thème : sexisme
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vendredi 11 octobre 2019 à 18h30

Contre les Féminicides #BalanceTonComico Acte III.

Devant la mairie de Saint-Denis (93) puis manifestation

L'appel des femmes de Saint-Denis contre les féminicides

Depuis le début de l'année en France, à ce jour, 114 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint. Ce sont 114 meurtres de trop !

Il y a trois mois, le 3 juillet, c'est Leïla qui était battue à mort ici même à Saint-Denis par son compagnon. Elle avait 20 ans et étudiait à l'université Paris 8. Sa mort, comme toutes les autres, aurait pu être évitée. La veille de son assassinat, elle avait alerté le commissariat de Saint-Denis des violences qu'elle subissait. Elle n'a pas été protégée.

Nous pensons aussi à Audrey, 27 ans, tuée le 16 septembre à Saint-Ouen, vraisemblablement par son ex petit-ami. Elle était étudiante en médecine, en internat à l'hôpital Jean Verdier de Bondy.

Trop souvent, les femmes assassinées ont alerté. Trop souvent, elles n'ont pas été prises au sérieux et trop souvent dissuadées de porter plainte dans les commissariats même.

Le 11 juillet nous étions devant le commissariat de Saint-Denis pour dénoncer cet état de fait et nous continuerons jusqu'à ce que des mesures concrètes soient mises en place pour protéger les femmes. Nous appelons tous les groupes féministes à engager des actions dans ce sens. Nous appelons aussi tou·te·s les habitant·e·s de nos quartiers à nous rejoindre dans notre lutte contre ces violences, et à se mobiliser pour améliorer le quotidien de toutes les femmes.

La prise en compte des violences faites aux femmes doit être concrète, nous ne voulons plus compter nos mortes. Il faut pour cela en finir avec l'idée que les féminicides seraient des « drames passionnels ». L'amour ne tue pas, la violence masculine oui. Les féminicides ne sont pas des faits divers mais ce sont des meurtres de femmes, de mères, de sœurs, de filles, par des hommes. Sans oublier que les enfants sont également les victimes de ces violences : iels sont fréquemment tué·e·s par leur père (21 enfants l'année dernière) et sont quoiqu'il arrive psychologiquement impacté·e·s par les violences.

Il faut que cesse la complicité des pouvoirs publics, des commissariats et des tribunaux avec les violences machistes. Le gouvernement doit accéder sans condition aux revendications portées par 40 ans de militantisme des associations de terrain :

  • des moyens conséquents pour les lieux d'écoute et d'accueil des femmes et leurs enfants ;
  • des possibilités d'hébergement sans condition ; l'accès gratuit à un suivi médical et psychologique ;
  • des formations généralisée à destination des professionnel-le-s, notamment dans les commissariats ;
  • la réduction des délais et la simplification des procédures judiciaires ;
  • le respect de la loi ;
  • la prévalence de la présomption de culpabilité ;
  • l'éloignement systématique de l'agresseur ;
  • de véritables campagnes nationales de prévention et une réelle politique d'éducation nationale intégrant l'apprentissage du respect des autres, du consentement et contre les discriminations.

Nous voulons des mesures immédiates et en direction des femmes, notamment dans nos quartiers où les femmes sont plus démunies qu'ailleurs. De l'argent il y en a pour réprimer les habitant·e·s des quartiers populaires, mais qu'en est-il de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes ?

Nous vous invitons donc à une manifestation dans la ville jusqu'au commissariat afin de faire entendre nos revendications

Manifestation jusqu'au commissariat

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/73515
Source : https://www.facebook.com/events/6965175675097