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dimanche 26 janvier 2020 à 12h

Repas populaire contre la rénovation-destruction urbaine

Organisé par La Révolution est en marche Nationale et La Cantine des Pyrénées

Depuis trois ans l'association Force Citoyenne du mouvement la révolution est en marche a mené une lutte contre le projet de rénovation destruction décidé par l'ANRU et par la mairie de Aulnay-sous-Bois contre la cité des 3000 et le Galion. Malgré la lutte populaire et une action légale en cours arrivée au Conseil d'Etat (qui doit encore se prenoncé), les travaux de destruction sont commencé. La destruction du Galion s'inscrit dans le cadre d'un processus de gentrification et de destruction des quartiers populaires que l'ANRU mène depuis 17 ans et que s'intensifie avec le Grand Paris et les Jeux Olympiques. Ils nous semble important avoir un moment de partage et de discussion pour relancer une lutte plus large contre l'ANRU avec d'autres collectifs et personnes impliqués dans des luttes contre les projets de rénovation urbaine. Une première étape vers cette direction était franchi en juillet quand on a investi les siège de l'ANRU avec le collectif pour la défense de la cité la butte rouge de Châtenay-Malabry.

Rendez-vous le 26 janvier à midi à la Cantine des Pyrénées
77 rue de la Mare Paris 20ème

L'argent récolté sera utilisé pour payer les frais légales.

ANRU :L'institution qui détruit les quartiers populaires

En août 2003, le gouvernement Chirac a voté la Loi d'orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine. Appelée la Loi Borloo du nom du ministre qui l'a présentée, cet acte de législation a créé une agence, l'Agence Nationale de la Rénovation Urbaine afin de superviser et de coordonner le financement de projets pour reconstruire les grands ensembles dans les municipalités situées dans des Zones Urbaines Sensibles (ZUS). Mise en place par le biais de conventions avec les autorités locales, l'Agence de Rénovation Urbaine a été officiellement mandatée pour promouvoir la mixité sociale et le développement durable par la démolition, la réhabilitation, la reconstruction et la résidentialisation de la forme physique des grands ensembles en incluant des logements locatifs libres d'accession à la propriété sur les sites redéveloppés. , la Loi Borloo a éliminé le « tabou » de la démolition en tant que stratégie pour accomplir des visées sociopolitiques à travers l'aménagement urbain et le design.

Derrière la langue néolibérale se cache les vrais objectifs de cette institution : la destruction des quartiers populaires, la spéculation immobilière et la gestion néocoloniale des populations. Par le biais de son programme ( renouvelé jusqu'à 2030)l ANRU effectue, de manière coordonnée nationalement, la destruction des logements sociaux

La « valorisation » et la spéculation immobilière sont un objectif important et englobent la rénovation urbaine. En cohérence avec la stratégie de classe vers le logement locatif libre d'accession à la propriété privée entamée depuis 1977, la « valorisation » comprend des stratégies de valorisation foncière pour faciliter la mise en valeur résidentielle par le marché. Il s'agit de laisser dégrader les logements sociaux, pour après justifier une destruction et vendre tout au parcs privés, pour chasser les classes populaires. Ces processus sont très souvent facilités par des projets infrastructurels, comme c'est le cas pour la destruction du Galion et de la renovation de la cité des 3000 à Aulnay sous bois, facilités par l'arrivée du Grand Paris express.

Les projets de l'ANRU ont en outre été développés pour des Zones Urbaines Sensibles qui étaient statistiquement codéfinies comme secteurs avec des concentrations de personnes issues de l'immigration.

Les impératifs actuels de mixer (déconstruire les cités et disperser leurs résidents) refont donc appel aux stratégies coloniales tardives ainsi qu'aux premières stratégies néo coloniales. Tels que le révèlent à la fois les documents officiels et les urbanistes, les projets de rénovation sont souvent énoncés dans un langage militaire, comme reconquêtes de secteurs officiellement appelés « sensibles » en termes reliés à la sécurité.Ce langage n'est pas anodin mais s'inscrit dans une tradition de pacification et de contre-insurrection qui a toujours traité les migrants des colonies comme des risques politiques.

L'ANRU se démontre donc comme une institution technocratique sur la tête des habitants, sans une vraie concertation et en suivant une logique de racisme institutionnel.

Nous demandons donc :

  • la fin des destructions des logements sociaux et leur augmentation à travers l'expropriation de tous les logements vides
  • que tout projet de transformation urbaine soit au profit des habitants du quartier et qu'il n'y ait pas de déplacement de populations ni de gentrification
  • que tout projet soit concerté et décidé avec la population et qu'elle soit l'acteur principal de la construction du projet selon les formes de l'urbanisme participatif
  • que les promoteurs immobiliers soient exclus de tous les projets concernant les logements sociaux

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/77419
Source : https://fr-fr.facebook.com/events/15293967605…