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samedi 7 décembre 2019 à 12h

Cantine de soutien aux travailleur-euses agricoles

à la Cantine de la Pagaille (Ivry/Seine)

La Cantine de la Pagaille et le PUG vous invitent SAMEDI 7 décembre de 12h à 14h pour une cantine de soutien aux travailleur-euses agricoles.

Le repas, à prix libre, sera suivi d'une discussion autour des luttes en cours dans le Sud de la France et en Italie. La caisse de soutien sera reversée aux travailleur-eures agricoles des Bouches du Rhône. Iels ont porté plainte contre leurs employeurs. Le procès se tiendra le mardi 10 décembre au tribunal d'Arles.

Venez nombreux et nombreuses vous régaler à la Cantine de la Pagaille ! (15 rue Ernest Renan, 94200 Ivry sur Seine)

Collectifs présents :

  • le CODETRAS, COllectif de DEfense des TRAvailleur.euses Saisonnièr.es, situé dans le Sud de la France.
    Le CODETRAS luttait dans les années 2000 au côté des travailleurs.ses étranger.es relevant pour la plupart des contrats OMI*. Ce collectif a été réactivé en mai 2019 suite aux combats menés par plusieurs travailleurs et travailleuses agricoles marocain.es et espagnol.es.
    Depuis 2017, devant le tribunal des prud'Hommes d'Arles, cinq d'entre elleux intentent un procès contre l'ETT espagnole Laboral Terra et contre 8 employeurs français.es, qui "passaient commande"à Laboral Terra pour se fournir en main d'oeuvre. Elles et ils les accusent de marchandage, travail dissimulé, prêt de main d'oeuvre illicite et non-respect des contrats et non-paiement des heures supplémentaires.
    En parallèle, quatre de ces travailleuses et travailleurs s'apprêtent à porter plainte au tribunal pénal d'Avignon pour, en plus de ce qui a déjà été cité plus haut, harcèlement et chantage sexuels. Elles dénoncent très précisément des faits répétés, des pratiques systématiques et massives dans les champs et entrepôts de conditionnement du Sud de la France. Les victimes, même si elles sont a priori très nombreuses, ne sont que très peu à oser parler à visage découvert.
  • Campagne in lotta, collectif de migrant.e.s et leurs soutiens dans deux régions du sud d'italie (les pouilles et la calabre). Depuis plusieurs années, les migrant.e.s qui habitent dans les bidonvilles et dans les camps s'organisent pour revendiquer le logement, les transports et les papiers, pour lutter contre les expulsions de leurs lieux de vie, et contre l'exploitation. En effet, la majorité des habitant.e.s des bidonvilles travaillent à la campagne, sans contrat, payé.e.s à la tache, environ 25-30 euros par jour pour 10 heures de travail. Iels sont le dernier maillon de la chaîne de l'agroindustrie qui exporte la tomate et l'orange partout dans le monde, en faisant des énormes profits sur l'exploitation et sur la précarité des papiers. http://campagneinlotta.org/ https://www.facebook.com/comitatolavoratoride…
  • le PUG (Potatoes Undergroune Gang) est un collectif d'autoproduction de légumes pour cantines de luttes, basé en ile de france.
  • la Cantine de la Pagaille à Ivry est une cantine populaire et autogérée qui propose tous les samedis midis des repas à prix libre en soutien à des collectifs en lutte. https://www.facebook.com/lacantinedelapagaill…

* Le secteur agricole des Bouches Du Rhone a massivement fait appel à des salarié.es saisonnier.es, venus très souvent du Maroc et de la Tunisie, dits « OMI » puis « OFFI », introduits par l'Office National de l'Immigration, qui détenait alors le monopôle dans les opérations de recrutement. En 2005, ce monopole est supprimé. Les entreprises de travail temporaire (ETT) européennes proposent rapidement leurs services aux exploitants. A partir de 2008, de nombreux.euses Espagnol.e.s et Sud-américain.e.s sont gravement touchés par la crise en Espagne. Ils.elles rejoignent alors le secteur agricole des bouches du Rhône via les imposantes ETT Terra Fecundis et Laboral Terra. En employant des saisonniers en interim international, dont le statut relève du travail détaché, les exploitant.es français.es se débarrassent de toutes les procédures administratives et de la prise en charge des employés. Ils peuvent embaucher très rapidement en fonction de leurs besoins, et renvoyer tout aussi vite un.e ouvrier.e dès qu'ils n'en veulent plus. Quant aux ETT, couvertes par des sociétés écrans, des boites aux lettres fantômes, ayant à leur avantage les failles du droit sur le travail détaché, etc... elles sont très difficilement condamnables par la justice française. Les abus envers les travailleurs.ses fleurissent. Tout le monde sait, personne ne bouge.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/75235
Source : message reçu le 1 décembre 08h