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samedi 9 novembre 2019 à 14h

2 parties : 1 2

Rassemblement

contre la résolution de l'UE sur le totalitarisme

Le rassemblement aura lieu devant l'ambassade de Pologne à partir de 14h, au croisement des rues Talleyrand et Constantine.

Loin de condamner l'anticommunisme d'Etat et les nombreux autres dispositifs liberticides que mettent en œuvre les fascisants régimes ukrainien, baltes, polonais, hongrois, etc., le Parlement européen vient d'adopter une résolution dangereuse (votée par les députés conservateurs, « libéraux », mais aussi par les « écolos » et par les « socialistes » !) qui, odieusement, assimile le communisme historique au nazisme et met sur le même plan le Troisième Reich exterminateur et son principal vainqueur, l'Union des Républiques Socialistes et Soviétiques.

Prenant prétexte du 80ème anniversaire du Pacte Molotov-Ribbentrop, les auteurs de cette motion déshonorante feignent d'ignorer que l'acceptation par Moscou de ce traité de non-agression mutuelle a fait suite au refus répété des dirigeants anglais et français successifs de signer le traité militaire d'alliance antihitlérienne que leur avait inlassablement proposé le gouvernement soviétique. A l'inverse, pour des raisons de classe, Paris et Londres avaient jusqu'alors multiplié les capitulations politiques, idéologiques et militaires face au régime hitlérien : acceptation officielle du réarmement allemand et de la remilitarisation de la Rhénanie, Anschluss de l'Autriche, « non-intervention » en Espagne, honteux Accords de Munich laissant Hitler faire main basse sur la Tchécoslovaquie, entêtement antisoviétique de la dictature polonaise des colonels , etc.

La motion historiquement aberrante du Parlement européen est d'autant plus ridicule et dangereuse que c'est au nom de l'« antitotalitarisme » qu'elle sape le pluralisme idéologique, qu'elle appelle à purger la mémoire des peuples européens et qu'elle ouvre la voie à une nouvelle chasse aux sorcières continentale. A l'encontre de ceux qui refusent de mettre sur le même plan le nazi-fascisme et l'ensemble de l'expérience historique issue de la Révolution russe ; sans parler de l'outrage posthume qu'inflige le texte scélérat des euro-parlementaires non seulement aux millions de communistes soviétiques qui périrent en combattant, pour nos libertés aussi, dans les rangs de l'Armée rouge, mais à tous les Résistants communistes qui, en Allemagne, en France, en Yougoslavie, en Grèce, en Italie, en Espagne, en Belgique, dans tous les autres pays d'Europe et du monde, etc., ont sacrifié leur vie pour délivrer le monde de la peste brune.

Libre au Parlement européen de pratiquer les pires amalgames, d'instituer une histoire européenne officielle mâtinée de négationnisme anticommuniste et antisoviétique, de cautionner indirectement les pires régimes cléricaux, revanchards, xénophobes et machistes, si ce n'est franchement nostalgiques du Troisième Reich qui, sévissant déjà de Kiev à Budapest et de Riga à Varsovie, trouvent désormais de francs admirateurs à Vienne, Berlin, Rome, Madrid… et Paris ! Libre aux euro-parlementaires sans mémoire de banaliser insidieusement le nazi-fascisme en amalgamant l'URSS, dont l'héroïque Armée rouge libéra Auschwitz et Berlin par ses seules forces, au génocidaire Etat nazi qui extermina trente millions de Soviétiques et des millions de juifs, de Tziganes, d'homosexuels, de handicapés et d'antifascistes.

Quant à nous, démocrates et antifascistes de toutes sensibilités, nous refusons que la référence confusionniste à l'« antitotalitarisme » serve de couverture… totalitaire et liberticide à une chasse aux sorcières et à un négationnisme d'Etat continental qui saperaient les libertés de tous ; et notamment celles de celles et de ceux qui contestent la « construction européenne » supranationale, atlantique et antisociale, de celles et de ceux qui, parce qu'ils militent pour une société émancipée du capitalisme, refusent de laisser diaboliser l'histoire et les idéaux révolutionnaires, de tous les citoyen(ne)s épris de paix qui refusent d'orner de prétextes « antitotalitaires » une nouvelle croisade impérialiste et revancharde contre le peuple russe.

