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mardi 27 janvier 2009 à 19h

Crise financière, crise du capitalisme :

quelles conséquences sur l’économie réelle et sur l’éducation et la formation ?

Intervenante : Sandrine Michel, économiste, université Montpellier 1.

Mardi 27 janvier 2009 à 19h.
Fondation Gabriel Péri
11, rue Étienne Marcel, Pantin (93)
Métro Hoche

L’entrée aux séances est libre. Le nombre de place étant limité, merci de bien vouloir vous inscrire par courrier électronique à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr.


Présentation du séminaire :

La question du système scolaire, aujourd’hui sur le devant de la scène, s’impose comme l’un des domaines de la société dans lequel la bataille idéologique et politique est parmi les plus exacerbés. Plus discrète, la question de la formation continue des salariés recoupe en partie celle de l’école, et constitue elle aussi un enjeu important de la reconfiguration du salariat.

Enjeux de société majeurs, l’éducation et la formation sont dans des rapports qui se renouvellent profondément avec l’ensemble du système économique et social, quand celui-ci repose de plus en plus sur la production et la maîtrise de savoirs et d’activités intellectuelles nouvelles.

Les institutions internationales au service du capitalisme, comme les « think tank » du MEDEF et de la droite française, avancent des orientations dans ce domaine pour essayer de pérenniser leur système malgré ses besoins contradictoires. Et ce, à partir de l’état du système scolaire français, lui-même héritier de fonctions contradictoires et de compromis entre démocratisation et sélection sociale datant des années 60 qui sont aujourd’hui arrivés en bout de course dans leur forme précédente.

Le développement d’outils de compréhension pour l’élaboration d’une alternative porteuse de transformation est donc d’une nécessité aigüe.

Ce nouveau séminaire de la fondation Gabriel Péri intitulé « éducation et formation : nouveaux défis » s’inscrit moins dans l’optique d’élaborer un programme politique, qui est du ressort d’un parti politique, que dans une visée prospective, pour défricher l’avenir de l’école à partir des mouvements déjà engagés dans la société et des voies de transformation qui pourraient se dessiner aujourd’hui.

Quelles sont les questions auxquelles le système d’éducation et de formation français devra avoir répondu dans les 10/15 ans qui viennent et dont il faut prendre la mesure dès aujourd’hui ? Quelles sont les dimensions sur lesquelles va devoir porter la réflexion contradictoire des différentes forces en présence ?

Deux dimensions essentielles pour un séminaire de la Fondation Gabriel Péri, créée par le Parti Communiste Français, seraient transversales aux différentes séances : l’analyse de la relation renouvelée entre le système éducatif et la société et la façon dont l’école reste traversée par la question des classes sociales, des intérêts de classes.

Cette relation entre le système éducatif et la société peut être analysée sous l’angle de trois types de fonctions que remplissent l’école et la formation :

  • les fonctions culturelles pour préparer le futur adulte et citoyen
    • transmission d’une génération à l’autre d’un patrimoine de savoirs, de réflexions, de type d’analyses à s’approprier
    • transmission d’une génération à l’autre d’un relai, d’une responsabilité à créer, à renouveler, à intervenir
  • les fonctions économiques pour préparer le futur travailleur
    • pour développer les forces productives notamment dans le cadre de la révolution informationnelle
    • et pour le faire dans des contraintes budgétaires imposées par l’économie capitaliste, qui pousse aussi à la division sociale du travail, et à la préparation de la future exploitation
  • les fonctions sociales pour préparer le membre de la société
    • une fonction de répartition, marquée dans notre société par la répartition dans des classes sociales
    • une fonction idéologique, de justification sociale, qui vise simultanément la cohésion des membres de la société et leur acceptation de la répartition

L’état du champ de la réflexion sur l’éducation et la formation est marqué par un relatif éclatement des connaissances, entre disciplines et entre centres d’intérêt. Il en est de même pour les réflexions inscrites dans le camp progressiste, entre chercheurs, comme entre ceux-ci et les militants.

Si les divergences de théorisations possibles ne sont pas à négliger, notamment en ce qu’elles portent comme articulation avec des choix politiques, autre chose est la méconnaissance qui existe entre réflexions qui gagneraient à être confrontées. Les uns focalisant sur l’analyse des fonctions sociales inégalitaires cachées, les autres sur les besoins d’éducation et de formation qui découlent de l’état du système économique, d’autres encore sur des théories de l’enseignement pour favoriser la démocratisation, etc.

Lors de la première année (quatre séances programmées) ce séminaire sera consacré à faire un premier état des lieux et une confrontation de réflexions qui émargent à l’analyse d’une ou de plusieurs de ces fonctions. Cet état des lieux engagera une première confrontation des analyses de la relation éducation / société, et pointera les défis théoriques et politiques à relever.

Lors de chacune des séances, à partir de l’une ou de plusieurs de ces fonctions, la confrontation des réflexions se fera sur différentes entrées dans la question de l’éducation et de la formation :

Séances programmées en 2008-2009

  • 25 novembre 2008 à 19h.
    Les types d’analyse portés sur le système d’éducation et de formation et leurs implications politiques. Séance inaugurale du séminaire – Intervenant : Stéphane Bonnéry, chercheur en Sciences de l’éducation - Université Paris 8.
  • 27 janvier 2009 à 19h.
    Crise financière, crise du capitalisme : quelles conséquences sur l’économie réelle et sur l’éducation et la formation ?
    Intervenante : Sandrine Michel, économiste, université Montpellier 1.
  • 31 mars 2009 à 19h
    Politiques éducatives et contenus de formation. Des attaques en cours : offensive contre la culture commune, individualisation des politiques éducatives et des parcours, introduction des « compétences » contre la logique des savoirs… Cette refonte des politiques éducatives et des contenus de connaissance constitue une réponse de droite aux questions qui sont objectivement posées au système scolaire. Autant de défis à relever pour des politiques éducatives et des contenus de formation progressistes renouvelés.
    Intervenant : Jean-Yves Rochex, chercheur en Sciences de l’éducation, université Paris 8.
  • 26 mai 2009 à 19h.
    Le renouvellement massif du personnel de l’éducation nationale en quelques années, l’évolution de la composition de cette population ; le sens de ses pratiques professionnelles, son rapport, entre risques et possibilités, aux défis politiques et sociaux à relever pour la prochaine décennie.
    Intervenant(s) à préciser.

Un descriptif de chaque séance et des informations sur les intervenants seront précisés ultérieurement.


Ce séminaire est placé sous la direction de Stéphane Bonnéry, chercheur en sciences de l’éducation à l’Université Paris 8. Décliné sur plusieurs mois, il croisera les apports de chercheurs de diverses disciplines et celles de militants sociaux et politiques sur les questions scolaires, universitaires, de formation d’adultes, et au-delà. L’objectif est bien de confronter les points de vue et les expériences pour faire avancer la réflexion politique.

L’entrée aux séances est libre. Le nombre de place étant limité, merci de bien vouloir vous inscrire par courrier électronique à l’adresse : inscription@gabrielperi.fr.

Source : http://www.gabrielperi.fr/-Education-et-forma...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7417