thème : éducation
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mercredi 10 juin 2009 à 18h

2 parties : 1 2

Comment sortir de la société de l'évaluation générale et permanente ?

Prochaine réunion de l'Atelier de prise de parole "Comment sortir de la société de l'évaluation générale et permanente ? "

Mercredi 10 juin, à 18 heures
Centre Censier, 13, rue de Santeuil, Paris 5e (salle affichée sur place)

Après un tour de table, nous parlerons de ce problème:

"L'évaluation dans la relation pédagogique de la maternelle à l'université."

Source : liste de diffusion COORD-U (coorexd-u@ras.exeu.org), reçu le 8 juin 08h


précédente réunion:

« Comment sortir de la société de l'évaluation générale et permanente ?»

Projet d'atelier à Paris3 - Points de vue et débats

Projet d'atelier de prises de parole; partage et mise en commun d'expériences, de recherches, et de réflexions. Continuation du mouvement de lutte des universités

Audits, notation permanente de tout et de toutes et de tous, évaluation des évaluateurs et des systèmes d'évaluation : la société de l'évaluation permanente et généralisée, effrénée , mode d'organisation sociale du libéralisme, dans laquelle on prétend pouvoir rendre à chacun ce qui lui est dû, selon son mérite, et par conséquent combattre l'égalitarisme tout en conciliant liberté et responsabilité individuelles, cette formation sociale serait tout à la fois celle de la plus grande justice distributive, et de la plus grande efficacité dans la production de la richesse pour tous (pour tous ceux qui la méritent).

Or, la récente et très brutale aggravation de la crise du système de production capitaliste vient de faire apparaître avec éclat le caractère intensément fallacieux, illusoire, du principe d'évaluation généralisée. L'incompétence, globalement, des élites économiques mondiales est prouvée par leur échec. Peut-on encore justifier par une espèce d'ordre et d'équilibre dont on pourrait se cacher les cruelles imperfections l'écart entre les divers ordres de valeurs, en termes d'utilité sociale d'une part, et en termes de profit individuel d'autre part. Pourquoi par exemple l'utilité sociale d'un professeur des écoles ou d'une infirmière n'est-elle pas reconnue par le salaire que lui accorde l'État ? On peut en outre s'interroger sur l'hypocrisie d'une évaluation qui cache sous les atours de l'objectivité une tentative de contrôle, voire de « gestion » de l'individu.

Et si, nous arrêtant un instant d'évaluer ou de nous faire évaluer, nous nous mettions à parler sérieusement d'évaluation ?

Principe de l'atelier: ouvert à toutes et à tous, à Paris 3, mais aussi bien au-delà, dans l'université française (membres du personnel et étudiants), dans l'éducation nationale (enseignants, parents d'élèves, lycéens), dans la fonction publique, et dans toutes les entreprises ; il s'agira de parler de ses propres pratiques, et actions, individuelles ou collectives. Comment évaluons-nous, comment sommes nous évalués, dans nos vies en général (et pas seulement dans nos activités professionnelles) ? Quelles sont les conséquences collectives concrètes, précises, de cette orientation massive évaluatrice ? Quelles conséquences individuelles peut avoir la prégnance du modèle de l'évaluation sur les choix que nous devons faire sans cesse, sur la détermination des préférences qui sont les nôtres ? Des recherches seront à faire pour comprendre comment nous en sommes arrivés là (par exemple comment l'évaluation formative n'a pas réussi, dans le système scolaire français, à détrôner l'évaluation sommative). Il sera également demandé de penser à des façons de faire qui pourraient alléger l'évaluation, ou l'orienter pour qu'elle ne nuise pas à l'humain, voire la résorber peu à peu.

Il pourrait être intéressant, par exemple, pour commencer, de nous demander quelles peuvent bien être les justifications, les finalités, l'utilité de l' « enquête qualité » menée en ce moment dans les bibliothèques de Paris 3 ; comment comprendre une telle enquête alors que nos bibliothèques sont animées par des personnels hautement qualifiés ?

La première réunion de l'atelier aura lieu le mercredi 13 mai à 18h, au centre Censier (13, rue Santeuil, 75005, voir affichage de la salle dans le hall des amphis). Il est très largement et par principe ouvert à toutes et à tous. Merci de diffuser l'information autour de vous.

Alain Cantillon et Sophie Rabau

Source : http://www.fabula.org/actualites/article31302...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9117