thème : répression
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dimanche 21 juin 2009 à 15h

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Manifestation

Prenons l’État au mot !

On nous a dit « la crise ».
On nous a dit l’« immigration clandestine ».
On nous a dit les « bandes de jeunes » et la « racaille ».
On nous a dit « l’ultra-gauche » et « les anarcho-autonomes ».
On nous a dit les « syndicalistes voyous ».
On nous a dit les « casseurs ».
Les « catastrophes » et les nouveaux ennemis intérieurs.
Nous avons entendu, nous avons vu… jusqu’à la nausée.

Il faudra plus que des épouvantails pour nous disperser cette fois, plus que des chiffons rouges et des lanternes, nous ne supportons plus l’odeur âcre de toute cette fumée.

Trop d’amis, de camarades, d’enfants, de parents, de simples connaissances ont goûté aux interpellations musclées, aux perquisitions matinales, aux écoutes, au fichage, aux filatures, aux interrogatoires, aux geôles, aux cellules de garde à vue, aux comparutions immédiates, aux expulsions, au harcèlement judiciaire, au racisme officiel, aux palpations, aux flash-balls et au mépris.

Le roi est nu.

Nous sommes désormais trop nombreux à connaître la réalité de l’appareil répressif. Nous ne crions pas au loup. Nous ne dénonçons pas quelques dérives du système judiciaire et de la clique policière, nous constatons leur adéquation à l’offensive politique en cours. « La procédure a été respectée » dit Monsieur Fillon à propos de « l’affaire de Tarnac ». Les quatre derniers embastillés de Villiers-le-Bel ont eu plus d’un an de détention « préventive » pour s’en rendre compte : tout fonctionne.

Et puis ça recommence, dans les « quartiers », les « zones de non-droit ».

« Opérations coups de poing » photogéniques et populisme guerrier contre indignation citoyenne et pleutreries électorales.

À travers le prisme du pouvoir nous sommes effectivement tout cela et plus : délinquants, terroristes potentiels ou criminels avérés. Nous l’avons bien compris.

Prenons l’État au mot : mettons le en crise.

Il suffit peut-être de se retrouver.

Ballet d’épouvantails.

Manifestation nationale le 21 juin (jour de la Fête de la musique) à 15h, Fontaine des Innocents –Les Halles- à Paris.

Source : http://www.manifdu21juin.com/
Source : http://www.soutien11novembre.org/spip.php?art...


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Deux nouveaux appels pour la grande manifestation du 21 Juin à Paris :

Le pouvoir panique. Il se débat, gesticule ; sans hasard, il frappe aveuglément : -Tarnac, Villiers-le-bel, les séquestrateurs de Caterpillar ou les coupeurs d’edf. Les facs bloquées, les profs obstinés, les « casseurs » de continental, les « terroristes » de l’ultra-gauche, les cheminots « preneurs d’otage », tellement d’ « exemples ». Le lynchage médiatique, la police, les gardes-à-vue, les inculpations, les procès, les amendes, la prison. Ce n’est pas seulement une réponse à tous ceux qui s’organisent pour survivre et contre-attaquer, c’est aussi un symptome : -il n’y a plus que le recourt permanent à la police qui puisse retenir le pathétique effondrement de cette société. Le gouvernement craint les cagoules, parce qu’il sait que la révolte n’a plus de visage. Parce que les bandes sont devenues la forme la plus élémentaire de solidarité, il met tout en oeuvre pour les atomiser. Mais ces attaques insistantes pourraient aussi bien devenir une formidable opportunité. Alors qu’ils rêvent de nous voir seuls, isolés et désarmés, il est temps, enfin, de nous retrouver.

RENDEZ-VOUS LE 21 JUIN, à 15h MANIFESTATION PARIS - RER LES HALLES - Fontaine des innocents


