mercredi 29 janvier 2020 à 13h30
Attention: ceci est la manifestation du 29 janvier
Voir la manifestation retraites à Paris du jeudi 6 février:
https://paris.demosphere.net/rv/78004
Manifestation à Paris pour les retraites
https://paris.demosphere.net/rv/77746
Trajet / parcours: départ à 13h30 de Place d'Italie en direction d'Invalides
Pl. d'Italie > Bd des Gobelins > Bd de Port Royal > Bd des Invalides > Pl. Vauban
Ordre des cortèges: CGT - FSU - FO - Jeunes - Solidaires
Cette page, sur Démosphère est mise à jour régulièrement.
Départs en bus: 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
Rendez-vous particuliers - extérieur de Paris
(Cliquez sur les villes)
- 5h00: Saint-Denis: Piquet de grève au dépot RATP de Pleyel
- 9h00: Meaux: Manifestation
- 9h30: Aubervilliers: Assemblée interprofessionnelle
- 10h00: Versailles: Assemblée cheminots
- 10h00: Noisiel: Assemblée éducation de l'est francilien
- 10h00: Nanterre: Assemblée interpro
- 10h00: Vitry: Assemblée
- 10h00: Champigny: Assemblée
- 10h00: Montreuil: Assemblée interpro
- 11h00: Les Mureaux: Rassemblement et départ collectif
- 12h00: Montreuil: Départ collectif
- 12h00: Nanterre: Départ collectif
- 12h30: Bezons: Départ collectif du tram
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rendez-vous particuliers
Rendez-vous particuliers - dans Paris
(Cliquez sur les liens)
- 8h30: Piquet de grève Université Paris-1 Panthéon
- 8h30: Piquet de grève à l'EHESS
- 10h00: Assemblée des cheminots Paris-Est
- 11h00: Départ collectif du 18e arrondissement, et barbecue
- 12h00: Départ collectif de la Sorbonne
- 12h15: Départ collectif du 20e arrondissement - Cantine des Pyrénées
- 12h30: Flash-mob géante femmes « A cause de Macron »
- 12h30: Départ collectif du 20e arrondissement
- 12h30: Départ collectif du 10e arrondissement
- 12h30: Départ collectif du 14e arrondissement
- 13h00: Départ collectif du 13e arrondissement
- 13h00: Cortège Facs et labos en lutte
- 13h00: Cortège éducation IDF 1er et 2nd degrés - rv Métro Gobelins
- 13h30: Départ collectif du local CGT de l'hôpital Cochin
- 14h00: Cortège BnF, angle Pl. d'Italie / av. des Gobelins
- Stand France insoumise angle rue de la Reine Blanche / bd des Gobelins
- Bientôt, ici, sur Démosphère, d'autres rendez-vous particuliers
Départs en bus:
Liste en cours de construction, ici, sur Démosphère. Cliquez sur les villes:
- 77: Champs-sur-Marne, Coulommiers, Melun, Mitry, Montereau, Savigny-le-temple
- 78: Fontenay, Les Clayes, Plaisir, Saint Cyr
- 91: Étampes, Evry, Les Ulis, Massy, Morsang, Orsay, Sainte-Geneviève-des-Bois
- 92: à préciser
- 93: à préciser
- 94: à préciser
- 95: Argenteuil, Bezons, Cergy, Parisis, Sarcelles
Informations pratiques:
Interpellation, violences policières: numéro d'urgence: 07 52 95 71 11
[fiche pratique légale, guide du manifestant]
Guide pour faire grève dans le privé
Tracts / appels pour le 29 janvier:
Sur cette page: Unitaire, Unitaire Ile-de-France, CGT, Unitaire Fonction publique, CGT URIF, FO 75, SUD éducation, Gilets jaunes
Ailleurs: CGT, unitaire éducation, SUD Rail, SUD fonction publique
Nos mobilisations seront victorieuses !
