mardi 12 novembre 2019 à 18h
Rassemblement contre la précarité étudiante
Tentative d'immolation d'un étudiant
https://paris.demosphere.net/rv/74510
Rassemblement à 18h devant le Crous, Port-Royal
Rendez-vous particuliers:
Rassemblement contre la précarité étudiante
Comme vous le savez sans doute, un camarade de Solidaires étudiant-e-s Lyon a tenté de s'immoler par le feu devant le bâtiment du Crous vendredi dernier.
Cet acte désespéré et surtout politique alerte sur ses conditions précaires d'étudiant sans bourse redoublant, dans un système universitaire de plus en plus concurrentiel. Ce constat, Solidaires étudiant-e-s, le partage, de nombreux.ses étudiant.e.s se retrouvent dans des conditions intenables, manquent de bourses, ou reçoivent des aides bien trop faibles, logements Crous insalubres et en nombre insuffisants, les villes étudiantes ayant souvent des loyers exorbitants, sélection en permanence, créant des situations de stress, de surmenage, alors que la moitié d'entre nous doivent cumuler avec un travail salarié.
Pour dénoncer cette précarité, Solidaires étudiant-e-s appelle nationalement à des rassemblements sur nos lieux d'études, d'institutions gouvernementales de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, des Crous ... le mardi 12 Novembre.
A Paris, nous vous invitons à 18h pour un
rassemblement devant le Crous de Port-Royal,
39 Avenue Georges Bernanos, RER B Port-Royal.
Toutes les organisations ou individus qui luttent contre la précarisation de la vie étudiante, et même du monde du travail, en général, contre ce gouvernement et sa politique néo-libérale, sont les bienvenues.
Nous vous attendons nombreux.ses, et pour reprendre les mots de notre camarade hospitalisé: "Vive l'autogestion, vive le socialisme!" Vive la lutte!
Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74510
Source : https://www.facebook.com/events/4368940270196…
Source : message reçu le 10 novembre 14h
Message de l'étudiant immolé
Bonjour,
Aujourd'hui, je vais commettre l'irréparable, si je vise donc le bâtiment du CROUS à Lyon, ce n'est pas par hasard, je vise un lieu politique, le ministère de l'enseignement supérieur et la recherche et par extension, le gouvernement.
Cette année, faisant une troisième l2, je n'avais pas de bourses, et même quand j'en avais, 450€/mois, est ce suffisant pour vivre ?
J'ai eu la chance d'avoir des personnes formidables autour de moi, ma famille et mon syndicat, mais doit-on continuer à survivre comme nous le faisons aujourd'hui ?
Et après ces études, combien de temps devrons nous travailler, cotiser, pour une retraite décente ? Pourrons nous cotiser avec un chômage de masse ?
Je reprends donc une revendication de ma fédération de syndicats aujourd'hui, avec le salaires étudiant et d'une manière plus générale, le salaire à vie, pour qu'on ne perde pas notre vie à la gagner.
Passons à 32 heures de travail par semaine, pour ne plus avoir d'incertitudes vis à vis du chômage, qui conduit des centaines de personnes comme moi chaque année à ma situation, et qui meurent dans le silence le plus complet.
Luttons contre la montée du fascisme, qui ne fait que nous diviser et créer et du libéralisme qui crée des inégalités.
J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes que l'avenir de tous-tes, j'accuse aussi le Pen et les éditorialistes d'avoir crée des peurs plus que secondaires.
Mon dernier souhait, c'est aussi que mes camarades continuent de lutter, pour en finir définitivement avec tout ça.
Vive le socialisme, vive l'autogestion, vive la sécu.
Et désolée pour l'épreuve que c'est.
Au revoir
Rassemblement mardi 12 novembre dans toute la France
Solidaires étudiant
Ce vendredi 8 novembre en début d'après-midi, un camarade de Solidaires étudiant-e-s Lyon a tenté de s'immoler par le feu devant le bâtiment du CROUS à Lyon.
Par cet acte désespéré et politique, il a voulu alerter sur ses conditions précaires d'étudiant redoublant, privé de bourse, dans un système universitaire toujours plus libéralisé. Ce constat, Solidaires Étudiant-e-s le partage. Les études coûtent chaque année plus cher aux étudiant-e-s et nous sommes nombreuses-eux à partager ces conditions intenables. Les moyens déployés pour les étudiant-e-s sont dérisoires par rapports aux besoins et au coût de la vie : que ce soit le nombre et le montant des bourses, le prix des logements, leur trop faible nombre et leur insalubrité dans les CROUS, la restauration universitaire trop chère et sous-dimensionnée, l'inexistence d'un service de santé...
