mercredi 8 avril 2009 à 10h30
"De la maternelle à l'université sur le campus de Nanterre"
https://paris.demosphere.net/rv/8419
Pour échanger sur les attaques contre le service public de l'éducation et sur les perspectives de mobilisation :
- 10h30-12h30 : meeting avec interventions des écoles, collèges, lycées, et universités représentés, et aussi d'autres secteurs en lutte (santé ,poste, privé ...), dans le cadre d'une convergence des luttes élargie. Amphi D1.
- 12h30-13h30 : échanges autour d'un pique-nique en commun
- 13h30 : départ commun vers la manifestation parisienne "De la maternelle à l'université" à Denfert Rochereau
Source : message reçu le 7 avril 00h
Source : message reçu le 4 avril 16h
"De la maternelle à l'université sur le campus de Nanterre"
mercredi 8 avril de 10h30 à 13h30
Pour échanger sur les attaques contre le service public de l'éducation et sur les perspectives de mobilisation :
- 10h30-12h30 : meeting avec interventions des écoles, collèges, lycées, universités représentés, et aussi des autres secteurs mobilisés qui viendraient dans le cadre d'une convergence des luttes élargie
- 12h30-13h30 : échanges autour d'un picnic en commun
- 13h30 : départ commun vers la manifestation parisienne De la maternelle à l'université"
De la maternelle à l'université le collectif NEE
Nanterre pour une Education Egalitaire vous parle !
Ecole primaire en danger : Remise en cause du service public
Refondation du métier
Le projet de texte régissant l'organisation de la formation dans la partie « le métier d'enseignant » définit de manière radicalement différente le travail de l'enseignant par rapport aux textes de référence actuellement en vigueur (même depuis 2006). Nous sommes inquiets de voir disparaître un certain nombre de compétences éducatives fondamentales : éthique professionnelle, culture générale, innovation et formation ne sont plus cités ; un nouveau discours vient se substituer à l'ancien, remettant en cause la posture du maître qui provoque les apprentissages et l'interaction entre les élèves. Ainsi, « Exiger des efforts et donner confiance, « percevoir des talents », « aider l'élève dans son projet d'orientation » viennent remplacer « travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l'école ». Derrière les mots, toute une idéologie : celle de l'individualisme, des dons, du mérite. Le gouvernement pousse sa logique à l'extrême : le social n'existe plus, le collectif non plus.
Le projet de formation
Rien d'étonnant que l'articulation entre le terrain et la théorie ne soient plus pris en compte dans les projets de formation, en Master 2 : le temps de stage pratique passe à 108 heures maxi, contre 300 heures actuellement! Ces étudiants sans pratique professionnelle suffisante seront en charge d'une classe l'année suivante. Comment peut-on imaginer un dentiste ou un plombier n'ayant jamais pratiqué? Le ministère argue que les néo titulaires seront « encadrés, tuteurés » par des maîtres expérimentés, il ne pourrait s'agir que d'actions d'adaptation à l'emploi plutôt que de réelle formation ! La dimension éducative n'est plus à l'ordre du jour. D'ailleurs les activités associatives et plus particulièrement les mouvements d'Education populaire sont aussi visés par la baisse des financements et leur mise en concurrence avec les officines privées.
Lycée - collège : Précarisation/raréfaction des personnels
Libéralisation/marchandisation de l'école
Suppressions de postes
Politique éducative à courte vue sur des critères purement comptables. Cette année 13 500 postes supprimés, l'année dernière 11 200 ; 80 000 prévus sur 4 ans
Plus de politique de remplaçants titulaires : on prévoit sans doute que les étudiants des master professionnalisant remplaceront, dans le cadre de leur « stage », le collègues absents.
Postes vacants = embauche précaires avec présence limitée = 200 h Vacataire (1 trimestre)
Abrogation de la carte scolaire
Liberté de choisir son établissement, c'est un slogan mensonger. Ce sont les chefs d'établissement qui font le choix des élèves, pas les parents. Les parents les mieux informés s'en sortiront à nouveau et les établissements des quartiers populaires se marginaliseront davantage.
Orientation des élèves :
Suppression progressive du statut des Co-psy. Abaissement prévu de l'âge des élèves pour l'orientation (retour au palier de la 5ème) afin de répondre aux demandes des bassins d'emploi.
Médiateurs Vie Scolaire
Attributions qui relèvent de postes déjà existants (CPE - personnel de surveillance). Contrats précaires sans formation de 20 Heures rémunérées au SMIC (- de 800 euros par mois)
Réforme des lycées
Flou sur sa mise en application. Reportée à la rentrée 2010 mais déjà expérimentée dans certaines académies dans le cadre de « lycées pilotes » sans consultation préalable des personnels concernés.