Des comités de soutien aux inculpés de Tarnac, à ceux qui luttent

On se bat aujourd’hui, comme hier, comme avant-hier, comme toujours, des hommes et des femmes se battent, pour leurs droits, pour garder leur emploi, pour travailler moins ou moins durement, pour des salaires moins rachitiques ; partout on se bat pour la liberté, pour son hôpital ou contre la prison, pour trois sous, pour des médicaments, pour l’honneur, pour les allocations, on se bat pour ses amis, sa soeur, son père, son frère ou sa mère, pour sauver la recherche, pour l’idée qu’on se fait de l’éducation ou de la psychiatrie ; pour plus d’avantages, pour moins de soucis, on se bat pour sa survie, on se bat parce qu’on ne veut pas crever ou parce que l’on crève de rage, ou bien encore parce que le mépris des gouvernants et des patrons, des juges et des contrôleurs sociaux, des cabinets d’études, des experts, des connards patentés et de ceux qui vous expliquent qu’il faut patienter encore, encaisser un petit peu plus, sous peine de payer de sa peau – parce que le mépris qu’on nous oppose est si évident et si insolent, on se bat aussi sans savoir bien pourquoi mais parce que ça vous tombe dessus ; partout, toujours, on se bat. Les raisons ne sont pas à discuter, la force qui les habite se charge de leur donner raison. Mais à coup sûr on se bat aujourd’hui avec plus de sérieux qu’hier, avec plus de sérieux qu’il y a dix ans, on se bat avec plus de sérieux qu’on ne l’avait fait depuis longtemps. On n’est moins prêts à se faire virer, massacrer ou affamer sans conséquence. Quand une délocalisation comme il y en a tant entraine la destruction d’une préfecture (Continental), quand les employés d’ErDF et de GrDF rappellent par les faits qu’être employé dans les secteurs de l’énergie c’est aussi être en mesure d’éteindre la machine, quand on sort le canon pour garder son hôpital (Carhaix), voilà qui est sérieux, voilà qui a le mérite de rappeler que l’histoire est une puissance dont les hommes peuvent à chaque instant se ressaisir, au grand dam de ceux qui en sont, temporairement, les vainqueurs.

A ce sérieux du peuple, et comme en miroir, répond le mépris des gouvernants et des gestionnaires, leur mépris sans limite, et ceci est leur forme de sérieux propre, c’est le sérieux des gouvernants. A ce sérieux du peuple, à ce sérieux qui est plein d’histoire, qui est plein de l’histoire du peuple, à ce sérieux qui est le retour de l’histoire, les gouvernants opposent leurs airs de bouffons grimaçants, leurs airs de courges satisfaites à Saint Tropez, la nouvelle petite Marie-Antoinette présente son caniche à la presse, on organise comme de rien des sommets sur l’immigration, à Vichy bien sûr. Mais cela n’est pas tout. Il faut au sérieux vacillant de nos petits maîtres une quille, comme en ont les bateaux, une quille pour ne pas basculer trop fort, à la première vague. Et cette quille, c’est la peur. Au fait tout simple, au fait très élémentaire, et de toujours, que des hommes et des femmes se battent, on invente des noms de croquemitaine. C’est ainsi qu’on produit sur la scène médiatique les « casseurs », les « bandes » et les « terroristes », les « jeunes des cités » ou les « clandestins », comme on présentait jadis les « sorcières » au public avant de les brûler. Par un usage savant et crapuleux des nomenclatures, le journal de 20h et les discours des ministres ont rebaptisé, pour les lui rendre étrangères et odieuses, des techniques de lutte qui ont toujours appartenu au peuple, et notamment au mouvement ouvrier : il est devenu banal d’appeler une simple grève une « prise d’otages », on a même essayé récemment de qualifier un sabotage sans danger « d’attentat terrroriste ». Contre les sorcières, c’est bien connu, tout est permis. La prison bien sûr, avec ou sans procès, les contrôles judiciaires exorbitants, qui fixent les lieux d’habitation et les trajets autorisés, interdisent à l’ami de voir l’ami, au frère de voir la soeur ; et, quand « l’ennemi intérieur » est suffisamment avéré, par sa mauvaise naissance par exemple, les vexations infinies, les attaques de la police, à l’occasion le massacre. Tout ceci, les dénonciations publiques, les fabriques d’épouvantails, les dispositions pénales et militaires, visent d’abord à défaire les liens, les liens non-neutres, qu’il y a entre les êtres, les liens politiques. Les liens ne cessent pas quand on le leur demande, ils ne connaissent pas de Grenelle,l’amitié est la chair du politique – ou bien le politique est une insanité. Evidemment, nous avons besoin de bien plus qu’une manifestation, il nous faut des liens plus durables et plus joyeux, à la mesure du sérieux de la situation. Mais cette manifestation-là pourrait être une première rencontre, c’est notre invitation. Faites comme chez vous.

RENDEZ-VOUS LE 21 JUIN, à 15h MANIFESTATION PARIS - RER LES HALLES - Fontaine des innocents

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Source : http://www.soutien11novembre.org/spip.php?art...
Source : http://www.soutien11novembre.org/


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Des comités de soutien aux inculpés de Tarnac, à ceux qui luttent

Dimanche 21 juin, 15h, Fontaine des innocents, RER les halles. 

