thème : éducation
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 4 décembre 2008 à 14h

2 parties : 1 2

L’INSERM :

vers le morcellement et le pilotage de la Recherche biomédicale française ?

RASSEMBLEMENT DEVANT LE CONSEIL D’ADMINISTRATION de l’INSERM,

le JEUDI 27 mars 2008 à 14H au 101 rue de Tolbiac (Métro les Olympiades)

Le Conseil d’Administration de l’INSERM examinera le jeudi 27 Mars un projet de réforme de l’organisation « fonctionnelle » de l’INSERM, le subdivisant en huit Instituts thématiques, dédiés chacun à un domaine biomédical. Chaque Institut disposera de son budget. Quelles en seront les conséquences sur les interactions, la transversalité, la mobilité des personnels ?

Ce sont les Directeurs des Instituts qui décideront « avec quelques experts » des créations d’Unités de l’Inserm, de leur budget et de la répartition des postes aux concours. Comment seront impliqués les Commissions et le Conseil scientifiques dans ces décisions ? Outre la gestion des laboratoires de l’INSERM, ces Instituts organiseront, de façon coordonnée la recherche biomédicale entre les différents organismes et agences. Le CNRS, l’Université, les CHU, l’INRA, le CEA, l’Institut Pasteur … sont ainsi concernés par cette réforme, qui n’a été présentée ni aux représentants des personnels ni à aucune instance scientifique de ces organismes.

L’INSERM deviendra un « acteur institutionnel national de coordination de la recherche biomédicale ». Mais quelle sera la place des Instances scientifiques d’évaluation dans ce nouveau schéma ? Ce sont les Directeurs des Instituts, organisés en Conseil de Direction avec les représentants des autres organismes partenaires, de l’INCA et l’ANRS, des régions… qui vont décider des programmes et actions prioritaires à mener grâce à un fléchage des postes au recrutement et à des appels d’offres donnant lieu à des demandes de contrats. C’est ce Conseil de direction qui déterminera les axes sur lesquels l’ANR lancera ses programmes dans le domaine biomédical. Nulle part il n’est indiqué que les Directeurs des Instituts devront s’appuyer sur les Instances scientifiques des Organismes pour prendre leurs décisions. Nulle part n’est indiquée la part de budget qui restera pour le financement récurrent des laboratoires par ces Instituts. A terme, la recherche en biologie en France pourrait donc être contrainte à se limiter à des recherches finalisées.

Sous la pression du gouvernement, on pourrait voir se mettre en place un financement totalement contractualisé de la recherche biomédicale, piloté par quelques uns, sur instruction gouvernementale, et cela sans qu’aucune réforme de fond n’ait été discutée avec les différents partenaires.

Pour nous, le financement sur projet doit seulement être un complément du financement récurrent. Les programmes concernés doivent être évalués par des Comités représentatifs de la communauté scientifique.

Venez manifester votre attachement à un mode de fonctionnement de l’Inserm permettant une recherche de qualité, qu’elle soit fondamentale ou plus appliquée, grâce à un financement récurrent attribué après une évaluation scientifique par des Instances représentatives de la communauté scientifique.

SNCS-FSU, SNTRS-CGT, CFTC, SGEN-CFDT

Source : http://www.sauvonslarecherche.fr/spip.php?art...


Sauvons l'Université ! — Newsletter n° 13

Agir !

L’appel du 8 novembre a été largement signé et continue de l’être. SLU et les autres associations, syndicats et sociétés co-signataires l’ont porté à la connaissance des deux ministères compétents, de la Conférence des Présidents d’Université (communiqué de presse du 20 novembre ) et de chaque député de l’assemblée Nationale. De toute évidence, nous n’avons été entendus ni par les ministères ni par la CPU. Le report de la date de remise des maquettes au 15 février par le Ministère de l’Enseignement Supérieur constitue une provocation supplémentaire (communiqué du 24 novembre ). Il est plus que temps, sur la lancée de la manifestation du 20 novembre et de la journée d’action du jeudi 27 novembre contre le démantèlement du CNRS, la précarisation et le déséquilibre des budgets de recherche en faveur de l’ANR, de lancer dans un futur proche des actions au sein de toutes les universités. L’occupation de l’ANR le 27 à l’initiative de jeunes chercheurs précaires, lassés que leurs revendications ne soient pas écoutées, et son évacuation par la police dans la nuit marque sans doute un tournant dans la mobilisation.

