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mercredi 9 octobre 2019 à 19h30

Réunion de lancement de

l'observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis

Réunies par une préoccupation commune face à l'ampleur des dérives dans l'emploi de la force publique et aux dysfonctionnements du service public de la sécurité, nos organisations appellent toutes les militantes, tous les habitants concernés, spécialistes ou non, à contribuer aux travaux de l'Observatoire, à faire connaître son existence et à informer largement la population sur les droits et les libertés face aux abus.

Après une présentation générale et une prise de parole des organisations qui fondent l'Observatoire, un échange s'engagera avec la salle.

Membres et partenaires de l'Observatoire des pratiques policières 93 : CEMEA Île-de-France, Femmes Solidaires de Saint-Denis, LDH 93, MRAP Saint-Denis, Nénuphar Pantin, Observatoire de la Fraternité 93, SAF Bobigny, Zonzon 93.

Salle Henri Oreste

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/73300
Source : message reçu le 30 septembre 15h


Création de

l'Observatoire des pratiques policières de Seine-Saint-Denis

Depuis plusieurs années, la mise en œuvre de lois sécuritaires alimente un climat de tension entre la police et la population, au prétexte du maintien de l'ordre public.

Dans les rues, les quartiers, les commissariats, les relations de la police avec la population se dégradent.

L'instrumentalisation des forces de police et de gendarmerie par le Gouvernement aboutit, de fait, à faire obstacle à l'expression de la contestation dans l'espace public, notamment par l'emploi d'armes de guerre (LBD, grenades GLI F4...), d'abord dans les quartiers populaires, à l'encontre des jeunes en particulier, puis lors des manifestations, avec pour conséquence des traumatismes, des blessures graves, ou même des mutilations.

Ces dérives dans l'emploi de la force publique, avec leur cortège de contrôles abusifs et de violences, procèdent d'une même doctrine d'engagement, non pas justifiée par l'ordre et la paix publiques, mais par un objectif de contrôle politique et social. Cela conduit à remettre en cause l'exercice des droits et des libertés, en plus d'empêcher les agents de police d'être véritablement au service de la collectivité.

Ce n'est pas nouveau, mais la période récente a vu une multiplication de cas très graves que les institutions ne reconnaissent que marginalement, quand elles ne sont pas dans le déni, quelque chose que la Seine-Saint-Denis entre autres connaît bien depuis de nombreuses années dans les rapports de la population avec la police. Les difficultés à déposer plainte, notamment pour les femmes victimes de violence, sont un autre signe du dysfonctionnement de ce service public.

Parce que nous refusons de nous résigner face à l'iniquité, parce que nous sommes convaincues que la diffusion de l'information et l'élargissement du débat public sur ces questions peuvent contribuer à éveiller les consciences, nous, organisations locales et réseaux nationaux, militantes ou habitants concernés, spécialistes ou non, voulons participer à documenter ces pratiques abusives, à notre échelle, depuis la prise de décision d'engager des forces de police jusqu'au suivi judiciaire.

Nous créons donc un observatoire des pratiques policières en Seine-Saint-Denis.

Des observatrices et observateurs seront présents sur les lieux où s'exercent ces pratiques et recueilleront des témoignages. Des rapports et analyses seront rendus publics afin de sensibiliser les citoyens, les acteurs de la justice et les pouvoirs publics, d'alimenter le débat d'intérêt général sur les libertés et d'apporter une réponse collective à ces dérives.

Informations : contexact@obs9ex3.org

Source : message reçu le 30 septembre 15h