Formation des enseignants : comme pour nos collègues de primaire, la suppression de l'année de stage pour des pures logiques d'économie budgétaire prive le nouvel enseignant d'une année de transition rémunérée lui permettant de prendre la mesure de l'ensemble des aspects du métier. ;
Tri social au Lycée Professionnel !
Disparition du BEP
Un élève de 3ème qui ne pourra pas ou ne souhaitera pas aller en seconde au lycée générale s'orientera vers le lycée professionnel. La réforme engagée par le gouvernement est de réduire le temps de formation et de limiter l'accès au bac pour des élèves qui pouvaient y accéder en 4 ans (2ans de BEP 2ans de bac). En effet, à la rentrée 2009, un élève ne pourra accéder qu'à un CAP, diplôme de fin d'étude ou à un bac pro en 3ans (2de, 1ère, Tale). Le BEP disparaît et de surcroît une classe et les postes qui vont avec. Les élèves aux résultats "moyens" que l'on reconstruisait en BEP et qui s'engageaient sur la voie de la réussite en bac ne pourront pas suivre !
Comment ce qui est parfois déjà difficile à atteindre en 4 ans les élèves pourraient-ils l'atteindre en 3 ans?
Ces élèves ne pourront donc accéder qu'au CAP, diplôme de moindre qualification. Rien n'est prévu pour que les élèves de CAP puissent accéder au bac. On abandonne ainsi les ambitions d'accession au bac d'une partie des jeunes qui ont des difficultés scolaires.
Régionalisation des diplômes
La politique a horreur du vide : la région dont dépendent les lycées a des objectifs très élevés en termes d'apprentissage. Il existe en effet, 2 types de formation professionnelle initiale, celle sous statut scolaire assurée par des profs et l'Etat et celle sous statut salarié (alternance ou apprentissage) assurée par des formateurs dont le statut est bien différent et la région. Dans ce dernier cas, le temps de formation au lycée coûte 2 fois moins cher à l'Etat, les vacances ne sont plus celles de l'Education Nationale mais celles de n'importe quel salarié et le jeune est rémunéré en fonction de son âge et de son diplôme. Si les profs de lycées professionnels étaient amenés à intervenir dans ces formations en apprentissage, le gouvernement devrait modifier le statut des fonctionnaires d'Etat que sont les professeurs de lycée professionnel et pourquoi pas à terme les transférer à la région. On avance ainsi à grands pas vers la régionalisation du diplôme et encore une fois on répond aux besoins des entreprises privées et non à celle des salariés. La formation générale et théorique, nécessaire et indispensable à d'éventuelles reconversions ou évolutions de carrière est réduite comme peau de chagrin.
Sauvons l'Université et la recherche !
Les universités françaises sont en lutte depuis plus de 8 semaines contre une série de mesures qui s'inscrivent toutes dans une entreprise cohérente de mise à sac du service public d'éducation : loi d'autonomie des Universités dite loi LRU, décret sur le statut des enseignants-chercheurs, réforme de la formation des professeurs d'école, collège et lycée, budgets à la baisse, suppression de postes, etc.
Sans compter un fort travail de dénigrement, faisant passer l'université et la recherche françaises pour médiocres, quand tous les indicateurs montrent qu'elles sont tout à fait honorables mais surtout beaucoup moins bien financées que celles des pays aussi riches que la France.
Dans toutes ces mesures, il y a la volonté de remettre en cause le principe même de l'enseignement universitaire.
Le gouvernement pense que le savoir n'est pas utile, qu'il faut seulement former les jeunes à effectuer les taches auxquelles les promet leur statut social. Dans toutes ces mesures, il y a la volonté d'instaurer la précarisation et la mise en concurrence à tous les niveaux (étudiants, enseignants, administratifs, universités elles-mêmes), dans une vision ultra-libérale de la société dont la crise actuelle vient de démontrer la nocivité.
Dans toutes ces mesures, il y a la volonté de remettre en cause le service public de l'enseignement supérieur, pour des raisons idéologiques (en faveur de la précarité et de la concurrence) et pour des raisons d'économie (on préfère investir ailleurs).
Qui sommes nous ? Le collectif Nanterre Education Egalitaire (NEE) a été créé en décembre 2008. Il met en lien professeurs des écoles, des collèges, des lycées professionnels et généraux, des universités mais aussi des parents d'élèves, des lycéens, des étudiants. Syndiqués ou non, affiliés à un parti politique ou non, notre préoccupation principale est avant tout de lutter contre le démantèlement actuel du système éducatif qui vise à marchandiser l'école, à la diviser et à la mettre en concurrence. Nous réfléchissons et agissons ensemble pour une égalité des chances pour tous et invitons les nanterriens à nous rejoindre. Si vous souhaitez participer à nos réunions ou simplement vous informer grâce à notre liste de diffusion. Contacts : NEE92@googlegroups.com
25 organisations appellent à l'action - lire le communiqué 1000 manifestations pour l'école : http://www.uneecole-votreavenir.org/