Communiqué unitaire
Jeudi 23 janvier, partout dans le pays, à l'appel de nos organisations syndicales, des manifestations éclairées par des flambeaux ont permis à beaucoup de continuer à exiger le retrait du projet de réforme des retraites. Dans le même temps, la grève se poursuit dans de nombreuses professions qui se mobilisent et multiplient les actions de dépôts des outils de travail dans des lieux symboliques ; les femmes organisent partout des initiatives pour visibiliser qu'elles sont les grandes perdantes de ce projet.
Cette journée du 24 janvier s'annonce d'ores et déjà comme un succès et loin de s'essouffler la mobilisation par la grève et par les manifestations poursuit son ancrage interprofessionnel porté par un soutien large et massif de la population.
Tout au long des jours prochains sur tout le territoire de nombreuses actions sont déjà programmées, interpellations de parlementaires, soirées de soutiens, débats, meeting, manifestations, etc. Notre mouvement s'étend et se renforce dans la durée avec énergie et volonté.
L'intersyndicale réclame plus que jamais le retrait du projet de réforme pour ouvrir des négociations constructives afin d'améliorer le régime actuel pour tous les secteurs professionnels et toutes les générations.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles. Elles appellent à poursuivre le renforcement et l'élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d'outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population.
Nos organisations décident de se revoir le 29 janvier pour décider ensemble des suites.
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/77746
Source : https://twitter.com/cgtcheminots/status/12206…
Source : https://solidaires.org/Nos-mobilisations-sero…
Pour gagner:
Poursuivre et renforcer la mobilisation en élargissant la grève !
Unitaire Île-de-France
Déjouant les pronostics du gouvernement, la manifestation du 24 janvier dernier à Paris a été un succès avec plus de manifestant.e.s que les fois précédentes et qui sont venu.e.s exprimer leur rejet du projet de réforme des retraites Macron/Philippe et l'exigence d'amélioration du système actuel. Le mouvement reprend son souffle, engage une multitude d'actions, de nouvelles professions entrent en grève ; à noter plusieurs manifestations en Île de France, notamment le 23 janvier en soirée, où de nombreuses retraites aux flambeaux revendicatives ont eu lieu.
Le gouvernement loin d'entendre les voix pourtant majoritaires qui s'élèvent pour exiger le retrait de ce projet, s'enferme en présentant une réforme détruisant nos régimes de retraites et par là même le contrat social issu du Conseil National de la Résistance en 1945. L'âge d'équilibre sera inscrit dans la loi, imposant le recul de l'âge de départ en retraite à 64 ans et plus, le soi disant régime universel sera en fait constitué de 5 régimes distincts, la baisse des pensions versées sera incontournable. Ce projet de loi sera complété par pas moins de 29 ordonnances dont certaines portant sur des éléments structurants du futur système. Même le Conseil d'État émet des réserves très critiques !
Déni de démocratie, autoritarisme, mépris, violences policières et judiciaires, répression syndicale, intégration des organisations syndicales sont les seuls arguments de ce gouvernement pour tenter de faire cesser les mobilisations.
A ce titre, les URIF considèrent que la conférence d'équilibre et de financement du système universel de retraite par points qui s'ouvre jeudi 30 janvier, proposée par les tenants de la retraite par points , n'a pas d'autre objectif que de contraindre les confédérations syndicales à se porter garante de la baisse générale du montant des retraites. C'est inacceptable.
Majoritaires ensemble, les URIF, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES avec l'UNEF et l'UNL exigent le maintien des régimes de retraite existants par répartition solidaire et intergénérationnelle, fondés sur un système par annuités. Elles rappellent leur exigence du retrait du plan Macron-Philippe et réaffirment que les revendications posées permettent d'améliorer le système par répartition :
- Maintien des régimes de retraites : régime général, régimes spéciaux, régimes complémentaires, code des pensions civiles et
- Retrait du plan Macron-Philippe.
- Taux de remplacement de 75% de la rémunération d'activité sur la base des 10 meilleures années dans le privé et des 6 derniers mois dans le public, pas de retraite inférieure au
- Prise en compte de la pénibilité, des périodes de formation et aménagement des fins de carrière.