soutien11novembre.org

On se bat aujourd’hui, comme hier, comme avant-hier, comme toujours, des hommes et des femmes se battent, pour leurs droits, pour garder leur emploi, pour travailler moins ou moins durement, pour des salaires moins rachitiques ; partout on se bat pour la liberté, pour son hôpital ou contre la prison, pour trois sous, pour des médicaments, pour l’honneur, pour les allocations, on se bat pour ses amis, sa soeur, son père, son frère ou sa mère, pour sauver la recherche, pour l’idée qu’on se fait de l’éducation ou de la psychiatrie ; pour plus d’avantages, pour moins de soucis, on se bat pour sa survie, on se bat parce qu’on ne veut pas crever ou parce que l’on crève de rage, ou bien encore parce que le mépris des gouvernants et des patrons, des juges et des contrôleurs sociaux, des cabinets d’études, des experts, des connards patentés et de ceux qui vous expliquent qu’il faut patienter encore, encaisser un petit peu plus, sous peine de payer de sa peau – parce que le mépris qu’on nous oppose est si évident et si insolent, on se bat aussi sans savoir bien pourquoi mais parce que ça vous tombe dessus ; partout, toujours, on se bat. Les raisons ne sont pas à discuter, la force qui les habite se charge de leur donner raison. Mais à coup sûr on se bat aujourd’hui avec plus de sérieux qu’hier, avec plus de sérieux qu’il y a dix ans, on se bat avec plus de sérieux qu’on ne l’avait fait depuis longtemps. On n’est moins prêts à se faire virer, massacrer ou affamer sans conséquence. Quand une délocalisation comme il y en a tant entraine la destruction d’une préfecture (Continental), quand les employés d’ErDF et de GrDF rappellent par les faits qu’être employé dans les secteurs de l’énergie c’est aussi être en mesure d’éteindre la machine, quand on sort le canon pour garder son hôpital (Carhaix), voilà qui est sérieux, voilà qui a le mérite de rappeler que l’histoire est une puissance dont les hommes peuvent à chaque instant se ressaisir, au grand dam de ceux qui en sont, temporairement, les vainqueurs.

A ce sérieux du peuple, et comme en miroir, répond le mépris des gouvernants et des gestionnaires, leur mépris sans limite, et ceci est leur forme de sérieux propre, c’est le sérieux des gouvernants. A ce sérieux du peuple, à ce sérieux qui est plein d’histoire, qui est plein de l’histoire du peuple, à ce sérieux qui est le retour de l’histoire, les gouvernants opposent leurs airs de bouffons grimaçants, leurs airs de courges satisfaites à Saint Tropez, la nouvelle petite Marie-Antoinette présente son caniche à la presse, on organise comme de rien des sommets sur l’immigration, à Vichy bien sûr. Mais cela n’est pas tout. Il faut au sérieux vacillant de nos petits maîtres une quille, comme en ont les bateaux, une quille pour ne pas basculer trop fort, à la première vague. Et cette quille, c’est la peur. Au fait tout simple, au fait très élémentaire, et de toujours, que des hommes et des femmes se battent, on invente des noms de croquemitaine. C’est ainsi qu’on produit sur la scène médiatique les « casseurs », les « bandes » et les « terroristes », les « jeunes des cités » ou les « clandestins », comme on présentait jadis les « sorcières » au public avant de les brûler. Par un usage savant et crapuleux des nomenclatures, le journal de 20h et les discours des ministres ont rebaptisé, pour les lui rendre étrangères et odieuses, des techniques de lutte qui ont toujours appartenu au peuple, et notamment au mouvement ouvrier : il est devenu banal d’appeler une simple grève une « prise d’otages », on a même essayé récemment de qualifier un sabotage sans danger « d’attentat terrroriste ». Contre les sorcières, c’est bien connu, tout est permis. La prison bien sûr, avec ou sans procès, les contrôles judiciaires exorbitants, qui fixent les lieux d’habitation et les trajets autorisés, interdisent à l’ami de voir l’ami, au frère de voir la soeur ; et, quand « l’ennemi intérieur » est suffisamment avéré, par sa mauvaise naissance par exemple, les vexations infinies, les attaques de la police, à l’occasion le massacre. Tout ceci, les dénonciations publiques, les fabriques d’épouvantails, les dispositions pénales et militaires, visent d’abord à défaire les liens, les liens non-neutres, qu’il y a entre les êtres, les liens politiques. Les liens ne cessent pas quand on le leur demande, ils ne connaissent pas de Grenelle,l’amitié est la chair du politique – ou bien le politique est une insanité. Evidemment, nous avons besoin de bien plus qu’une manifestation, il nous faut des liens plus durables et plus joyeux, à la mesure du sérieux de la situation. Mais cette manifestation-là pourrait être une première rencontre, c’est notre invitation. Faites comme chez vous.

RENDEZ-VOUS LE 21 JUIN, à 15h MANIFESTATION PARIS - RER LES HALLES - Fontaine des innocents

Source : message reçu le 11 juin 20h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9128