Poursuivre des études dans un système concurrentiel, imposant une sélection permanente, crée des situations de stress et de surmenage dont souffrent 60% des étudiant-e-s d'après le dernier rapport de l'Observatoire de la Vie Etudiante. A cela, ajoutons que la moitié des étudiant-e-s doit cumuler les études et un travail salarié pour survivre.
Ce sont les enfants des classes populaires et d'une partie des classes moyennes qui subissent ce système et cette précarité, ce qui a évidemment un impact sur leurs études. Cette précarité existe également pour la jeunesse non scolarisée et pour une partie croissante de la population. Elle est inacceptable, encore plus dans un pays aussi riche que le nôtre.
Solidaires Etudiant-e-s et l'Union syndicale Solidaires appellent nationalement à des rassemblements sur les lieux d'études, devant les CROUS le mardi 12 novembre. À défaut d'antenne du CROUS, nous appellons à des rassemblements devant les préfectures et sous-préfectures.
Nous vous invitons à vous rapprocher des syndicats Solidaires Etudiant-e-s pour les informations des rassemblements dans votre ville ou à vous référer à la liste mise à jour sur nos différents réseaux sociaux.
A Lyon, nous vous invitons à 10h, au 59 rue de la Madeleine, siège social du Crous Lyon Saint-Etienne, lieu où notre camarade a commis cet acte politique, pour nous retrouver ensemble, rester soudé-e-s, créer des solidarités et pour lutter contre ces conditions de vie déplorables.
Toutes les organisations qui luttent contre la précarisation de la vie étudiante ou dans le monde du travail, qui se battent pour une autre répartition des richesses sont les bienvenues.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux, et pour reprendre les mots de notre camarade : "Vive l'autogestion, vive le socialisme, vive la sécu"
Plus que jamais, continuons la lutte !
Communiqué de presse du mouvement La France insoumise
Vendredi 8 novembre, un étudiant de 22 ans s'est immolé par le feu devant le CROUS de Lyon. Il est actuellement entre la vie et la mort.
La France Insoumise exprime son soutien à l'ensemble de ses proches, à sa famille, à ses amis ainsi qu'à ses camarades du syndicat Solidaires étudiant·e·s.
Sur les réseaux sociaux, il a expliqué son terrible geste notamment par sa détresse financière.
Il y a urgence à éradiquer la pauvreté qui a atteint le taux record de 14,7% de la population. Aujourd'hui en France, la pauvreté et la précarité mettent aussi en danger les étudiant·es. La France Insoumise renouvelle sa proposition d'une allocation d'autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans qui les protégera pendant leurs études.
Nous appelons aux rassemblements organisés par Solidaires Etudiant·e·s et l'Union Syndicale Solidaires, ce mardi 12 novembre devant tous les Crous de France pour rappeler que la précarité tue.
Communiqué des organisations étudiantes de Paris 1
Le 8 novembre, un étudiant s'est immolé par le feu à Lyon, devant le CROUS, poussé à bout par sa précarité et en désignant ouvertement les gouvernements successifs, qu'il rend responsables de son acte. Heureusement, les secours sont intervenus a temps, mais son pronostic vital est toujours très engagé. Un mois après le suicide d'une directrice d'école a Pantin, c'est un nouveau drame causé par des conditions de travail et d' études insoutenablés dans l'enseignement. Les organisations étudiantes de paris 1 ont donc souhaité s'exprimer sur cet événement.
Pour certaines d'entre nous, nous le connaissons ou l'avons déjà croisé. Mais quel que soit notre lien avec lui, nous nous sentons concernés par cet acte parce qu'il exprime une détresse matérielle que trop d'entre nous connaissent, et un sentiment d' impuissance face àla situation.
Il nous semble dramatique que l'on puisse être exposé à une telle souffrance dans le cadre des études, mais on ne peut réduire cet acte et un geste de désespoir sans implication politiques, au vu des mots qu'il emploie pour l'expliquer. Ces gestes ne sont jamais anodins et réduisibles à une fragilité psychologique ; et comme il le souligne de très nombreuses personnes en arrivent là du fait de situations financières trop lourdes à porter.
Sa lettre pointe aussi du doigt la montée de tendances fascistes, et l'importance démesurée accordée par les gouvernements et les éditorialistes a des sujets secondaires, qui nous alarment également en ce moment alors que le voile semble les préoccuper plus que les conditions de vie de la population, Il est a nos yeux regrettable qu'on communique si rarement notre solidarité et notre inquiétude face a un fait social aussi répandu et dramatique que le suicide.
Nous transmettons donc ci-dessous le communique de sa fédération syndicale et sa dernière publication facebook, qui fait office de lettre.
Nous transmettons et soutenons également l'appel a rassemblement devant le CROUS de Paris soutenu par son union syndicale, qui aura lieu demain, mardi, à 18h, station Port Royal (RER B).