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jeudi 31 octobre 2019 à 17h

2 parties : 1 2

Manifestation: Halloween des

revolté-e-s de la sous-traitance d'IBIS et de Chronopost

On les appelle les petites mains, les hommes ou les femmes de l'ombre: elles/ils nettoient vos chambre d'hôtel pour les un-e-s, trient et livrent vos colis pour les autres. Elles et ils ont en commun d'être des salarié-e-s invisibilisé-e-s par les politiques de sous-traitance qui font d'elles/eux des salarié-e-s de seconde zone.

Depuis plusieurs mois, ces salarié-e-s (près de 5 mois pour ceux de Chronopost et plus de 3 mois pour celles et ceux de l'IBIS Batignolles) elles/ils réclament la fin de l'esclavage moderne, des condition de travail correctes et des salaires décents.

Elles/ils demandent également la fin de la sous-traitance.

Les grévistes de Chronopost, demandent également la régularisation de leur situation de séjour, avec notamment la délivrance des CERFA et des Certificats de concordance. C'est un scandale que Chronopost (Filiale de la Poste) et Derichebourg, son sous-traitant refusent toujours de faire le nécessaire et établir les documents nécessaires pour ces régularisation, et tout cela devant le regard spectateur de l'État !

C'est donc pour toutes ces raisons que les grévistes de l'Ibis Batignolles et de Chronopost organisent une manifestation commune des invisibilisés de la sous-traitance.pour dénoncer les politiques de dumping social et l'esclavagisme qu'elles/ils subissent au travail.

Rendez vous à toutes et tous ce jeudi 31 octobre à 17h devant l'hôtel Sofitel Le Scribe Paris Opera (1 Rue Scribe, 75009 Paris) pour un départ collectif à l'Hôtel Novotel Paris les Halles (8 Place Marguerite de Navarre, 75001 Paris).

Venez nombreux-ses!

Tous les rendez-vous de la semaine:

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/74085
Source : message reçu le 26 octobre 16h


Sous-traitance = maltraitance

Pour les travailleurs Sans-Papiers aussi

CTSPV, SUD PTT, Solidaires 94

La maltraitance se fait par la sous-traitance en cascade

Comme pour l'hôtel Ibis, l'entreprise qui sous-traite prétend avoir les mains propres.

C'est le cas par exemple de Chronopost. Chronopost sous-traite à des sociétés qui gèrent les colis sur ses lignes de roulement. Dans ses agences, CHRONOPOST a confié une partie du tri à des entreprises de manutention pour contourner l'organisation syndicale et intensifier le travail.

Dans l'agence d'Alfortville, le sous-traitant s'appelle DERICHEBOURG. Les Sans-Papiers travaillent pour lui, mais en étant salarié par MISSION INTERIM. Cela rajoute un niveau juridique entre eux et la Poste qui rend encore plus difficile la défense de leurs droits. Ils déchargent les camions et s'activent sur les chaînes de tri à l'intérieur du site de 3h00 à 7h30 du matin. Des fois se rajoute du travail non payé en fin de service. Les payes mensuelles sont très variables, mais se situent généralement entre 300 et 600 euros. C'est pour cela que le 11 juin une centaine de travailleurs Sans-Papiers ont occupé une partie de l'espace Chronopost de l'agence Alfortville et qu'ils tiennent depuis un piquet devant. Jour et nuit.

C'est le cas de la Mairie de Sèvres. Elle confie le nettoyage de ses locaux (écoles, gymnases etc.) à une société, la CPN, laquelle emploie de nombreux Sans-Papiers depuis des années,

Le piquet de grève de Chronopost à Alfortville parfois avec plusieurs identités successives. Cela permet de dissimuler les heures travaillées. Un exemple : le Sans-papier, mis en vacance, se remplace lui-même avec une autre identité et reçoit une paye amputée de moitié. Cette situation révoltante a fait que la mairie a été envahie le samedi 5 octobre par une trentaine de salariés et anciens salariés qui sont en grève depuis lors.

Mais le problème de la sous-traitance se cumule avec d'autres.

La maltraitance se fait par le travail au noir

Dans le bâtiment, c'est maintenant systématique. Les Sans-Papiers sont embauchés et non déclarés ; là encore par des entreprises sous-traitantes. Ils sont sans contrat et payés presque chaque mois par des sociétés différentes. Les deux derniers mois ne sont jamais rémunérés et il est presque impossible de porter plainte en prud'hommes et de prouver la réalité du travail. C'est ainsi qu'une vingtaine de salariés sans-papiers de DB Environnement du chantier de Vinci, rue de Richelieu à Paris, s'étaient mis en grève le 25 juin dernier.

La maltraitance résulte des appels d'offre successifs

Un exemple. Tous les trois ans, la société cliente (la société soi-disant propre), lance un nouvel appel d'offre pour effectuer le nettoyage. Une société accepte de travailler pour moins cher, c'est-à-dire faire le ménage en moins de temps. Mais c'est impossible. Donc les salariés acceptent de faire des heures additionnelles non payées sous peine de se voir licenciées. Les seuls qui acceptent cela sur la durée sont des Sans-papiers.

La maltraitance est permise par les procédure de régularisation

Pour être régularisé, il faut qu'un patron promette à l'État de nous embaucher à plein temps pour l'année à venir. La procédure peut durer plus d'un an. Et ensuite, pendant deux années, le renouvellement est conditionné par la présentation des feuilles de paye. Pendant tout ce temps, le patron (sous-traitant) sait qu'il peut tout nous demander.

Alors 500 000 personnes sans titre. Pratiquement autant avec un titre provisoire, titre d'un an ou simple récépissé. Cela fait un million de personnes en déséquilibre, obligées d'accepter des mauvaises condition de travail et de salaire. Alors, battons-nous tous ensemble pour la

Régularisation globale de tous les Sans-papiers par carte de dix ans !

Et aux côtés des salariés de l'hôtel Ibis, avec la CGT-HPE réclamons :

La réinternalisation des salariés de la sous-traitance, à Chronopost, à la Mairie de Sèvres, à l'hôtel Ibis et ailleurs

Manifestation jeudi 31 octobre à 17h00
1 Rue Scribe, métro Opéra ou Chaussée d'Antin

Source : message reçu sur ensemble-faldi le 28 octobre 15h
Source : https://solidaires.org/Paris-Manifestation-SO…