- Augmentation des salaires (dans le public et dans le privé) et du
- Égalité salariale entre les femmes et les hommes.
- Développement de l'emploi stable, fin de la précarité particulièrement de la
- Fin des exonérations
- Préservation des réserves de tous les régimes de retraite
Il faut poursuivre et renforcer la mobilisation en élargissant la grève à tous les secteurs du public et du privé. En conséquence, les URIF appellent les salariés à continuer de se réunir en assemblées générales afin d'étendre la grève et de se saisir des actions de grève, de convergences interprofessionnelles dans les localités et départements, les jeudi 30 et vendredi 31 janvier
Les URIF appellent à une très forte mobilisation interprofessionnelle, mercredi 29 janvier, veille de l'ouverture de la conférence d'équilibre et de financement, et une manifestation régionale exceptionnelle, avec un départ à 13h30, Place d'Italie.
Source : http://urif.cgt.fr/pour-gagner-poursuivre-et-…
Source: https://www.facebook.com/urifcgt/photos/gm.26…
Mobilisation du 24 janvier,
Qui a parlé d'essoufflement de la mobilisation sociale ?
CGT
La mobilisation sociale engagée depuis le 5 décembre dernier a marqué, dans cette journée du 24 janvier, un nouveau « temps fort ».
Avec plus de 200 manifestations organisées partout en France, ce qui est un nombre supérieur à la journée du 5 décembre, se sont plus de 1.300.000 manifestant-e-s qui ont « battu le pavé », dont un grand nombre d'entre eux en grève.
Cette journée conclue trois jours de mobilisation à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, SOLIDAIRES, CFE-CGC, FSU, UNEF, UNL, MNL et FIDL, qui ont donné lieu à de multiples initiatives sur tout le territoire : organisations de débats publics, distribution de tracts, rencontre avec des salarié-e-s d'entreprises n'étant pas encore dans l'action, proposition de la syndicalisation avec des retours très positifs : plus de 3.500 adhésions nouvelles à la CGT sur le seul mois de décembre !
Dans de nombreux départements et des villes se sont organisées des « retraites aux flambeaux », forme originale de mobilisation qui incarne la détermination du mouvement social.
L'intersyndicale qui s'est réuni ce jour a décidé d'une nouvelle journée de grève et de manifestation à la veille de la Conférence de financement des retraites, mercredi 29 janvier.
Elle appelle aussi à poursuivre le renforcement et l'élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les 30 et 31 janvier en direction des populations.
Loin de s'essouffler, la mobilisation prend corps dans de nombreux nouveaux secteurs, elle s'installe dans le pays et le soutien de haut niveau de l'opinion publique ne se dément pas de semaine en semaine.
Les tentatives de stigmatisation, d'isolement et de décrédibilisassions de notre organisation syndicale, de ses syndicats et de nos militants, comme de notre Secrétaire général, témoignent de la fébrilité du pouvoir et de ses serviteurs.
Aujourd'hui, la seule chose que tout le monde a bien compris, c'est qu'il faudra travailler au moins jusqu'à 64 ans ! Le gouvernement doit entendre le mécontentement social sur son projet de réforme, et en tirer la seule conclusion qui s'impose : le retirer et ouvrir de véritables négociations permettant de renforcer et de pérenniser notre système actuel de retraite.
Combien de temps encore faudra-t-il au gouvernement et au Président de la République pour entendre raison ? 61 % de la population est pour le retrait de ce projet de réforme. La CGT, ses militants et les salarié-e-s en lutte restent mobilisé-e-s et déterminé-e-s à combattre cette régression et à gagner le progrès social !
Communiqué intersyndical Fonction publique
Unitaire Fonction publique - CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF
Les organisations syndicales de la fonction publique se félicitent une nouvelle fois du succès de la journée de grève et manifestations du 24 janvier, après une semaine marquée par de nombreuses actions comme le rassemblement devant Bercy de quelques 500 agent-es venu-es déposer leurs outils de travail.
