thème : répression
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samedi 28 mars 2020 à 14h30

2 parties : 1 2

Marche « Vérité et justice pour Angelo Garand »

Ce 28 mars 2020 à Blois, 3 ans après la mise à mort d'Angelo Garand, nous marcherons à sa mémoire, et pour continuer d'exiger Justice et Vérité pour toutes les victimes du racisme et de la violence d'État.

Nous marcherons contre les non-lieux, ces décisions de papier, de bureau, appliquant à huis clos l'excuse de la légitime défense ou l'autorisation de la loi dans l'usage meurtrier de la force publique armée.

Nous marcherons pour exiger l'abrogation de l'article L435-1 du Code de la sécurité intérieure offrant depuis le 28 février 2017 un véritable permis de tuer par autorisation de la loi à l'ensemble des forces de l'ordre, en vue de les « sécuriser juridiquement » dans l'ouverture du feu.

Nous marcherons contre la violence d'institutions liguées pour empêcher, au prix du mensonge assumé, qu'une procédure sincère débouchant au moins sur un vrai procès public puisse avoir lieu, quand les mis en cause dans un crime de sang sont des personnes détentrices de l'autorité publique.

Nous marcherons contre l'impunité assurée à des agents qui se savent ainsi toujours plus protégés par la loi, et par la façon dont elle est appliquée.

Nous marcherons pour ne pas laisser oublier que le 30 mars 2017 vers 13h, lors d'un barbecue en famille au domicile parental à Seur, Angelo était tué de 5 balles dans le torse par un commando de l'AGIGN de Tours lourdement équipé et armé.

Pris en souricière dans une petite remise sombre et encombrée, braqué par les torches des armes à feu et des tasers, Angelo aurait sorti son couteau de tous les jours et résisté à tout : aux tentatives d'interpellation à mains nues, aux tirs de taser, et même aux 4 premières balles l'ayant atteint notamment au cœur, avant qu'il ne succombe à la dernière.

Ces explications des tireurs, prétextant n'avoir eu d'autre choix que de prendre le risque de tuer pour protéger leur intégrité physique, sont non seulement improbables pour toute personne dotée de bon sens, mais de plus invraisemblables quand on les recoupe entre elles, et formellement contredites par les proches présents sur les lieux, qui ont toujours dit leur sentiment d'avoir vécu une exécution, les tirs ayant résonné dès l'entrée des militaires dans la remise.

C'est pourtant la version des tueurs qui reste à l'heure actuelle validée sans procès par l'institution judiciaire. Après un non-lieu pour légitime défense ordonné à Blois, la chambre de l'instruction d'Orléans, par son arrêt du 7 février 2019, fait de la mort d'Angelo le premier homicide autorisé en application de l'article L435-1 du Code de la sécurité intérieure.

Les conditions d'« absolue nécessité » et de « stricte proportionnalité », théoriquement exigées pour que cette autorisation de la loi soit applicable sont en pratique appréciées en fonction de « la situation qui pouvait se présenter à l'esprit des deux mis en examen compte tenu à la fois de ce qu'ils en connaissaient et de ce qu'il pouvaient en imaginer ». Ce sont ainsi les déclarations des agents qui font foi dans la décision qui les absout, et il n'y a pas lieu d'en examiner la crédibilité sous les yeux de tous, en audience publique.

La famille est aujourd'hui en cassation pour tenter de faire annuler cette décision scandaleuse dans une prétendue démocratie. En cas d'échec, il faut s'attendre à un recours systématique au non-lieu en cas d'homicide par balle commis au nom de l'État. Les tireurs assermentés seront ainsi garantis d'être crus sur parole pour obtenir sans procès l'irresponsabilité pénale prévue par l'article L435-1.

Quand la force publique tue, un procès public doit avoir lieu.

Pour Angelo et toutes les victimes, Justice et Vérité.

Justice Pour Angelo's photo.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/79551
Source : https://www.facebook.com/events/1838645596542…
Source : message reçu sur Resistons rezo le 29 février 12h


28 mars 2020 à Blois,

marche annuelle à la mémoire d'Angelo Garand

Ce samedi 28 mars 2020 nous avons rendez-vous à 14h30, place de la Résistance à Blois, pour marcher à la mémoire d'Angelo et pour continuer d'exiger Justice et Vérité pour toutes les victimes - comme lui - du racisme et de la violence d'État.

Il y a 3 ans, à Seur, non loin de Blois, le 30 mars 2017 vers 13h, Angelo Garand participait en famille à un barbecue familial qui n'aurait pas dû se terminer dans l'horreur : il a été abattu de 5 balles dans le torse par deux gendarmes d'un commando du GIGN de Tours !

Angelo, emprisonné pour vol à Vivonne, avait eu une permission de sortie et était en retard. Est-ce parce que c'est un Voyageur que son interpellation a été décidée avec l'envoi de forces militaires spéciales ? Rien ne justifiait leurs brutalités sur sa famille et pour finir leurs balles mortelles, toutes tirées sans sommation dans le haut du corps, dès leur entrée dans la petite remise où Angelo ne faisait que se cacher...

Pour obtenir Justice et Vérité pour Angelo, sa sœur Aurélie, sa famille et le collectif Justice pour Angelo a dû se battre contre l'impunité assurée à des agents toujours plus protégés par la loi, et par la façon dont elle est appliquée.

Aujourd'hui ils contestent en cassation l'arrêt de non-lieu qui a blanchit les tueurs assermentés d'Angelo. Ceci sans oublier que leur lutte est la même que celle de toutes les victimes du racisme et de la violence d'État.
Ils revendiquent l'abrogation de l'article L435-1 allant au-delà du régime général de la légitime défense dans l'ouverture du feu par les forces de l'ordre ainsi qu'un procès public chaque fois que la force publique armée est mise en cause dans une plainte pour homicide.

Le collectif Justice pour Angelo a publié un texte sur le site Contretemps expliquant le détail des évènements, de leur lutte qui n'oublie pas les autres victimes et des lourds enjeux qu'impliquent le résultat de leur pourvoi contre l'arrêt de non-lieu. Ce texte a été repris par La rotative.

Le Collectif et la famille Garand veulent donner à ce rendez-vous le plus fort impact possible, organiser une conférence de presse, travailler à une plus large visibilité locale et nationale. Une salle en centre-ville accueillera les familles de victimes, leurs comités et jusqu'à 200 soutiens après la Marche. La salle comporte une scène qui permettra des prises de parole, voire un petit concert...

Tout ceci est en cours de finalisation, vous pouvez consulter, vous inscrire et partager l'événement mis en ligne sur Fb.

Enfin, il est important de les soutenir financièrement ; nous savons tous qu'une telle lutte nécessite de l'argent (frais d'avocat et de procédure, tracts, affiches, salles, déplacements…).

Justice pour Angelo, Soutien à la famille Garand !

Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article7718