Seule une action commune nous permettra d’échapper à la schizophrénie ambiante qui conduit certains à voter des motions contre la mastérisation et à se croire dans l’obligation de préparer des maquettes, parce que les voisins le font aussi. Seule une mobilisation commune nous fera sortir du cercle vicieux de la concurrence généralisée - entre universités, entre formations et entre collègues - mise en place par la loi LRU et inscrite dans les décrets sur les nouveaux statuts.

En accord avec le contenu de l'« Appel du 8 novembre. L'éducation nationale en danger », SLU appelle donc solennellement tous les collègues à

  • continuer à réunir des AG partout pour décider du répertoire d’actions à utiliser afin d’enrayer la mise en place de ces réformes ;
  • lancer une grève administrative dont la forme doit être arrêtée selon les situations locales spécifiques (démissions des responsabilités exercées, rétention des notes, blocage des examens, grève du zèle etc.) : le site de SLU peut à la fois servir de lieu d’information et d’instrument de diffusion de toutes les initiatives pour leur donner plus de force ;
  • œuvrer pour qu'aucune maquette de master ne soit transmise dans ces délais imposés de façon unilatérale par le Ministère : nous rappelons que même si la présidence d’une université est d’accord avec le Ministère les conseils d’UFR et évidemment les conseils centraux ont un vrai pouvoir de blocage en la matière ; nous rappelons aussi que le ministère et la CPU souhaitent des « masters académiques » (entre autres pour faire une concession à une demande étudiante) : cette logique suppose un consensus et des accords que nous pouvons remettre en question là où nous sommes ;
  • participer massivement à la série de journées d’action qui vont avoir lieu durant le mois de décembre : ces journées doivent être autant d’occasions de montrer notre refus de céder à l’arrogance et au mépris manifeste que nous subissons depuis des mois ;
  • lors de chacune de ces journées des actions symboliques pourront être engagées en direction des nœuds du nouveau système mis en place morceau par morceau depuis deux ans (AERES, CPU, présidences d’université, rectorats etc.), à Paris comme en Province.

Ainsi, le 4 décembre nous irons au rassemblement devant le CA de l’INSERM ; le 10 nous participerons à la journée d’action pour l’éducation nationale ; le 12 nous nous associerons à la mobilisation européenne lancée par le mouvement italien de l’Onda anomala.

Dans la situation actuelle, il est fondamental de parvenir à convaincre les étudiant-e-s que ces actions les concernent et ne sont pas menées dans le seul intérêt des enseignants : les arguments ne manquent pas pour ce faire : rallongement des études non payées, sélection à l'entrée pour assurer la faisabilité des stages, précarisation accrue des débouchés à la sortie et raréfaction des postes mis au concours, baisse dans la qualité de formation pédagogique et dans la qualité de formation disciplinaire... Les étudiants sont souvent mal informés et nous avons un devoir d’explication à leur égard. Le site de SLU propose une vidéo et des textes utiles , notamment un tract à destination des étudiants : utilisez-les !

Notre mobilisation doit être à la hauteur des enjeux, pour nos étudiants et pour l’avenir de l’Education Nationale, de l’Université et de la recherche publique ! Ne cédons pas maintenant ; nous le regretterions longtemps !

PS : pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore fait, n’oubliez pas de signer la pétition sur les statuts (intitulée Respect pour le métier d’enseignant-chercheur) et l’Appel du 8 novembre (L’Éducation nationale en danger. Pour une vraie formation des enseignants).

Source : message reçu le 1 décembre 00h

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/7156