thème : international
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vendredi 8 novembre 2019 à 19h

Projection débat « OAS, une histoire interdite »

Documentaire de François Margolin et Georges-Marc Benamou

La dernière année de guerre en Algérie vit apparaître une nouvelle « organisation » destinée à maintenir coûte que coûte l'Algérie dans le giron français : l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS). Créée à Madrid en Espagne franquiste en février 1961, l'OAS se fait entendre par des attentats et assassinats destinés à terroriser simultanément le pouvoir gaulliste accusé de « brader » l'Algérie, les combattants du FLN, les communistes et plus généralement les civils jugés « attentistes ». Sa période la plus active fut celle qui suivit la signature des accords d'Évian le 19 mars 1962 reconnaissant l'indépendance de l'Algérie. Alger et Oran furent les principaux théâtres d'opération de l'organisation secrète sous la houlette de Jean-Jacques Susini, du colonel Yves Godard ou encore des généraux Raoul Salan et Edmond Jouhaud, auteurs du coup d'État avorté d'avril 1961. L'OAS n'oublia pas de sévir en Métropole où elle tenta par deux fois, à Pont-sur-Seine puis au Petit-Clamart d'assassiner le général De Gaulle. Elle s'attaqua même le 3 mars 1962 à la librairie du Monde Libertaire, située à l'époque rue Ternaux dans le 11ème arrondissement de Paris en y déposant une bombe.

Les « exploits » de l'OAS sont aujourd'hui portés aux nues par certains mouvements nationalistes désireux de glorifier le fait colonial afin de l'imposer comme projet politique. Les « ultras de l'Algérie française » furent en effet en phase avec une République qui mit tout en œuvre pour conserver l'Algérie comme elle tente à l'heure actuelle de maintenir son influence dans des pays comme l'Irak, la Syrie, le Mali et plus généralement au sein de l'ancienne « Afrique française ». Le documentaire « OAS, une histoire interdite » réalisé en 2003 par François Margolin et Georges-Marc Benamou nous éclaire sur ce que fut l'OAS, ce qu'elle tenta réellement d'instaurer comme système et comment elle fut finalement anéantie par De Gaulle, qui employa pour cela ses fameux « barbouzes » et qui fit exécuter quatre de ses membres par des tribunaux militaires spécialement crées pour l'occasion.

Entrée libre

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74175
Source : http://www.librairie-publico.info/?p=4483