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mardi 30 juin 2009 à 20h30

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Rencontre et discussion autour de la criminalisation des luttes sociales au Mexique

Nous vous invitons à une discussion sur les luttes sociales et leur répression au Mexique en présence d’acteurs de ces luttes à Atenco et à Oaxaca : Trinidad del Valle, Catalina Gonzalez et Ruben Valencia.

Les luttes sociales au Mexique pour l’autonomie et contre le développement des projets néolibéraux sont systématiquement réprimées par le gouvernement. Chaque fois que des formes d’organisations populaires refusent la mise en place du calendrier et de la géographie capitalistes, ou cherchent à proposer des alternatives, elles se heurtent à la violence de l’État. Justifiée par la propagande des médias, cette politique de terreur mène à la criminalisation de toute forme de résistance. Que ce soit à Atenco, dans les États du Chiapas, du Guerrero ou d’Oaxaca, les peuples refusent pourtant de plier sous les menaces et agressions dont ils sont sans cesse les cibles. Face à la répression, la lutte, l’organisation et la résistance populaires continuent.

San Salvador Atenco :

  • 2001. Lutte victorieuse contre la construction d’un aéroport international sur leurs terres : le projet est suspendu
  • 2006. Répression les 3 et 4 mai : des centaines de personnes arrêtées, des dizaines de femmes violées et deux morts.
  • 2009. Campagne nationale et internationale pour la libération des prisonniers d’Atenco.
  • 2009. Douze personnes sont encore emprisonnées avec des peines de 30 à 112 ans de prison.

Chiapas :

  • 1994. Soulèvement zapatiste au Chiapas et récupération de terres par les communautés indigènes.
  • 1994. Le gouvernement du Mexique attaque puis tente d’occuper militairement la région libérée par les zapatistes.
  • 2003. Organisation autonome des communautés zapatistes : Conseil de bon gouvernement dans les "caracoles".
  • 2005. Sixième Déclaration de la forêt Lacandone et début de l’Autre Campagne au Mexique.
  • 1994-2009. Harcèlement et arrestations des bases de soutien zapatiste comme récemment à Bachajón (Agua Azul).
  • 1995-2009. Maintien de camps militaires et création de groupes paramilitaires par le gouvernement dans différentes régions.
  • 2001-2009. Imposition de projets touristiques et économiques aux communautés indigènes et paysannes.
  • 2009. Campagne pour la libération des prisonniers de Bachajón.

Oaxaca :

  • Été et automne 2006. Grève des enseignants et d’organisations populaires dans la ville d’Oaxaca et naissance de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca qui se développe dans tout l’État d’Oaxaca.
  • Été et automne 2006. Répression policière, arrestations, assassinats et campagne médiatique contre les organisations populaires.
  • 2006-2009. Des groupes issus de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (APPO) continuent à s’organiser dans les communautés indigènes et paysannes et dans quelques quartiers de différentes villes de l’État, (comme l’espace collectif Vocal).
  • 2006-2009. Poursuite des persécutions d’acteurs de la lutte pour l’autonomie. Maintien en prison de participants à l’APPO, assassinat de Teresa et Felícitas de la Radio indigène communautaire de San Juan Copala.

Ce qu’il se passe à Atenco, au Chiapas, à Oaxaca et dans d’autres régions du Mexique révèle l’importance de luttes sociales qui inquiètent le gouvernement mexicain, au service des intérêts du capitalisme.

Mardi 30 juin à 20 h 30
33, rue des Vignoles 75020 Paris
Métro Avron ou Buzenval

Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL, Paris) 33, rue des Vignoles - 75020 Paris - France
assemblée (hebdomadaire et ouverte) le mercredi à partir de 20 h 30
http://cspcl.ouvaton.org

Source : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_arti...
Source : message reçu le 12 juin 13h


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Criminalisation des  luttes sociales au Mexique

Rencontre et discussion avec Ruben Valencia, Trinidad Ramirez et Catalina Gonzalez autour de la criminalisation des  luttes sociales au Mexique.

Mardi 30 juin 20 h 30

au 33, rue des Vignoles
75020 Paris métro Avron ou Buzenval

https://paris.demosphere.net/sites/all/modules/demosphere/mail-import/mail-import-files/0017670/part-2-image-jpeg-affiche_30_juin___2.jpg

Source : message reçu des organisateurs le 5 juin 13h


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« Protester est un droit, réprimer un délit ». 

Trois participants aux luttes sociales au Mexique, Trinidad del Valle (*) et Catalina Gonzalez d’Atenco, ainsi que Ruben Valencia (*) d’Oaxaca, sont en Europe cet été dans le cadre d’une campagne intitulée « Protester est un droit, réprimer un délit ». 