Refuser l'anticommunisme d'Etat, exiger le retrait de la motion liberticide du Parlement européen,
Revendiquer la re-légalisation sans restriction des partis et des activités communistes en Europe de l'Est (Pologne, Ukraine, Pays baltes, Roumanie, ex-Yougoslavie, Hongrie…) et ailleurs,
Agir, sans compter sur le « Parlement européen », pour mettre hors d'état de nuire des nostalgiques de Hitler, de Mussolini, du Régent Horthy ou de Pétain sur tout le sous-continent européen.
En un mot, il faut rappeler que, comme disait Bertolt Brecht, « il est toujours fécond le Ventre d'où a surgi la Bête immonde ». Or ce « ventre » monstrueux qui secrète à nouveau la fascisation, la régression sociale et la guerre, a toujours pour noms exploitation de l'homme par l'homme… et anticommunisme d'Etat !

C'est dans cet esprit que nous appelons à réagir par tous moyens démocratiques, pétitions, lettres, tracts, prises de parole plurielles de communistes et de non-communistes, à l'entreprise continentale de chasse aux sorcières que s'apprête à lancer la majorité liberticide du Parlement européen.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74151
Source : https://www.initiative-communiste.fr/articles…
Source : https://www.facebook.com/events/4230597917402…
Source : message reçu le 29 octobre 08h


Communiqué du PRCF

à l'occasion du 30ème anniversaire de la fin de la RDA

Pôle de Renaissance Communiste en France

9 novembre : contre l'euro-maccarthysme débridé, les vrais antifascistes défendent les libertés de tous devant l'ambassade parisienne du fascisant régime polonais !

Le 30ème anniversaire du 9 novembre 1989 donne lieu à une campagne continentale débridée d'anticommunisme et d'antisoviétisme à retardement.

En déphasage complet avec les sentiments pour le moins mitigés des « Ossies » et des classes populaires de Russie et d'Europe centrale et orientale, tout est fait pour criminaliser la 1ère expérience socialiste de l'histoire, sans tenir compte ni de l'énorme pression militaire, économique et idéologique du camp impérialiste qu'a subie cette expérience, ni du bilan, terrible pour les travailleurs, pour la souveraineté des peuples, pour la paix mondiale et pour les conquêtes sociales et démocratiques, que comporte la destruction du camp socialiste européen et la re-mondialisation contre-révolutionnaire d'un capitalisme de plus en plus débridé, belliciste, prédateur et fascisant.

Pire, réécrivant l'histoire, validant les persécutions anticommunistes en cours (Pologne, Pays baltes…), affichant sa collusion avec l'ultra-droite à l'offensive, déguisant sous un « antitotalitarisme » de façade son totalitarisme anticommuniste fascisant, le Parlement européen vient de lancer une chasse aux sorcières continentale en adoptant le 19 septembre dernier une résolution odieuse qui amalgame le Troisième Reich exterminateur à l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Une URSS dont De Gaulle disait, en signant le pacte d'alliance franco-soviétique le 10 décembre 1944 : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».

Ainsi, sous couvert de mettre à égalité l'envahisseur nazi et les défenseurs héroïques de Stalingrad, la très impopulaire UE diabolise les communistes tout en banalisant les fascistes (tout l'arc anticommuniste européen, des eurodéputés du RN aux « socialistes » et aux « verts », a rallié la motion euro-maccarthyste qui propose à demi-mots d'interdire les emblèmes communistes de Gibraltar à Vilnius !). Par la même occasion, l'UE arrimée à l'OTAN cloue au pilori le peuple russe, dont l'héroïsme de masse a brisé l' « invincible » Wehrmacht et ses auxiliaires venus de toute l'Europe pour édifier la « Nouvelle Europe » et anéantir le « judéo-bolchevisme »…

Dans ces conditions, le PRCF - que président les anciens Résistants FTP-MOI et FTPF Léon Landini et Pierre Pranchère - a invité plusieurs organisations communistes, antifascistes et gaullistes à prendre symboliquement la parole devant l'Ambassade polonaise à Paris ce samedi 9 novembre à 14h, au croisement des rues Constantine et Talleyrand.

Pour le PRCF, Georges Gastaud, philosophe, fils de Résistant, secrétaire national du PRCF, Fadi Kassem, agrégé d'histoire, secrétaire national adjoint du PRCF, coordinateur RP, .

Source : https://bellaciao.org/fr/spip.php?article1625…