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lundi 10 février 2020 à 19h

Groupe de travail Gilets Jaunes de Montreuil

Démocratie directe - communalisme

AERI, 55-57 rue Étienne Marcel

Communalisme :

forme de vie en commun où prime la relation directe entre les membres d'une communauté locale et territoriale déterminée. Ce « localisme » n'exclut pas l'association avec d'autres communes, notamment dans un cadre fédéraliste. Dans la deuxième moitié du XXe siècle, le communalisme libertaire (ou municipalisme libertaire), désigne la mise en œuvre locale de l'écologie sociale élaborée par le théoricien communiste libertaire et écologiste politique américain Murray Bookchin :

  • Système politique dans lequel des institutions libertaires, composées d'assemblées de citoyens, dans un esprit de démocratie directe, remplaceraient l'État-nation par une confédération de municipalités ou communes libres et autogérées. Le municipalisme libertaire tend à créer une situation dans laquelle les deux pouvoirs, à savoir la confédération de communes libres et l'État-nation ne puissent plus coexister. La structure du municipalisme devient alors la nouvelle structure de la société.
  • La commune constitue une cellule de base capable d'initier une transformation sociale radicale par propagation suivant le gradualisme révolutionnaire qui développe sur le terrain des luttes sociales des revendications immédiates tout en construisant les fondements d'une société future en abolissant les classes sociales dès son application.
  • Les assemblées municipales dans un système municipaliste libertaire sont ouvertes à tous. Les citoyens sont informés à l'avance et débattent des sujets lors des assemblées. Les décisions se prennent à la majorité. Pour les questions touchant une sphère plus large que la communauté (pouvant correspondre autant à la commune, à la municipalité qu'au quartier), elles sont discutées dans des assemblées locales ou régionales, et à un échelon supérieur encore pour les questions plus globales encore. Les personnes assistant à ces assemblées sont des délégués mandatés par les assemblées municipales. Ils doivent rendre des comptes ensuite auprès de leur communauté et leurs décisions peuvent être révoquées. Le pouvoir ne quitte ainsi pas les mains des citoyens, du niveau local.
  • La propriété (au sens classique) est abolie, même la propriété collective des moyens de production : tout devient bien commun au fur et à mesure de la disparition progressive des biens de mésusage.

A noter : il peut s'y rajouter des délégations (ponctuelles ou non) d'observateurs, ou des délégations spécialisées.

Organisation :

libre association des individus, peuples et collectifs, définissant leur propre périmètre, au sein de fédérations et confédérations. Assemblées générales souveraines, désignant des délégué.e.s (tournants, tirés au sort ou élus une seule fois) sous mandat impératif et révocables à tout moment, représentant l'assemblée aux différents échelons (inférieur, égal ou supérieur) et n'étant, sur le plan des décisions que les porte-parole de leur assemblée. Aucune décision ne peut être prise sans prise en compte de la position du niveau inférieur. Toutes les assemblées fonctionnent sur le même principe de démocratie directe, impliquant toute la population ou collectifs concernés, sur des modalités privilégiant le consentement.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/78459
Source : message reçu le 8 février 19h