thème : éducation
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mardi 19 novembre 2019 à 12h30

Assemblée générale contre la précarité

Le Crous assassine #LaPrécaritéTue

Ce vendredi 8 novembre en début d'après-midi, un étudiant, syndicaliste à Solidaires Étudiant-e-s Lyon a tenté de se suicider en s'immolant devant le bâtiment du CROUS à Lyon.

Par cet acte désespéré et politique, il a voulu alerter sur ses conditions de précarité, privé de bourse, dans un système universitaire toujours plus libéralisé. En effet les études coûtent chaque année plus chères aux étudiant-e-s et nous sommes nombreu-ses-x à partager ces conditions intenables. Nos conditions d'étude et de vie plus sont constamment dégradées par la casse de l'Université et des services publics des gouvernements successifs. Prenons conscience que son cas n'est pas une exception, un trop grand nombre d'étudiant-e-s sont confronté-e-s à des situations similaires. Ces conditions insupportables existent depuis trop longtemps. La situation est encore plus précaire pour les étudiant-e-s étranger-e-s, inéligibles aux bourses du CROUS et qui font face à des difficultés administratives constantes. Rappelons-nous qu'en 2015, El Anfani Abdallah, étudiant à Lille, mourrait de faim dans sa chambre du CROUS à Villeneuve d'Ascq.

Les moyens déployés pour les étudiant-e-s sont dérisoires par rapport aux besoins et au coût de la vie : que ce soit le montant et les condition d'attribution des bourses; les résidences universitaires pas assez nombreuses, aux loyers trop élevés, dont l'attribution semble arbitraire et souvent insalubres; la restauration universitaire trop chère et sous-dimensionnée; l'inexistence d'un service de santé… Ce sont les enfants des classes populaires et d'une partie des classes moyennes qui subissent ce système et cette précarité.

Ainsi, notre camarade lyonnais dénonce lui-même un libéralisme créateur d'inégalité. Pour le citer : "J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes sur l'avenir de tou-te-s, j'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires." Nous ne pouvons que nous montrer solidaires de ces propos qui résonnent sans pareil quant à la situation sur nos campus.

Le temps n'est donc pas uniquement à la tristesse mais également à la colère. Colère, contre toutes ces conditions insupportables, contre ce capitalisme néolibéral qui produit, par définition détresse, misère et pauvreté. Colère car ces actes tragiques ne sont pas des accidents mais des fonctionnements assumés par notre gouvernement. Sa tentative de suicide étant profondément politique, nous nous devons de l'interpréter ainsi et de réagir en conséquence.

Cela nous révolte de voir qu'aujourd'hui, alors qu'un étudiant s'immole pour dénoncer la précarité, on assiste à une répression universitaire et policière contre des étudiant.e.s qui se mobilisent aux cotés des sans-facs pour une Université ouverte à tou.te.s.

Prenons conscience que collectivement nous pouvons agir contre ce système qui tue. Pour reprendre les mots de camarades de Lille, « il n'y aura donc pas de retour à la normale. Il n'y aura pas d'appel au calme. La situation est devenue trop grave », la précarité tue.

A partir du 5 décembre, les étudiant.e.s doivent être en grève. Or, face à ce qu'il s'est passé à Lyon, la mobilisation doit commencer dès aujourd'hui, à commencer par une Assemblée Générale !

Pour lui et pour tou-te-s les étudiant-e-s précaires, continuons la lutte!

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CONTRE LA PRÉCARITÉ : MARDI 19 NOVEMBRE À 12H30 EN AMPHI E2

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74693
Source : https://www.facebook.com/events/4168850825752…