Elles rappellent leur rejet plein et entier de cette réforme des retraites, destructrice des solidarités et synonyme de paupérisation pour l'ensemble de la population et en particulier les agent-es de la fonction publique.
Elles rappellent leur attachement à :
- Une amélioration et une consolidation de nos retraites, avec le maintien des régimes existants (code des pensions civiles et militaires, CNRACL et FSPOEIE), ce qui passe par le retrait du projet Macron - Philippe ;
- Des augmentations générales de salaire avec, en particulier, une revalorisation immédiate du point d'indice ;
- Des créations d'emplois statutaires dans les nombreux secteurs qui en ont besoin ;
- La défense des missions publiques et donc l'abandon de toutes les formes d'externalisation et de privatisation ;
- Le renforcement du Statut Général, garantie pour les citoyen-nes d'un service public neutre et impartial, et par voie de conséquence, l'abrogation de la loi dite de transformation dela fonction publique.
Elles s'inscrivent pleinement dans l'appel interprofessionnel du 24 janvier 2020 :
« Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et UNEF appellent à faire du mercredi 29 janvier, veille de la conférence de financement, une journée massive de grève et de manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles. Elles appellent à poursuivre le renforcement et l'élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d'outils de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population. »
Les organisations syndicales de la fonction publique exigent le retrait du projet de loi de réforme des retraites.
Casse de nos retraites
Empêchons-les de passer en force !
CGT Île-de-France (URIF)
Le mouvement social, débuté le 5 décembre, ne s'essouffle pas. Bien au contraire, il se transforme pour s'ancrer toujours plus dans les entreprises et dans le quotidien.
Les derniers sondages confirment qu'une très large majorité des Français (62 %) sont pour le retrait du projet de retraite à points. Même le Conseil d'État a fortement critiqué ce projet de loi !
À l'image de la population, nous sommes plus que jamais déterminés et mobilisés jusqu'au retrait du projet de réforme dont seul le patronat et ses affiliés souhaitent la mise en place !
Les basses manoeuvres sont à l'ordre du jour et la volonté de passer en force est là. En effet, le gouvernement prévoit de présenter un texte incomplet à l'Assemblée nationale, et parle de gouverner par ordonnance. Face à une réforme volontairement ambiguë, le gouvernement refuse de répondre aux questions légitimes sur la durée de cotisation, le montant des futures pensions et va jusqu'à annoncer la mise en place d'un simulateur une fois que la loi sera adoptée ... De qui se moque t'on ?
La seule chose que tout le monde a bien compris, c'est qu'il faudra travailler au moins jusqu'à 64 ans ! Nous ne laisserons pas casser notre système de retraite solidaire au profit d'entreprises privées.
Nous appelons l'ensemble du monde du travail et la jeunesse à renforcer les grèves et appelons à des initiatives partout où c'est possible les 30 et 31 janvier.
Faisons du mercdredi 29 janvier un grand moment de lutte en faisant massivement grève pour participer à la manifestation, à la veille du début de la conférence .
Mercredi 29 janvier
À la veille du début de la conférence de financement
Tous et toutes en grève !
Pour participer massivement à la manifestation :
13h30 - Place d'Italie vers Invalides
Pour un véritable système de retraite solidaire. La CGT porte des propositions :
- Des droits garantissant dans tous les secteurs professionnels la possibilité d'un départ à 60 ans,
- Une pension d'au moins 75 % du revenu net d'activité (pour une carrière complète) sans que celle-ci ne puisse être inférieure au SMIC,
- La réindexation des retraites sur le salaire annuel moyen et non sur l'inflation, facteur de décrochage de pouvoir d'achat entre les actifs et les retraités,
- La reconnaissance de la pénibilité au travail cette dernière ne devant pas être une fatalité. La prise en compte pour les jeunes des années d'études, de formation et de recherche du 1 er emploi,
- Augmentation des salaires. 1% de salaire en plus, c'est 3.5 milliards d'euros pour financer les retraites.
- L'égalité salariale entre les femmes et les hommes .
