vendredi 1er mai 2009 à 11h30
Manifestation libertaire du 1er mai
https://paris.demosphere.net/rv/8560
Comme chaque année, la CNT dépose et appelle à la manifestation depuis la place des Fêtes.
Le rendez-vous de la manifestation libertaire est fixé à 11h30 place des Fêtes.
Le point de rendez-vous de la CNT pour la manifestation unitaire est à Port-Royal à 14h.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/8560
Source : message reçu des organisateurs (CNT) le 21 avril 15h
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84667
Source : http://www.cnt-f.org/fte/article.php3?id_arti...
Appel du "Collectif Zéro"
Tous et toutes en cagoules avec un nez de clown !
Source : message reçu le 19 avril 15h
Le 1er mai, chassons les prédateurs !
Tract CNT
Après des mois de mensonges des crétins estampillés « spécialistes », payés pour ne pas employer les mots « crise », « récession », « Grande Dépression », « 1929 », la vérité est apparue au grand jour. Les délires du monde de la finance auront de très graves répercussions à l'échelle de la planète.
Certes, les traders, ces nuisibles, auront des soucis pour revendre leur Jaguar et devront licencier le gars qui sortait leur chien à la City ; mais les premiers touchés seront et sont les petites gens, de l'Ohio à Paris, de Dakar à Dublin : expropriations, vie chère, chômage ne sont plus des craintes mais la réalité pour des millions de personnes. Certes, les porte-flingues du capitalisme nous ont sorti cet incroyable concept d'« économie réelle ». Certes, ils nous parlent de donner une morale à ce système dont l'essence même est de ne pas en avoir ; certes, Sarkozy a oublié son désir d'importer le système des subprimes en France (« une économie qui ne s'endette pas suffisamment, c'est une économie qui ne croit pas dans l'avenir, c'est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages » [avril 2007]) ; mais les dividendes des patrons sont toujours aussi pharaoniques ; des milliards ont été trouvés pour les banques, tandis que les besoins vitaux de notre société sont toujours ignorés. Pas d'argent pour les écoles, pour l'hôpital, la culture, la prévention des accidents et l'entretien des infrastructures, pas de SMIC décent (à quand un SMIC à 1600 € ? !) mais toujours plus d'exploitation, de répression syndicale, de précarité, de sans-papiers expulsés. La liste est longue de leurs vilenies.
Oui, les raisons d'une grève dure et sans compromission sont légion. Nous ne seront pas les soldats d'un quelconque patriotisme économique aux ordres d'un « président ».
Les tenants d'une gauche politique (le PS et ses avatars plus ou moins radicaux) caution-nent ce système quand ils sont au gouvernement. Nous n'avons pas besoin d'eux et refusons les politiciens qui n'aspirent qu'au pouvoir de dominer.
La victoire de nos camarades du LKP en Guadeloupe nous montre le chemin : une grève générale de 45 jours sans compromis ; une plate-forme revendicative née de la base ; un mouvement débarrassé de la frilosité des notables ont permis de faire reculer le pouvoir de Sarkozy et du MEDEF. 200 €, entre autres victoires. Mais cette lutte pose aussi les jalons d'une remise en cause globale du système : ne plus être les esclaves, corvéables à merci, d'un modèle économique barbare qui détruit les gens et la planète.
Nous n'aurons que ce que nous prendrons,
Chassons les prédateurs !
Nous ne paierons pas leur crise !!!
Appel international de la CNT pour un 1er Mai 2009 de lutte de classe
La crise actuelle du capitalisme met aujourd'hui les travailleurs devant deux options bien définies : continuer de subir un système économique et social inégalitaire et autoritaire, ou construire des résistances pour imposer une redistribution réelle, juste et égale, des richesses et faire respecter nos acquis, nos droits et nos libertés.
