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samedi 20 juin 2009 à 14h30

Le cinéma de mai 68 est à suivre

Le 20 juin au Magic Cinema de Bobigny, le 21 juin au Melies de Montreuil

Au cinéma, Mai 68 dura 13 ans, foyer d’une décennie combattante où formes de lutte et luttes des formes s’irriguèrent mutuellement. Depuis 5 ans, ce cinéma reprend vigueur. Les Rendez-vous de Périphérie se proposent de doter ces nouvelles pratiques militantes d’une ascendance, d’une généalogie.


Samedi 20 juin - Magic Cinéma de Bobigny. 

Séance de 14h30 : le cinéma de mai 68.

Manuela, inédit du groupe Medvedkine de Besançon (1967, 6´)
La Glu d´Edouard Hayem (1968, 19´)
Ce n´est qu´un début de l’ARC (1968, 13´)
Oser lutter, oser vaincre (extraits) de Jean-Pierre Thorn (1968)
Citroën-Nanterre de Guy Devart et Edouard Hayem (1968, 63´)

Engagés, insurgés, collectifs, solidaires : en 68 des cinéastes tournent au cœur des luttes. Mai 68 est leur sujet, et plus encore leur projet : celui d’un cinéma révolutionnaire partie prenante de l’Histoire.

Séance entrecoupée d’une rencontre avec Jean-Pierre Thorn et des membres de l’ARC.

Séance de 17h30 : du côté des paysans. 

La Parcelle de Jacques Loiseleux (1971, 18’)

La Parcelle est une fable documentaire, un épisode de la lutte des classes à la campagne : le riche propriétaire a trop de terres dont certaines en jachère ; il manque une parcelle au plus pauvre pour prétendre aux subventions ; le possédant ne la lui vendra pas. Moralement, il est indéfendable, mais cinématographiquement, c’est autre chose : seul dans les plans, assailli par des dizaines de fermiers en colère, le plus faible à l’image, c’est bien lui. Un chef-d’œuvre du cinéma direct.

Cochon qui s’en dédit de Jean-Louis Le Tacon (1979, 45’)

Un film sur l’univers concentrationnaire de l’élevage industriel, un brûlot émeutier, un pamphlet désespéré, une métaphore du capitalisme considéré comme pure porcherie. Prix Georges Sadoul 1980.

Projections suivies d’une rencontre avec les réalisateurs, animée par Tangui Perron, historien du cinéma.

Un verre vous sera offert à l'issue de la séance.

Séance de 20h30 : aujourd’hui, le cinéma militant.

Les gros mots du baron du collectif Sans canal fixe (2003, 2’)

La langue du capital et de la phynance comme langue d’une nouvelle Occupation est ici renvoyée au patron du Medef pour mieux en dénoncer l’inanité sonore. Cinéma-boomerang, cinéma de guérilla, cinéma pour temps de guerre.

N’entre pas sans violence dans la nuit de Sylvain George (2005-2008, 20’)

Un quartier de Paris se révolte spontanément contre une rafle en pleine rue, renvoyant aux luttes populaires les plus belles, ténues, fragiles : esclaves de Spartakus, insurgés de la Commune, noirs et latinos américains.  

Il s’agit de ne pas se rendre de Naïma Bouferkas et Nicolas Potin (2008, 66’)

Au cœur des luttes contre le CPE, une radiographie radicale de la France. On souffre du silence ici ; on crève d’être incompris. La parole n’est pas possible sans écoute comme il n’y a pas d’espaces publics sans palabres. Quand les mots ne s’échangent plus car on ne s’entend plus, reste la violence, pointe la guerre civile.

Séance suivie d’un débat animé par Patrick Leboutte et Samuel Wahl. En collaboration avec la revue Cassandre/horschamp.

Séance suivie du slam:

SoloskyzoPhony ou D' de Kabal en Solo
Armé de son arsenal vocal et de son "beatbox balbutiant", D' de Kabal nous crache des textes de son cru; écrits aux coutelas, à la poétique féroce et imagée.

Au Magic Cinéma, du 20 au 25 Juin, retrouvez des oeuvres de l'exposition Dans le granit de 68 réalisée par le collectif MAC (mac-graffiti.net)


Dimanche 21 juin - Cinéma Le Méliès de Montreuil

12h30: Rendez-vous à la Parole Errante à la Maison de l'arbre

Visite commentée de l'exposition dédiée à Mai 68: "Comme un papier tue-mouche dans une maison de vacances fermée" en compagnie des participants au week-end, suivie d'un buffet.

La Parole errante à la Maison de l'arbre:
9 rue François Debergue, Montreuil, M°Croix-de-Chavaux
www.la-parole-errante.org
Réservation indispensable: lesrexencontreexs@periphexerie.assexo.fr

Séance de 14h30 : Cinélutte ou l’héritage.

Petites têtes, grandes surfaces (1975, 36’) ; Margoline (1973, 42’) ; Un simple exemple (1975, 45’), trois films de Cinélutte.

Ecriture de scénarios, constitution de personnages, traitement complexe de la parole, apport de musiques originales : de 1973 à 1979, le collectif Cinélutte orchestre le passage du cinéma militant au documentaire d’auteur des années 80, offrant quelques uns de ses plus beaux films à l’hypothèse d’un cinéma partisan.

Séance suivie d’une rencontre avec des membres du groupe.

Séance de 17h30 : « Qu’est-ce qu’une émotion politique ? »

Lorsque le bateau de Léon M. descendit la Meuse pour la première fois, de J-P et Luc Dardenne (1979, 40’)

Dans ce documentaire vidéo resté inédit en France, matrice de leurs fictions à venir, les Dardenne  recollent les morceaux d’une Histoire ouvrière en lambeaux, interrogeant la mémoire de Léon, syndicaliste témoin d’une classe sociale alors envisagée comme patrie désirable.

Séance suivie d’une intervention de Patrick Leboutte: "Qu'est ce qu'une émotion politique?"

Un verres sera offert à l'issue de la séance.

Séance de 20h00: aujourd’hui, le cinéma militant.

Les gros mots du baron du collectif Sans canal fixe (2003, 2’)

(G)rêve général(e) de Daniela de Felice et Matthieu Chatellier (2008, 97’)

Chronique d’une occupation, celle de la fac de Caen mobilisée au printemps 2006 contre le CPE, en forme d’enquête cinématographique sur le bonheur : une version moderne du Joli Mai de Chris Marker comme le cinéma français nous en offre quelquefois par temps de crise collective, quand tout commence à exploser dans les têtes.

Séance suivie d’une rencontre avec les réalisateurs animée par Patrick Leboutte et Christophe Kantcheff. En collaboration avec la revue Politis.

Source : http://www.peripherie.asso.fr/rencontres_prog...
Source : http://www.monde-diplomatique.fr/rendez-vous/
Source : http://www.politis.fr/-L-agenda-.html

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/9026