Source : http://www.dgfip.cgt.fr/93/spip.php?article11…
Source : http://urif.cgt.fr/agenda/manifestation-29-ja…
24 janvier « un monde de dingues » et toujours la répression!
FO 75
C'est une nouvelle très forte mobilisation qui s'est déroulée à Paris, le 24 janvier à l'appel des URIF CGT-FO - CGT - SOLIDAIRES - FSU - CGC - UNEF et UNL avec un parcours de 5,6 km entre la place de la République et la place de la Concorde.
Succès de cette mobilisation qui permettait de constater que les premiers manifestants arrivaient place de la Concorde quand les derniers quittaient tout juste la place de la République.
L'annonce faite de 350 000 à 400 000 manifestants était parfaitement justifiée.
Succès de cette mobilisation qui accompagnait la grève toujours présente dans de nombreux secteurs : cheminots, RATP, Energie, ports et docks, raffineries et une forte participation dans l'éducation.
Une détermination toujours affirmée qui conduisait les manifestants à annoncer qu'ils seraient présents aux prochains rendez-vous annoncés cette semaine le 29 janvier avec une manifestation régionale et les 30 et 31 dans les départements.
Rien n'a été arrêté au hasard puisque le 24 janvier était le jour du passage du projet en conseil des ministres et le 29 est la veille du début de la « Conférence de financement ». Il y a fort à parier d'ailleurs que ce jour-là les confédérations qui se battent depuis le 5 décembre réaffirmeront leurs positions et notamment sur le financement et tireront rapidement les conclusions de « l'entêtement » du Président de la République et de son gouvernement.
Quant à la CFDT et l'UNSA, elles se répandront en déclaration sur le fait qu'elles ont gagné sur l'âge pivot et sur le reste.
Comme si aujourd'hui, quelqu'un dans notre pays pense un seul instant qu'en « roulant simplement les mécaniques » on peut gagner.
C'est la grève, la mobilisation dans la rue, la détermination des manifestants qui permettent de gagner. C'est nous qui obtenons les reculs.
Au fait, pourquoi l'UNSA, organisation non représentative, est-elle invitée à cette pseudo conférence ? Pourquoi, après nous avoir « enfumés » avec la loi sur la représentativité en 2008, ce gouvernement choisit-il ses interlocuteurs ? Pourquoi l'UNSA serait-elle là ? Et les autres non !! Pourquoi faire bouger le curseur de la représentativité si ce n'est que cette organisation avec la CFDT soutiennent le projet et veulent la mort des 42 régimes existants et plus particulièrement les régimes spéciaux et le code des pensions civiles et militaires.
La manifestation du 24 janvier était une formidable démonstration de mobilisation dans le calme et la détermination.
Le Préfet de police, la veille de cette manifestation appelait les organisations syndicales à la responsabilité. Provocation inutile à l'égard de celles-ci qui depuis toujours et bien avant que ce dernier arrive à Paris, avaient su prendre leurs responsabilités.
Comme nous voudrions qu'il en soit de même de son côté et que la provocation ne soit pas installée comme la règle, à chaque manifestation.
Pourquoi arrêter et la mettre en garde à vue un militant de la CGT, dont le seul crime était d'avoir des gants de motards sur lui ? Pourquoi arrêter et la mettre en garde à vue un militant de la FSU dont la seule faute était de porter son badge d'organisation syndicale en passant les cordons de gardes mobiles ?
A quand l'arrestation de tous ceux qui voudraient tout simplement se rendre à la manifestation, ce qui est parfois le cas lorsqu'on constate les difficultés occasionnées par les barrages de police empêchant l'accès aux lieux des rassemblements.
Il ne faut pas ensuite s'offusquer sur le fait que les réactions aient lieu sur ce qui peut être considérées comme « des dérives autoritaires » pour ne pas aller au-delà.
En tous les cas, l'URIF FO soutient avec force, responsabilité et sang froid tous ceux qui aujourd'hui sont empêchés de dire ce qu'ils pensent, de s'opposer dans le calme à des contre réformes qui vont une nouvelle fois faire entrer dans la précarité beaucoup de travailleurs avec des montants de retraites qui seront tous en baisse.
