thème : sans-papiers
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lundi 6 avril 2009 à 18h30

Après la mort d'un Afghan

Des conditions de vie qui créent la violence : Mort d’un jeune exilé dans le jardin Villemin

Appel à rassemblement

lundi 6 avril 2009 à 18h30 à l'entrée du Jardin Villemin (près de la Gare de l'Est)

Un appel et un communiqué

Collectif de soutien des exilés & PCF 10

Dimanche midi, un Afghan est mort poignardé dans le jardin Villemin, au bord du canal Saint Martin. Des jeunes membres du conseil de la jeunesse du 10ème, présents sur les lieux, se sont portés à son secours. Mais, malheureusement plus rien ne pouvait le sauver.

Les circonstances qui ont conduit au décès de cet exilé sont du ressort de la police et de la justice.

Les conditions de vie dans lesquelles se trouvent ces exilés : insuffisance des hébergements, menaces de reconduite à la frontière, pressions policières, misère, favorisent la violence. Il est remarquable que depuis la fermeture du centre d’hébergement de Sangatte en 2002, il y ait eu si peu de problèmes malgré un nombre toujours plus important d’exilés. Nous devons nous lever contre la dureté de leurs conditions de vie qui ne peut que créer les conditions de telles situations.

Nous, partis politiques et associations, qui ne cessons depuis des années de souligner le caractère inhumain du traitement de ces populations en errance, qui exigeons des pouvoirs publics et notamment de l’Etat, d’offrir des conditions d’hébergement quantitativement et qualitativement adaptées, nous appelons la population du 10ème, et plus largement de Paris et de l’Île de France, à venir se recueillir et témoigner de sa solidarité avec les « exilés du Jardin Villemin ». Nous exprimerons la nécessité d’adapter les moyens d’accueil et de prise en charge des exilés aux besoins. Nous exigerons la bienveillance pour ces populations qui fuient la guerre et l’oppression subies dans leur pays d’origine.

Rassemblement silencieux et revendicatif : Des moyens pour l’accueil des exilés

Lundi 6 avril
A partir de 18h30
Entrée du jardin Villemin
(Côté quai de Valmy)


Collectif de soutien des exilés (Paris), 5 avril 2009

L'inhospitalité a tué deux exilés à Paris et à Calais

Un exilés Afghan est mort le dimanche 4 avril 2009 près de la Gare de l'Est à Paris, tandis qu'à Calais un autre exilé s'est tué en cherchant à traverser la Manche par le tunnel.

Parions que de « belles âmes » ne manqueront pas de trouver dans ces nouveaux drames une raison supplémentaire d'affirmer l'urgence d'une lutte renforcée contre l'immigration. Les 4 000 victimes civiles de la guerre en Afghanistan au cours de l'année 2008 sont suffisamment éloignées de leurs yeux pour qu'elles leur paraissent négligeables. Pourtant, il n'y a aucun doute sur le fait que, si les milliers d'exilés afghans, érythréens, irakiens, soudanais, etc. étaient restés chez eux, un bien plus grand nombre d'entre eux seraient morts, blessés ou emprisonnés. C'est bien pourquoi ils viennent en Europe.

Ce sont les conditions d'accueil et de (sur)vie que l'Europe et la France imposent aux exilés à Paris et ailleurs qui conduisent à des tensions qui peuvent expliquer les accidents tragiques. Il y a quelques semaines, c'était un bébé irakien qui mourait à la naissance dans une « jungle » à Grande-Synthe dans le Nord.

Les exilés fuient persécutions et guerres. Ils espèrent pouvoir construire en Europe un avenir qu'ils n'ont aucune chance de bâtir dans leurs pays d'origine.

Mais beaucoup de ces exilés, ayant eu leurs empreintes enregistrées en Grèce avant d'arriver en France n'ont aucune possibilité de demander l'asile dans un autre pays d'Europe. Ils errent donc désespérés en clandestins contraints de pays en pays. D'autres, arrêtés par la police, notamment chaque semaine dans le parc Villemin, ne disposeront ni de logements ni d'allocations durant toute la procédure de demande d'asile. Ils devront donc dormir dehors.

A Paris, alors que des places sont disponibles dans les centres d'hébergement d'urgence, notamment à La Boulangerie dans le 18ème, des dizaines d'exilés sont laissés à la rue et doivent dormir dans les rues du 10ème arrondissement. Ils étaient plus de 80 samedi soir, à la veille du drame de la Gare de l'Est, dont six mineurs âges de 14 à 17 ans.

De plus, aucune structure d'accueil de jour adaptée n'existe, forçant majeurs comme mineurs à passer leurs journées dans les rues ou dans le parc Villemin.

Une situation absolument parfaite pour créer des tensions qui, pour la première fois à Paris, ont entraîné la mort d'un exilé.

http://www.exiles10.org/spip.php?article1193

Source : message reçu sur TERRA-quotidien le 6 avril 12h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/8429