thème : sans-papiers
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samedi 7 février 2009 à 10h30

Pour la fermeture des centres de rétention : samedi 7 février à Melun

Dans toute la France, le samedi 7 février, le Réseau Education Sans Frontières ainsi que de nombreuses autres associations demanderont la fermeture des centres de rétention.

En Seine-et-Marne, un rassemblement aura lieu le samedi 7 février à 10h30, place Saint-Jean à Melun

A quelques kilomètres de chez nous, en Seine-et-Marne, au bord des pistes de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, il existe une « prison pour étrangers » :
c’est le Centre de Rétention Administrative du Mesnil-Amelot (CRA).

Les centres de rétention sont la dernière étape avant l’expulsion.

Il existe 24 centres de rétention administrative en France. Dans ces centres, les étrangers en situation administrative irrégulière sont enfermés. Ils ont été arrêtés suite à un contrôle d’identité ou routier, interpellés au guichet d’une préfecture, appréhendés sur leur lieu de travail.

Les CRA sont des lieux d’enfermement, une prison qui ne dit pas son nom, avec grillages, barbelés, caméras de surveillance et une très forte présence policière. Ce contrôle s’explique par la volonté d’assurer la reconduite des individus, mais il parait démesuré face à une population qui n’a commis aucun crime .

Privés de liberté, séparés de leur famille, ils attendent, jour après jour, que le gouvernement français obtienne les documents nécessaires pour les expulser ; puis leur nom, la date et l’heure de leur vol apparaissent sur le tableau des départs.

Qu’ils aient vécu un an ou quinze ans en France, qu’ils travaillent, étudient ou non, ils partiront avec une valise et quelques euros en poche la plupart du temps arrachés à leur famille, séparés de leur femme, de leur amie, de leurs enfants au mépris de toute humanité.. La police vient les chercher dans leur chambre, puis c’est le fourgon, les souterrains de l’aéroport, l’avion.

Il n’y a aucune raison valable pour enfermer les étrangers en situation irrégulière.

Ils sont victimes d’une politique d’immigration incohérente et inhumaine

Si nous ne réagissons pas, les conséquences des dernières orientations européennes et françaises seront pires encore demain :

  • L’enfermement pourrait aller jusqu'à 18 mois, suite à la « directive de la honte », directive européenne sur la rétention et l’expulsion des étrangers en Europe, votée par le Parlement Européen le 18 juin 2008.
  • La mise en concurrence des associations intervenant dans les centres de rétention remet en cause  les conditions de l’aide et de la défense des droits des étrangers enfermés ( décision de l’ex-ministre Hortefeux) .

Nous n’acceptons pas cette logique répressive qui multiplie les atteintes aux droits de l’Homme que la France et L’Europe se devraient de faire respecter au nom des conventions internationales qu’elles ont ratifiées :

Tout individu doit bénéficier : de la liberté de circulation , du droit à la protection contre les persécutions, du droit à la vie privée et familiale ; les droits des enfants doivent être respectés.

Source : http://www.educationsansfrontieres.org/?artic...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7680