Elle ne se sent pas seule puisque les sondages démontrent que de plus en plus de Français sont en désaccord avec cette contre-réforme et soutiennent le mouvement de grève qu'ils comprennent.
Le gouvernement devrait lui aussi comprendre et très vite !
Retraites : pour les femmes, une régression
SUD éducation
Edouard Philippe a de nouveau affirmé éhontément mercredi 11 dé-
cembre que les femmes seraient les grandes « gagnantes » de la
contre-réforme des retraites projetée par le gouvernement. Blanquer a répété le discours de son Premier ministre.
Il n'en est rien : bien au contraire les femmes seront les grandes perdantes. Dans l'Éducation nationale féminisée à plus de 60%, les emplois les moins rémunérés et les moins qualifiés sont occupés très majoritairement par des femmes, tout comme dans l'Enseignement supérieur et la Recherche. Il est urgent d'obtenir l'abandon de ce projet délétère pour les femmes : en grève le 29 janvier, avant, après, jusqu'au retrait du projet de loi !
Les salaires et calcul de pension
À l'heure actuelle, les pensions des femmes sont à l'image des rémunérations salariales (en moyenne, le salaire des femmes est 25 % de moins que celui les hommes) : inférieures de 42% à celles des hommes. La contre-réforme des retraites creusera encore plus ces inégalités.
Le projet de contre-réforme repose sur un changement majeur : le calcul de la pension sur l'intégralité de la carrière au lieu des 6 derniers mois pour le public et des 25 meilleures années pour le privé actuellement. Cela imposerait un taux de remplacement inférieur à 60% sur le salaire moyen de l'intégralité de la carrière ; c'est très inférieur aux 75% du dernier traitement dans la Fonction Publique ou des 25 meilleures années dans le privé. Ce changement de calculs a pour effets principaux de diminuer globalement les pensions et de pénaliser les carrières heurtées.
C'est en particulier le cas des femmes, conduites à arrêter momentanément de travailler ou à se mettre à temps partiel pour assumer l'éducation des enfants.
La prise en compte des primes dans le calcul des pensions n'aura qu'un effet marginal sur les pensions. Elles sont en effet faibles dans l'Éducation nationale, elles correspondent en effet à 9% de la rémunération et sont déjà source d'inégalité salariale entre les hommes et les femmes. En effet, ce sont les hommes qui effectuent très majoritairement des heures supplémentaires dans le 2d degré (ce qui contribue fortement à l'écart de rémunération entre hommes et femmes chez les enseignant-e-s).
La durée de cotisation
Depuis la réforme sur les retraites de 2003, qui a augmenté la durée de cotisation, 20 % des personnels partent avec une décote. La carrière commençant en général vers 25 ans, les personnels partant à 62 ans subissent des décotes importantes.
Le gouvernement a pour projet d'ajouter un prétendu âge d'équilibre fixé initialement à 64 ans, amené à reculer encore pour les générations suivantes (jusqu'à 66 ans pour la génération 1987). Il faudra donc travailler encore
plus tard pour ne pas subir de décote.
Les enfants
Aujourd'hui les femmes bénéficient d'une bonification sous forme de trimestres supplémentaires :
- quatre trimestres par enfant né avant 2004, deux trimestres par enfant né après 2004 dans le public ;
- quatre trimestres par enfant dans le privé ;
- dans le privé, quatre trimestres supplémentaires sont accordés à l'un ou l'autre des parents au choix.
À cela s'ajoute une bonification de 10 % pour le 3e enfant et 5 % supplémentaires pour chaque naissance à suivre.
Ce système, pour inégalitaire qu'il soit entre fonction publique et secteur privé, permet à tout le moins aux femmes de partir plus tôt en réduisant, voir supprimant la décote, et améliorant ainsi la pension. C'est donc un mécanisme qui quoiqu'imparfait tend à réduire à la retraite les inégalités de revenus subies par
les femmes dans la vie active.