Nous, syndicalistes révolutionnaires, anarcho-syndicalistes et syndicalistes de luttes de classe, avons clairement fait notre choix. Nous refusons de continuer à négocier nos défaites et, au contraire, nous voulons organiser nos victoires. Pour cela, les grèves générales interprofessionnelles et reconductibles, comme elles s'esquissent actuellement dans certains pays, sont nécessaires pour faire plier nos dirigeants économiques et politiques. La solidarité internationale sans faille de tous les travailleurs, du Nord comme du Sud, de l'Ouest comme de l'Est, est le garant pour ébranler le système politique et économique capitaliste qui écrase sauvagement et quotidiennement nos droits et nos libertés..
Il est de la responsabilité des organisations syndicales combatives de tout faire pour renverser le rapport de force et mettre un terme au chantage à la crise et aux politiques de destruction sociale qui l'accompagnent. L'heure n'est plus aux complaintes sur les « excès du libéralisme » ou à la « réforme par la négociation », l'heure n'est plus à l'alternance politique, l'heure n'est plus au « dialogue social » truqué et complaisant , non, l'heure est à la mobilisation !
Parce que nous estimons que l'exploitation a assez duré, parce que nous en avons marre de travailler toujours plus vite et plus dur pour augmenter leurs profits, parce que nous réclamons le droit à une santé, à une éducation et à des transports publics et de qualité, parce que nous réclamons le droit pour tous de circuler librement dans un monde sans patries ni frontières, pour toutes ces raisons et bien d'autres encore, nous appelons à la construction d'un syndicalisme de classe, révolutionnaire, anticapitaliste et anti-autoritaire, anticolonialiste et anti-impérialiste, seul capable de renverser le rapport de force.
Car nous affirmons, sans détour ni complexe, que le fondement de toutes les crises économiques, sociales, écologiques ou internationales n'est autre que le capitalisme. Car nous affirmons que derrière la logique de profit se profile une logique de mort. Arrêtons le capitalisme tant qu'il en est encore temps ! Luttons par la lutte syndicale et sociale pour imposer un autre modèle de société, plus libre et plus juste, pour que notre avenir ne soit pas notre présent en pire !
Les signataires : CNT (France) Solidaridad Obrera (Espagne) ASSI (Espagne) SAC (Suède) Luta Social (Portugal) ASOINCA (Colombie) CGT (Espagne) ODT (Maroc) Initiative des Travailleurs - IP (Pologne) USI (Italie) SISA (Italie) FOB (Argentine) ANDCM (Maroc) ESD (Maroc-Rif) USTKE (Kanaky) NGWF (Bangladesh) CLA (Algérie) Collectif des Femmes Kabyles - ACFK (Kabylie) ESE (Grèce) SINALTRAINAL (Colombie) CSP (Cameroun) CGT CI (Côte d'Ivoire) IWW (États Unis et Grande Bretagne) Commission syndicale Voie Démocratique (Maroc) UNSTB (Bénin)
Les séquestrer, ou bien se passer d'eux ?
Tract Fédération Anarchiste
"Oui, il y a une forte colère qui s'exprime dans notre pays, oui, il y a un risque révolutionnaire en France". Ces mots auraient pu être prononcés en 1788 par un ministre de Louis XVI, ou en 1870 par Michel Bakounine, mais ils sont on ne peut plus actuels, en effet leur auteur n'est autre que De Villepin, qui s'y connaît en matière de fraternité avec les classes laborieuses, puisqu'il avait voulu refiler le CPE à la jeunesse de ce pays. Ceci dit, comme observateur de la vie sociale, il ne fait qu'enfoncer des portes ouvertes, car la réalité est bien pire que ce que veulent bien nous laisser croire les grands médias : ça pète de partout. Ce sont plus de mille conflits sociaux qui se déroulent actuellement en France, soit des dizaines de milliers de travailleurs du privé comme du public ; on connaît les plus emblématiques : SBFM à Caudan, Continental à Clairois, Molex, 3M, Sony, Heuliez, Caterpillar à Grenoble ; on sait que les constructeurs automobiles et leurs sous-traitants sont au cœur de la tourmente, et que les fonds publics ne servent qu'à préparer une productivité toujours croissante, alors que dans le même temps on prépare psychologiquement tous les chômeurs, les lourdés et ceux qui ne le sont pas encore à devoir accepter des baisses de rémunération de 30%, on les amène en douceur à se faire à l'idée de devenir auto-entrepreneur, c'est-à-dire une forme actualisée de la condition de journalier.
