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mercredi 20 mai 2009 à 18h30

Encore mieux que séquestrer les patrons…

Récupérer l’usine et produire sans patron !

Réunion publique organisée par le comité NPA de Saint ouen

avec Luiz Díaz, ouvrier de l’usine Zanon dans le sud de l’Argentine, occupée sous contrôle des ouvriers depuis huit ans.

Le mercredi 20 mai, à 18h30

salle municipale du 41, rue Saint Denis quartier du Vieux Saint Ouen, Métro Mairie de Saint Ouen (L.13) ou Arrêt Quai de Seine du bus 166 et du 137 au départ de la porte de Clignancourt (M° L.4)


Sans patrons, sans chefs ni bureaucrates: La lutte de Zanon

« Cerámica Zanon », ou encore « Zanon sous contrôle ouvrier », ou bien « Fasinpat » (acronyme de « Fábrica Sin Patrón », Usine sans patron), voilà les noms par lesquels s’est fait connaître la lutte de Zanon en Argentine et au-delà en Amérique latine, en Amérique du Nord et en Europe. Une usine de carrelage et de céramique s’étendant sur 120.000 m2 de chaînes de production, d’ateliers, de zones de stockage et d’entrepôt couverts, 470 ouvriers et ouvrières dont prés de 200 jeunes chômeurs qui ont été intégrés à la production avec les mêmes droits et salaire que les travailleurs de l’usine, plus d’un million de m2 de  revêtement céramique produit tous les mois sur des chaînes ultra-modernes, mais le tout en gestion ouvrière directe de la production malgré la pression patronale et gouvernementale constante qui ne supporte pas que ce symbole vivant du « si on peut diriger une usine, on peut diriger un pays » reste encore sur pied. Un exemple d'une actualité brulante face à la crise capitaliste mondiale qui jette des millions de familles dans la rue en France et dans le monde. C'est ce qui temoignait Raul Godoy, secrétaire-adjoint du Syndicat des Ouvriers et des Employés Céramistes de Neuquén (SOECN), dans une interview à la chaine Arte il y a quelques semaines:

"Pour nous c’est extrêmement encourageant de voir ce qu’ont fait les camarades de Continental, de toutes ces usines où quand on a voulu licencier les ouvriers ou quand ils ne touchaient pas leur paie, les travailleurs ont pris leurs gérants en otage jusqu’à ce qu’ils respectent leurs engagements. C’est une méthode très radicale. Maintenant, ce qu’il faut, c’est radicaliser les perspectives. Celui qui doit partir, c’est le gérant, le patron, et c’est aux ouvriers de rester dans l’usine. Ça, ça serait une bonne solution."

Voila la critique de Télérama du 8/05/2004

suite au documentaire de Marcus Vetter (Allemagne, 2003). 55 mn.

En Argentine, la bataille de Celia, Amalia, Macario et de la quarantaine d’ouvriers de l’usine de confection Brukman est devenue un symbole de la lutte sociale.

Fin 2001, avec la grave récession économique qui a entraîné l’effondrement du système bancaire et le gel des retraits,Jacobo Brukman, patron et propriétaire de l’atelier de confection, qui n’était plus en mesure d’assurer la paie, a délaissé l’usine. Les salariés (majoritairement des femmes) se sont emparés de l’outil de production et depuis s’autogèrent.

Mais leur ex-patron cherche à récupérer son bien. Ce documentaire retrace ce combat, sans que l’on doute de quel côté le coeur du réalisateur balance, mais avec le souci permanent de donner la parole aux différentes parties : les employé(e)s-combattant(e)s, ceux qui sont restés fidèles à Jacobo Bruckman, le patron lui-même.

Certes, la construction du film manque de force et Marcus Vetter aurait pu pousser davantage ses interlocuteurs dans leurs retranchements, mais on reste accroché à cette lutte politique qui a valeur d’exemple.

Source : message reçu le 20 mai 02h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/8899