À la place, le projet Macron-Philippe prévoit que 5% de points supplémentaires seront accordés pour chaque enfant, mais... à prendre par le père ou la mère ou à
répartir pour moitié. La tentation sera grande de donner le bonus au salaire le plus élevé, qui est souvent celui du père. Ce mécanisme ne permettrait plus de réduire la durée de cotisation pour les femmes : il s'agit d'une régression profonde.
La pension de réversion
Le système des pensions de réversion sera conservé (70 % du revenu du couple garanti) mais elles ne seront versées qu'à partir de 62 ans . Dans le régime actuel dans le privé, il est possible d'en bénéficier à partir de 55 ans et il n'y a pas d'âge limite dans le public. Cela entraînera donc des années de précarité financières pour pouvoir bénéficier de cette pension.
De plus, la réforme précarise les femmes divorcées ou remariées car elles ne bénéficieront plus de la pension de réversion : c'est un coup porté à l'indépendance financière des femmes mais aussi à leur sécurité. Elles risquent en effet de ne plus divorcer pour éviter une précarité financière et de rester avec un conjoint violent, alors même qu'un féminicide sur quatre est commis alors que la victime est à la retraite.
SUD éducation revendique :
- le retrait du projet Macron/Delevoye L'égalité au cœur du système et la compensation des discriminations de carrières :
- une retraite égale dans les faits pour les hommes et les femmes. Cela implique une réelle égalité salariale mais aussi une répartition égalitaire ou a minima totalement compensée des charges éducatives et domestiques.
- en ne prenant en compte que les meilleures années de la carrière ou la dernière rémunération ;
- en permettant à tous et toutes un départ à 60 ans, au plus tard, et en prenant en compte la spécificité des pénibilités ou des situations professionnelles ;
- en partant avec une retraite équivalente (ou équivalant) à 75 % des meilleures années, ou du dernier salaire, et rien en dessous du Smic.
Le 29 janvier, en grève jusqu'au retrait !
Mercredi 29 : Manif retraites Grève Recombustible
Plusieurs groupes de Gilets jaunes
Après l'énorme mobilisation de vendredi, le pouvoir n'a pas tremblé et reste totalement inflexible sur cette réforme critiquée par tout le monde (sauf les fonds de pension).
Pourquoi ? Parce que les centaines de milliers de manifestants ont accepté les règles imposées par le pouvoir. Des règles qui rendent la contestation et les colères totalement inoffensives. Des règles qui ne sont finalement faites que pour protéger et maintenir ce système. Les GJ l'avaient compris et c'est ce qui les a rendu si dangereux et subversifs.
Osons à nouveau ne plus nous baser sur les règles du pouvoir pour définir nos modalités de lutte. Même si cela peut nous coûter cher... Cela vaut mieux que faire semblant de lutter dans une cage.
Il convient plus que jamais de reprendre la main sur le cours des événements. Des milliers de personnes veulent continuer à se battre et ne plus le faire dans ces manifs nassées et totalement indolores pour le pouvoir.
Si les milliers de manifestants qui se sont sentis oppressés et dépossédés de leur lutte jeudi dans cette marche mortifère se font confiance et se lancent dans des manifs sauvages, des actions de blocage ou d'autres opérations surprises, tout peut basculer.
Le pouvoir et son bras armés semblent totalement maitriser la situation, mais c'est seulement lorsqu'on respecte le cadre qu'il nous impose. Dès que quelques centaines de personnes sortent de ce cadre, le dispositif vacille...et montre son vrai visage : autoritaire et de plus en plus fascisant.
Même si cela fait mal, le pousser à montrer ce vrai visage est notre seule option pour espérer à terme le renverser.
Alors mercredi, mais aussi les jours suivants, n'ayons pas peur de sortir du cadre, de tenter de nouvelles choses, de réellement lutter et de renverser la table. L'enjeu est colossal. Perdre ce combat, après tous les efforts de millions de citoyens, après plus d'un mois de grève, plus d'un an de lutte GJ, signerait la double victoire d'un pays tombé dans les mains de quelques ultra riches et des nouveaux fascistes.