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lundi 8 juillet 2019 à 11h

2 parties : 1 2

Rassemblement contre la

« La soumission au travail forcé »

sanction des chômeurs

Associations, collectifs, syndicats de chômeur∙es, travailleur∙es, précaires, nous sommes rassemblés pour refuser la fabrique de l'arbitraire !

Suite à la requête sommaire déposée devant le Conseil d'État par l'union syndicale Solidaires le 28 février dernier contre le « décret du 28 décembre 2018 relatif aux droits et aux obligations des demandeurs d'emploi et au transfert du suivi de la recherche d'emploi », les associations AC ! APEIS MNCP CIP Recours Radiation, les syndicats Solidaires SUD Emploi et SUD Culture et Médias Solidaires, avec le soutien du CNTPEP-CGT, attaquent ensemble ce texte inadmissible et destructeur.

Issu de la loi du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », ce décret met en place une automatisation des règles de sanction des chômeur∙es, en les aggravant, et en instituant un « sursis » de deux ans, reconductible à chaque répétition d'un manquement. Pour celles et ceux qui sont indemnisé∙es, les sanctions encourues peuvent aller jusqu'à la suppression pure et simple du revenu de remplacement : ARE, ASS ou RSA.

Le décret détruit les missions du personnel de Pôle emploi, sommé de se transformer en agent actif d'une politique de contrôle et de répression des populations les plus précaires. Les salarié∙es de toutes les structures associées au service public de l'emploi devront, eux et elles aussi, participer à ces exclusions du revenu de remplacement, temporaires ou définitives, et aux radiations.

En parallèle, les annonces scandaleuses du gouvernement sur son projet de « transformation de l'assurance chômage et de l'accompagnement des chômeurs » annoncent une démolition de leurs droits, déjà bien saccagés par la loi « liberté de choisir son avenir professionnel », tant du côté de l'emploi que du côté de la formation.

Enrobé dans des annonces de justice sociale par des titres exprimant le contraire de leur contenu, ce projet n'est que manipulation, provocation et mépris.

La mécanique des recours qui oblige les personnes menacées de sanction, ou sanctionnées, à revenir inlassablement vers l'institution qui est à l'origine de ces sanctions risque d'augmenter les non-recours.

Ainsi exclues de l'indemnisation et de Pôle emploi, ces personnes iront rejoindre la horde des invisibles.

Depuis la loi Travail, une batterie d'instruments est mise en place pour réduire les droits et les moyens de défense des salarié∙es et des chômeur∙es.

Ce gouvernement instaure partout la peur, la violence et la contrainte : dans les entreprises, sur les ronds-points, à Pôle emploi, partout, à la ville comme à la campagne.

Leurs projets ne sont ni des réformes ni des transformations, ce sont des destructions des droits à tous les étages, pièce par pièce, pour un retour au travail forcé.

Nous ne nous laisserons pas faire.

Rendez-vous le 8 Juillet, à 11h, devant le Conseil d'État, pour déposer notre recours contre ce décret que nous combattrons jusqu'au bout !

Signataires

AC ! - APEIS - MNCP - CNTPEP-CGT - CIP-IdF - CIP-MP - Recours Radiation - Solidaires SUD Emploi - Sud Culture et Médias Solidaires - Union syndicale Solidaires

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/71687
Source : https://solidaires.org/La-soumission-au-trava…


Le revenu universel d'activité (RUA) :

Cadeaux pour les riches et les nantis, diminution des aides pour les précaires !

Solidaires

Le revenu universel d'activité (RUA) vise à fusionner plusieurs minima sociaux, avec au minimum la prime d'activité et le Revenu de solidarité active (RSA). C'est ce projet qui devrait faire l'objet d'une loi en 2020 et pour lequel le gouvernement lance ses fameuses "concertations". Il est également envisagé d'intégrer les aides personnalisées au logement (APL), ainsi que des allocations ciblant un public spécifique comme l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et l'allocation supplémentaire d'invalidité (ASI), entre autres. Tout cela étant lié à la réforme de l'assurance chômage du 18 juin dernier. Les APL ayant déjà été diminué de 5 euros.

Le RUA sera conditionné à l'obligation d'inscription dans un parcours d'insertion qui empêche de refuser plus de deux offres « raisonnables » d'emploi ou d'activité. Or, certaines aides actuelles sont liées à la vulnérabilité (l'Allocation Adulte Handicapé.e par exemple) ou aux ressources (l'Aide Personnalisée au Logement). Le bénévolat va-t-il devenir la règle pour avoir le droit de manger à sa faim ? Le département de l'Aisne a déjà franchi le pas, et il y en aura d'autres.

Avec les nouvelles mesures gouvernementales, des milliers de personnes vont être exclues de l'assurance chômage, cela va créer un afflux de nouveaux allocataires alors même que le RUA est prévu à budget constant et que déjà toutes les personnes ayant droit aux minimas sociaux n'en bénéficient pas.

Pendant que le gouvernement fait un grand ménage dans ce « pognon de dingue » avec la prétention d'appeler cela « plan pauvreté », les inégalités s'accentuent. Selon l'Insee en 2016 1% des plus riches captaient 6 % de tous les revenus et 17% des revenus du patrimoine…

Nous réclamons une vraie lutte contre la précarité

  • Automatisation du versement des aides sociales, pour lutter contre le non-recours et simplifier les démarches administratives.
  • Une revalorisation très significative du montant des minima sociaux et des allocations chômage, sans exigence de durée antérieure de travail, ceux-ci ne pouvant en aucun cas être inférieurs ni à 80 % du salaire d'activité ni au SMIC, mais plafonnés pour les hauts revenus.
  • L'accès aux minima sociaux pour les moins de 25 ans.
  • Une individualisation des droits, lesquels doivent être indépendants de la situation familiale. Pour assurer une véritable autonomie des personnes et l'indépendance notamment vis-à-vis du de la conjoint·e.
  • L'arrêt de la politique de contrôle des chômeurs et chômeuses en leiu et place d'une lutte contre le chômage.

Un recours contre le décret scélérat du 28 décembre qui organise le contrôle et la radiation des chômeurs et chômeuses, sera déposé le 8 juillet au Conseil d'Etat par Solidaires, Sud emploi et de nombreuses associations de chômeurs et chômeuses. Un rassemblement se tiendra sur place (métro Palais royal à Paris) à partir de 10h30.

Source : https://solidaires.org/Le-revenu-universel-d-…