samedi 13 décembre 2008 à 14h
Droit au logement : Initiatives unitaires le 13 décembre
https://paris.demosphere.net/rv/7204
En 2008, dès les premiers froids, nous vivons l’inacceptable. Des hommes meurent victimes de l’exclusion ultime, celle du droit au logement. Combien de morts faudra-t-il pour que le gouvernement réponde à l’urgence, celle d’assurer aux 100 000 sans-abri le droit à une réelle réinsertion sociale, le droit à un logement décent. Les inégalités sociales se creusent, les chiffres du chômage s’envolent, la précarité de l’emploi explose, 60 % des français se déclarent inquiets quant à leur avenir. Mais le gouvernement poursuit ses choix de régression économique et sociale. En pleine crise financière, il a su trouver des milliards d’euros pour « sauver » les banques et poursuit dans cette logique en détournant 60 milliards des ressources du Livret A, de l’épargne populaire.
Par contre, pour les familles sans-logis, pour les 1,4 million demandeurs de logements sociaux, pour les 3,4 millions de personnes mal-logés, les caisses de l’Etat restent désespérément vides et pour ceux qui osent avec eux exiger le droit au logement pour tous, c’est la répression. La condamnation du DAL (Droit Au Logement) à 12 000 euros d’amende pour avoir occupé, il y a un an, avec 374 familles sans-logis la rue de la Banque à Paris, est inacceptable.
Le 15 décembre, la loi Boutin sur le logement sera en débat à l’Assemblée nationale, cette loi ne répondra en rien à la situation de crise profonde que connaît notre pays. Cette loi signe un désengagement sans précédent de l’Etat dans la politique publique du logement. Dès 2009, le budget est en diminution de 9 % et les crédits pour le logement social sont amputés de 30 %. Pour les locataires de logements sociaux, c’est la remise en cause de la garantie du maintien dans les lieux et l’explosion des surloyers pour les moins pauvres. Pour les organismes HLM, c’est l’obligation de mise en vente de logements, quand il faudrait produire a minima 120 000 logements sociaux/an économiquement accessibles. Cette loi valide le désengagement total de l’Etat dans la rénovation urbaine des quartiers sensibles (ANRU), dans l’amélioration de l’habitat (ANAH), elle ponctionne 2/3 de la collecte du 1 % logement (850 millions d’euros) et annule de fait a minima la production de 30 000 logements sociaux dès 2009.
Cette loi est à combattre ! La Cgt est partie prenante de l’appel unitaire des organisations de locataires et des organisations syndicales confédérées pour « exiger de l’Etat une politique du logement et des moyens financiers à la hauteur de l’urgence ».
Les organisations signataires appellent à une journée nationale d’action :
MANIFESTATION A PARIS LE SAMEDI 13 DECEMBRE 2008 A 14 HEURES DU METRO DUROC AU MINISTERE DU LOGEMENT et des initiatives unitaires sur tout le territoire.
[fait à] Montreuil, le 28 novembre 2008