(*) Trinidad est l'épouse d'Ignacio del Valle, condamné à 113 ans de prison pour avoir participé à des manifestations d'opposition à la construction d'un aéroport à Atenco. Elle a elle-même, durant toutes ces années, activement participé à la lutte et été victime d'ordres d'interpellation. 

Quant à Ruben Valencia, il est un proche de David Venegas qui a été également détenu près d'un an, soupçonné d'être un des leaders de la révolte de Oaxaca (cf "Le Sentier du Jaguar" de Georges Lapierre et le n° spécial CQFD). Il a été membre de l'APPO et au cœur des révoltes de Oaxaca. Il fait partie du réseau VOCAL (Voix de Oaxaca Construisant l’Autonomie et la Liberté) qui travaille à renforcer les liens entre les résistances urbaines et indigènes.

En faisant connaître les mouvements sociaux qui s’organisent aujourd’hui et les formes de répression qu’ils subissent, il s'agit pour ces trois militants mexicains d’appeler à une solidarité internationale capable d’exercer une pression sur le gouvernement mexicain.

Car la politique répressive s’abat sur de nombreuses zones du Mexique :

Atenco (DF) : En 2002, les habitants du village paysan d’Atenco (proche de la ville de Mexico) avaient réussi par leur mobilisation à empêcher l’implantation d’un aéroport qui les aurait privés de la quasi totalité de leurs terres agricoles. En 2006, une opération policière commanditée par des dirigeants politiques est lancée pour venir à bout de ce mouvement social. 

La brutalité des arrestations, la torture, les abus sexuels contre les femmes, les irrégularités de procédures sont avérées, pourtant 12 prisonniers restent à ce jour enfermés dans un pénitencier de haute sécurité, condamnés à des peines allant de 31 ans à 112 ans. Une campagne intitulée « Liberté et justice pour Atenco » a été initiée en février 2009 pour rassembler à l’échelle mondiale les voix qui exigent la libération des prisonniers et l’arrêt de la criminalisation des mouvements sociaux au Mexique.

Au Chiapas, les bases d'appui de l'EZLN sont harcelées continuellement par la police et des organisations paramilitaires liées au gouvernement. Récemment sept personnes, membres de l'Autre Campagne – une initiative civile des zapatistes cherchant à développer une lutte commune de toutes celles et ceux qui luttent en bas et à gauche – ont été arrêtées et torturées.

Indigné par la répression sanglante du mouvement des professeurs, le peuple de l’Etat d’Oaxaca s’était dressé, en 2006, contre les forces armées et avait pris en main la gestion de la ville de Oaxaca en se constituant en Assemblée Populaire des Peuples d’Oaxaca (APPO). La répression ultra-violente que le gouvernement avait dû déployer pour reprendre le contrôle du territoire sévit toujours. Les participants de la APPO, plus largement tous les groupes ou personnes œuvrant pour des formes d’autonomie, subissent un harcèlement permanent, allant de l’intimidation jusqu’à l’homicide pur et simple. En 2008 deux femmes de la région Triqui qui coopéraient à une radio communautaire ont été assassinées. Ce mois de juin 2009, un militant d’une organisation civile de défense des droits du peuple sympathisant de l’APPO a vraisemblablement été tué par des paramilitaires au service du gouverneur. Ce ne sont malheureusement que quelques exemples parmi d’autres de la terreur qui règne dans l’Etat d’Oaxaca.

A l’échelle du pays entier, les gouvernants veulent balayer toute forme de résistance aux plans de dévastation qu’ils mettent en œuvre depuis longtemps déjà.

Trinidad, Catalina et Ruben ont bien des choses à nous faire partager sur les combats qu’ils mènent au Mexique. Leurs luttes ont trait à la défense de la terre et du territoire, de la culture, plus largement à la nécessité d’opposer aux plans et projets capitalistes une dignité humaine qui est intraitable. Nous vous invitons à venir discuter avec eux de la situation là-bas, et à réfléchir ensemble sur les manières de coordonner des actions collectives de solidarité, de développer la campagne « Liberté et Justice pour Atenco » et d’en faire une arme réelle contre l’impunité dans laquelle agissent actuellement les dirigeants politiques mexicains.

la rencontre aura lieu le mardi 30 juin à 20h30 au 33, rue des Vignoles 75020 Paris (métro Avron ou Buzenval)

Nous comptons vivement sur votre présence.

Solidairement,

Le Comité de Solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte

Source : message reçu le 26 juin 17h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9085