thème : économie
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jeudi 12 septembre 2019 à 19h30

Charité n'est pas solidarité!

Quand les riches évitent l'impôt

Une soiree debat Attac Paris Nord Ouest

Avec Camille Herlin-Giret, chargée de recherche au CNRS (Ceraps, Lille), docteure en science politique et agrégée de sciences économiques et sociales. Sa thèse a reçu le Prix Mattei Dogan en 2017. Chercheuse et enseignante, elle travaille sur les questions d'argent, le rapport à l'impôt, les politiques fiscales et sur les professions du conseil financier.

L'impôt des riches : quel bilan ?

Avec la suppression de l'ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) et la mise en place de la "Flat Tax" (imposition maximale à 30% des revenus tirés d'actions), par le gouvernement Macron, quelle part d'impôt payent les plus riches dans notre pays aujourd'hui ?

Selon le rapport de l'Institut d'études politiques IPP de juillet 2014 ( "1914 - 2014 : cent ans d'impôt sur le revenu"), la part de l'impôt payé par les 1 % les plus aisés est en constante décroissance depuis la création de l'impôt sur le revenu en 1914.

Les plus riches adoptent de nombreuses tactiques pour éviter de payer leur juste part d'impôt : évasion fiscale, ouverture de comptes à l'étranger, utilisation de crédits d'impôts et de niches fiscales, voire fraude fiscale.

Ces attitudes mettent en péril notre système politique et social : l'évasion fiscale coûterait à la France entre 60 et 100 milliards d'euros par an de perte de revenus. C'est autant d'argent qui ne peut pas être investi dans nos services publics, dans nos écoles, nos hôpitaux, nos routes, nos emplois, qui profitent pourtant aussi aux riches!

De grandes fortunes si charitables

Pour se donner bonne conscience et redorer leur blason, les plus aisés n'hésitent pas à donner gracieusement leur argent pour constituer des collections d'art, des fondations à caractère social pour lutter contre les inégalités, et à pratiquer un mécénat forcené. Tout en défiscalisant leurs dons!

On a pu en voir l'exemple avec l'afflux de dons suite à l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, où des milliardaires ont rivalisé à coups de petits millions à celui qui serait le plus généreux.

En choisissant eux-mêmes les causes qu'ils défendent en y investissant leur argent, les plus aisés affirment leur non-appartenance à la société, leur prérogative à ne pas être traité comme le commun des mortels : payer des impôts pour financer des soins pour les réfugiés, des logements pour les sans-abri ou pour payer des fonctionnaires? Ils disent clairement non merci!

Face à cette injustice fiscale et sociale, quelle solutions? Comment redonner sens à la solidarité et au consentement à l'impôt?

Nous en débattrons avec Camille Herlin-Giret, le jeudi 12 septembre à partir de 19h30, à la Cantine du 18, 46 rue Ramey.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/72481
Source : https://www.facebook.com/events/3801668393351
Source : message reçu le 30 août 12h