systématique.
Pour l’heure, à Vacarme, nous renouvelons notre affection à l’égard de Joachim et de ses proches, et formons des vœux de rétablissement le plus rapide possible. Nous souhaitons (mais peut-être est-il déjà trop tard…) que les personnels hospitaliers le protègent des tentatives d’intimidation et de pression que les policiers ne manquent pas, en pareille circonstance, d’exercer sur la victime. Nous appelons le plus grand nombre à se joindre aux initiatives qui se forment autour de cette triste affaire : rendez-vous dimanche 12 juillet pour la réunion de la Clinique en exil et à une manifestation lundi 13 juillet
.http://www.politis.fr/article7659.html
Le Flic A Tiré, Le Mec Est Tombé : Franchement, Où Est Le Rapport ? Par Sébastien Fontenelle
Je dirais que nos (courageux) fonctionnaires de police ont ces temps- ci les coudées plutôt franches, pour ce qui serait de réguler quotidiennement l’ordre social nouveau (en Sarkozie) - et que nul(le) ne songe vraiment, dans l’appareil de l’État français, à leur brouter la chaussette à clous avec de pénibles questionnements, du style, comment se fait-ce que des Rebeux - mais tout aussi bien des Reunois
- meurent plus fréquemment (si on regarde bien) dans les commissariats que dans, mettons, les merceries ?
L’autre jour, par exemple : un certain Mohammed Benmouna, sottement, perd la vie dans le commissariat de Chambon-Feugerolles (Loire), où il était en garde à vue.
Aussitôt, le procureur local de la République déclame qu’il écarte « a priori » que cette mort soit le résultat d’une bavure policière - sans doute parce que ces choses-là n’existent guère, c’est bien connu, que dans l’imagination enfiévrée de Maurice Rajsfus.
Le colonel (de réserve) Brice Hortefeux, récemment promu au ministère des chasseurs (de sans-papiers) après avoir été à celui des chassés (on avouera que c’est là une trajectoire d’honnête homme), confirme : le gars s’est pendu, « au cours de sa garde à vue, il a voulu se suicider et malheureusement il y est parvenu, le procureur a indiqué qu’il n’y avait pas eu de violences policières - pour parler clair : qu’il n’y avait pas eu de bavure ».
À dire la vérité : la caméra de surveillance de la cellule où Mohammed Benmouna s’est nous dit-on donné la mort ne fonctionnait pas [1] - de sorte que, désolante coïncidence, les images sont « floues » [2].
Mais il portait, à l’autopsie, des traces de strangulation, et donc, affirme-t-on bien haut, bien fort, il s’est pendu (assis, avec une lanière prélevée sur un matelas pourri) - parce que bon, de toute façon, un mec un peu foncé de peau qui meurt dans le voisinage de bleus peacekeepers d’autre chose que d’une mort accidentelle ou suicidaire, c’est quelque chose qui n’arrive absolument jamais sous nos latitudes, chacun(e) de nous le sait fort bien : c’est pas (du tout) Lamine Dieng (liste non exhaustive) qui me contredira.
Autre épisode marquant, mercredi : la police évacue un squatt à Montreuil (Seine-Saint-Denis), à grands coups de flash-ball, et Joachim Guatti perd un oeil.
Aussitôt, la préfecture, qui est à l’origine de l’évacuation, déclare qu’« il n’y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l’oeil et le tir de flash-ball ».
Des flics ont tiré, un mec a perdu son oeil : aucun rapport, évidemment. (Autant, le gars est un vicelard qui s’est mis de grands coups de pavés dans les yeux, histoire d’incriminer la police.)
Je dirais, finalement, que si tous ces gens qui toujours décrètent « a priori » que non-c’était-pas-une-bavure cherchaient à faire monter la tension : ils ne s’y prendraient pas autrement. Dès lors, évidemment : « Faut pas que les flics s’étonnent... » Notes
[1] Bon : je suppose qu’en théorie, cette caméra est là pour éviter que des gardés à vue ne fassent, précisément, ce qu’on nous dit qu’a fait Mohammed Benmouna, et que par conséquent des sanctions, lourdes, vont de toute façon pleuvoir sur des fonctionnaires de tout niveau : le contraire serait totalement incompréhensible.
