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mardi 11 février 2020 à 13h30

2 parties : 1 2

Appel à rassemblement

La collègue du CNRS et le délégué syndical CGT FTDNEEA mis en garde à vue vendredi sont convoqués ce mardi 11 février au commissariat d'Aubervilliers

La collègue du CNRS et le délégué syndical CGT mis en garde à vue ce vendredi 7 février à la suite du barrage filtrant des locaux de la propreté de la ville de Paris à Aubervilliers ont été convoqué·es pour ce mardi 11 février. Ils seront confrontés et auditionnés, devant répondre aux chefs d'accusation d'outrage à agent (pour la collègue du CNRS) et outrage et rébellion (pour le délégué CGT).

Ces interpellations s'inscrivent dans le contexte plus large de répression du mouvement social en cours contre les retraites. Au même titre qu'elle frappe les travailleurs du rail, les lycéen·nes, les enseignant·es, les Gilets jaunes et toutes les catégories de personnes mobilisées, cette vague de convocations a pour but d'éteindre toute contestation des réformes en cours.

La Ligue des droits de l'Homme et la section EHESS de la LDH, le SNCS-FSU, le SNTRS-CGT, la FERC-CGT-EHESS, SUD EHESS, Solidaires étudiant.es EHESS, l'Association Française de Sociologie (AFS), l'Association des Sociologues Enseignant.es du Supérieur (ASES), la CGT FTDNEEA et le Comité des Syndicats CGT de la ville de Paris appellent à un rassemblement de soutien à compter de :

13H30 ce mardi 11 février devant le commissariat d'Aubervilliers
(22 rue Léopold Rechossière)

Pour rappel, ces interpellations avaient eu lieu à la suite de l'installation d'un barrage filtrant devant un des centres de propreté de la ville de Paris à Aubervilliers, dans le cadre de la grève de ce secteur d'activité. Depuis plusieurs semaines, un petit groupe d'étudiant·es et de chercheur·ses mobilisé·es de l'EHESS apportent leur soutien aux travailleur·ses de ce secteur (traitement des déchets et assainissement). Vendredi matin, la petite chaîne humaine d'une dizaine de personnes qui s'était formée symboliquement devant les locaux a été dégagée brutalement. Les forces de police ont ciblé plus particulièrement un délégué syndical d'atelier, un homme noir, provoquant aussitôt des réactions de soutien des autres personnes présentes. Le délégué s'est fait étrangler violemment par un agent, puis traîner au sol. En tentant de se réfugier au fond du garage, il a été menotté puis emmené pour être placé à vue. Les personnes présentes ont protesté contre cette injustice flagrante, manifestement raciste. C'est dans le cadre de ces échanges que les personnes présentes ont alors été frappées et qu'une chargée de recherche du CNRS a été mise en garde à vue. Apportons tout notre soutien à ces camarades convoqué·es pour avoir exprimé leur opposition aux réformes en cours et à la répression du mouvement social.

Pour s'y rendre :

Métro Ligne 7 - station 'Aubervilliers-Pantin Quatre Chemins' et bus 249 arrêt 'Maison de retraite'. Ou Métro ligne 7 - Station 'Fort d'Aubervilliers puis ligne de Bus 173 arrêt 'Square Lucien Brun' ou 'Rue des Cités'. Ou RER B, arrêt 'Gare de la Courneuve Aubervilliers'

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/78464
Source : http://site.ldh-france.org/paris/2020/02/10/g…


Grève chez les éboueurs :

deux soutiens poursuivis pour avoir bloqué le gare d'Aubervilliers

Revolutionpermanente.fr

Le secteur de la propreté urbaine est en grève depuis le 5 décembre, et depuis plusieurs semaines des piquets de grève se tiennent, rassemblant grévistes et soutiens. Ce 7 février au matin devant la garage de camions-poubelles d'Aubervilliers un barrage filtrant était en cours quand une violente intervention policière a mis fin au tractage vers 6h. « Ce matin sur Aubervilliers un de nos camarades a été poursuivi à l'intérieur du garage par les forces de l'ordre, gazé, tabassé et embarqué » témoigne ainsi Christophe agent de maîtrise sur le site. Lassana, conducteur et délégué syndical s'est fait étrangler et traîner violemment à terre avant d'être mis en garde à vue.

Adèle, chercheuse CNRS en sociologie, présente en soutien et mobilisée contre la réforme des retraites est menottée et placée en garde à vue après une altercation avec les policiers. La répression de ce matin n'est pas sans faire écho à celle à laquelle ont du faire face les grévistes de la RATP pendant plus de 50 jours, ou déjà des interventions policières violentes contre les grévistes et leurs soutiens s'étaient soldées par des gardes à vue.

« Libérez nos camarades »

Suite aux violentes interpellations, les chauffeurs ont refusé de sortir et ceux qui étaient déjà sortis sont rentrés pour montrer leur solidarité et dénoncer la répression. Un rassemblement a été appelé à 10h devant le commissariat d'Aubervilliers qui a réuni plus d'une centaine de personnes, grévistes du site, soutiens, chercheurs, profs du supérieur comme du secondaire, avec une mobilisation importante conséquente de l'inter-pro d'Aubervilliers, des étudiants et grévistes de la RATP. Tous exigeaient la libération en slogan « Libérez nos camarades » mais la réforme des retraites étaient également sur toutes les lèvres avec le fameux « On est là » ou encore « Et tout le monde veut la retraite des flics ».

On est toujours devant le commissariat pour exiger la libération des deux camarades « Liberez nos camarades » #greve #repression pic.twitter.com/W5VfXx3wPL
- RévolutionPermanente (@RevPermanente) February 7, 2020

A 18h un second rassemblement a eu lieu, et les soutiens présents ont vu sortir Adèle et Lassana.

Ils sont libres à l'instant ! https://t.co/SUFjRaNCVU pic.twitter.com/1bfVEEGstF
- Revues en lutte (@RevuesEnLutte) February 7, 2020

Si la garde à vue est terminée, ils sont tous les deux convoqués mardi 11 février à 14h30 au commissariat. Un rassemblement est appelé, soyons nombreux et nombreuses ce jour là pour les soutenir, et dénoncer la répression policière et judiciaire dont ils sont victimes.

Source : https://www.revolutionpermanente.fr/Greve-che…