thème : sans-papiers
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mercredi 1er juillet 2009 à 19h

Compte rendu de la réunion du 27 juin à l’EMDP

Appel : Bourse du travail : en sortir par le haut

Une nouvelle réunion est prévue le mercredi 1er juillet à 19h00 à l’EDMP.

Une réunion s’est tenue samedi 27 juin regroupant des représentants du CSP 75, d’associations (ATTAC, FASTI, GISTI, RESF, SOS Racisme), de syndicats (FSU, SUD Education, CNT) et de partis politiques (Alternatifs, Parti de Gauche, PCF, NPA, Verts) pour envisager les moyens de sortir de la situation engendrée par l’affaire de la Bourse du travail, de son occupation il y a 14 mois à son évacuation il y a quelques jours.

En préambule, RESF a rappelé de façon très claire les objectifs de la réunion, énoncés dans l’appel :

l’engagement de ne pas revenir au cours de cette réunion (et de celles qui suivront) sur le passé et sur les responsabilités éventuelles des uns et des autres dans cette affaire. Il a réaffirmé que, dans la situation de conflit passionnel actuelle, la seule position qui soit tenable consiste à dire, à répéter, que des erreurs (et peut-être plus) ont sans doute été commises, probablement de part et d'autre, mais que cela ne peut pas être la question de l'heure. Il faudra faire un bilan, quand nous serons sortis de la crise actuelle. Il faudra voir, comprendre ce qui s'est passé, quelles fautes ont été commises, par qui et quand. Mais cela ne peut pas être la question d’aujourd’hui.

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la question à résoudre d’urgence est de savoir comment sortir de l'impasse. Il y a des dizaines, des centaines de sans papiers à la rue, menacés à tout moment d'une possible intervention policière. L’objectif de la réunion est donc bien de trouver une issue à cette situation d’urgence.

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la ligne directrice est de ne pas oublier que c'est le gouvernement qui est responsable de cette situation. Elle n'existe que parce qu'il refuse la régularisation. Que les ex-occupants de la Bourse obtiennent des papiers et tous les problèmes disparaissent.

Ces différents points, et en particulier le premier, ont été réaffirmés clairement au cours de la discussion chaque fois que nécessaire. L’engagement de ne pas revenir au cours de cette réunion (et de celles qui suivront) sur le passé et sur les responsabilités éventuelles des uns et des autres dans cette affaire a été tenu. Au-delà des désaccords possibles entre les participants, l’unanimité s’est faite pour estimer que la responsabilité première de la situation incombe au gouvernement.

Suite à l’intervention de RESF, un représentant du CSP75 a fait, au nom du CSP un bilan de la situation telle qu’elle se présentait au moment de la tenue de la réunion, samedi matin. C. Lambert, directeur de cabinet du préfet de police s’est rendu jeudi soir devant la bourse du travail. Une délégation a été reçue vendredi à la préfecture. Les discussions ont porté entre autres sur la durée de séjour sur le territoire français requise pour l’obtention des papiers. Le préfet a déclaré ne pas être le décideur dans ce dossier. Il devait transmettre les dossiers et les revendications au ministre. Pour le moment, il n’y a pas de retour du ministère.

Le même représentant du CSP 75 a ensuite présenté les demandes de la coordination 75, reprises et développées ensuite au cours de la réunion par divers intervenants du CSP75.

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demande d’un local afin de pouvoir continuer la lutte pour la régularisation des sans papiers et en particulier pour assurer le suivi des 1200 dossiers déposés par la coordination 75 il y a deux mois. Les divers intervenants ont insisté sur le fait que pouvoir rester tous sur un même lieu leur paraît une condition nécessaire à la poursuite de leur lutte.

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Demande d’une aide face à la situation d’urgence dans laquelle ils sont aujourd’hui.

La question de l’élargissement au-delà des évènements de la bourse du travail a aussi été posée. L’ensemble des acteurs engagés auprès des migrants n’étant pas présent à la réunion de samedi matin, il a été décidé de fixer une nouvelle réunion le mercredi 1er juillet à 19h00.

Il a été affirmé de nombreuses fois l’importance de l’initiative de cette réunion et de celles à suivre dans la construction ou reconstruction d’une dynamique collective des divers acteurs engagés dans la défense des droits des migrants

Au cours de la séance de discussion qui a suivi, ces thèmes ont été repris et développés. Il a été décidé :

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de contacter un maximum d’organisations qui soutiennent habituellement les sans papiers et absentes aujourd’hui, pour les impliquer dans l’action et s’assurer de leur présence mercredi prochain. Un groupe de travail s’est chargé d’écrire pendant le week-end une déclaration commune avec pour but qu’elle soit signée par le maximum d’associations, syndicats, partis, personnalités,….

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Concernant la demande de local, la question du statut et de la destination de ce local a été posée : solution pour quitter le Bd du Temple ou local pour les sans papiers à plus long terme ? Il semble clairement établi que la demande du CSP est celle d’un lieu visible, pour mener leur mobilisation en vue de l’objectif principal qui est la régularisation.

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Concernant la situation d’urgence, il a été proposé que des courriers partent rapidement en direction des divers organismes susceptibles de prendre des mesures d’urgence (Croix Rouge, MSF,….) afin de parer aux premières nécessités (situations sanitaires, apport d’eau courante,…). L’engagement de ces divers acteurs est aussi un point important en soi.

Devant l’urgence absolue de la situation des ex-occupants de la Bourse du travail, les membres des divers organisations, associations, syndicats, partis politiques appel à une mobilisation forte et à une présence visible autour des centaines de sans papiers à la rue, menacés à tout moment d'une possible intervention policière pouvant déboucher sur le placement en rétention et l’expulsion de plusieurs dizaines, voire de centaines d’entre eux.

Source : liste de diffusion zpajol, reçu le 29 juin 11h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9275