[2] J’ai hâte, pour ce qui me concerne, qu’elles soient montrées à des tiers : ce flou, je t’avoue, m’intrigue.
Source : liste de diffusion CIP-IDF, reçu le 12 juillet 10h
Manifestation Lundi 13 juillet à 19h à Croix de Chavaux à l'entrée de la rue piétonne.
Nous ne voulons pas que la police nous expulse.
Nous ne voulons pas que la police tire sur des gens en silence.
Nous ne voulons pas de police du tout.
Source : http://laclinique.over-blog.net/
Source : message reçu le 10 juillet 11h
TIR À LA TÊTE : LA PRÉFECTURE S'EXPRIME, LA PRESSE IMPRIME
« Un jeune homme a perdu son oeil mais pour le moment il n'y a pas de lien établi de manière certaine entre la perte de l'oeil et le tir de flashball » (sic)
Une fois de plus, c'est la version policière qui sert à nier les brutalités commises par la police elle-même. Il est inadmissible que la presse ne prenne pas en compte la parole des premiers concernés : ceux qui subissent l'ultra-violence policière.
Ainsi sur le site du Monde, repris par Libération et tiré de l'AFP on peut lire : « Un jeune squatteur perd un oeil après un affrontement avec la police. »
De quel affrontement parle-t-on ? Voici le témoignage d'un participant à la déambulation de mercredi soir :
« Les manifestants arrivent devant la Clinique, lieu dont ils ont été expulsés le matin.
A l'arrivée de la police, les manifestants décident de partir, lançant de vive voix : « on s'casse ! ».
Des policiers se sont alors précipités sur un participant, le jetant à terre.
Tandis que quelques uns d'entre nous se retournaient vers le camarade au sol, d'autres policiers, situés à quelques mètres seulement, ont tiré un nombre très important de coups de flashball, immédiatement et sans sommation. Cinq manifestants ont été touchés par ces salves - tous au dessus du torse. Un premier au front, un second à la clavicule, un troisième à l'épaule, un quatrième à la main alors qu'il se protégeait la tête, le dernier en plein visage. Il s'écroule ensanglanté ; des camarades l'aident à se relever, puis il est emmené dans un bar où les pompiers viennent le chercher. Nous avons appris vendredi matin que malgré une opération d'urgence, ce tir lui a coûté l'oeil droit. »
Trois interpellations ont eu lieu, dans le but habituel de justifier les violences policières. Deux des interpellés ont été relâchés au bout de 45 heures avec une convocation au tribunal le 7 octobre pour destruction d'un distributeur de billets et refus d'empreintes génétique, le 3e est encore en garde à vue. Il sera déféré dans la nuit et passera demain en comparution immédiate à Bobigny. Nous demandons l'abandon des poursuites contre ces personnes (et la libération de celle qui se trouve encore emprisonnée sans raison).
Nous rappelons que des communiqués ont été envoyés dès jeudi 9 juillet par les expulsés de Montreuil eux-mêmes et la CIP-IDF Chasse à l'opposant : la police vise à la tête un manifestant perd un oeil à Montreuil
Nous continuons à recueillir les témoignages sur la violence banale de la Police ce 8 juillet au soir à Montreuil. Déjà, récemment, la commission nationale de déontologie de la sécurité a pointé une intervention abusive de la police de Montreuil sur des manifestants le 4 juin 2008 devant le commissariat. rapport 2008
Jamais nous n'accepterons la répression policière qui pour terroriser les opposants et dissuader toute insoumission, tire et vise ostensiblement la tête. Désarmons la police !
Rdv dimanche à 15h pour la réunion de la Clinique en exil, marché Croix de Chavaux
Coordination des intermittents et Précaires d'Ile de France
Source : liste de diffusion infozone, reçu le 11 juillet 18h