Dans ces conditions, on comprend que les crispations deviennent la règle, que revienne le temps joyeux des séquestrations de dirigeants d'entreprise, des occupations, voire même des saccages de sous-préfectures, la Fédération anarchiste y voit des actions de légitimes défense : ceux qui sont violents, ce ne sont pas les ouvriers de Caterpillar qui bloquent leur taule, mais bien ceux qui foutent sur le carreau plus de 700 d'entre eux.
Au demeurant, si la situation actuelle a une vertu pédagogique, c'est bien de montrer quel rôle joue l'Etat dans la vie sociale : ce sont des jugements en faveur des patrons, des promesses de répression (décret anti-cagoule en manif, Sarko nous veut transparents et dociles) ; tous ceux qui pensent que l'Etat est un gentil régulateur des conflits sociaux habité par un fort sentiment d'équité en sont pour leurs frais, les cognes frappent sans discernement. Gageons que la brutalité policière de Strasbourg pendant le sommet de l'Otan n'est qu'un faible aperçu de ce qui peut nous tomber dessus…
Face à la barbarie du Capital et au comportement autoritaire- le masque tombe- de l'Etat, les forces politiques parlementaristes offrent un spectacle pitoyable : c'est un PS, à l'instar de la CFDT, qui a pour toute ambition de rechercher les meilleurs reclassements possibles et qui pas un instant ne remet en cause la pertinence des licenciements, pas plus qu'il ne se rappelle qu'il a pu avoir été opposé à la propriété privée des moyens de production. Plus à gauche, que font le PCF, le Parti de Gauche, le NPA, LO, le POI, en demandant l'interdiction des licenciements, si ce n'est demander de bons patrons pour la classe ouvrière, qui accepteraient d'abandonner quelques miettes pour que tout continue comme avant, l'Etat représentant pour eux le nec plus ultra en matière d'employeur !
De leur côté, les hiérarchies syndicales ont accouché pour toute réponse à la gravité de la situation d'un « premier mai offensif » , le patronat tremble dans ses escarpins et le pouvoir fait dans son froc ! A qui fera-t-on croire à l'efficacité d'une telle sornette ?
Nous sommes à un tournant de l'histoire : le capitalisme montre désormais clairement qu'il est une machine à fabriquer la misère, l'exploitation, l'aliénation, mais il réussit encore à faire croire qu'il est le seul système possible… Et pourtant, des lieux de production qui fonctionnent sans patron, sur le mode de la gestion directe, comme en Espagne en 1936, ou plus récemment en Argentine, ne peuvent pas faire pire que ce qui se fait actuellement ! Et pourtant, débarrassés des parasites qui prélèvent les profits, et de la pieuvre qui prélève les taxes pour entretenir les flics et l'armée, ceux qui n'ont rien pourraient vivre décemment, mettre sur pied des services publics gratuits et des solidarités égalitaires !
Bien évidemment, les puissants de ce monde ne se laisseront pas déposséder sans réagir de l'immensité de leur richesse, et seul un mouvement social généralisé, expropriateur, gestionnaire et international est à même de faire bouger les choses, alors, si au lieu de séquestrer les patrons, on les foutait à la porte ?
Fédération anarchiste
Tract fédéral du 22 avril 2009
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article84603
Source : http://beton-arme.blogspot.com/2009/04/1er-ma...